INSEE Premiere : Les comptes de la Nation en 2012 : Le PIB stagne, le pouvoir d’achat recule
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INSEE Premiere : Les comptes de la Nation en 2012 : Le PIB stagne, le pouvoir d’achat recule

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Publié le 15 mai 2013
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Langue Français

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N° 1447 - MAI 2013
LescomptesdelaNationen2012
Le PIB stagne, le pouvoir d’achat recule
Anne-Juliette Bessone, Vladimir Passeron, Hélène Soual,
département des Comptes nationaux, Insee
n 2012, la croissance économique La production industrielle recule à nouveau
(– 2,2 %) après deux années de haussefrançaise est nulle : en euros cons-
(+ 4,8 % en 2010 et + 2,0 % en 2011). Elle estEtants, le produit intérieur brut
inférieure de 7,6 % à son plus haut niveau
stagne, après avoir crû de 2,0 % en 2011.
atteint en 2007. Hormis l’industrie agroalimen-
Les entreprises réduisent leurs investis- taire, toutes les grandes branches manufactu-
sements et leurs stocks. La consomma- rières se replient. Après une éclaircie en 2011
tion des ménages diminue, une première (+ 1,5 %), la production dans la construction
est à nouveau en baisse (– 0,6 %). Enfin, ladepuis 1993. Conséquence de l’atonie de
production des branches de services principa-la demande intérieure, les importations
lement marchands continue de croître, mais en
reculent. En revanche, les exportations
net ralentissement (+ 0,3 % après + 2,8 %), en
continuent de progresser, si bien que les particulier dans les services aux entreprises
échanges extérieurs contribuent positi- (+ 0,7 % après + 4,6 %).
vement à la croissance. Le pouvoir
Les entreprises réduisent leurs
d’achat du revenu disponible brut des
investissements et leurs stocks
ménages recule, en raison essentielle-
Après deux années de croissance, la formation
ment du ralentissement des revenus d’ac-
brute de capital fixe (FBCF) de l’ensemble des
tivité et du patrimoine et de l’accélération agents économiques fléchit en 2012 (– 1,2 %
des impôts courants, et le taux d’épargne après + 1,4 % en 2010 et + 2,9 % en 2011).
des ménages se replie. Les taux de marge Son niveau est inférieur de 7,5 % à celui de
2007. Le repli de 2012 tient principalement auxet d’autofinancement des sociétés non
entreprises non financières (– 2,1 % aprèsfinancières diminuent de nouveau.
+ 3,1 %) ; ces dernières réduisent en particulier
leurs investissements en construction (– 2,1 %
En 2012, en euros constants, le produit inté- après – 0,3 %) et en matériels de transport
rieur brut (PIB) stagne, après avoir progressé (– 11,0 % après + 14,3 %). Les ménages frei-
de 1,7 % en 2010 et de 2,0 % en 2011 (tableau 1). nent également leurs investissements (– 0,3 %
Le PIB et les opérations sur biens et services
Évolution en volume
aux prix de l’année 2012
précédente (en %)
En Évolution Évolution Contribution
2010 2011 2012 milliards des prix en valeur à la croissance
d’euros (en %) (en %) du PIB en volume
Produit intérieur brut (PIB) 1,7 2,0 0,0 2 032,3 1,5 1,5 0,0
Importations 8,9 5,1 – 1,1 602,6 1,9 0,8 0,3
Total des emplois finals 3,2 2,7 – 0,2 2 634,9 1,6 1,4 – 0,3
Consommation effective des ménages, 1,6 0,8 0,0 1 500,6 1,6 1,7 0,0
dont : dépense de consommation
- des ménages 1,5 0,5 – 0,4 1 129,8 1,9 1,4 – 0,2
- individualisable des administrations 1,7 1,5 1,4 328,3 1,0 2,4 0,2
Consommation collective des administrations 2,0 – 1,5 1,5 174,4 1,4 2,9 0,1
publiques
Formation brute de capital fixe, dont : 1,4 2,9 – 1,2 401,8 1,7 0,5 – 0,2
- entreprises non financières 6,6 3,1 – 2,1 208,4 1,3 – 0,8 – 0,2
- ménages – 0,4 2,4 – 0,3 110,5 2,3 2,1 0,0
- administrations publiques – 8,1 0,2 – 0,5 63,7 2,2 1,7 0,0
Variations de stocks (contribution à la croissance) 0,1 1,1 – 0,9 /// /// /// – 0,9
Exportations 9,5 5,4 2,4 557,6 1,2 3,6 0,6
Source : Insee, comptes nationaux, base 2005.
INSEE
PREMIEREaprès + 2,4 %), notamment en services transport ralentissent (+ 0,4 % après Le pouvoir d’achat
liés au marché de l’immobilier. Il en est + 2,6 %). A contrario, les dépenses en des ménages se replie fortement
de même des administrations publiques énergie-eau-déchets (notamment le gaz
