Karlito à Fes
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Description

Fès Samedi: Il est huit heure, j’ai tout vérifié, je n’oublie rien, je quitte mon appartement et je prends la direction de la gare. Je monte dans le train qui va m’emmener à Perpignan, le ciel est gris, j’ai mis ma polaire car il ne fait pas chaud, après plus de quatre mois de fortes chaleurs ce n’est pas désagréable, je regarde le paysage défilé, des vignes, la mer, les voitures utilitaires des chasseurs qui sont garées le long des champs, certains vont à la chasse au gibier et d’autres partent à la découverte de mondes qui leurs sont inconnu. Nous sommes tous sur la même terre mais nos buts sont différents, une minorité se laisse guidée par le vent et une majorité est encadrée par l’argent. Le temps n’est pas lent, c’est à toi de prendre les devants et d’aller de l’avant, ne compte pas sur les gens, ils viendront à toi quand tu auras foi en toi. Tu es seul maître de ta valeur, si tu l’exploite elle t’amènera au meilleur. Le contrôleur me demande mon billet, je lui donne puis il me demande ma carte 12-25, je lui donne et il me dit qu’elle est périmée, je ne le savais même pas, je l’avais zappée celle là, il m’aligne, le voyage commence bien. Le problème quand on prévoit un voyage qui coûte pas cher, c’est que les amendes semble très chers. On n’apprend quand on fait des erreurs, j’espère que je ne vais pas trop en faire. J’arrive à la gare, il faut que je trouve l’endroit où je dois prendre le bus, j’y arrive sans difficulté.

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Publié le 09 novembre 2016
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Fès Samedi:Il est huit heure, j’ai tout vérifié, je n’oublie rien, je quitte mon appartement et je prends la direction de la gare. Je monte dans le train qui va m’emmener à Perpignan, le ciel est gris, j’ai mis ma polaire car il ne fait pas chaud, après plus de quatre mois de fortes chaleurs ce n’est pas désagréable, je regarde le paysage défilé, des vignes, la mer, les voitures utilitaires des chasseurs qui sont garées le long des champs, certains vont à la chasse au gibier et d’autres partent à la découverte de mondes qui leurs sont inconnu. Nous sommes tous sur la même terre mais nos buts sont différents, une minorité se laisse guidée par le vent et une majorité est encadrée par l’argent. Le temps n’est pas lent, c’est à toi de prendre les devants et d’aller de l’avant, ne compte pas sur les gens, ils viendront à toi quand tu auras foi en toi. Tu es seul maître de ta valeur, si tu l’exploite elle t’amènera au meilleur. Le contrôleur me demande mon billet, je lui donne puis il me demande ma carte 12-25, je lui donne et il me dit qu’elle est périmée, je ne le savais même pas, je l’avais zappée celle là, il m’aligne, le voyage commence bien. Le problème quand on prévoit un voyage qui coûte pas cher, c’est que les amendes semble très chers. On n’apprend quand on fait des erreurs, j’espère que je ne vais pas trop en faire. J’arrive à la gare, il faut que je trouve l’endroit où je dois prendre le bus, j’y arrive sans difficulté. Le bus arrive, il va au centre ville de Gérone puis à l’aéroport, ma destination. Dans le bus nous ne sommes même pas une dizaine, j’espère que l’entreprise à gagnée un max pendant les vacances. Nous passons la frontière espagnole, le paysage est mortel, les collines sont recouvertes d’arbres couleur carbone, le feu de cet été a causé des dégâts impressionnant, ça fait dix minutes que nous roulons dans ce décor, je savais que ça avait bien brûlé mais je n’imaginais pas que l’étendue du désastre était si grande. Le jour où ça a brûlé ça devais être la fin du monde, des kilomètres et des kilomètres de végétation sont partis en fumé, le feu est dangereux dans les mains d‘esprits creux. Nous arrivons à l’aéroport, je pensais qu’il était grand étant donné le nombre de destinations qu’il propose mais en fait il a une taille humaine, il n’y a que les parkings qui ont l’air d’être démesurés. Peut être que la région souhaite agrandir l’aéroport, je passe le contrôle et je vais manger. J’ai le choix entre Sub.. et Mc… . Je prends ma commande et je m’installe un peu à l’écart. Derrière moi il y a une fille qui est toute seule, elle a les écouteurs dans les oreilles et elle est plongée dans son net book, je ne suis pas le seul à voyager en solo, nous sommes trois ou quatre. Il y a de grandes vitres qui donnent sur les pistes et devant il y a une rangée de chaises. A cet endroit il y a un homme, la quarantaine, il ne bouge pas, il profite de la vue, il n’y a personne d’autre qui est assis sur cette rangée de chaises, il n’a personne à coté de lui ni devant lui, en face de lui il n’y a que les pistes et le paysage, quand j’aurais fini de manger j’irais moi aussi me poser là bas. J’ai fini de manger, je ne peux aller devant la baie vitrée, des gens se sont installés et je voulais être seul pour profiter de cette vue sans être dérangé. Un avion qui atterris ou qui décolle ça reste l’accomplissement d’un rêve d’une époque, ça reste et ça restera un grand pas pour l’humanité même si la nature nous a munis de pieds pour rencontrer des étrangers. Il est vrai aussi que nous fuyons la diversité qui se trouve en face de notre palier, il y a tant de gens à connaître, à découvrir mais leur porte est fermée et ils ne veulent l’ouvrir. Je vais me mettre ailleurs, maintenant je n’ai plus qu’à attendre que le temps passe car la porte s’ouvre dans deux heures, voyagé ça travaille la patience, peut être que je devrais profiter de cette attente pour méditer mais encore faudrait il que je connaisse les techniques de méditation, idée à méditer. Je regarde et essaye d’analyser les gens pour passer le temps mais je suis trop fatigué pour analyser quoique ce soit alors je ne ferais que regarder car sinon je vais écrire des mots aiguisés par la méchanceté, quand je suis fatigué j‘ai une lame bien affûtée. Les heures passes et la porte d’embarquement de mon vol vient de s’afficher, comme d’habitude beaucoup de gens se pressent pour ne pas être les derniers à embarquer, j’en fais autant, j’aime bien être à coté d’un hublot. Je suis tout seul alors si en plus je ne peux pas regarder le paysage je vais vraiment me faire chier et puis la vérité c’est que j’adore voir la terre du ciel, ça permet de comprendre certaines choses. La vision de ce monde est elle plus terre à terre vu de
