Qu est-ce que la cigarette électronique ?
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Qu'est-ce que la cigarette électronique ?

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Cigarette électronique, pourquoi pas ?! Qu’est-ce que la cigarette électronique ? La cigarette électronique (ou e-cigarette) est un générateur d’aé- rosol délivrant de la vapeur, il y a une vaporisation et pas de com- bustion. Elle est constituée d’un cylindre métallique de la taille d’une cigarette avec, à sa base, une cartouche remplaçable pré- remplie d’un liquide dont le principal composant est le propylène glycol associé a des arômes naturels ou des extraits naturels. Il existe des e-cigarettes avec nicotine à différents dosages et sans nicotine. L’e-cigarette existe aussi sous une forme jetable, 200 à 400 bouffées, qui dure quelques jours. Les utilisateurs sont appe- lés des « vapoteurs » et l’e-cigarette une « vapoteuse ». En inspi- rant on active un atomiseur qui mélange le liquide avec l’air inspiré. Ce mélange est alors inspiré et inhalé sous forme de vapeur. En expirant, un nuage de vapeur, pas de fumée, est aussi rejeté. Une petite lumière, une diode, au bout de la cigarette simule la combustion. A qui s’adresse la cigarette électronique ? L’e-cigarette est utilisée dans le cadre de sevrage pour certains et dans le cadre d’une réduction pour d’autres. Il en existe avec différents dosages de nicotine et aussi sans nicotine pour les fins de sevrage. On diminue peu à peu le dosage tout comme avec les substituts nicotiniques. L’e-cigarette, danger ? L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ex.

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Publié le 05 mars 2013
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Langue Français

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Cigarette électronique, pourquoi pas ?!


Qu’est-ce que la cigarette électronique ?
La cigarette électronique (ou e-cigarette) est un générateur d’aé-
rosol délivrant de la vapeur, il y a une vaporisation et pas de com-
bustion. Elle est constituée d’un cylindre métallique de la taille
d’une cigarette avec, à sa base, une cartouche remplaçable pré-
remplie d’un liquide dont le principal composant est le propylène
glycol associé a des arômes naturels ou des extraits naturels. Il
existe des e-cigarettes avec nicotine à différents dosages et sans
nicotine. L’e-cigarette existe aussi sous une forme jetable, 200 à
400 bouffées, qui dure quelques jours. Les utilisateurs sont appe-
lés des « vapoteurs » et l’e-cigarette une « vapoteuse ». En inspi-
rant on active un atomiseur qui mélange le liquide avec l’air inspiré. Ce mélange est alors inspiré
et inhalé sous forme de vapeur. En expirant, un nuage de vapeur, pas de fumée, est aussi rejeté.
Une petite lumière, une diode, au bout de la cigarette simule la combustion.


A qui s’adresse la cigarette électronique ? L’e-cigarette est utilisée dans le cadre de sevrage pour
certains et dans le cadre d’une réduction pour d’autres. Il en existe avec différents dosages de
nicotine et aussi sans nicotine pour les fins de sevrage. On diminue peu à peu le dosage tout
comme avec les substituts nicotiniques.


L’e-cigarette, danger ? L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de
santé, ex. afssaps) recommande de ne pas consommer de cigarette électronique. Dans son com-
muniqué du 30 mai 2011, l’ANSM rappelle que « La nicotine est classée substance « très dange-
reuse » par l’OMS et que la réglementation du médicament encadre l’utilisation de produits de
substitution nicotinique par une exposition à la nicotine limitée et contrôlée. Les solutions de re-
charge « e-liquides » contiennent des quantités de nicotine plus ou moins importantes et même
pour les concentrations inférieures à 20 mg/ml, elles peuvent conduire à des effets indésirables
graves, notamment chez les enfants, en cas d’exposition cutanée ou orale accidentelle (…) Par ail-
leurs, concernant le risque de toxicité des solvants utilisés dans les cigarettes électroniques, en
particulier le propylène glycol, il est difficile de se prononcer en raison de l’absence de données
qualitatives et quantitatives suffisantes. A ce jour, aucun effet indésirable ou cas d’intoxication en
lien avec la présence de ces solvants dans les cigarettes électroniques n’a été rapporté (…) Comme
pour la cigarette classique, consommer des cigarettes électroniques peut induire une dépendance,
quelle que soit la quantité de nicotine présente. L usage de ce produit peut donc exposer les utili-
sateurs qui n’étaient dépendants ni aux cigarettes, ni à la nicotine, à un risque de dépendance pri-
maire, quelle que soit la quantité de nicotine contenue dans la cartouche. »

« Principe de précaution », position alambiquée, entre deux eaux….no comment.

Le problème des e-cigarettes n’est pas le risque de devenir dépendant, on l’est déjà et à beau-
coup plus grave : le tabac. Car si l'innocuité de la première n'a pas été démontrée, la toxicité mor-
telle de la seconde a en revanche été constatée : c’est un « Principe de certitude ». Les effets in-
désirables auprès des enfants ! bien sûr. Connaissons-nous des produits ou médicaments qui in-
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gérés ou inhalés par des enfants ne soient pas dangereux ? Mettez des patchs à un enfant, ou
qu’il utilise des gommes ou des comprimés nicotiniques c’est le même problème.

