Rapport sur l évaluation du régime d auto-entrepreneur
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Rapport sur l'évaluation du régime d'auto-entrepreneur

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Description

Rapport édité par l'Inspection générale des finances (IGF) et l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Il propose des mesures de simplification en matière d'immatriculation et de comptabilité des entreprises concernées.

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Publié le 11 avril 2013
Nombre de lectures 1 199
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait



INSPECTION GÉNÉRALE   INSPECTION GÉNÉRALE  
DES FINANCES  DES AFFAIRES SOCIALES 
 
N° 2013‐M‐085‐01  N° RM2013‐045P 
 
 
 
 
 
 
 
RAPPORT  
 
 
 
 
 
 
ÉVALUATION DU RÉGIME DE L’AUTO­ENTREPRENEUR 
 
 
 
 
 
 
Établi par 
 
 
 
 
PIERRE DEPROST  PHILIPPE LAFFON 
Inspecteur général des finances  Inspecteur général des affaires sociales 
 
 
DOROTHÉE IMBAUD 
Inspectrice des affaires sociales 
 
 
 
 
 
 
­ AVRIL 2013 ­ 
INSPECTION GENERALE
DES AFFAIRES SOCIALES
 
 
  2 SYNTHÈSE 
Par  lettre  de  mission  datée  du  24  octobre  2012,  le  ministre  de  l’économie  et  des  finances,  la 
ministre des affaires sociales et de la santé, le ministre du travail, de l’emploi, de la formation 
professionnelle et du dialogue social, la ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme, le 
ministre  délégué  au  budget  et  la  ministre  déléguée  aux  petites  et  moyennes  entreprises,  à 
l’innovation  et  à  l’économie  numérique  ont  saisi  l’Inspection  générale  des  finances  (IGF)  et 
l’Inspection  générale  des  affaires  sociales  (IGAS)  d’une  demande  d’évaluation  du  régime  de 
l’auto‐entrepreneur (AE). 
1‐ Créé par la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, ce régime  vise  à  faciliter la 
création d’entreprises commerciales, artisanales et libérales. La simplicité promue par le régime 
visait  à  briser  les  freins  sociaux,  culturels  ou  administratifs  à  la  création  d’entreprise.  Si  cette 
ambition a été remplie comme en témoigne le succès quantitatif du régime, il a davantage facilité 
l’exercice  d’activités  accessoires (qui concernent près de la moitié  des  AE)  et  à  faible  valeur 
ajoutée que promu la création d’entreprises pérennes à potentiel de croissance. 
Le régime met en œuvre un dispositif simplifié de déclaration et de paiement des cotisations et 
contributions  sociales  (ainsi,  sur  option,  que  de  l’impôt  sur  le  revenu),  par  un  prélèvement 
proportionnel au chiffre d’affaires réalisé, et propose des mesures de simplification en matière 
d’immatriculation  et  de  comptabilité  des  entreprises  concernées.  Son  accès  est  limité  aux 
entreprises relevant du régime micro‐fiscal prévu aux articles 50‐0 et 102 ter du code général 
des impôts (CGI) et le régime concerne en conséquence des activités générant de faibles recettes 
(moins de 81 500 € pour les activités de vente et moins de 32 600 €  pour  les  prestations  de 
services et activités libérales). 
A  fin  août  2012,  828  400  auto‐entrepreneurs  sont  administrativement actifs et le chiffre 
d’affaires réalisé est d’environ  5 Mds€. Ces chiffres sont importants  au  plan  du  nombre 
d’adhérents,  même  si  seulement  la  moitié  environ  des  AE,  proportion  stable  depuis  2010, 
enregistrent  un  chiffre  d’affaires, comme de la part que prend  le  régime  dans  la  création 
d’entreprises ; ils sont cependant à relativiser au regard du poids réel de l’activité des AE dans 
l’économie du pays (0,23 % du PIB).  
Si  le  régime  a  en  effet  fortement  contribué  à  la  création  d’entreprises,  il a  généré  des  revenus 
faibles pour ses bénéficiaires (inférieurs au SMIC pour 90 % d’entre eux, à l’issue de trois années 
d’activité). Pour autant, la diversité des origines des AE peut expliquer que certains d’entre eux 
se contentent de revenus faibles. Même s’il est complexe d’en établir les contours et le nombre 
exact, on peut distinguer quatre grands types d’auto‐entrepreneurs :  
ceux,  très  minoritaires,  qui  créent  leur  entreprise  avec  une  réelle  démarche 
entrepreneuriale et exercent rapidement à titre principal, considérant le régime de l’auto‐
entreprenariat comme un véritable « sas » vers le droit commun de l’entreprise. En 2011, 
seuls 2,9 % des 290 000 radiations du régime résultent de dépassements de seuils ; 
ceux qui, chômeurs ou travailleurs précaires se lancent dans l’auto‐entreprenariat dans le 
seul but, au moins au départ, de créer leur propre emploi et de tester leur projet ; 
ceux qui volontairement exercent leur activité à titre accessoire pour en tirer un revenu 
complémentaire à une activité salariée ; 
ceux qui créent leur entreprise et exercent à titre principal mais sans volonté de rentrer à 
terme  dans  le  droit  commun,  les  revenus  qu’ils  tirent  de  leur  entreprise,  dès  lors  qu’ils 
sont proches des seuils de chiffres d’affaires, suffisant à leur projet professionnel et de vie.  
‐ 1 ‐ 
????Cotisant sur la base de leur chiffre d’affaires, les auto‐entrepreneurs  acquièrent  des  droits 
sociaux,  qui  sont  aujourd’hui  largement  contributifs.  Les  droits  maladie  sont  placés  sous  la 
gestion  du  RSI,  lorsque  l’auto‐entrepreneur  se  consacre  à  titre principal à son  activité 
indépendante,  restent  ceux  du  régime  d’affiliation  lorsque  l’activité  indépendante  est 
accessoire ;  les  droits  retraite  sont gérés  soit  par  le  RSI  (artisans,  commerçants)  soit  par  la 
CIPAV  (professions&

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