l’univers, où l’est elle en regardant un verre de terre, l’est elle après un verre de bière, l’est elle après un whisky âgés de plusieurs années ou l’est elle après s’être piqué, existe t-il un point de vue neutre où l’absolu est reconnu. A la vue de ta chaire tu te dis que ta pris chère, sans penser quelle résulte de ta mère et de ton père, quand nous avons une vision nous sommes des cons car on devrait parler en paquet. Nous quittons la mer, nous survolons la terre, nous sommes au Maroc, il n’y a pas beaucoup de verdure mais j’aperçois pas mal de collines et surtout de montagnes donc il y a quelques endroits où l’humidité d’altitude doit se déposer. Nous arrivons vers Fès, ici les collines sont recouvertes d’oliviers en activités ou d’oliviers fraîchement plantés et le nombre de plantations récentes est impressionnant. Dans la région il y a plus d’oliviers que d’habitants, encore une fois je fais peut être le marseillais mais pour le coup je fais le marseillais modéré car je pense être prés de la vérité. Nous atterrissons, je pense à ma descente d’avion à Marrakech et je me demande si la température extérieur va être élevée mais normalement ça dois être gentil par rapport à Marrakech car d’une, Marrakech est bien plus au sud et de deux, nous sommes fin Septembre, quand je suis allé à Marrakech c’était le mois de juin, sur le carrelage de la terrasse de l’auberge j’aurais pu faire cuire des merguez. Les portes s’ouvrent, presque tous les passagers sont debout depuis au moins cinq minutes, c’est toujours la même scène, je pense qu’ils n’aiment pas être assis. J’attends que tout le monde descende, je sors de l’avion, ça va il fait bon, pour un marocain il doit faire presque frais. Je vois certains passagers qui courent sur le tarmac en direction de la douane, je ne comprends pas tout de suite mais quand j’arrive à mon tour à la douane je comprends qu’ils voulaient éviter la queue, d’autant plus que l’on doit remplir une feuille. Je dois mettre mon numéro de passeport, la date de délivrance, d’où je viens et quel est ma destination plus d’autres information mais il y en a une qui retient mon attention, vous devez mettre l’adresse de l’endroit où vous logez, ça ne me rassure pas beaucoup, ça veut dire qu’il y a un certain niveau de risque dans ce pays. Il me semble que j’ai déjà rempli cette feuille mais pas plus d’une fois et comme je suis allé à Marrakech, je pense que c’était à Marrakech. Je passe la douane, maintenant je dois prendre le bus, je demande à un employé du bureau de change où se trouve l’arrêt pour prendre le bus, il me répond qu’il est à droite en sortant, parfait, cette fois je prends le bus et pas le taxi. Je croise deux chauffeurs de taxi, dont l’un me propose de m’emmener mais je lui dis que je vais prendre le bus. Il ne fait pas très chaud mais quand je suis au soleil ça tape bien, je vais à l’arrêt, il n’y a personne et bien sûr les heures de passages du bus ne sont pas inscrites. Je me sens seul, pour ne pas dire con, sur ma gauche il y a l’aéroport qui fait cent mètres de long, en face de moi il y a le parking, derrière moi il y a des palmiers plantés récemment avec une pelouse qui a commencé à percer la terre et sur ma droite une zone désertique. Je n’ai pas de casquette, je n’ai rien pour me protéger du soleil et là je commence à me demander si le bus est une bonne solution. Je vois un 4x4 allemand qui sort du parking et qui part comme une balle, ça me rappel l'occident. Cela fait deux minutes que j’attends et un taxi s’arrête à ma hauteur, il me propose de m’emmener, je lui dis que je prends le bus mais il ne lâche pas le morceau, je lui demande le prix, il me dit 80 dirhams je lui dis que c’est trop chère, le prix normalement c’est 150 et quand il fait mine de partir il s’arrête deux mètres plus loin et il réitère sa demande puis il finit par me proposer le trajet pour 40 dirhams, je dis ok, cette fois ce sera encore le taxi. Il me propose ce prix car il a déjà deux clients. La discussion que j’ai eu avec le chauffeur était basée sur le prix, j’aurais tant aimé que ça se passe comme ça: Taxi «vous allez à Fès», Moi «ouais», Taxi «bah montez je vous emmène», Moi «non merci je prends le bus», Taxi «c’est 80 dirhams», Moi «c’est trop chère», Taxi «c’est trop chère! Regarde la voiture c’est pas n’importe quoi c’est une Merc…, bon elle est plus toute jeune, on peut même dire qu’elle est vieille, on peut même penser que ça peut faire peur de monter dedans mais n’es tu pas là pour trouver de l’exotisme, quand tu seras assis sur un de ces sièges tu l’entendras te dire,"bienvenue"». J’aimerais que ça se passe comme ça mais le père noël m’a appris à ne pas être croyant. Quand on se dit que le père noël est synonyme de gouffre annuelle et que les cadeaux sont fait pour pousser les enfants à aimer le matériel et à zapper le naturel ça fait mal au cœur. Mais ne vous inquiétez pas ont leurs a fait planter trois petits pois dans le potager de l’école, alors la nature, ils connaissent ça. L’école est faite pour savoir et savoir faire mais en aucun cas elle n’éduque vos enfants, c’est vous les parents. Si un enfant tire son épanouissement en grande partie de son maître et non de ces parents alors c’est
qu’il y a manquement, si vous n’êtes pas aptes ne faite pas d’enfant. Quand vous montez dans un «grand taxi» à Fès vous comprenez tout de suite comment ça se passe ici. Rafistolage, bricolage et récupération, ici c'est la débrouille, les sièges m'ont l'air d'être rembourrés et la poignée intérieur de la portière s'est transformée en lanière. Les deux touristes qui sont dans le taxi sont français, comme moi ils ont visité Marrakech et veulent maintenant visiter Fès car leur fils leur a dis qu’il avait aimé cette destination. L’aéroport n’est pas collé à la ville, nous traversons des zones rurales, sur la route je peux voir des commerces très rustiques, ils sont là au milieu de rien, ils n'ont étaient attirés que par la route, je vois aussi des personnes qui traversent la route en évitant les voitures, d’autres qui sont carrément entrain de traverser la route en poussant une voiture qui doit être en panne. Il faut savoir qu’ici les conducteurs, en tout cas les chauffeurs de taxi, ne freinent pas, il ralentissent pour éviter des piétons ou des véhicules qui mettent du temps à tourner donc souvent vous pouvez avoir l’impression que vous aller avoir un carton. Quand vous montez dans un taxi, même si la voiture est neuve, il se pourrait que les ceintures de sécurités soit inutilisables et les chauffeurs de taxis peuvent vous dire que la ceinture de sécurité n’est pas indispensable de la même façon que vous, vous pouvez dire «hier j’ai mangé une pomme». Le fait qu’ils préfèrent ralentir et éviter, plutôt que de s’arrêter peut ne pas rassurer mais il est vrai aussi qu’ils ne conduisent pas vite alors dans le fond ce n’est peut être pas plus dangereux de monter avec un chauffeur de taxi marocain qu’avec un chauffeur de taxi français. Nous arrivons en ville, au rond point il n'y a personne de prioritaire, tout le monde rentre en même temps dedans ce qui engendre obligatoirement des bouchons à l'intérieur, une fois bloqué les conducteurs se fraient un passage entre pare choc avant et pare choc arrière. En France les ronds points servent à fluidifier le trafic, il le rende un minimum linéaire, leurs mécanisme est assez bien huilé, ici c'est le contraire, ça ne fait que saccader le mouvement, ça engendre coups de klaxons et poussettes et ici la densité des véhicules n'est pas élevée. La ville nouvelle me parait plus évoluée et plus grande qu'à Marrakech, l'agencement est le même qu'en occident et la présentation est pas mal si on ne prend pas en compte les déchets qui traînent partout. Je pensais que Palerme était une ville sale, bah en fait il faudra que je revois mon jugement car je viens d'ajouter cinquante points négatifs à mon échelle du mot saleté. Le couple de touristes français qui est avec moi dans le taxi va aussi à la médina mais il ne descend pas à la même porte que moi. Les entrées de la médina s'appellent des portes, je ne sais pas si ça marche pour toutes les médinas étant donné qu'il existe des anciennes et des nouvelles médinas. Je dis au chauffeur de me poser au même endroit que le couple, pensant que je trouverais facilement mon chemin. La médina se dessine devant nous, elle s'étend au loin sur les collines. Le riad où je dois aller se trouve vers la porte sud et je vais descendre à la porte ouest, je sais donc comment m'orienter par rapport au soleil. Nous arrivons, nous descendons, me voilà revenu dans ce monde marron, ce monde de terre que j'avais découvert à Marrakech il y a un an, j'avais dit que je visiterais la médina de Fès et j'y suis. Les français sont à peine descendu du taxi que deux hommes leurs proposent de prendre leurs valises pour les mettre dans leurs petits chariots fait maison et de les emmener jusqu'à l'hôtel. Je n'ai qu'un sac à dos mais ça ne les empêchent pas de venir vers moi aussi. Je leur dit "non" comme je sais si bien le faire dans ce pays. Les français disent "non" aussi malgré l'insistance poussée des deux hommes. Nous partons en direction de l'entrée, une petite rue de terre, de toute façon il n'y a pas de grande rue. Nous prenons à droite, je dis au revoir au couple et je pars de mon côté. Le fait d'avoir déjà était dans l'environnement d'une médina fait que je ne me sens pas mal à l'aise mais par contre, je me rends vite compte qu'aucune rue n'est plate et qu'elles sont plus petites qu'à Marrakech. J'ai un plan mais il ne me sert à rien car dans la réalité c'est gavé de petites rues et d'impasses et sur mon plan je n'ai que quelques rues principales qui dans la réalité ne sont pas plus larges qu'une rue normale. De plus, la topographie du coin me fait fumer le cerveau. J'essaye de trouver une rue principale et j'essaye de me diriger mais le problème c'est que les habitations sont plus hautes que je ne le pensais, sur le coup je ne pense pas à me repérer avec le soleil car je me dis que je trouverais sans trop galérer. Je cherche mon chemin, je pars un peu n'importe où, les rues partent dans tous les sens, des mecs me disent que certaines rues sont fermées et d'autres me proposent de me guider, je dis non à tout le monde, je tourne en rond, je comprends rien, ça monte ça descend, c'est un truc de fou. Je marche depuis un bon moment et j'arrive à rien, je remarque que
le soleil commence à prendre un ton orangé, à ce moment ça sent mauvais, je suis fatigué et mon assurance commence à me quitter. J'en ai vraiment marre, je décide de sortir de la médina pour m'orienter. Sage décision mais comment sortir d'ici, je finis par trouver une sortie, je sors et je me rends compte que je suis loin d'être au bon endroit, je décide de rejoindre la bonne entrée en faisant le tour de la médina par l'extérieur. Je longe la route qui descend, je suis seul au monde, sur mon chemin il y a l'entrée d'un hôtel et il y a un employé, je lui demande si il peut me dire où je suis par rapport à mon plan, en sachant que je pense savoir à peu prés où je suis mais je veux être sûr. La personne n'arrive pas à m'indiquer où je suis, j'hallucine, il demande à un pote à lui qui est dans sa voiture et qui s'apprête à partir. Cette personne met deux minutes pour me montrer où je suis, c'est à peu prés la réponse que j'attendais, je lui demande ensuite si il peut m'indiquer où se trouve la rue que je cherche mais il n'arrive pas à me répondre. Je rebrousse chemin, je ne vois pas l'entrée d'où je suis, si ça se trouve elle est super loin surtout que le sud de la médina ça représente une grande distance. Je dois être arrivé dans la médina depuis une heure et demi et je suis déjà énervé, fatigué et je commence à perdre patience. Je repars de plus belles, des mecs me proposent de me guider, je réponds toujours non, je n'ai pas envie de donner de l'argent pour ça, j'attendrais de m'avouer vaincu pour en arriver là. Je monte, je descends, je vais à gauche, je vais à droite, je tourne en rond. Je croise une énième fois une personne qui veut me guider, je luis donne la même réponse qu'aux autres et lui me répond "t'es comme les américains t'es un raciste", le film sur l'islamophobie qui est sorti quelques semaines auparavant a laissé des traces. Je me retourne tout en continuant de marcher et avec mon doigt je lui fais le signe de "non je ne suis pas raciste". Là je me dis que l'ambiance va être sympa, on me traite de raciste alors que je viens de mon plein gré dans un pays arabe, c'est grave, sérieusement c'est grave. Je continue d'avancer comme un âne qui court après une carotte invisible et je finis par atterrir sur une place. La nuit ne va pas tarder à tomber, j'allume mon téléphone je vais voir si je peux appeler le riad, je reste où je suis, je pense que je suis à l'entrée que je cherchais. Je ne bouge plus, je prends mon plan et le papier du riad sur lequel j'ai le numéro de téléphone. Mon téléphone est allumé mais je ne capte pas, fais chier (langage soutenu), un des jeunes que j'ai croisé un peu avant revient à la charge pour me proposer de m'aider, il va bientôt faire nuit, j'en ai plus que marre, je sais que ça va me coûter à peu prés quarante dirhams, soit quatre euros, je sais, c'est rien mais j'aimerais tant être aidé juste par gentillesse, pour moi il n'y a que comme ça que l'on peut créer de vrais liens, l'argent fausse les relations et donc les personnalités. J'aurais pu décider de trouver l'auberge en utilisant de l'argent c'est à dire en ne faisant rien, en ne voyant rien et en recevant un sourire tout droit sortie de l'effet de l'argent. J'ai vécu des actions intéressantes en voulant trouver l'auberge par moi même et je n'ai pas réussi mais ce n'est pas un échec car j'ai vécu des scènes qui auront de la valeur toute ma vie, si j'avais utilisé mon argent dés le début j'aurais effacé tous ces moments de mon destin. Peut être que ces scènes auront un impact positif dans le futur, peut être qu'elles auront un impact négatif, qu'es ce que j'en sais, je sais juste que si je dois crever demain alors je partirais en m'étant offert des sensations, des pensées que tout le monde ne se permet pas de s'offrir. La vérité c'est qu'un vrai touriste, un pur touriste, il ne peut pas raconter ce que j'ai à raconter, moi et les touristes argentés nous n'obtenons pas la même plus-value lors d'un voyage. Le sourire qui cherche l'argent n'a pas de pouvoir d'attraction sur moi mais j'aime m'en nourrir, tout est bon à prendre, c'est juste une question de répartie et d'utilisation positive. Cela étant, je ne peux nier le fait que l'argent va me permettre de dormir dans un lit et sûrement de m'éviter une nuit trop négative. Quand le feu commence à devenir trop chaud il est bon de s'en écarter, il en est de même quand le froid commence à faire geler, n'es ce pas dans les pays au climat tempéré que l'on vit le mieux. L'eau représente le froid et le soleil la chaleur, la nature n'est elle pas plus généreuse quand elle se trouve dans un environnement composé de ces deux éléments. Les religions n'ont elles pas des terres de prédilection qui les ont vues grandir, le hasard doit exister mais es ce le hasard s'il existe des coïncidences, s'il existe tant de liens fondés de tant de cohérences. Pourquoi suis-je tombé une deuxième fois sur le même guide, m'a-t-il suivit, savait-il que j'allais arriver sur la place, savait-il qu'au bout de deux fois j'allais sûrement lui dire "oui" car son argumentation aurait encore plus de valeur à ce moment là, le hasard fait vraiment bien les choses. Il me dit que mon plan ne sert à rien car dans la réalité il y a beaucoup plus de rues, j'avais