Où acheter les cigarettes électroniques ? Pas en pharmacie car il n’y a pas d’AMM (autorisation
de mise sur le marché). L’ANSM recommande « de ne pas consommer de cigarettes électroni-
ques, soulignant que ces produits ne peuvent pas être vendus en pharmacie. Aucune cigarette
électronique ne dispose d'une autorisation de mise sur le marché en tant que médicament, aucun
fabricant n'ayant déposé de demande en ce sens ». C’est donc sur internet que vous pourrez
acheter vos cigarettes électroniques, dans certains bureaux de tabac et dans des magasins spé-
cialisés qui ouvrent régulièrement. (Trois sur Toulouse actuellement).


De nombreuses questions !

Est-ce une méthode de sevrage, de diminution ?
Qui est derrière ? Les fabricants de tabac ? Des commerçants, d’autres laboratoires ?
Quelles attitudes des laboratoires pharmaceutiques ? Peur de perdre un monopole ? Sont-ils ob-
jectifs ? Conflits d’intérêts ?
Ne va-t-on pas voir des gens rester dépendant et utiliser les e-cigarettes au long court ? N’est-ce
pas un souhait caché de ces nouveaux commerçants ?
Les risques et les effets secondaires ?



I - Est-ce une méthode de sevrage, de diminution ?

Toute méthode pouvant aider dans la démarche de sevrage est intéressante. Nous n’avons que
quelques mois de recul mais nous voyons bien que des gens ont arrêté avec l’e-cigarette, en gé-
néral en quelques mois, et ensuite ils ont arrêté. Bien sûr beaucoup de patients arrêtent de fu-
mer avec d’autres méthodes (seul, en allant à Lourdes, Guérisseurs, hypnose, Champix, substituts
nicotiniques, TCC, etc.).

Ce qui est important c’est de voir si les résultats d’une méthode donnée
sont supérieurs aux sevrages « seul », autrement dit supérieurs à l’effet
placebo. Actuellement seule l’association des substituts nicotiniques ou de
la varénicline à un accompagnement comportemental a montré des résul-
tats supérieurs. Les autres méthodes n’ont pas eu de résultats supérieurs à
l’effet placebo. Pour l’e-cigarette, c’est un apport de nicotine, à dose dé-
croissante. Cela semble pouvoir correspondre à « certains patients » auto-
nomes ne voulant pas faire une démarche de suivi avec un tabacologue ou
autre médecin, ou des patients pas encore tout à fait prêts, pour qui l’e-cigarette va être une mé-
thode progressive leur permettant de mûrir une décision. Constater que fumer moins est possi-
ble peut permettre de progresser.

Dans le cadre d’un sevrage, personnellement je l’utilise en complément des patchs, tout comme
le sevrage classique où on préfère une dose moyenne de nicotine avec les patchs et en complé-
ment, pour gérer des moments difficiles ou pour affiner la posologie adéquate, des gommes ou
des comprimés nicotiniques. L’e-cigarette peut avoir sa place. Rappelons que la posologie adé-
quate de substitution nicotinique est souvent sous estimée. La dose de substitution va aller de
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21 à 40 mg le plus souvent. Un complément au patch à 21 mg permettra d’affiner la posologie et
d’atteindre la dose adéquate, soit 4 à 10 comprimés ou gommes nicotiniques. L’e-cigarette peut-
être aussi ce complément. Ceci dit les patients arrêtant seul avec l’e-cigarette l’utilise exclusive-
ment. C’est donc sûrement possible.
La gestuelle ? Grande question, il était de bon ton de penser que reproduire la gestuelle du fu-
meur était déconseillé. L’expérience est différente. On l’a déjà observé avec le nicorette inhaleur
ou certains patients ne voulaient pas en entendre parler, mais où d’autres ont trouvé un appui
très intéressant au sevrage, y compris des patients ayant arrêté exclusivement avec le nicorette
inhaleur. Pour l’e-cigarette, on observe le même comportement, de nombreux patients appré-
cient « la substitution comportementale » et arrive à dissocier la dépendance tabagique et à arrê-
ter. A l’opposé d’autres ne veulent pas entendre parler de l’e-cigarette craignant de maintenir la
gestuelle.

Également de nombreux patients utilisent l’e-cigarette pour diminuer, ou gérer des moments ou
des lieux où on ne peut pas fumer. Est-ce un moyen pour moins fumer, sorte de substitution par-
tielle? Sur les quelques patients observés, (mais la plupart nous ne les voyons pas) nous ne no-
tons pas d’effets secondaires particuliers, pas de comportement addictif ou compulsif, et les pa-
tients semblent « satisfaits » de cette substitution partielle. Du recul est nécessaire. L’expérience
montre que l’utilisation de substituts nicotiniques classiques tout en fumant moins certes, mais
en fumant, ne dure rarement très longtemps. Les s

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