Journal d'une juste

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• Publié par: cdiflora_tristan
• Publié le: 08 février 2016
• Nombre de lectures: 7
• Langue: Français

Extrait

LE JOURNAL D'UNE JUSTE

Dimanche 31 mai

S alut journal, je suis Eloïse Shake, née le13 juillet 1919 à Francfort. J'ai 18 ans aujourd'hui. Ma tante m'a légué la bibliothèque qu'elle tenait depuis maintenant 13 ans, où il y avait les plus veilles encyclopédies du pays. Demain, je vais commencer ma première journée en temps que bibliothécaire, je suis toute excitée.

er Lundi 1 juin Aujourd'hui, je me suis levée de bonne heure. J'ai reçu le carton de livres que j'avais commandé, je les ai rangé. À 10 heures, j'ai ouvert la bibliothèque et j'ai reçu beaucoup de personnes. À la pause de midi, quelqu'un a frappé à la porte... C'était ma mère qui venait prendre de mes nouvelles. Je lui ai dit que tout allait bien, tout en étant surprise de sa visite vu qu'elle habitait loin. Mais elle avait quelque chose à m'annoncer : - Je suis venue te voir pour te dire que je vais me remarier, me dit-elle. Aucun mot ne sortait de ma bouche. Elle ajouta, « je sais que c'est choquant,mais cela fait 5 ans que ton père est parti sans rien nous dire, je voudrais moi aussi reconstruire ma vie. » Donc, je lui ai demandé pour quand était prévue le mariage. Elle ma répondu « dans trois jours ». Maman c'est beaucoup trop tôt !! tu n'auras jamais le temps de tout organiser, lui dis-je. Mais si, ne t'inquiète pas, l'important c'était de te mettre au courant me dit-elle en voulant parler de la tradition qui nous donne l'obligation d'avoir l'accord de toute la famille avant de se marier ;Je lui donnai mon accord puis je repris le travaille car ma pause était terminée.

Mardi 2 juin J'ai raté mon bac. Ma mère, qui avait vu tous les efforts que j'avais fourni, était désespérée. Elle est partie voir le proviseur afin de se plaindre, moi je restais terrée dans ma chambre pour pleurer. J’étais tellement triste que je voulais ne plus jamais sortir, mais j'étais bien obligée de travailler donc je me repris et me dirigeai vers la bibliothèque. Je tournai la poignée de porte et descendis les escalier qui menaient à la bibliothèque. J'étais en train de ranger un livre quand soudain un garçon qui devait avoir à peu près mon age débarqua en courant comme s'il fuyait quelque chose ou quelqu’un, puis il me supplia de le cacher. Il étais vêtu de vêtements sales et déchirés, il me faisait pitié donc j'ai accepté de le cacher, à conditions qu'il me raconte ce qui l'avait poussé à venir ici. Il m'a dit : Je m'appelle Samuel et j'ai vu mes parents mourir devant mes yeux, j'ai réussi à échapper à la milice et je cherche à rester en vie.

Mercredi 3 juin Bousculée par les événements, ma mère a fait une dépression et a annulé son mariage pour le repousser.

Jeudi 11 juin Salut journal, ça faisait longtemps que je t'avais plus écrit car je passais tout mon temps libre avec Samuel. Ce matin, il était encore là, caché derrière une étagère de la bibliothèque. Je l’emmenai dans ma chambre pour qu'il prenne le petit déjeuner. Nous étions tranquillement assis jusqu'à ce qu’un bruit assourdissant nous effraie. Des hommes sont venus nous chercher parce qu'ils avaient appris que je cachais un juif. Je suis descendue en courant. Ils avait cassé la porte et étaient en train de fouiller la bibliothèque. Ils m'ont regardée et m’ont dit : nous cherchons un juif qui se nomme Samuel Oshiut. Je bégayais : dé...dé... désolée, je ne connais pas de Sa...Sa... comment avez-vous dit ? Il me répondit : Samuel Oshuit, mademoiselle. Donc je répétais : je vous dit que je ne connaît point de Samuel Oshuit. Si vous voyez cet homme, prévenez-nous, me dit-il. Bien entendu.

Lundi 12juin Après la visite des gardes, on a mal dormi. Samuel s'est réveillé en sursaut en entendant siffler la bouilloire. J'ai ouvert la bibliothèque et je l'ai caché dans ma chambre, il s'est ennuyé toute la journée. Le soir, on a mangé,écouté la radio et on a rigolé jusqu'au coucher. C'est cette nuit-là que je compris que je ressentais quelque-chose pour lui.

Mardi 13 juillet Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Ma famille s'est réunie pour fêter mon anniversaire et on a fait deux gâteaux. Un gâteau aux fruits des bois et un au chocolat., on s'est amusé, j'ai dansé avec Samuel, et puis j'ai ouvert mes cadeaux et j'ai été comblée. J'ai eu des robes, des bijoux, et Samuel m'a offert un livre qui parle d'un amour impossible.Je lui fis un grand sourire pour lui montrer que son cadeau me plaisait, puis j'ai dit c'est l'heure des gâteaux, et mon oncle les a amené en me demandant de faire un vœu, ce que j'ai fait. Mon oncle m'a demandé quel était mon vœu en souriant, mais je lui ai répondu « si je te le dis, il ne se réalisera pas ». En réalité, je ne voulais pas lui révéler que mon vœu le plus cher était de me marier un jour avec Samuel. Nous avons tous mangé du gâteau et passé un bon moment.

Mercredi 24 juillet Aujourd'hui, j'ai fait une grosse bêtise. En fait, j'ai laissé l'eau de mon bain couler et elle a débordé. Madame Dabochin, la voisine du dessous, s'est empressée de venir me demander ce qui se passait. Là, un miracle s'est produit : l'eau s'est arrêtée de couler comme par magie, et on entendait quelqu'un nettoyer. Madame Dabochin m'a demandé si j'avais quelqu’un dans ma vie. - Non, non, c'est ma mère qui me rend visite… - Ah, alors, peux-tu lui dire de descendre, il faut vraiment que je lui parle… -Euh, non! non! - Et pourquoi ? - Euh...euh...elle ne peux pas. -Ah bon, d'accord. J'ai remercié Samuel d’avoir nettoyé, et pendant que je lui racontai ma conversation avec Mme Dabochin, il a sorti une petite boîte de sa poche. C'était une petite bague : il voulait m'épouser ! Bien sûr, j'ai accepté.

er Jeudi 1 août Aujourd'hui c'était mon mariage, ma robe était magnifique et je devais épouser l'homme que j'aime. Cette journée s'annonçait tellement bien ! J’avançais vers mon future époux, tout le monde me regardait. Tout allait bien, jusqu'à ce que le prêtre dise : Si quelqu'un veut s'opposer à ce mariage, qu'il parle maintenant ou qu'il se taise à jamais. Une voix s'éleva, forte : je m'y oppose. C’était mon père, que je n'avais pas vu depuis des années. Il était entouré de policiers qui nous ont embarqué, Samuel et moi.

Vendredi 27 septembre Cher journal, je suis arrivée hier dans ce camp, j'ai déjà très faim, heureusement que je t'ai emporter avec moi. Ici, les juifs sont très mal traités ici, ils ne mangent pas et travaillent jusqu'à en mourir. Je ne sais pas pourquoi ils m'ont amenée ici, je voulais juste épouser l'homme que j'aime. Cher journal, je ne sais pas quand je pourrai écrire à nouveau, je suis déjà si épuisée.

Eloïse Shake est morte quelques jours après dans une chambre à gaz.