remarqué, je lui dis que je ne veux pas lui donner d'argent même si je sais que je vais devoir lui en donner, il me répond qu'il ne veut pas d'argent, encore une fois la musique ne change pas de celle que l'on m'a joué à Marrakech. Un couple de touristes, ils parlent anglais, vient vers moi et me demande si je peux les aider, je leurs réponds que je suis dans la même situation qu'eux. Je leur montre sur leur plan où ils se trouvent et je demande au marocain si il peut leur montrer quelle est la direction qu'ils doivent prendre pour trouver leur logement mais le couple refuse, ils disent qu'ils ont déjà payé donc ils ont payé quelqu'un mais ils ne sont jamais arrivé à destination. Ils s'en vont, moi et Mohamed (le "h" est utilisé dans la prononciation contrairement à ce que l'on pourrait croire) nous partons en direction de l'auberge. Sur le chemin il me dit qu'il peut me faire visiter la médina demain et que cela me coûtera moins chères de faire la visite avec lui plutôt qu'avec un guide officiel, son prix c'était 70 dirhams si je me souviens bien. Je lui réponds peut être, je ne veux pas créer de blocage. Nous marchons plus de cinq minutes avant d'arriver au riad et nous arrivons par une rue qui est plus haute que celle où il se trouve et nous étions plus bas tout à l'heure. Nous arrivons au coin de la rue, il s'arrête et me dit que le riad est au bout de la rue mais moi ce que je vois c'est une rue comme les autres où les portes des habitations sont comme les autres, je lui dis de m'amener devant car là, rien ne m'indique que je suis au bon endroit, surtout qu'il me semble que j'ai pris cette rue tout à l'heure et que je n'ai rien vu. Il accepte, nous arrivons au bout de la rue et effectivement c'est bien ici, en haut à gauche de la porte, il y a trois petits carreaux de céramiques sur lesquels est marqué le nom du riad. Quand je suis passé là tout à l'heure, j'étais pressé de trouver mais même si je n'avais pas était pressé je ne pense pas que j'aurais vu les carreaux. Il me demande de lui donner 35 dirhams pour s'acheter une paquet de clopes, je lui donne puis il se remet à me parler de la visite de la médina, je lui dis que ça ne m'intéresse pas, qu'on se recroisera sûrement et qu'on verra à ce moment là. Seulement, ici ils ont faim et quand ils ont une proie, ils ont du mal à la lâcher. J'ai beau lui dire que ça ne m'intéresse pas il continue, il me dit même "demain à 10h je serais là, je t'attends à 10h", là je suis entrain de sourire et de rigoler intérieurement, je lui répète que c'est "non", je lui souhaite une bonne soirée et j’appuie sur la sonnette du riad. Avant de partir il me dit que je dois faire attention à mes affaires dans le riad car le gérant n'est pas très fiable, il se répète deux ou trois fois, la porte s'ouvre et il part. Je ne sais pas si ce qu'il dit est vrai, pourquoi m'a-t-il dit ça, par gentillesse ou pour faire une mauvaise pub à un concurrent, je le saurais dans les jours qui viennent. La personne qui ouvre la porte m'accueille avec le sourire et poliment. Le riad est pas trop mal au premier coup d’œil, il y a la partie centrale et sur la gauche une pièce avec canapés, tables basses et télé. Les chambres sont dans les étages, je vais voir un mec qui est assis à l'accueil, qui est matérialisé par une simple table. Le mec est souriant et il a une bonne tête comme le reste des employés. La patronne est là aussi mais elle, n'est pas du pays. Je paye pour le séjour complet et je monte à la chambre. Elle est assez spacieuse, il y a cinq lits superposés et deux lits un peu spéciaux. En fait quand je dis spéciaux c'est parce qu'ils font un mètre de large, et en fait il y en a un dont le matelas est bien et l'autre, le matelas il est mou mais un truc de fou, c'est un matelas à effet sable mouvant. Il y a la climatisation mais elle n'est pas en marche et il fait particulièrement chaud dans la chambre. Je vais voir la douche, qui est dans la chambre, elle est passable par contre l'éclairage y est symbolique, à tel point, qu'un jour quand j'ai voulu allumer la lumière je l'ai éteinte, l'ampoule dégage tellement de lumière... . L'autre point qui peut s'avérer être négatif c'est la fenêtre de la douche qui donne sur la rue et sur les fenêtres des autres habitations. Si on ne fait pas attention on peut se mettre à poil avec la fenêtre ouverte ou entre ouverte, en France l'exhibition est interdite ce qui est normal sauf que des fois comme pour ce cas de figure ce n'est pas forcément fait exprès, sauf que là, fait exprès ou pas, on s'en fout, je doute que cela passe dans le monde musulman. Ensuite je monte sur la terrasse, il y a tout ce qui faut pour se caler et les deux petites terrasses qui sont plus élevées que la grande terrasse permettent de contempler une grande partie de la médina et de prendre la mesure de sa grandeur. Les points jaunes qui percent le noir de la nuit ne sont pas nombreux, ils laissent à la médina un coté mystérieux. Je n'ai rien à manger, je peux manger au riad mais mon budget est calculé pour des billets d'avions pas chères, des moyens de locomotion pas chères, un logement pas chère et de la nourriture pas chère et puis j'ai envie de bouger. Quand je suis arrivé tout à l'heure j'étais transpirant, j'étais usé, j'étais énervé, je ne voulais qu'une
chose, me caler tranquille, là j'ai pris une douche, je me suis changé, je suis frais et mon esprit c'est rétablit. Quand je me retrouve dehors je me sens bien, j'ai l'impression que je suis là depuis plusieurs jours, ce décor ne m'est pas inconnu, je l'ai connu à Marrakech, je suis à l'aise, j'ai l'impression de connaître cette rue et ce décor habillé d'une robe mi-noire et mi-jaune orangée dû à l'éclairage disons tamisé. Je me sens léger, je n'ai pas l'impression d'être un étranger, je fais parti de ce décor, je ne suis pas là pour lui cracher dessus, je suis là pour l'admirer, pour le connaître et le comprendre. Ce moment a était le meilleur de ces cinq jours, cet instant si court mais si savoureux. Juste à coté du riad il y a un commerce mais il ne vend pas de nourriture, trois jeunes squatte à cet endroit, je descends la rue, elle est bien plus large que la moyenne, arrivé en bas je tombe sur une rue goudronnée, chose rare dans la médina mais ici je suis à coté d'une porte ce doit être l'explication. Dans cette rue il y a trois commerces qui vendent de la nourriture et d'autres produits comme les produits d'hygiènes, les cigarettes etc... . Ce n'est pas non plus un supermarché, ni une épicerie, c'est juste un local comme la plupart des commerces qui se trouve dans les rues non touristiques. Je veux acheter quelque chose qui se mange tout de suite et les seuls produits qui répondent à mon attente c'est des gâteaux, va pour des gâteaux, je prend trois madeleines fourrés au chocolat et un autre style de gâteaux. Je n'achète pas un paquet entier, ici on peut acheter à l'unité alors le vendeur pioche dans le paquet. je ne sais plus le prix mais je me souviens que je m'étais dit que ça devait valoir le même prix voir plus chère qu'en France. Sur l'emballage des gâteaux c'est écrit qu'ils doivent être conservé à l’abri de la chaleur et sur l'emballage du paquet de gâteaux qui est en plastique transparent je vois qu'il y