Le Plafond Blanc
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Description

A ma mère aimante que j’admire encore aujourd’hui, pour son incroyable courage et sa bienveillance envers nous, ses enfants. A mon père qui parle peu, mais qui nous accompagne par sa présence. A mes frères et sœur qui depuis ont suivi leur chemin entourés de leurs familles. Il fait beau aujourd’hui, et le soleil commence à briller sur le gravier de l’allée. Une douce brise fait savoir que la fraicheur est au rendez vous. Située en haut d’une petite colline, se trouve la maison de mes parents, entourée d’Arbustes et de multitudes de jolies fleurs parfumées et exotiques. Nous sommes cinq à y vivre. Ma petite sœur et moi, et mes deux petits frères. Etant l’aînée, je me sens tout de même responsable d’eux, du haut de mes huit ans. Vivre à la campagne était autrefois un vrai bonheur, un immense jardin pour gambader et beaucoup de lumières éclairé d’un grand ciel bleu qui rappelait un peu le sirop à la menthe que nous servait la dame près de la plage. Mon père partait très tôt le matin d’habitude, pour aller travailler. Il était conducteur d’engin. Ma mère était aide soignante, au centre hospitalier du centre ; mais ce matin là, une drôle d’agitation c’était installée à la maison autour de moi. Je me plaignais d’une forte douleur au niveau du cou. Ma tête s’était carrément affaissée sur mes épaules. La douleur était tellement intense que je n’arrêtais pas de sangloter ; Ma mère s’affolait.

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Publié le 24 mai 2015
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Langue Français

