Pâles ténèbres
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Description

Pâles Ténèbres Préface Les gens sont sinistres. Le Monde est laid et injuste. C'est la bassesse et les esprits rampant qui l'emportent. La lâcheté et la bêtise sont toujours récompensées. Alors que l'intelligence et l'Esprit de finesse dévalués. Le Monde me dégoute,son injustice, sa cruauté et sa brutalité. Ce Monde me dégoute puisque triomphe le Paraitre sur l'Etre. Ce Monde me dégoute et donc il mérite d'être arraché par le Vent. 1Les Ames vides A Adolescence Anne Montrieux, les joues en feu, l 'oeil vide, s'enfonçait dans la contemplation passive de la pâle nudité d'une jeune fille dont il ne connaissait que le limpide prénom, Corilla. Soudain, d'un geste vif, il referma l'écran translucide de son noir ordinateur. Un silence obscur brûlait l'ombre de sa chambre. Il se retourna parmi ses draps sales, les mains encore humides. Au loin, dans le silence de la Nuit, au travers de ses fins rideaux de toiles, des fenêtres brillaient ruisselantes d'or. La ville s'étendait irisée de phares rouges et de livides lampadaires . L'immensité noire de la Nuit obscurcissait les rues et un vent léger soufflait .L'immense écran dégoulinant de couleurs vives qui se déversait le long d'une haute tour de verre changea de publicité. Une jeune fille courbée, les yeux noirs, les cheveux humides fixait lascivement l'horizon.

Informations

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Publié le 20 décembre 2013
Nombre de lectures 60
Langue Français

Extrait

Pâles Ténèbres
Préface
Les gens sont sinistres.
Le Monde est laid et injuste.
C'est la bassesse et les esprits rampant qui l'emportent.
La lâcheté et la bêtise sont toujours récompensées.
Alors que l'intelligence et l'Esprit de finesse dévalués.
Le Monde me dégoute,son injustice, sa cruauté et sa brutalité.
Ce Monde me dégoute puisque triomphe le Paraitre sur l'Etre.
Ce Monde me dégoute et donc il mérite d'être arraché par le Vent.
1Les Ames vides
A Adolescence
Anne Montrieux, les joues en feu, l 'oeil vide, s'enfonçait dans la contemplation passive de la pâle nudité d'une jeune fille dont il ne connaissait que le limpide prénom, Corilla. Soudain, d'un geste vif, il referma l'écran translucide de son noir ordinateur. Un silence obscur brûlait l'ombre de sa chambre. Il se retourna parmi ses draps sales, les mains encore humides. Au loin, dans le silence de la Nuit, au travers de ses fins rideaux de toiles, des fenêtres brillaient ruisselantes d'or. La ville s'étendait irisée de phares rouges et de livides lampadaires . L'immensité noire de la Nuit obscurcissait les rues et un vent léger soufflait .L'immense écran dégoulinant de couleurs vives qui se déversait le long d'une haute tour de verre changea de publicité. Une jeune fille courbée, les yeux noirs, les cheveux humides fixait lascivement l'horizon. Le noir cuir luisant d'un sac voilait sa poitrine dévêtue tandis que s'élevait au-dessus de ses hanches nues parmi la blancheur qui l'enveloppait inscrit en lettre d'or le nom de GUCCI. Sur ses lèvres rouges étaient écrits FIRE. Anne ne prêta aucune attention à cette digitale affiche. Les yeux clos, sa pensée s'évadait déjà, prisonnière d'un obscur cauchemar.
/
Anne buvait lentement, par petite gorgée ,l'eau sombre encore frémissante de son café. A moitié dévêtue, les épaules couvertes d'un pâle kimono ,sa belle-mère, bien que son âge soit plus proche d'Anne que celui de son père, Rebecca, entra encore fatiguée dans le grand salon éclatant de lumière.
-Ton père est parti ce matin. Il ne reviendra pas avant quelques jours, dit Rebecca.
-Je sais. Il me l'a dit.
-Tiens comme le ciel est beau aujourd'hui.