a des petites gouttes, formé par l'évaporation, je n'ai pas était malade à Marrakech alors pourquoi je le serais ici. Il y a des personnes qui préfère manger dans des restaurants pour des questions d'hygiènes, elles disent qu'elles ont l'estomac fragile, je pense qu'il faudrait aussi pour certaines qu'elles se demandent si le problème n'est pas plus psychiques que physiques. Il faut savoir que certaines réactions physiques sont liés à des choses qui n'ont rien de physique, tous les cheveux qui passent de brun à blanc en peu de temps c'est bien une réaction physique mais la cause... . Peut être que les aveugles ne peuvent connaître ce phénomène. Enfin bref, je remonte la rue, les jeunes n'ont pas bougés, je sonne, on m'ouvre, je monte sur la terrasse et je mange en contemplant la vue. Mon repas de prince engloutit je vais à la chambre, la journée a été longue je suis vraiment fatigué, il faut que je dorme. Une fois couché je me rend compte que ça va être difficile de dormir, c'est un sonna, il fait vraiment chaud et le matelas épouse vraiment trop les formes de mon corps, ce n'est pas un matelas, c'est un moule. Il faut faire avec, à demain. Dimanche:Je me réveille, je m'habille et je descends pour prendre le petit déjeuner, celui de Marrakech était un peu symbolique comment va être celui là. Il est bien, il y a de la confiture de je ne sais quoi, ça se mange, du beurre, du pain normal, d'autres pains spéciaux, du lait et bien sur du thé. La fille qui est employée pour préparer le petit déjeuner et qui doit aussi faire les repas est jeune et son charme ne me laisse pas indifférent. Le petit déjeuner se passe dans la pièce principale, la pièce de vie qui contient le petit salon avec la télé, qui est la seule pièce du riad, les autres c'est les chambres. Le petit déjeuner finit je vais prendre ma douche, je vais voir ce qu'elle donne, l'eau chaude est chaude et la puissance du jet est, je dirais "économique". Je suis tout neuf c'est reparti, on est dimanche, il est à peu prés neuf heure, le ciel est bleu et à l'ombre il fait bon, je prends la même rue qu'hier soir, je veux voir où va la route, elle longe le rempart de la médina, elle descend, je croise deux ou trois commerces, il n'y a pas grand monde dans cette rue. J'aperçois la porte et la route périphérique, quand je dis "porte" ça veut dire "entrée". Les habitations ne me protègent plus du soleil et de sa chaleur qui est déjà bien présente malgré le fait qu'il soit tôt. A droite de la route il y a un terrain de foot en terre, des jeunes sont entrain de faire un match, la jeunesse se lève tôt toute la semaine, c'est une époque révolu pour moi ça. Je suis le seul blanc du coin, de ce coté là de la médina il n'y a que des habitations, je peux regarder la vraie vie marocaine ici. Je m'arrête quelques secondes, je regarde ces jeunes qui font un foot comme n'importe quels jeunes de la planète, dans le sport on est tous égaux, on est tous ensembles, ça ne rend pas forcément les gens meilleurs mais au moins cela
permet de faire comprendre au monde entier qu'on est tous pareils, musulmans, bouddhistes, chrétiens, nous sommes tous différents mais en aucun cas cela ne nous empêche de nous écouter et de nous accepter. Il y aura toujours des conflits mais nous pourrions en atténuer une grande partie, un ordre mondial ne ferait qu'augmenter la pression qui pèse sur les détonateurs humains qui ne sont pas loin de la rupture. Je pense que de très grandes zones ancestrales (réserves naturelles) devraient être créées au Sahara, au Congo, en Alaska, en Mongolie, en Chine, en Australie et au Brésil, elles devraient être réservées aux touaregs, aux peuples qui vivent en harmonie avec la nature et le touriste ne pourrait avoir le droit d'y entrer qu'en respectant les règles du peuple qui l'accueille. Les religions devraient avoir des villes dédiées à elles seules dans leur monde natal, j'entends par là, les villes catholiques en Europe et en Amérique, les villes musulmanes dans le monde arabe, les villes bouddhistes et hindouistes en Asie du sud et en Mongolie et la pensée noir/blanc dans son berceau chinois. Le gospel et la mentalité jamaïcaine de partout sur la planète, la musique est un art et les arts doivent être présents sur tout le globe. L'équation donnant un monde majoritairement composé de nature vierge et d'un multiculturalisme. Ceci n'est bien entendu qu'une idée jetée aux oubliettes, l'occident n'a pas les matières premières qu'il traite, il en a d'autres qui ne sont pas physiques mais il ne sait pas les utiliser. Je continue mon chemin, en contre bas du terrain de foot il y a deux ados assis dans la terre et adossés à un mur, ils ne font rien, ils écoutent du rap à l'ombre du mur, le soleil finira par les déloger. J'arrive à hauteur de la route qui part dans le centre de la médina, où je suis c'est comme une petite place, il y a un taxi qui vient de s'y arrêter, le chauffeur a un morceau de carton dans les mains, il essaye de le coincer dans le joint de la vitre de la portière, il doit vouloir sans servir comme d'un pare soleil, ce genre d'action serait la cible de moqueries en France, ici c'est anodin. Le soleil commence à me taquiner un peu trop, je veux trouver un endroit ombragé où je peux m'asseoir pour pouvoir noter ce que je viens de voir. Je vois un banc qui est de l'autre coté de la route et qui est protégé du soleil par des espèces de roseaux, de ce coté là de la route il n'y a pas d'habitations et d'après ce que montre la nature il y a de l'eau en surface ou pas loin de la surface. Derrière moi il y a le mur de roseaux et devant moi j'ai la route et les habitations, vu la couleur je pense qu'elles sont faites principalement de terres, les fenêtres ne sont pas nombreuses et elles sont plutôt petites. Les constructions sont plus élevées qu'à Marrakech, je ne pense pas qu'elles dépassaient les trois étages à Marrakech, ici la moyenne ça doit être cinq mais il n'y a pas que ça qui est différent, les habitations que j'ai sous les yeux sont soutenus, par en bas et sur les cotés par des coffrages en bois fait de poutres. Certaines fissures se voient sans avoir à se rapprocher, à Marrakech il me semble que je n'ai jamais vu ça mais à Marrakech les constructions sont moins élevés et surtout le terrain est plat. Le médina de Fès a été bâti sur des collines et quand on voit le dessin des rues on peut se demander si ils ont respecté un schéma pour la construire. Un scooter passe devant moi, il a deux utilités, il transporte les personnes et les marchandises, son conducteur arrive à conduire en ayant casé deux gros sacs à ses pieds, il fait comme il peut avec ce qu'il a. Je suis entrain d'écrire et en même temps je suis entrain de me battre avec les mouches, les passants doivent se demander si il ne me manque pas une case. J'ai tous noté, je peux reprendre le chemin, je suis la route, normalement elle doit m'emmener où j'étais hier quand j'ai croisé pour la deuxième fois Mohamed. Je pensais vraiment qu'il y aurait plus d'animation, à Marrakech ils s'activent tôt les habitants, j'arrive à un endroit où il y a un îlot au milieu de la route et la route à cet endroit est élargie. Les taxis et les bus prennent leurs passagers ici et font demi tour ici. Le flot de véhicules à cet endroit s'écoule comme dans les ronds points, il n'y a pas de règle alors mieux vaut ne pas être timide. Sur la droite il y a quelques arbres plantés sur des surfaces délimités par des murets, ils accueillent dans leurs ombres un grand nombre de personnes qui ne font rien de leur journée. En fait les arbres et leurs murets sont un investissement qui est utile, après, es ce que c'est rentable économiquement et surtout humainement parlant ça c'est autre chose. Derrière ce squatte public il y a une place délimitée par des gradins de trois niveaux qui forme un arc de cercle. Les gradins ne sont pas très prisés mais la place plaît beaucoup aux jeunes qui en font leur terrain de foot, ce sport m'a l'air d'être particulièrement populaire ici. La visite continue, me voilà où j'étais hier, sur ma gauche il y a l'entrée par laquelle on est passé avec Mohamed pour aller à l'auberge. A cet entrée il y a deux rues, l'une part à droite et l'autre à gauche, hier on est parti à