Extrait

A ma mère aimante que j’admire encore aujourd’hui, pour son incroyable courage et sa bienveillance envers nous, ses enfants. A mon père qui parle peu, mais qui nous accompagne par sa présence.
A mes frères et sœur qui depuis ont suivi leur chemin entourés de leurs familles.
Il fait beau aujourd’hui, et le soleil commence à briller sur le gravier de l’allée. Une douce brise fait savoir que la fraicheur est au rendez vous. Située en haut d’une petite colline, se trouve la maison de mes parents, entourée d’Arbustes et de multitudes de jolies fleurs parfumées et exotiques. Nous sommes cinq à y vivre. Ma petite sœur et moi, et mes deux petits frères. Etant l’aînée, je me sens tout de même responsable d’eux, du haut de mes huit ans.
Vivre à la campagne était autrefois un vrai bonheur, un immense jardin pour gambader et beaucoup de lumières éclairé d’un grand ciel bleu qui rappelait un peu le sirop à la menthe que nous servait la dame près de la plage. Mon père partait très tôt le matin d’habitude, pour aller travailler. Il était conducteur d’engin. Ma mère était aide soignante, au centre hospitalier du centre ; mais ce matin là, une drôle d’agitation c’était installée à la maison autour de moi. Je me plaignais d’une forte douleur au niveau du cou. Ma tête s’était carrément affaissée sur mes épaules. La douleur était tellement intense que je n’arrêtais pas de sangloter ; Ma mère s’affolait. Mes frères et sœur étaient autour de moi à me regarder sans vraiment comprendre ce qui me faisait pleurer autant. En peu de temps, j’étais chez le médecin, et depuis ce jour, ce fut le début du calvaire pour moi. Entre les radios, les scanners, les différents examens, une année de ma vie d’enfant a basculée.
Ma mère pleurait tout le temps. Mon père ne disait pas grand-chose, il savait juste me réconforter de sa douce voix. Mes frères et sœur je les voyais rarement. A cause d’une vertèbre qui s’était déplacée au niveau de la colonne vertébrale. J’avais les bras tuméfiés par les prises de sang. Un jour, un médecin a annoncé à ma mère qu’il devait intervenir rapidement pour remettre en place cette vertèbre. Je revois ce médecin assis à côté de ma mère, au pied de mon lit, dans cette chambre d’hôpital. Les larmes ce sont mises à couler, quand il a annoncé qu’il fallait me raser la tête entièrement. J’avais si peur. Ma mère restait à mes cotés tous les jours et repartait le soir. Je ne faisais que pleurer. Je disais souvent à mes parents :
-pourquoi, étiez-vous si longs à venir me voir, vous m’avez manqué. J’ai eu si peur de ne plus vous revoir.
Sur leurs visages assombris se lisait, la douleur de me voir ainsi, ce qui me rendait encore plus triste. Tous les jours, pendant des mois, je suis restée en position allongée sur le dos, avec un suspensoir accroché à ma tête. Cela s’appelle être en traction. Le plafond blanc était devenu mon seul soleil pendant près d’une année. J’ai imaginée tant d’histoires en regardant ce beau mur tout blanc : mes journées avec mes frères et sœurs à sautiller dans tous les sens, nos parties de cache-cache et bien d’autres histoires drôles.
Mes voisines de chambre, je les voyais, seulement, quand on me tournait d’un coté à l’autre pour me laver. Il y avait une fille que je connaissais de vue, elle habitait dans ma ville. Elle est
restée très peu de temps. Par contre, l’autre voisine était plus âgée. Elle avait une grande ouverture au dos, elle est restée plus longtemps. Elle avait une voix, surtout quand elle me consolait.
- pourquoi pleures-tu ? Ne t’inquiète pas, tes parents vont bientôt arriver.
Un jour, elle m’a invitée à partager une spécialité de chez elle que lui a ramenée sa famille. . C’était délicieux, cette préparation à base de boulettes de viandes et de farine. Survient le moment où elle m’annonça qu’elle devait rentrait chez elle, enfin. Ce fut très douloureux pour moi, plus personne ne pourrait alors me consoler, dans cette chambre toute blanche. Quelques temps après, une jeune fille est arrivée, elle était épileptique. Elle avait de très longs cheveux noirs, elle faisait tout le temps des crises, à cause de sa maladie. Elle avait toujours les yeux fermés. On l’appelait souvent par son prénom, pour l’aider à se calmer. Et puis, un jour elle est partie. Cela m’a laissé une sensation étrange, il n’y avait plus de cris.
L’immobilité de ma tête m’a permis d’améliorer mon angle de vision et d’accroitre mes autres sens. Comme l’ouïe ; je me souviens que je pouvais reconnaitre les pas de mon frère dans les escaliers qui se trouvaient près de ma chambre. Je me rappelle d’une gentille infirmière, qui me faisait manger tous les midis, elle était enceinte dans mes souvenirs, qui à chaque fois, me disait :
-Si tu le permets je m’assois, avant de retrouver ma tête dans ton assiette.
J’ai appris à compter le temps à ma manière, de telle sorte que je pouvais deviner quand arriveraient mes parents. Ils me ramenaient toujours pleins de gâteries que je gouttais à peine. Je n’avais guère d’appétit. Ce sentiment d’abandon ne m’a jamais quittée. Mes frères et sœur me manquaient terriblement. J’étais paniquée à l’idée de ne plus les revoir.
Je me souviens du personnel soignant, parce qu’à huit ans, on ne pense qu’à ses parents, loin de mon cocon familiale. Un jour sont apparu mes frères et sœur, autour de mon lit. Ils avaient l’air effrayés de me voir, peut être à cause de mon crâne rasé. Je pense qu’ils ne m’ont pas reconnu. Ma mère pleurait en me tenant la main.
Ma famille, mes amours. Chaque jour, ils m’ont apporté toute leur tendresse. Immobile sur mon lit pendant des mois, sans pouvoir bouger, ils ont comblé cet espace tout blanc qui reflétait ma pâleur et mon manque le soleil.
Enfin arriva, le moment, ou ils m’ont enlevé tous mes fils à la tête et que je pouvais enfin m’assoir, avec beaucoup de difficulté, surtout je n’avais aucun équilibre. Je me sentais flotter. Tout le monde souriait autour de moi. La rééducation fut longue. Je suis enfin rentrée chez moi. J’avais encore cette peur qui m’accompagnait tout les jours, mais je n’étais plus seule. Afin d’éviter les chutes, mes parents s’organisaient toujours pour que je ne sois jamais seule. J’ai dû garder ma minerve encore longtemps. Quand j’étais en public, les gens me pointaient du doigt à cause de mes cheveux qui n’avaient pas encore repoussé uniformément. C’était terrible pour moi, du haut des mes neufs ans. Je pleurais, encore et encore. Alors, afin de me protéger, mes parents préféraient rentrer à la maison. Cela a mis du temps, mais avec l’aide
de mes parents et les différents soins, j’ai pu reprendre le cours de ma vie d’enfant. J’ai retrouvée mon cocon, où plane l’odeur des fleurs, les rires de mes frères et sœur, qui s’amusaient. C’est rassurant. Je ne me rappelle pas de tout, mon cerveau est resté très sélectif.
Je ne gambadais plus comme avant, mais j’adorais m’assoir dans l’herbe et regarder ma mère dans son jardin. Elle était si belle.
De petites plaies du passé qui me rappellent que l’amour des parents est unique.
Par sa beauté, par sa grâce et pardessus tout la foi, l’amour, est notre seule ressource
 Que la vie continue.
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