Le soleil brillait éclaboussant de sa splendeur les fenêtres des hautes tours d'acier
-Il n'y a pas un nuage. Seulement un vent léger, un peu froid qui depuis hier ne cesse de souffler. Mais cela ,pour l'instant, n'est pas désagréable, dit Anne simplement.
-Oui ,oui quoique parfois j'en frissonne un peu.
-Etes-vous malade?
-Non, non mais je ne sais pourquoi. Il me traverse et coule le long de mes doigts.
-Ce vent, il vous excite?
-Non, non pas exactement. Il fait simplement que ma peau s'hérisse.
Puis elle se tut le fixant de ses yeux noirs, alors qu'une légère ombre rouge voilait discrètement la blancheur de sa peau. Anne détourna ses yeux sombres de son café et regarda par la fenêtre l'immensité du ciel vide. Un avion, au loin, traçait une pure ligne blanche. Le vent toujours soufflait faisant trembler les drapeaux du haut de leurs longues tiges durs.
-Qu'allez-vous faire aujourd'hui? demanda Anne.
-Je ne sais pas. Je me sens fatigué ces jours ci. Je crois que je vais rester un peu ici et peut être en fin de journée j'irai faire quelques courses. Avez-vous besoin de quelque chose?
-Non, non de rien. Ou peut-être si. Un foulard rouge écarlate en soie.
-Un foulard, pourquoi?
-Parce que j'aime cela. Je trouve cela élégant et le rouge, c'est la couleur que je préfère.
-Le rouge, c'est la couleur du sang.
-Non, le sang il est noir.
-Ah bon? Pour moi, c'est l'amour qui est noir et le sang qui est rouge, lui répondit Rebecca.
-Pourquoi l'amour est-il noir?
-Parce qu'il est toujours un peu coupable.
-Coupable?
-On ne sait d'où il vient et on ne sait quand il finit. Il va noircissant de ses longs feux obscurs et disparaît brûlant en de vastes ombres silencieuses, dit Rebecca absente comme absorbée par l'incandescence du soleil qui de ses longs rayons d'or brûlait le verre transparent des grandes fenêtres du calme appartement.
-Vous croyez que l'on choisit celui que l'on aime? demanda Anne.
-Non, quelque chose nous détermine à aimer alors que nous nous croyons libre.
-Cela est amusant. Moi je ne crois pas en l'amour. Je crois que cela est juste une belle fiction pour remplir la vacuité de nos vies. L'amour n'existe pas, c'est une simple projection, une illusion, un fantasme.
-Mais moi je ne crois pas non plus en l'amour. Je crois juste au désir, à l'instinct, à ce que disent les corps. Parfois, vois-tu Anne, il y a entre deux êtres une entente tacite qui fait qu'un corps va irrésistiblement vers un autre corps et par leurs frottements, ils se retrouvent. C'est cela l'amour, un heureux frottement de peau.
D'un coup Rebecca s'allongea indolemment sur le long canapé éclairé par la lumière forte du jour.
-Tu vois, c'est ce qu'il s'est passé avec ton père. Cela a été immédiat, continua-t-elle.
-Bien sûr, Rebecca. Surtout pour mon père je crois.
Elle se tourna brusquement vers Anne qui souriait légèrement fixant toujours l'obscurité sans fond de son café tandis que le soleil immense brûlait, derrière lui, le ciel d'une pure lumière d'or.
-Qu'insinues-tu?
-Rien, rien. Juste que mon père dès qu'il vous a vu, il vous a trouvé charmante. Cela est normal puisque vous êtes charmantes, lui répondit-il tout en la fixant de son sombre regard.
-Ah, cela est gentil Anne. Vraiment tu me trouves charmante?
-Vous êtes même belle.
-Cessons ce petit jeu. J e crois qu'il est tant pour toi d'y aller.
-Oui, oui, c'est cela. Il faut que j'y aille.  
-Seras-tu là ce soir?
-Oui, je rentrerai.
-Nous pourrions diner ensemble ,dit-elle tandis que son visage était illuminé par la lumière incandescente du soleil. Anne lentement sourit. Elle agita ses jambes, toujours indolemment allongée et expira fortement.
