Pierre de lune
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Pierre de lune

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Publié le 07 avril 2013
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Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

Prologue
Le poste de police où il était ressemblé à tous les autres, il était installé dans sa cellule en
appréhendant ce qui l’attendait, il n’en était pas à sa première arrestation et redoutait le pire.
Même si il n’était pas encore majeur, il savait très bien quel risque il courait. Lorsqu’on lui
avait dit que sa mère serait contactée il avait essayé de l’éviter en proposant les coordonné
de son grand-père, car même il savait que celui-ci aurait été plus dur avec lui, il aurait
toujours mieux réagit qu’elle. Depuis le temps qu’elle le menaçait de l’expédier là-bas, là elle
aura au moins une bonne raison de se débarrasser de lui, enfin s’il était libéré.
Il entendit des portes claquées au loin et se leva pour voir ce qui se passait. Il avait été pris
mais peut-être pas les autres, pour le moment aucun signe d’eux nul pars, c’était plutôt bon
signe. Il tenta de regarder vers l’accueil et crût l’apercevoir, elle était là, toute petite face au
commissaire et faisait semblant de passer pour une bonne mère.
Pourquoi était-elle là aussi tôt ? Ça ne sentait pas bon du tout.
Elle parla avec le commissaire pendant un bon moment avant de se diriger vers lui, elle ne
prit même pas la peine de le regarder, depuis le temps elle était habituée.
- On te transfert, tourne toi les mains derrières le dos. Le commissaire avait l’air sévère
et la mâchoire crispée, comme si il s’adressait à un grand criminel.
Matthew s’exécuta sans poser de question, il savait que c’était terminé, il ne le relâcherait
pas, c’était la bêtise de trop. Sa mère se contentait de regarder sa montre en soufflant.
- J’ai des papiers à signer ? Vous avez encore besoin de moi ?
Le commissaire la regarda, surpris par la réaction de celle-ci.
- Oui, on va passer dans mon bureau
Il sortit Matthew de la cellule et l’installa sur une banquette dans un coin de son bureau.
- Votre fils en est à sa cinquième garde à vue en trois ans, il sera placé en centre de
redressement en attendant son jugement.
- D’accord, et se sera quand ?
- Je ne peux pas vous le dire, ça dépend de la place qu’il y a au tribunal en vous
contactera pour vous en informer.
Le téléphone sonna et interrompit le commissaire :
- Oui, allo
- ……
- Oui, il est dans mon bureau en ce moment même. Pourquoi ?
- …….
- C’est une blague ?- …..
- Vous vous rendez compte qu’on parle d’un récidiviste qui a des antécédents de
violence, vol et arnaque en tout genre.
- …..
- Bien.
Le commissaire raccrocha le téléphone violemment et regarda Matthew qui n’avait rien loupé
de la conversation.
- Changement de programme petit, tu es libre. Il se leva et se dirigea vers lui pour lui
enlever les menottes.
- Et on peut savoir pourquoi ? Demanda Matthew.
- Erreur dans la procédure.
Il ne pût s’empêcher de sourire au commissaire qui dût faire un gros effort pour se montrer
professionnel.
- Bon, à la prochaine ! Lui lança-t-il en riant sur le pas de la porte du bureau suivi de sa
mère qui avait déjà les clés de la voiture dans la main.
- Je te préviens gamin, tu as eu de la chance sur ce coup mais je te promets que si je
te recroisse je ne te louperais pas !
- Compris, en attendant je rentre chez moi.
Ils s’installèrent tous les deux dans la voiture, Matthew remarqua une valise sur la banquette
arrière.
- C’est quoi ça ?
- Ta valise, contrairement à ce que tu crois, tu ne rentres pas à la maison, j’en ai finit
avec toi, je te dépose à la gare et tu vas vivre chez ton grand-père.
- Je vois, tu as enfin trouvé un prétexte pour m’envoyer là-bas tu dois être ravie !
Il sortit son téléphone de sa poche près prévenir les gars et Rosanna. Sa mère lui prit des
mains sans lui en laisser le temps.
- Tu joues à quoi là ! Lança-t-il.
- Tu ne préviens personne, le but c’est que tu arrêtes tes conneries alors arrête de
traîner avec ces gens t’as compris ?
- Tu crois que tu vas m’en empêcher peut-être ?
- Non. Elle ouvrit sa fenêtre et laissa tomber le portable de son fils, il s’écrasa contre le
