Étude exploratoire sur les perceptions et leshabitudes de quatre communautés culturelles de Montréal en matière de jeux de hasard et d'argentDes pistes pour la prévention et le traitementElisabeth Papineau, Institut national de la recherche scientifiqueInstitut national de santé publique du QuébecSerge Chevalier, Direction de santé publique de MontréalDenise Helly, Institut national de la recherche scientifiqueYves Boisvert, Ecole nationale d’administration publiqueJeudi 13 octobre 2005 Colloque sur la prévention dans les jeux de hasard et d'argentDirection de santé publique de Montréal 1Cette étude a été rendue possible grâce à une subvention du Fonds Québécois de Recherche sur la Société et la Culture (FQRSC) 21– Nous remercions les 92 répondants de l’étude pour leur grande disponibilité et leurs récits si riches, ainsi que les personnes ressources des organismes communautaires qui ont bien voulu nous servir de tremplin vers les répondants.– Grands remerciements aux membres du comité aviseur, mesdames May Chiu, Claudie Mompoint, Messieurs Julio Jamal, et Béchir Oueslati. Merci au personnel et à la direction de l’INSPQ et de l’INRS pour leur support logistique et particulièrement à Julie Trudel et Irène Langis. Finalement les réflexions et la collaboration de Rina Gupta et de John Topp, notamment lors du colloque du 26 mai 2005, ont été un grand privilège et nous les en remercions.3Le contexte de l’étudeUne recrudescence mondiale ...
12Étude exploratoire sur les perceptions et leshcualbtiutruedlleessddeeqMuoatnrterécaolmenmumnaatiuètréesdejeuxde hasard et d'argentDes pistes pour la prévention et le traitementElisabethPapineau, Institut national de la recherche scientifiqueInstitut national de santépublique du QuébecSerge Chevalier, Direction de santépublique de MontréalDenise Helly, Institut national de la recherche scientifiqueYves Boisvert, Ecolenationale dadministration publiqueJeudi 13 octobre 2005 Colloque sur la prévention dans les jeux de hasard et d'argentDirection de santépublique de Montréal Cette étude a étérendue possible grâce àune subvention du Fonds Québécois de Recherche sur la Sociétéet la Culture (FQRSC) 1
34–Nous remercions les 92 répondants de l’étude pour leur grande disponibilité et leurs récits si riches, ainsi que les personnes ressources des organismes communautaires qui ont bien voulu nous servir de tremplin vers les répondants.–Grands remerciements aux membres du comité aviseur, mesdames May Chiu, Claudie Mompoint, Messieurs Julio Jamal, et Béchir Oueslati. Merci au personnel et à la direction de l’INSPQ et de l’INRS pour leur support logistique et particulièrement à Julie Trudel et Irène Langis. Finalement les réflexions et la collaboration de Rina Gupta et de John Topp, notamment lors du colloque du 26 mai 2005, ont été un grand privilège et nous les en remercions.Le contexte de l’étudeUne recrudescence mondiale de loffre de jeuLinstauration dun programme de traitement du jeu pathologique au QuébecUne reconnaissance de lexistence de groupes àrisque (NRC, 1999; Abbott & Volberg, 1994; VCGA, )0020Une sociétémontréalaise de plus en plus mosaïqueDes besoins exprimés par certaines communautés en matière de prévention et de traitement2
5Les objectifs de recherche Identifier quelles sont les représentations des jeux de hasard et dargent dans des communautés culturelles données. Identifier quelles sont les pratiques du jeu de hasard et dargent dans des communautés culturelles données Lecaséchéant,identifieretdocumenterlexistencedeproblèmes de jeu excessif au sein des différentes communautés culturelles. Faciliter létablissement par les personnes ressource dune stratégie dinformation communautaire sur les jeux de hasard et dargent. Fournirauxintervenantsdesoutilsdecompréhensionencontexte dintervention interculturelle relative au jeu Lecaséchéant,recenserlesdémarchesprisesetàprendrepar les acteurs impliqués pour prévenir et traiter les problèmes de jeu en fonction des spécificités culturelles.Représentations socialesAttitudes, opinions et perceptionsLégitimitéUtilitéCulture Désir de gainMoraleSocialisationLégalitéDivertissementConsidérants ethnoreligieuxRechesrecnhseatdieonMilieux:FamilialPhilantropieScolaireProfessionnelPratiques3
78Travaux récentsSept 2003 àjanvier 2005: terrain et traitement des données1Janvier àmai 2005: rédaction des rapports26 mai dernier: colloque GAGNER, PERDRE, ESPÉRERLMEASGJHERUÉXBIDNEE,HCAESNATRRDEEATMDÉRAIRCGAIENNET,DHAAÏNTSIELNENSECEOTMCMHIUNNOAIUSTEÉSDE MONTRÉALObjectifs du colloqueRendrepublicslesfaitssaillantsde lÉtudeexploratoiresur lesperceptions etleshabitudesdequatrecommunautés culturelles deMontréalenmatièrede jeuxdehasard et d'argent Fournir auxintervenantsetauxorganismes communautaires desdonnéessusceptiblesdéclairerlesinterventionspréventives etcurativesauprèsdeces quatrecommunautésSusciterun échangescientifiquesurlapplicationde ces résultats danslarecherche,lapréventionetletraitementdu jeuexcessif. Cette journée de consultation faisait partie du processus de recherche4
910ParticipantsLecolloquea réuni80personnesactivesdansdifférentsmilieux:des répondants de létudedes membres et leaders des communautéculturellesdes thérapeutesdesintervenantsensantépublique (dont CLSC)desintervenants entravailsocialdesintervenants enmilieu communautairedes chercheursuniversitairesdes représentants du Ministère de limmigration et des communautés culturellesdes représentants de Loto-QuébecatsttarserséluLeuqollcoudrslosmins5