-Oui, oui bien sûr, nous pourrions diner ensemble  .
Anne quitta le salon décoré d'un long canapé sur lequel gisait Rebecca, les jambes nues, dans un pâle kimôno. Des fauteuils beiges encerclaient une table de verre dont les pieds étaient de bois sombres tandis que le soleil brillait fort illuminant de son incandescence la luxueuse pièce. Soudain, il marcha dans un long couloir obscur. Il s'y arrêta brusquement et contempla une photographie de Rebecca. Elle était allongée, à moitié nue, sur une plage brûlante ruisselante de soleil et du sel des sauvages océans. Ses cheveux étaient mouillés et se déversaient en une sombre cascade sur ses épaules tandis qu'au loin scintillaient les flots bleus de la mer.
- Que regardes-tu Anne? dit soudain Rebecca se tenant en une ombre immobile dans l'obscurité de l'embrasure de la porte à l'autre extrémité du couloir ténébreux.
-Rien, rien, répondit Anne, je pensais à quelque chose.
-Ah oui et à quoi donc? dit lentement Rebecca tandis qu'elle marchait d'un pas léger dans le noir couloir brisant ainsi le silence obscure. Elle s'approchait comme une ombre.
-Je crois qu'il faut que j'y aille.
-Ah oui?
Elle n'était plus qu'à quelques centimètres de lui.Il sentait le délicat souffle de son haleine.
-Qu'attends tu?
-Oui,oui, c'est cela. J'y vais.
Il s'échappa d'un pas rapide du long couloir ténébreux, poussa la lourde porte blindée et s'engouffra dans une obscure pièce qui soudain, à son entrée, s'illumina d'une lourde lumière artificielle chargée d'une riche blancheur qui se répercuta à l'infini dans les miroirs qui de partout l'encerclaient .Brusquement, la porte blindée se rouvrit alors qu'il était au fond de l'ascenseur comme en un cercueil lumineux .Dans le noir ,il devina la nudité du corps frémissant dans l'embrasure de la porte blindée de Rebecca. Les lourdes portes métalliques de l'ascenseur se refermèrent et il descendit happé par le vide.
/
Anne traversa le hall dont l'immense lustre éclaboussait les miroirs et le marbre des murs. Une silhouette sombre lui ouvrit la grande porte de verre et brusquement le vent souleva ses cheveux. Il frissonna.
-Tiens étrange ce vent. Comme il souffle plus fort qu'hier. Il est d'un froid. Moi aussi j'en frissonne.
Indifférent il passa devant un clochard livide, la face rougie et blafarde. Il était allongé sur le trottoir sale et bredouillait hagard:
-Une pièce, une pièce...
Sans même l'entendre, Anne passa. Au-dessus du sombre clochard se déversait l'immense panneau publicitaire avec cette fille nue, lascivement penchée en avant et puis le FIRE sur ses lèvres. Regardant ses pieds, enfoncé dans ses pensées, Anne s'engouffra en vitesse dans les profondeurs du métro s'abimant dans la confusion de son esprit alors que le vent toujours plus fort soufflait et que le soleil incandescent brûlait de toute sa splendeur les hautes tours d'aciers ruisselante de lumière.
/
Les néons livides dégoulinaient le long de la sombre parois sale maculée d'urine et de graffiti obscène. Un clochard était allongé, enroulé dans un obscur sac de couchage. Une radio de plastique noir crachait les informations:
"Toujours du soleil, mais le vent froid souffle fort, chassant pour l'instant tout nuage. Nos experts prédisent un renforcement du vent qui pourra aller jusqu'à des rafales records. Il est recommandé d'être prudent. C'est un vent venant du Nord, glacial. L'alerte orange a été mise en place. Il est recommandé d'être prudent et ne pas utiliser sa voiture ce soir."
