C est pas Dujardin que j ai rencontré à Anduze, mais un cochon sauvage.
6 pages
Français

C'est pas Dujardin que j'ai rencontré à Anduze, mais un cochon sauvage.

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
6 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

LE RAZORBACK D ’ANDUZE J’vous plante pas le décore, Anduze c’est comme Paris, tout le monde connait, sauf que c’est le sud. Y’a Ouzgard qui se pointe pour l’apéro, on l’appelle comme ça parce qu’il vient du Boukissetent en fait son vrai prénom personne le connaît, entre deux lichettes il me raconte qu’il y a un petit chemin juste derrière la maison qui est régulièrement emprunté par des sangliers, et qu’il y en a un qui est différent, bien plus grand et beaucoup plus gros que les autres, avec d’énormes dents qui sortent de sa gueule, comme des défenses d’éléphant et qu’avec des copains chasseurs il l’avait traqué, mais qu’il est plus intelligent que ses congénère et que le Razorbak a fini par s’énerver et a charger les chasseurs, qui l’ont blessé, mais bel et bien manqué ! J’me pose des questions, y s’rais pas de Marseille cet Ouzgard ? Entre autres activités, c’est lui qui est chargé de l’entretient de la magnanerie. Ouzgard est le mari de Cybelia, cette belle femme à l’accent du midi, en plus c’est une vraie brochure de l’office du tourisme Cybelia, elle connait tout l’historique de cette région et m’a conté la vie de cette magnanerie. ( Terme venant de l'occitan magnan qui désigne le bombyx du mûrier, c’est un lieu d'exploitation de sériciculture « l'élevage du ver à soie » ) Une bâtisse de 1850.Tout en pierres de taille, mais dont les volets sont lépreux, ce qui ne lui enlève pas son air souverain.

Informations

Publié par
Publié le 05 novembre 2012
Nombre de lectures 126
Langue Français

Extrait





LE RAZORBACK D ’ANDUZE

J’vous plante pas le décore, Anduze c’est comme Paris, tout le monde connait, sauf que
c’est le sud.

Y’a Ouzgard qui se pointe pour l’apéro, on l’appelle comme ça parce qu’il vient du
Boukissetent en fait son vrai prénom personne le connaît, entre deux lichettes il me
raconte qu’il y a un petit chemin juste derrière la maison qui est régulièrement emprunté
par des sangliers, et qu’il y en a un qui est différent, bien plus grand et beaucoup plus
gros que les autres, avec d’énormes dents qui sortent de sa gueule, comme des défenses
d’éléphant et qu’avec des copains chasseurs il l’avait traqué, mais qu’il est plus intelligent
que ses congénère et que le Razorbak a fini par s’énerver et a charger les chasseurs, qui
l’ont blessé, mais bel et bien manqué ! J’me pose des questions, y s’rais pas de Marseille
cet Ouzgard ? Entre autres activités, c’est lui qui est chargé de l’entretient de la
magnanerie.

Ouzgard est le mari de Cybelia, cette belle femme à l’accent du midi, en plus c’est une
vraie brochure de l’office du tourisme Cybelia, elle connait tout l’historique de cette
région et m’a conté la vie de cette magnanerie. ( Terme venant de l'occitan magnan
qui désigne le bombyx du mûrier, c’est un lieu d'exploitation de sériciculture
« l'élevage du ver à soie » ) Une bâtisse de 1850.Tout en pierres de taille, mais dont
les volets sont lépreux, ce qui ne lui enlève pas son air souverain. Elle parait petite, mais
l’intérieur est rempli de pièces qui se rejoignent les une au autres par de petites portes,
et à l’entrée de la maison un escalier avec des marches tout alambiquée, c'est-à-dire qu’il
n’est pas conseiller de se murger si on veut se coucher en un seul morceau ! M’en fou, moi
je dors au rez. On passe de la salle à manger à la salle de bain pour continuer à la
chambre à coucher, qui est décorée avec gout, certainement inspiré des voyages en Chine
d’Escartefigue, sur un petit resseptacle se trouve un Tento (sorte de couteau de boucher
en forme de pic, que servent les guerriers nippons pour percer leurs ennemis) ainsi qu’un
sabre, de samouraï, du japon féodale. C’est au premier que se trouve l’ancienne pièce ou
ils faisaient l’élevage de vers , c’est la pièce maitresse de la magnanerie, de trois ou
quatre fois supérieur en hauteur et bien plus grande que les autres, l’explication est
simple, il devait suspendre les feuille de muriers afin que les cocons puisse se développer
1 et de ce fait s’en nourrir et fabriquer les si précieux fils de soie, moi, j’savais même pas
qu’on faisait des trucs pareils dans cette région, j’pensais qu’il n’y avait que les jaunes
pour faire l’élevage de ce genre de bestioles ! La soie des tréfileries de Lyon et des
environs ne venait donc pas de Chine ? J’suis qu’une pauvresse… Inculte !