droite et moi là je viens de la gauche donc logiquement tout à l'heure il faudra que je prenne la rue qui va à gauche et si elle m'emmène à l'auberge alors ça voudra dire que Mohamed m'a fait prendre le chemin le plus long et surtout le plus compliqué. La balade se poursuit, j'arrive à la place R-Cif, une grande place où il n'y a rien, il y a des gradins comme tout à l'heure et des bancs. Les bancs font penser à du marbre, leur couleur est grise, leur forme c’est un "8" plein, posé sur deux pieds de la même matière, je doute que ce soit du marbre et j’espère que ça n’en est pas. Je suis là à regarder ces bancs puis je lève les yeux et je regarde les habitations dont la couleur est celle de la terre en un peu plus clair et je me demande ce que c’est bancs font là, ils ne se marient pas avec l’environnement, avec le décor, de par leur couleur et leur forme. Le style marocain, la décoration marocaine est connue, on sait que les marocains ont du style, du goût, leurs objets sont travaillés et ils utilisent des couleurs, là j’ai devant moi des bancs qui n’ont rien à faire là, ils n’ont rien de marocain, ces bancs ils sentent la belle commission, le bon bakchich, l’intérêt du gain est de partout, je dis ça car ces bancs il n’y a pas qu’ici que je les ai vu. Il faut que je précise une chose depuis que je suis sorti de l’auberge je n’ai pas croisé un seul touriste, sur la place R-Cif, il y a beaucoup de passage et ce n’est pas pour ça que je vois des touristes. Je ne sais pas si c’est les manifestations des musulmans contre le film sur l’islamophobie qui réduit le nombre de touristes mais en tout cas ça n’a rien à voir avec Marrakech. La sensation de solitude que j’ai, je vais la rencontrer jusqu’à ce que je parte de Fès, jusqu’au bout. Devant moi j’ai l’entrée de la médina, l’entrée de ce monde formé de rues commerçantes mais surtout de rues étroites composées essentiellement d’habitations. La visite commence, j'ai un plan que m'a donné le mec de l'accueil de l'auberge mais il ne sert pas à grand chose, la rue est commerçante il y a de tout et elle est très fréquentée, je pars un peu n'importe où et je finis par déboucher sur un parking et sur une route goudronnée qui est longée par la rivière qui passe sous la médina. Je viens de sortir de la médina, deux personnes me disent que les rues commerçantes sont derrière moi, je leur réponds que "je sais", ici quand vous êtes un touriste, vous devez être dans les rues commerçantes entrain de dépenser votre argent, si un touriste n'est pas vers des commerces c'est qu'il est perdu, c'est leurs interprétation. Je ne sais pas si ils peuvent trouver logique que je m'intéresse à l'ambiance, à leur monde, beaucoup ici ont l'esprit fermé, voir même condamné, heureusement j'ai la preuve qu'il y a des gens biens aussi ici, vous verrez ça ce soir. Il n'y a pas des masses de touristes dans les rues à touristes de la médina donc quand vous en sortez vous êtes sûr d'être le seul étranger, sur ma gauche il y a une partie de la médina et sur ma droite une autre partie, elles sont séparés par une distance de cinquante mètres et plus j'avance et plus ça s'écarte. Je vois des collines sans construction, la route passe en contrebas de la médina qui se finit sur la droite, je vois un café, je décide d'y aller, je me vois déjà entrain de boire mon thé à la menthe tranquille entrain de regarder les gens passer comme si j'habitais ici. Je vais au comptoir mais il n'y a personne, un mec viens me voir, ce n'est pas le gérant c'est un ami à lui, il me demande ce que je veux, je demande un thé, à ce moment le gérant arrive, le mec lui dit que je veux un thé puis il va s'asseoir dehors. Je décide d'aller m'asseoir à une table qui est sur la terrasse ça me permettra de regarder la vie quotidienne se dérouler. Il y a plusieurs tables et à chacune il y a au moins une personne, je ne sais pas trop où m'installer, la plupart des clients c'est des anciens. Le seul qui est à peu prés jeune c'est la personne qui m'a demandé ce que je voulais boire et d'ailleurs il est entrain de me regarder, moi je suis là à faire mon timide mais la vérité c'est que je suis entrain de choisir et en même temps ça m'embête de choisir, ça casse le naturel, la simplicité, c'est instauré des règles c'est comme s'enfermé dans un monde. Là je développe le moment mais il ne s'écoule pas plus de cinq secondes entre le moment où j'arrive dehors et le moment où le mec qui m'a parlé dans le café me dit de m'asseoir à sa table. Il est intrigué, un jeune qui vient boire un thé ici, dans ce coin populaire sans touristes. Il me dit qu'il y a le quartier des tanneurs juste à coté, je lui dis que je le sais mais que je ne suis pas là pour acheter quoi que ce soit, à quoi il répond que je peux y aller juste pour regarder, je lui dis qu'effectivement je pourrais aller voir et je lui dis que ce qui m'intéresse c'est de prendre la température, c'est l'ambiance que je veux voir. Je lui dis que je préfère, par exemple comme maintenant, être à un café avec mon verre de thé, regarder comment se déroule la vie et discuter avec des gens du pays comme je suis entrain de le faire avec lui, c'est ce genre de moment que je recherche, des moments plus vrai, plus authentiques mais je ne sais pas si il comprend ma
vision. Je ne sais pas si il me conseille d'aller au quartier des tanneurs pour regarder ou pour acheter mais je penche plus du coté monétaire, quand je suis dans le coin touristique de la médina je suis sûr de croiser quelqu'un qui va me dire d'aller voir les tanneurs. Ils veulent que je dépense mon argent, cela ne les intéresses pas que je m'intéresse à leur travail. Sincèrement, j'aimerais rentrer dans les commerces et dans les ateliers pour regarder les produits et leur savoir faire mais je sais que l'on va me pousser à acheter et je déteste ça donc au final je ne met pas un pied dans les commerces ni dans les ateliers. Si les touristes pouvaient flâner tranquillement je suis sur qu'ils achèteraient plus mais surtout qu'ils feraient une bonne pub pour la ville donc pour le pays et donc pour le peuple de ce pays. En fait au jour d'aujourd'hui ce pays doit avoir une mauvaise réputation à cause de la mentalité de certaines personnes, peut être que s'ils étaient plus respectueux des touristes et d'eux mêmes peut être que l'artisanat marocain et que le peuple marocain seraient très aimé. Il voit que je suis entrain de galérer avec mon verre car il est brûlant alors il me donne un conseil. Il me dit "mets un doigt en dessous et un sur le haut pour prendre ton verre" et effectivement c'est beaucoup mieux. Voilà le genre de moment que j'apprécie, pour moi un verre brûlant l'est de bas en haut mais nan en bas et en haut c'est beaucoup moins chaud que sur les cotés, ce marocain m'a appris quelque chose et avec le sourire. Après m'avoir parlé des tanneurs, il me parle des manifestations des musulmans français qui n'ont pas eu le droit de manifester, je lui dis que c'est un sujet compliqué et j'en reste là sur ce sujet. Je lui demande si il habite dans la médina, il me répond qu'il habite dans un village qui n'est pas à coté. Ensuite je lui demande si il travaille et il me dit qu'il travaille comme tanneur, je lui demande si il y a du travail à la campagne et il me répond que le travail est à Fès, il n'y a rien à la campagne, cela me fait penser que de l'avion j'ai vu beaucoup de plantations d'oliviers et je lui en parle, il me dit que les olives c'est un commerce important au Maroc et particulièrement dans la région. Nous arrêtons de discuter, je regarde le décor, des ânes sont arrivés, ils sont chargés comme des camions, ils transportent les peaux qui vont être montées aux tanneurs. Je vois d'autres ânes, ils sortent de la médina, ils transportent les poubelles puis j'en vois un autre lui il transporte carrément des moellons, certains animaux ont la capacité d'aidé l'homme en portant de lourdes charges, j'en ai la preuve sous les yeux. Les rues de la médina sont tellement étroites et leurs tracés tellement bizarre que même les deux roues n'y vont pas alors le seul moyen de transport c'est l'âne. La médina de Fès est vouée à rester telle qu'elle est avec son charme, sa culture et ses problèmes de circulation qui font parti de son charme. Je quitte mon colocataire de table mais avant il ne peut s'empêcher de me répéter que le quartier des tanneurs vaut le coup d’œil. Plus qu'un besoin c'est une maladie, il sait très bien ce qui m'attend là bas. Sa discussion était orienté vers l'argent et la religion, des piliers qui donne l'équation de la destruction. Je pars en direction de la route où j'étais tout à l'heure, je vais essayer de trouver un commerce qui fait des sandwichs. Je repasse donc par la place R-cif où je tombe sur un mec qui me propose de me faire visiter la médina encore une fois je dis que ça ne m'intéresse pas mais il ne lâche pas l'affaire. Il me dit qu'il a une femme et des enfants, que ce serait un beau geste de ma part, je reste sur ma décision et j'espère qu'il ne m'a pas menti car sinon il a vraiment l'esprit sale. J'arrive à la petite place, celle où il y a les taxis et les bus, je m'assois sur un muret pour noter l'action du bar et celle de la place R-cif. Je regarde le bus qui est devant moi et je vois un passager qui jette des papiers par la fenêtre, je me dis que c'est une scène banal quand je vois le nombre de déchets qu'il y a et quand je vois le naturel avec lequel il l'a fait. Je me lève et passe de l'autre coté de la route, je vois un snack, je leur demande si ils font des sandwichs mais il me dise que c'est trop tôt. Je regarde l'heure sur mon portable, il est un peu plus de midi mais le mec me montre une horloge qui affiche une heure de moins, il y a donc un décalage horaire qu'il n'y avait pas à Marrakech, je ne comprends pas, je m'excuse et je pars, je demanderais à un employé du riad de m'expliquer. Je passe par l'entrée que m'a fait prendre Mohamed mais je prends à gauche et puis j'y vais au pif. Sur le chemin, dans la rue, je vois trois femmes entrain de laver du linge dans des bassines, elles font ça ici car à cet endroit il y a un robinet, elles ne doivent pas avoir d'eau dans leurs habitations, je ne vois que ça comme explication. Il n'y a qu'à cet endroit que je verrais cette scène. Un peu plus loin je tombe sur une rue qui passe sous une habitation, cette partie est renforcée du début à la fin par des poutres, je me demande si la médina va rester debout encore longtemps avec cette solution. Je n'ai pas fait beaucoup de rue mais j'ai déjà vu pas mal de fortifications
sommaires. Je n'ai fait qu'aller tout droit car je n'avais pas le choix mais là je peux tourner à gauche ou continuer tout droit, je prends à gauche, la rue est très étroite il n'y a pas besoin de tendre les bras pour toucher les murs. Cette rue fait un angle droit et dans l'angle il y a une personne âgée au visage marqué qui est assise par terre et qui fait l'aumône. je ne la regarde pas et les locaux font de même. Elle fait partie du paysage, je la verrais souvent. Je reprends à gauche et je tombe sur la rue où je me suis acheté à manger le premier soir, parfait, ce chemin est le bon, Mohamed, le guide qui m'a amené au riad le premier soir m'a fait prendre un chemin plus long et plus compliqué. J'arrive au riad, je demande à la propriétaire pourquoi je n'ai pas la bonne heure, elle me dit qu'il y a un décalage d'une heure parce que c'est une semaine ou un mois spécial, je ne sais plus et je ne sais plus à quel événement ça correspondait. Je vais sur internet, il est en espagnole après je vais dans la salle télé où un des employés regarde une série à l'européenne. Je lui demande si c'est une chaîne marocaine et il me dit que c'est une chaîne libanaise. Je lui demande si il existe des séries marocaines de ce type là, il me dit que oui mais ça réponse me paraît évasive. Je vais sur la terrasse, je prends un stylo et mon bloc note et j'y note mes observations. Une fois finit je reprends la rue qui descends à l'arrêt de bus, la vieille est toujours là, j'arrive au snack, je prend un sandwich au poulet et je m'installe au fond en face de l'écran plat. Il y a un reportage sur les industrielles du lait à Dubaï, ce pays où l'argent est investi n'importe comment, je trouve ça sympa de pouvoir se cultiver. Quand je regarde dans la rue je vois plein de gens qui ne font rien et là dans ce snack je tombe sur une télé dont la chaîne permet d'agrandir son savoir. Dans le reportage les vaches sont traitées comme des reines, la nourriture leur est versé par un tracteur dont le godet est plus grand que la moyenne, tout est à l'échelle américaine, sauf que là les vaches sont élevées dans un climat désertique, c'est Dubaï quoi. Je mange mon sandwich, mes frites et je bois ma boisson, je m'attend à payer à peu prés 15 dirhams pour le sandwich et les frites. Je demande au gérant combien je lui dois, "50 dirhams ", à Béziers j'ai un américain avec des frites et une canette pour ce prix là. Je paye mais je suis dégoûté 4 euros le petit sandwich, plus les frites et 1 euros la boisson, il m'a bien allumé, je vais devoir trouver un autre endroit pour manger. Maintenant je vais voir si je trouve un commerce qui vend des keffiehs car le soleil tape vraiment trop, dans les petites rues de la médina on est protégé mais dés qu'on en sort c'est autre chose. Je reprends la rue de ce matin, je ne vois que des foulards pour les femmes et des keffiehs aux couleurs féminines. Je marche, je marche et je vois deux commerces qui vendent des casquettes, je continue et j'en vois deux autres mais c'est le premier qui me tente le plus et en plus il est tenu par un jeune. Le choix est large, j'en essaye une mais elle est trop large, c'est dommage c'est la seule qui est toute noire, j'en