Soudain du plus sombre des profondeurs obscures de la terre jaillit les deux phares blafards du métro. Dans un grand sifflement strident il s'arrêta. Un flot de gens solitaires, livides sous les longs néons blafards, se déversa des portes d'acier qui mécaniquement s'ouvrirent. Certains parlaient seuls à leurs oreillettes. Des bribes de conversation s'élevaient dans le vacarme confus de la foule. D'autres la tête enserrée dans d'énormes écouteurs diffusaient le son brutal de boites à rythme ou le flot verbeux, vulgaire et sentencieux de rappeurs.
Ou bien c'était de grands refrains d'une mièvrerie artificielle:
"Je ne peux, je ne crois, je vais juste comme un oiseau au-dessus des lois
Je ne peux, je ne veux, je m'allonge juste comme une sirène sans voix"
Tels étaient les paroles qui s'exhalaient des lourds écouteurs de sa voisine qui tenait d'un air grave la barre métallique et luisante de crasse. Son regard était sombre, absorbé par son propre vide. Fatigué , Anne alla s'asseoir dans un carré de quatre fauteuils sales. A ses pieds, une flaque noire dégageait une odeur putride. A sa gauche, une femme obèse, les joues pendantes sous d’épaisses lunettes lisait captivée la rubrique people d'un quotidien distribué gratuitement. On y voyait la photographie d'une actrice dont le nom était célèbre et dont personne pourtant n'avait vu le moindre film. Elle avouait qu'elle donnait du Coca Cola, parce que caféiné, à sa fille au petit déjeuner. A la fin de la lecture de l'interview, la grosse femme hocha la tête d'un air sombre et sérieux. Anne se souvint d'un film dans lequel cette actrice avait joué. C'était une tueuse appartenant à une organisation secrète allant étranglant des vieillards vénales la nuit et le jour s'occupant de ses enfants. Une fois, un enfant méchant embêta son fils et alors devant ses enfants elle montra toute sa force. Elle avait été payé vingt millions de dollars pour apparaitre dans ce film et des millions de gens avaient payé et étaient allé s'enfouir dans des salles obscures pour contempler passivement ce flot d'image laide, boursouflé de bêtise envahissant la maison vide de leurs esprits.
-La servitude a quelque chose de volontaire, pensa Anne tandis que ses yeux maintenant s'étaient posés sur son voisin, en face de lui.
Les cheveux noirs ou gris, brillant de gel, la peau luisante, il fixait âprement l'écran tactile de son IPhone qu'il caressait de l'extrémité de ses doigts fébriles. Sur l'écran, une lame d'argent tranchait sur un fond noir de rouges tomates éclaboussant, si elles étaient coupées en leurs centres, l'écran d'une épaisse liqueur rouge pareil à du sang. A côté de lui, une femme, les yeux à moitié plissés, enfouie dans un long manteau de laine blanche, semblait enfoncée en une profonde méditation. Soudain, le chant funèbres de trompettes Mariachis s'élevèrent des profondeurs de sa poche. D'un geste vif, sa frêle main s'y enfonça et extirpa un noir téléphone:
-Allo, oui.
-Oui, oui mon chéri, j'y pensais à l'instant. Il faut que tu appelles la Hotline.
-Tu as déjà appelé.
-Cela fait une heure que tu appelles. Attends encore cinq minutes. Il faut absolument que notre box marche. Il faut que je puisse mettre sur Facebook les photos de ton anniversaire de samedi.
-Non, je ne peux avec mon téléphone. Les photos sont sur l'ordinateur. Attends juste cinq minutes. Je t'embrasse, à ce soir.
De nouveau elle se renfonça dans la solitude de ses hautes pensées abstraites. Par la fenêtre, Anne contemplait le défilé de l'obscurité sale du mur jonché de graffitis obscènes et d'insultes tels que "Ta mère, je la nique" quand enfin en un bruit strident le métro cessa sa chevauchée folle parmi l'ombre de la Terre. D'un bond, il se leva et porté par le flot livide des gens, il échoua sur le quai.
