Dans le nid de mon ivresse, Sur le pont de mes tristesses, Ma folie t’intéresse, Alors à toi je me confesse. Je suis ce qu'on appelle « jeunesse », Ton parfum doucement m'oppresse, Tandis que tes caresses me transpercent. Ma déesse, Ma comtesse, Ma vieillesse. Tu jouis de mes faiblesses, Tu joues avec maladresse, Tu agis avec finesse. Mais à ton niveau je me baisse, Car vers toi je me presse. Il faut que ça cesse, Mes rancœurs naissent. Aucune place pour la politesse, Ni pour la tendresse, Dans ton monde – ta forteresse. Tu restes devant moi ruisselante, vivante, étincelante, exaltante, excitante, arrogante. Alors que moi mourante, Je dévale cette pente, Couleur menthe, Dont tu es la commandante. Ma douleur accablante, Mes pensées sanglantes, Et ta présence abondante. Guérissante, Fascinante, étouffante. Je te regarde - hésitante, Tu me méprise – malveillante, Je te poursuis – ignorante, Tu continues – affligeante. Tu es omniprésente, Dans cette tourmente. Mes pensées jouissent, Mes espoirs se dévêtissent, Et mes doutes s'évanouissent ; Mes yeux s’alourdissent. Ce n'est qu'un caprice, Mais un vrai délice.