bitume et vola en éclat.Matthew se contenta de la regarder, il savait ce qu’elle chercher à faire, l’énerver, il ne lui
donnerait pas ce qu’elle veut.
- Si tu le prends comme ça.
Le reste du trajet continua en silence, elle le déposa devant la gare, lui donna de quoi
s’acheter un billet et partit sans dire un mot.
Il se dirigea vers la cabine de téléphone, il devait au moins prévenir Rosanna.
- C’est moi.
- Tu vas bien ?
- Oui, je n’ai pas beaucoup de temps écoute-moi, je vais m’absenter quelques temps.
- Comment ça ?
- Je pars, je suis désolé je ne sais pas quand je reviendrai.
- Et j’ai le droit à une explication ?
- J’ai déconné, il faut que je m’éloigne de tout ça.
- Et je fais quoi moi en attendant ?
- Je n’ai pas le droit de te demander de m’attendre, mais quand je reviendrai, j’en
aurais finit avec tout ça je te promets.
- Et on pourra enfin vivre normalement.
- Je l’espère.
- Alors j’attendrais.
Il n’eut pas le temps lui dire tout ce qu’il voulait, elle raccrocha avant qu’il ait pu finir, mais
c’était surement mieux ainsi. Au loin il entendit l’annonce de son train et se dirigea vers
celui-ci, il en voulait à sa mère de l’envoyer là-bas, mais après tout c’était peut-être le
meilleur moyen pour qu’il change enfin.
***
- Commissaire Tessyer ?- Oui.
- Ici la maison d’arrêt, on vient à l’ instant de recevoir votre procès verbal concernant le
jeune Matthew Austin vous l’avez toujours dans vos locaux ?
- Oui il est assis justement dans mon bureau en ce moment même.
- Vous allez devoir le libérer, son arrestation n’a pas respecté toutes les procédures
judiciaires.
- C’est une blague ? Vous vous rendez compte qu’on parle d’un récidiviste qui a des
antécédents de violence, vol et arnaque en tout genre.
- Oui, j’en ai conscience mais malheureusement c’est comme ça que ça fonctionne, le
dossier tel qu’elle ne tiendra pas deux secondes devant un juge alors libérez le sur le champ.
- Bien.
Elle raccrocha le téléphone en silence, ça commençait. Marie qui était assise en face d’elle
la regarda prête à recevoir les ordres.
- Monte une équipe, maintenant qu’il est libre ça va aller très vite.
Elle attendit que Marie sorte de la pièce pour se lever et sortir de vieux dossiers. Elle prit une
vieille photo et la contempla pendant de longue minute ;
- A toi de jouer!
Chapitre 1
Elle était née avec un tout petit diamant au centre du front, directement incrusté dans sa
peau, ses parents n’ont jamais pu lui expliquer pourquoi ni comment c’était arrivé là. Ils se
plaisaient à lui raconter que les dieux eux-mêmes ayant remarqué sa beauté avaient pointé
leurs doigts sur son visage ; ce qui fit naître ce diamant net et pur, comme l’était sa beauté.Petite, elle y avait sincèrement cru avant de remarquer les regards fuyants des autres
habitants, les chuchotements lorsqu’elle se rendait chez le boulanger, qui la regardaient
toujours d’un air méfiant comme si cette petite fille représentait un danger. Malgré cela,
l’amour que ses parents lui avaient porté lui suffisait à être heureuse et à croire, même un
peu, à cette histoire inventée de toute pièce. Alors sa vie continua tout en ignorant les folles
rumeurs qui ne cessaient d’être inventées. Les dieux qui l’avaient marquée pour venir la
chercher un jour et en faire une martyre ou plus, alors que le caillou avait été déposé là pour
nous divertir de sa beauté. Car même si elle ne passait jamais inaperçue, sa beauté n’en
était pas moins responsable. Déjà toute petite, on pouvait y deviner des traits doux et
tendres avec de grands yeux verts dans lesquels on se faisait un plaisir d’y plonger pendant
quelques instants sans oublier le sourire timide fidèle à toutes les petites filles. Ses parents
étaient de braves gens, honnêtes et courageux qui aimaient leurs filles. Car Lina n’était pas
la seule fille de la famille Tulha, il y avait April, et Victoria sa jeune sœur de 2 ans sa cadette.
Toutes les trois avaient hérité de la beauté et de la grâce de leur mère et sa sagesse et du
courage de leur père, c’était l’une des familles les plus appréciées de la région. Ils vivaient
leurs vies ensemble, sans se soucier des rumeurs et autres craintes ressenties par les
autres envers Lina. Dans leur maison, située face à la mer, rien d’extravagant… La fa

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