(– 0,5 % après + 0,2 %), dont les dépen- et l’électricité pour le chauffage) rebon- En 2012, le revenu disponible brut des
ses cessent de croître en particulier en dissent en 2012 (+ 5,2 %), après avoir ménages augmente seulement de 0,9 %
bâtiment et travaux publics. chuté en 2011 du fait de températures en valeur, après + 2,7 % l’année précé-
Par ailleurs, après avoir reconstitué très clémentes (– 9,1 %). Enfin, la dente (tableau 2). Parallèlement, le prix
leurs stocks en 2011, les entreprises consommation des touristes français à de la dépense de consommation finale
déstockent en 2012, ce qui contribue l’étranger diminue, contribuant à la baisse s’accroît de 1,9 % après + 2,1 %, les prix
pour – 0,9 point à l’évolution du PIB, de la consommation des ménages à de l’énergie augmentant plus modéré-
après + 1,1 point en 2011 (graphique). hauteur de – 0,4 point. ment. Le pouvoir d’achat du revenu
Au total, l’investissement des entrepri- En 2012, les dépenses des administra- disponible recule donc (– 0,9 %, après
ses et le déstockage contribuent pour tions publiques accélèrent (+ 1,4 % en + 0,7 %). Cette évolution est mesurée
– 1,1 point à l’évolution du PIB, après euros constants après + 0,4 %), sous sur l’ensemble des ménages. Compte
+ 1,5 point en 2011. l’effet notamment d’un retour à la tenu de la croissance de la population, le
normale des livraisons de matériels pouvoir d’achat au niveau individuel
militaires (pour plus de détails sur lesLes ménages réduisent (pouvoir d’achat par unité de consom-
comptes des administrations publiques, mation) se replie de 1,5 %, alors qu’illeur consommation,
cf. bibliographie). était stable en 2011. C’est la plus forteune première depuis 1993
baisse depuis 1984 (– 1,9 %).
Déjà ralenties en 2011, les dépenses de Le ralentissement du revenu disponible
consommation des ménages diminuent brut de 1,8 point en valeur est imputableLe solde du commerce
en 2012 de 0,4 % en euros constants aux revenus du patrimoine (contributionextérieur s’améliore
(après + 0,5 %). C’est la deuxième baisse de – 0,8 point) et aux revenus d’activité
avec la baisse des importations
depuis l’après-guerre après celle de 1993 (– 0,7 point). Les impôts courants sur le
(– 0,2 %). Parmi les biens manufacturés, revenu et le patrimoine y participent
les dépenses en biens d’équipement, également (– 0,5 point). Seules les pres-En 2012, le recul de la demande intérieure
généralement les plus dynamiques, tations sociales constituent un facteurfinale (– 0,9 %) conduit au repli des impor-
ralentissent en 2012 (+ 4,2 % après d’accélération du revenu (+ 0,4 point).tations (– 1,1 % après + 5,1 % en 2011).
+ 6,8 %) : c’est la plus faible hausse Globalement, les revenus de la propriétéEn revanche, les exportations continuent
depuis 1993. Les autres postes stagnent perçus par les ménages décélèrent forte-d’augmenter mais à un rythme ralenti
ou reculent, avec en particulier une ment. Les intérêts nets (reçus moins(+ 2,4 % après + 5,4 %), en ligne avec la
baisse marquée des achats d’automobiles versés) sont certes bien orientés, soute-décélération du commerce mondial. Au
(– 7,0 % après + 0,6 %). nus notamment par la hausse du taux dutotal, le commerce extérieur contribue
Les dépenses de services ralentissent livret A (+ 17 points de base en moyennepositivement à l’activité, à hauteur de
également (+ 0,4 % après + 1,2 % en sur l’année) et le relèvement des1,0 point de PIB, après une contribution
2011), même si celles en informa- plafonds de certains supports (livrets A etneutre en 2011. La baisse des importa-
tion-communication ne faiblissent pas de développement durable). Entions concerne principalement les
(+ 2,2 % après + 2,1 %). Les dépenses revanche, comparés à 2011, les dividen-produits pétroliers bruts, les achats d’au-
en hébergement-restauration se replient des perçus par les ménages sont moinstomobiles, et dans une moindre mesure
(– 1,5 % après + 1,3 %), de même dynamiques (+ 1,9 % après + 6,4 %), enles achats des touristes français à
que celles des services principalement lien avec la dégradation des résultats desl’étranger. Les exportations doivent leur
dédi&

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