Les quatre amis et le droit à l image
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Les quatre amis et le droit à l'image

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Publié par
Publié le 01 février 2016
Nombre de lectures 14
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

Dans le quartier, on les connaissait par cœur, ces quatre-là… Toujours à faire les quatre cents coups ! Mais, au fait, de qui parlons-nous ?
Alexian était le chef de la bande. Agé de 16 ans, ses parents et ses professeurs lui reprochaient d'être trop bavard et de ne jamais écouter les conseils qu'on lui donnait. Passionné de football, Alexian vivait avec ses sœurs et son frère au cinquième étage de la plus grande tour du quartier. Il était particulièrement proche de son père, qui l'emmenait souvent faire des balades en quad. Alexian aurait rêvé d'être footballeur professionnel, mais une ancienne blessure à la jambe l'empêchait d'avoir une avenir dans ce métier. Il fallait donc qu'il réfléchisse à son orientation. C'est ce que ses profs lui répétaient tous les jours, mais Alexian s'en fichait. Il préférait traîner avec ses copains et prendre en photo des pauvres gens qui n'avaient rien demandé...
Le vrai footballeur de la bande, c’était Farès. Agé de 15 ans, il possédait de beaux crampons. Il aimait aller au terrain de foot, si on le cherchait c’était là-bas qu’il fallait aller le chercher en premier. Il jouait en espoir de l’équipe de France, à Paris. Il croisait les joueurs professionnels presque tous les jours et possédait leurs autographes. Parfois, même, il jouait sur leur terrain ! Quant à Corentin, c’était le timide. Il possédait une motocross, dans laquelle il roulait à pleine vitesse, exprès pour embêter les gens. Timide, certes, mais pas très sérieux pour autant ! Corentin montait aux murs, volait, détruisait les bancs publics, et possédait même une mitraillette à billes qu’il utilisait pour tirer sur les gens. Agé de 15 ans, il jouait au football lui aussi. Il avait deux sœurs, une avec qui il s’entendait bien, et une autre qu’il trouvait bête comme ses pieds ! L’école, ce n’était vraiment pas le fort de Corentin, et même s’il s’entendait bien avec ses parents, ils n’hésitaient pas à le pousser à travailler davantage.
Le dernier de la bande, Jérémie, était, lui, champion de France de karaté ! Agé de 14 ans, il était fou de jeux vidéos. Il réussissait néanmoins à avoir de bons résultats à l’école.
Après les cours et leurs loisirs, ces quatre amis, qui n’étaient pas méchants, se livraient pourtant à une occupation particulière et, pour tout dire, pas très maligne : ils prenaient les gens en photographie : enfants, personnes âgées, adolescents, marchants, touristes, personne n’était épargné. Dans le quartier, cela se savait et les riverains se plaignaient. Malgré les avertissements, les deux amis continuaient leurs méfaits : ils pensaient ne rien faire de mal, mais ce qu’ils ignoraient, c’est que prendre les gens en photographie sans leur consentement est interdit ! Chacun a droit d’utiliser librement son image. Un jour, pourtant, un policier les avertit qu’ils risquaient de gros ennuis : quelqu’un pouvait porter plainte contre eux. Mais les quatre copains n’écoutaient décidément personne.
Leur attitude commençait à exaspérer les gens du quartier, et particulièrement Mme Brunet, la voisine d’Alexian. Un jour, elle alla sonner chez lui, espérant pouvoir parler à ses parents. Mais le jeune homme était seul ; à peine eut-il ouvert la porte à Mme Brunet qu’il la prit en photo ! A bout de nerfs, cette dernière se rendit au commissariat pour porter plainte contre les quatre garçons. Des policiers se rendirent dans chacune des quatre familles et prévinrent les parents de ce que leurs enfants tramaient dans leur dos. Les parents, très étonnés, payèrent les amendes dues et rappelèrent très sévèrement leurs enfants à l’ordre : punis de sortie pendant deux mois ! Cela mit du plomb dans la cervelle des quatre garçons : dans le quartier, on ne les vit plus jamais photographier personne, et tout rentra dans l’ordre.
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