veux une qui soit discrète, je m'affiche déjà assez avec mon short à carreaux bleus et rayures jaunes en plus de mon tee shirt bleu. Je vois qu'il en a un deuxième exemplaire, je lui demande si c'est la même taille, il me la tend, je l'essaye, la taille est bonne. Le prix, 80 dirhams, les coutures ne sont pas symétriques mais pour ce prix là je m'en fous, ce sera très bien pour le soleil. Je pars, je retourne à l'arrêt de bus mais je vois un snack en chemin, je vais demander au mec combien coûte ces sandwichs, 15 dirhams le poulet et 18 la viande hachée, voilà ça c'est les prix normaux, je lui dis que je repasserais, je sais où je mangerais ce soir. Tout à l'heure, j'ai demandé à un employé du riad si il y avait un bus qui allait à la gare, il m'a dit que je devais prendre le n°19. J'arrive à l'arrêt, je m'assois sur un muret, les bus, les taxis et les passants défilent, sur ma droite il y a un hôtel, devant la porte il y a deux gros quatre quatre allemands, ce doit être un hôtel d'un standing assez élevé. Au bout d'un moment je vois enfin arriver le bus n°19, je demande au chauffeur combien ça coûte, il ne parle pas français, ça m'indique que les touristes ne prennent pas le bus ici, il faut dire que le taxi n'est pas chère, du moins comparé à la France où il faut payer 20 euros pour cinq minutes. Ensuite je lui demande à quelle heure il passe ici mais là il ne comprend pas, il me donne des réponses qui n'ont rien à voir avec ma question, j'aurais du prendre mon livre d'arabe, je suis trop con. Il appel un collègue à lui qui est juste à coté, il ne comprend pas plus, je lui demande quelles sont les horaires, à quelles heures le bus passe ici, "il passe le matin", "vers 7h (à la louche)" voilà le genre de réponses qu'il me donne, puis au final il finit par me donner plusieurs horaires précis. J'ai eu ma réponse, ça n'a pas était facile mais je l'ai eu, je compte aller à Mekhnès en prenant le train c'est pour ça que j'avais besoin de cette info. J'ai les horaires du train grâce au site internet de l'ONCF
donc ensuite il me fallait les horaires précis pour le bus. La mission se protéger du soleil c'est bon et la mission bus aussi alors je n'ai plus rien à faire, je peux aller me promener mais avant je repasse au riad où je pourrais écrire mes notes en étant calé correctement. Dans la chambre il y a cette fille que je vois dans son lit depuis hier, soit elle est malade, soit elle ne veut pas sortir, en tout cas le temps doit lui paraître long. Le mec de l'accueil du riad m'a donné un plan et je peux voir que la médina à une rue principale, elle part de la place Boujloud et se finit dans le cœur commerciale de la médina qui n'est pas loin de la place R-cif qui est mon point de repère principal pour retrouver mon chemin pour retourner à l'auberge. Je sors, direction cette rue principale, mon plan n'a pas toutes les rues donc je vais devoir compter sur la chance. Mon auberge de jeunesse se trouve dans une zone d'habitations et d'ailleurs je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup de rues commerçantes, hier quand je cherchais l'auberge, j'ai surtout vu des rues étroites et vides. Je me lance, je marche depuis dix minutes et je n'ai pas vu de commerces. Les habitations ont l'apparence de murailles, seul le silence m'accompagne et les rencontres n'y changent rien, les animations n'existent pas dans ce coin. Les passants sont des fantômes apparents et leurs regards ne m'est pas destiné à croire que je les effraient, je ne demande pas à discuter mais un "salam haleykum" ou un sourire ça me ferait plaisir. La vie est endormie, les enfants ne sont pas ici tout comme les rencontres entre amis, rare sont les moments de sympathie dans ces rues où l'on se croise de prés en vis à vis. Je ne sais pas du tout où je suis, je me dis que je finirais bien par tomber sur la rue qui part de la place Boujloud car logiquement je ne peux pas la louper. Je vais soit à gauche sois tout droit depuis tout à l'heure et je ne fais que monter. Si je tombe sur le mur d'enceinte c'est que je dois aller tout droit où à droite car il est sur ma gauche sur le plan et la rue principale part du mur d'enceinte et elle part tout droit, presque à la perpendiculaire. Quelques minutes plus tard me voilà arrivé à l'axe majeur de la médina. Je suis sorti de l'ambiance de la nuit et je suis entré dans celle de la journée, cette rue est commerciale et empruntée par toute la communauté. Je remonte la rue, je veux voir l'entrée, je suis déjà venu ici le premier jour, celui qui s'apparentait au parcours du combattant cherchant juste son logement. Je prends conscience que j'étais loin de le trouver, sauf si j'avais utilisé un peu de monnaie. La place Boujloud n'a rien de photogénique, elle n'a rien de fantastique, c'est juste un endroit dédié à l'inutilité. Je retourne sur mes pas, j'ai envie de goûter à la rue la plus animée qui fend le cocon de cette population. A l'entrée les restaurants forment un groupe de concurrents où l'alimentaire sert d'aimant. Le rabatteur d'un restaurant viens me voir, il m'invite à manger ici mais je ne l'écoute pas vraiment mais je l'entend. Je lui réponds que je me nourris de sandwich sous entendant que je n'ai pas les mêmes valeurs que les riches. Il ne s'attarde pas sur mon cas et pars vers d'autres proies. La rue est composée de commerces, c'est l'opposé du précédent monde que j'ai traversé pourtant ils sont collés. Il n'y a pas de transition, le changement ne se fait pas par diminution. Un mec d'une trentaine d'année vient à ma rencontre, il me propose du chocolat pour bronzer, je lui dis que je n'achète pas de cannabis ici, ensuite il commence à me parler de ce qu'il fait pour m'appâter. Son métier c'est de restaurer des tableaux, il rajoute "je suis un artiste" à quoi je réponds "ah c'est pour ça", en référence au cannabis, il comprend pourquoi je luis dis ça, il comprend ma façon de pensée, je rigole et lui aussi, je lui souhaite une bonne journée, il en fait de même. Petite précision, quand quelqu'un m'interpelle, même si je discute avec lui je continue de marcher et ce n'est jamais les femmes qui interpellent, ce qui est compréhensible ici. Je ne parle pas de tout ceux qui m'ont interpellé car ils sont beaucoup trop nombreux. Je pensais que ce gisement commercial amènerait une foule de touristes mais il n'en est rien. Je pense que la vente aux occidentaux à un taux oxydé par les médias français. Un énième pseudo guide me propose du shit, je lui réponds que je ne suis pas intéressé, il reprend sa route, il est devant moi, son pas est plus rapide que le mien, il veut prendre de l'avance. Je le vois venir, en même temps qu'il marche il jette des coups d’œil derrière lui, va-t-il s'arrêter pour m'accoster encore une fois, ça ne rate pas, j'arrive à sa hauteur, il ne m'aborde pas tout de suite, il suit mon pas de manière symétrique et après quelques mètres il se met à me parler des tanneurs. Je lui tape sur l'épaule et lui dis "tu perds ton temps, va trouver d'autres touristes, bonne journée", me voilà tranquille. Ma façon d'être n'est pas humaine mais elle permet une balade plus sereine. Le socialisme je le pratique à ma sauce, une bonne dose de vérité en faisant comprendre que je ne cherche pas l'amitié de gens à la mentalité corrompus par
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