1121Les points communséLcoensopmoiirqudeecfaoinrestidtueseguaniensmsoitgivniaftiicoantifismeptordtaantmeéaliuorjeerusasituationLes jeux de hasard et dargent ne sont pas tabous, cest plutôt le jeu pathologique qui lest. Pour plusieurs, le jeu pathologique découle dune offre de jeu démesurée, associée àune publicitéracoleuse et omniprésenteLe statut dimmigrant est au moins aussi important que le facteur «ethnicité»dans le glissement du jeu social au jeu excessif.6
1314Les points communsToutes les personnes-ressources reconnaissent avoir rencontrédes cas de jeu pathologique dans un contexte daide. Tous les répondants conviennent de lexistence de ce phénomène au sein de leur communauté. Personne ne la quantifié, seule une étude de prévalence pourrait permettre de le faire.Les services dintervention pour lesj oueurs sont, soit méconnus, soit jugés culturellement inadaptés.La famille et la communautésont des éléments fondamentaux de la prévention du jeu pathologique et du rétablissement du joueur, bien quils participent également àla négation du problèmeSynthèse du colloque(le point de vue de ses participants)7
5161Prévention•La responsabilitéde la prévention appartient à l’État et est d’ordre public, sonapplicationrelève tout à la fois de l’État, des autorités médicales et des communautés.•Passer clairement le message de la non innocuité des jeux disponibles au Québec, notamment les appareils électroniques de jeu, les jeux de casino ou les loteries instantanées. •Messages préférablement multiethniques et universels, à l’image du tissu social québécois, plutôt qu’adressés à des communautés spécifiquesPrévention•Campagnes et messages ciblées pour les jeunes, notamment par le biais du réseau scolaire*•La prévention pensée comme un message ponctuel et ciblé sur les dangers des JHA semble insuffisante et même incongrue•Doit s’accompagner d’une remise en question des valeurs largement véhiculées voulant globalement que la vie doive s’apparenter, justement, à un jeu, et que la richesse soit incontournable dans la réalisation de soi•Le mot clé serait éducationplutôt que prévention8
1718Dépistage1A partir des services de 1ère ligne, prise en charge plus personnalisée et protocoles de références plus développésMise sur pied dun programme visant à développer des habiletés de dépistage généraliséespourLes intervenants des milieux communautaires (ethniques ou non)Le personnel médical, tout comme les travailleurs sociaux et intervenants sur dautres problématiques dailleurs, devraient minimalement être au courant des symptômes de labus de jeu Les personnes qui travaillent dans les banques, les compagniesde crédit, les services financiers (et même les prêteurs sur gages)sont probablement confrontés sur une base régulière à des problèmes moraux face aux joueurs qui se manifestent inévitablement pour tenter dobtenir deux du crédit et des arrangements financiers.Notoriétédes services1Disséminer lidée que le jeu pathologique nest pas un problème honteux, quil est permis et souhaitable den parler et quil possible de le faire soignerImplication des organismes/médias communautaires pour contribuer à informer leur membres de lexistence des services existants et pour jouer un rôle daccompagnateurCampagne pour la notoriété du réseau de traitement actuellement disponible9
1920Traitement-1problème de l’absence de disponibilité dans le réseau communautaire de thérapeutes issus des communautés culturelles1leaders religieux pourraient agir comme médiateurs lorsque le joueur aux prises avec des problèmes ouvre la porte à ce type d’interventionformer et en recruter des thérapeutes issus des communautés culturelles (ceci reste difficile à réaliser à court terme)offrir à tous les intervenants du réseau de services du MSSS uneformation sur l’intervention interculturelle et une trousse formative comprenant des données sur les principales communautés qu’ils sont susceptibles de rencontrer dans l’exercice de leurs fonctions. Traitement-2•Le cursus de traitement proposé dans le réseau de services actuel ( Programme d’évaluation et de traitement des joueurs excessifs du Centre Québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu-CQEPTJ) est remis en question.•–Plus grande élasticité quant au nombre de séances prescrites (une quinzaine, en principe)1. –Étape de l’évaluation devrait être différée et faite de façon plus informelle2. 01
1222Traitement-3Interventionbiopsychosociale:•Investiguerlecontextedevie(logement,emploi),l’étatdeslienssociauxetfamiliaux. Si nécessaire et souhaité, importance d’impliquer la famille dans l’intervention.•Investiguerl’étatdesfinancesetdesbesoinsimmédiats.•Investiguerlespratiquesdejeuindividuelles(jeupréféré,fréquence)maisaussi le sens du jeu dans la culture, les motivations au jeu (acte de masculinité, rituel de socialisation, de repli, prise de risque valorisée, besoin d’argent, désir d’intégration ?, etc.).•Prendreencomptelesgrandesdifférencesentrecatholiques,protestants,musulmans, juifs, etc., et l’impact que cela a sur les sentiments de culpabilitéou d’échec des usagers.•Travaillerl’estimedesoi,faireunéventaildeschoixdevie,despossibilités,revaloriser les forces de l’usager (la déqualification professionnel, le sentiment d’échec, la pression familiale étant vraisemblablement déterminants pour certains dans la dépendance au jeu).•Reconnaîtreauprèsdujoueurl’existenceduproblèmedefonddel’offredejeu dans la sociétéd’accueil et de la désinformation/publicitéquant aux chances de gain•Recommandations des chercheurs11