Une odeur nauséabonde de souffre et d'urine montait à ses narines. Des affiches dégoulinantes de couleurs vives montraient des poulets fris ruisselant de graisses sur des plats de plastiques rouges tandis que dans le fond, en arrière-plan, s'étendait de vastes pelouses où un enfant jouait avec un chien dont la langue rose pendait pleine de baves dévoilant ainsi le tranchant de ses crocs. Il y était écrit: "Le goût, c'est nous". Indifférent, Anne passa devant comme le flot diffus de la foule. Puis juste avant la sortie, une immense affiche de cinéma trônait. Un acteur célèbre téléphonait, le visage irradiant de joie tandis qu'à genoux, de dos, une jeune fille aux noirs cheveux ondulés semblait avec la plus grande concentration défaire les boutons de son sombre pantalon. Un clochard, le visage rouge et boursoufflé, buvait de la bière forte, assi en-dessous. De temps à autre, il gueulait des propos incohérents tandis que toujours le flot diffus de la foule s'écoulait.
-Moi, je vous encule...Moi je demande qu'à pisser. Qu'on me laisse pisser...Et toi là, qu'est-ce qu'il y a?...Je t'encule.
Puis son incantation finissait en un gargouillement incompréhensible où parfois s'élevait en une pure clarté le mot d' "enculé".
Enfin Anne poussa la lourde porte métallique de la sortie. Le vent dense et froid, venu du Nord, soufflait sur son visage blafard, indifférent, creusé par la fatigue tandis que ses yeux étaient cerclés d'un voile pourpre.
/
Anne sortit de son université. L'odeur capiteuse de la marijuana coula furtivement le long de ses narines tandis qu'il croisait deux jeunes gens dont les visages étaient cachés par l'ombre sombre de leurs capuches. Il marcha quelques mètres, le vent soufflait. Le soleil immense déversait sa pure lumière d'or illuminant les sombres rues et les trottoirs sales. Le moteur vrombissant d'une luxueuse voiture aux vitres noires écrasa le silence de la ville. Puis cette affiche, encore, toujours et partout, cette fille, courbée un animal, le cuir,
noir, luisant, ses lèvres rouges, son regard , obscur et le FIRE dégoulinant de sa bouche las. Soudain dans sa poche, il sentit le discret vrombissement de son téléphone.
-Allo
-Oui Anne, c'est Rebecca. Dines- tu à la maison ce soir?
-Non, je ne pense pas. Je dinerai dehors.
-D'accord, d'accord. Et quand rentres- tu?
-Je ne sais pas. Tard sans doute.
-Essaye de ne pas être bruyant. J'ai le sommeil fragile.
-Oui, oui. A demain.
-Bonsoir.
Il renfonça le téléphone dans les profondeurs de sa poche puis le nez au vent, il marcha au milieu des tours d'acier et des énormes boutiques où des flots entiers de jeunes gens s'engouffraient enthousiastes. Les vitrines luisantes regorgeaient de chaussures aux hauts talons et derrière, d'immenses photographies où des mannequins lascifs caressaient leurs jambes nues tout en élevant leurs pieds bottés en un plein halo de lumière enseveli sous de longs voiles blancs. Indifférent, il arriva devant les hautes grilles silencieuses d'un immense parc.
/
Le vent faisait s'agiter les frêles branches fragiles des arbres noirs tandis que dans l'immensité du ciel vide coulait encore pleine et pure la lumière du soleil limpide. Des pelouses s'étalaient bordées d'allées sablonneuses où de grands arbres solides resplendissaient calmes et tranquilles. Des vieillards assis regardaient solitaires le vide et de ci, de là des enfants courraient, agités d'une sensuelle vie .Un jeune homme affairé vêtu d'un costume noire passa déterminé et des lycéens assis autour d'un banc riaient bruyamment tout en dégageant une forte odeur suave dont l'exotique parfum fit s'élever en Anne des réminiscences enfouies chargées d'artifices et de songes.
C'était sur une sauvage plage ténébreuse, la Nuit était noire et du plus haut du ciel étoilé coulait de grands éclats d'argent s'irisant en une pâle clarté nocturne sur la mer obscure. Des profondeurs de l'océan semblait s'élever un délicat flot de brume. Silencieusement, Anne était descendu de la terrasse pour rejoindre le rivage désert. Les yeux rouges, il entendait encore dans la lointaine obscurité les boites à rythme sauvages nimbés de
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