J’attends tous les jours l’heure de l’apéro, car il vient si belle Cybelia, je m’abreuve de
ses paroles et de sa Cartagène, ce vin doux, ambré, moelleux, mais qui a du caractère,
tout comme elle.
J’suis avec le Basque, mon vieux complice, (mes couilles aussi) Bon d’accord, elle est
connue celle-là !
C’est la princesse Falbala Natacha d’Anduze, (J’ai toujours cru qu’elle ne buvait pas
d’alcool, ce qui serait un vice rédhibitoire pour moi ! Mais le suivit de la soirée m’a prouvé
le contraire) Je disais donc que c’est la princesse et son mari Escartefigue qui ont
engagé le Basque qui est un menuisier hors paire, pour la réfection des volets et des
portes, ils sont d’époque et bien malade, mais mon Basque, lui c’est du grand art, il va te
restaurer les yeux et la bouche de cette bâtisse tel un grand chirurgien esthétique,
genre NipTuck ! La couleur de la peinture choisie par Escatefigue c’est « Rouge Corse » !

J’oublie mon chien Adolf, petit, mais courageux ! Vous en aurez la preuve plus loin.
J’apprécie cette demeure car la cerise sur le gâteau, il y a… Une piscine !!! Mais cette
piscine la, elle va finir par servir de mouroir.
Un endroit de rêve j’vous dits ? Ouais mais c’est sans compter sur le cochon sauvage !

Ah, les grillades d’Escartefigue, faite aux ceps de vignes, comme lui seul sait les faire,
ça aussi c’est du grand art j’vous dis, les morceaux de bœuf prennent alors une toute
autre dimension, je pense à L’oiseau, dans son émission culinaire qui était tournée dans
son fief, les vignes de Saulieu, maintenant, je comprends pourquoi le grand Toqué salivait
tout en parlant.

La soirée se termine, les fioles de pinard s’alignent ça et là comme des quilles vertes.
On à même pas besoin d’allumer les lampes, c’est la pleine lune. Le Basque va se pieuter,
il à du taf demain. Et moi, je raccompagne la Princesse Falbala, qui au bout de trois
verres de bon vin bouché, trémousse du cul, ce qui lui donne encore plus de panache.
Quand à Escartefigue il marche droit comme un i, très digne, il ouvre la portière de la
limousine afin que le princesse pose sont séant à l’intérieur. Ils ont de la route à faire,
demain matin ils prennent l’avion, départ Genève pour l’Asie, c’est un Trader, un as de la
finance, mais c’est comme un guerrier, tout doit se mériter, ce doit être un adepte du
bouquin de Coelho, »LE GUERRIER DE LA LUMIERE »

Pendant que j’agite mes bras pour saluer sa seigneurie, je vois mourir les phares de la
limousine qui descend la colline.

2 Heureusement qu’il y a cette grosse Gibbeuse qui éclaire comme en plein jour, ça va
m’aider pour crapahuter le petit chemin. J’essaye de faire comme la princesse, j’ai beau
trémousser du cul, j’saurais jamais que la baronne de la Tronchenbiais !

Au fur et à mesure que j’avance, j’entends des sons, des bruits et des cris qui m’arrivent
aux oreilles, mais c’est la télé ou quoi, il est dingue le Basque !
Mais… C’est les beuglées du Basque que j’entends entremêlée d’aboiement d’Adolf et
surtout des cyclées, comme si ont zigouillais un cochon !!! Ca me dessaoule en un quart de
seconde !!! J’prends mes jambes à mon cou et arrivée devant la porte qui est fermée
j’entends…

- Saloperie de bestiole de merde ! Une fois que j’t’aurais flingué tu vas bien le
lâcher mon chien booorrrdèèèèle !

Je me précipite, mais le pommeau ne tourne pas, de gros fracassements font
trembler la porte !

- Qu’est-ce tu fou la dedans ??? J’arrive pas à ouvrir !

- C’est ce gros cochon qu’à déboulé par la fenêtre !!! Ce gros porc est tellement
énorme qu’on est coincés entre la porte et l’escalier. Attends…Allez Adolf choppe !
Choppe-le ! Bouffe-lui les couilles !!!

Brusquement, la porte s’ouvre devant un spectacle inouï ! Le Basque à califourchon sur un
énorme… Razorback ! Adolf la gueule verrouillée aux couilles du monstre tel un étau.
J’vois le trio qui prend un virage à trois cent soixante degré au contour de la salle à
manger qui mène à la chambre ! Adolf se fait éjecter par la force centrifuge, en faisant
Kaï Kaï, les couilles qu’il avait emprisonnées dans sa gueule s’éclaffent sur le sol ! Moi
j’leurs courre après et je choppe au passage la poêle qui contenait encore un restant de
spaghetti ; j’déboule dans la chambre brandissant mon arme à la main prête à fracasser
la tronche du monstre, Adolf revient à la charge et lui mord la queue, il reste à nouveau
suspendu au cul du goret ! Le Basque arrive à empoigner le tento et le plante dans la
jugulaire du verrat qui pousse un de ces cris à vous percer les tympans, le coup est
profond, mais pas fatal, il se met à tourner comme une toupille, ce qui désarçonne le
Basque en arrachant dans sa chute la moitié de scalp du verrat !
Le Razorback se sent prit au piège et esquive en lui plantant une défense dans le torse,
le Basque s’arque boute de douleur, ce qui donne une seconde pour que le gros porc lui
passe à côté et trouve la sortie qui débouche au salon ! Il arrache tout sur son passa

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents