Moments d évasion et de méditation
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Dans un même monde, il y a beaucoup de mondes!

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Publié le 22 août 2015
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Moments d'évasion et de méditation
Dans mes contemplations bucoliques, je méditais en prenant tout mon temps de regarder et de suivre un troupeau d'ovins et de caprins qui paissait en toute quiétude sous le regard attentif et vigilant du berger et de la bergère. Chacun savait ce qu'il faisait là. Les moutons et les chèvres broutaient de l'herbe. Tantôt debout, tantôt assis, le berger suivait du regard presque chaque mouvement de ses bêtes, de l'autre côté, la bergère faisait de même. Le silence n'était brisé que par le vent qui soufflait entre les arbres et les arbustes ou par moments par quelques cris lancés par l'un ou l'autre en onomatopées distinctes auxquelles répondaient une bête par un bêlement qui devait peut-être avoir un certain sens pour le reste du troupeau. Cela pouvait continuer toute la journée d'un flanc à l'autre de ces collines parsemées d'arganiers et de jujubiers, l'herbe était sèche et jaunie par le climat sec en cette saison d'été. Nous étions au mois d'août. Sur le bord de la route nationale n°1 traversant ce paysage semi-désertique, au sud du Maroc, en bas-côté, un point d'eau et un bassin où on versait le liquide vital nécessaire pour la vie des hommes et des bêtes qui y venaient ponctuellement s'abreuver. La vie semblait n'avoir qu'un seul sens, celui de manger et de boire. Moment de paix, moment de sécurité. Rien ou presque ne venait déranger ce cours des choses très simples mais juste nécessaires à l'existence. La nature faisait son travail, sans trop de bruit. Tout semblait y être réglé comme la pendule de l'horloge. Le temps n'était pas suspendu, il coulait à sa guise, du lever du soleil à son coucher. Le monde pouvait connaître des hauts et des bas, mais loin, très loin d'ici, dans ces lieux presque isolés où le rustique côtoyait l'essentiel. On pouvait constater la rumeur lointaine de la vie des hommes, de leur modernité, de leur évolution, uniquement sur cette grande route reliant le Sud au Centre et au Nord du pays. Aucun répit. Les véhicules ne s'arrêtant jamais ni de jour ni de nuit. De toutes les
formes, de tous les poids, de toutes les couleurs, de tous les âges, de toutes les marques, de tous les modèles, privés et publics, civils et militaires. Il y avait aussi, parfois, quelque piéton, en habits délabrés, qui suivait la route dans un sens ou dans l'autre. Vers où ? Dieu seul pouvait le savoir ! La circulation des hommes et des marchandises se faisait sous le regard parfois furtif mais sûrement indifférent du berger et de la bergère, des moutons et des caprinés. Chacun sa vie. Chacun son monde, en bien et en mal. Les seuls points communs ne pouvaient être que la Terre qui portait tout ce monde, sous le même soleil, la même lune, les mêmes étoiles, le même ciel et sans aucun doute sous la vigilance du même Dieu créateur de cet univers. Que ne pouvait-on deviner, imaginer, apprendre et savoir en laissant l'esprit accompagner ce troupeau, son berger et sa bergère, de loin, dans le silence, dans la sérénité de l'âme. La béatitude et le bonheur de la méditation en harmonie avec cet espace où le temps seul réglait les cordes des différents instruments de musique dans une mélodie unique, merveilleuse et salvatrice.
Abdelmalek aghzaf, Lakhsass le 14/8/2015®©
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