Adèle et Théodore, ou, Lettres sur l éducation
324 pages
Français

Adèle et Théodore, ou, Lettres sur l'éducation

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« -c\j . • *J J-yfu.>'j/*/> — s, iS ADÈLE E T THÉODORE. V ADELE E T THÉODORE, o u SUR L'ÉDUCATION,LETTRES PAR MADAME DE GENLIS. édition, et augmentée.Dernière revue, corrigée like marble inconsider an human soûl without Education quarry, which shews none of its inhérent beauties tillthe of the polisher fetches out the colours, makes thethe skill and discovers every ornamental cloud, spot andsurface shine Education after thevein that runs through the body of it. manner, when it works upon a noble mind , draws outsame every latent virtue and perfection, which withoutto view appearance.such helps are never able to malce their (Spectator.) TOME TROISIEME. A STOCKHOLM ET À NORRKOEPING; F,chez D. D. Ulrich, Libraire. À LEIPSIC, chez. P. B e s s o n.J. AN 1804. ADÈLE ET THÉODORE. LETTRE PREMIÈRE. Madame £Almane à madame de Valmoîit De peut-il, Madame, que vous me deman- diez sérieusement si Adèle se trouve chez moi les soirs , à l'heure où je reçois des vi- sites? Pouvez* vous vous figurer ma petite Adèle au mileu d'un cercle, assise triste- ment sur le bord de sa chaise, écoutant une conversation bien décousue, bien frivole, et faisant elle-même tous les petits cornplimens d'usage?.... Non, non, Madame, Adèle uneest charmante enfant, mais elle n'est en- core qu'une enfant, et elle ne verra le monde que lorsqu'elle sera en état d'observer par ses yeux, et de réfléchir d'elle-même.

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Extrait

«
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*JJ-yfu.>'j/*/> — s,
iSADÈLE
E T
THÉODORE.
VADELE
E T
THÉODORE,
o u
SUR L'ÉDUCATION,LETTRES
PAR MADAME DE GENLIS.
édition, et augmentée.Dernière revue, corrigée
like marble inconsider an human soûl without Education
quarry, which shews none of its inhérent beauties tillthe
of the polisher fetches out the colours, makes thethe skill
and discovers every ornamental cloud, spot andsurface shine
Education after thevein that runs through the body of it.
manner, when it works upon a noble mind , draws outsame
every latent virtue and perfection, which withoutto view
appearance.such helps are never able to malce their
(Spectator.)
TOME TROISIEME.
A STOCKHOLM ET À NORRKOEPING;
F,chez D. D. Ulrich, Libraire.
À LEIPSIC,
chez. P. B e s s o n.J.
AN 1804.ADÈLE
ET
THÉODORE.
LETTRE PREMIÈRE.
Madame £Almane à madame de
Valmoîit
De peut-il, Madame, que vous me deman-
diez sérieusement si Adèle se trouve chez
moi les soirs , à l'heure où je reçois des vi-
sites? Pouvez* vous vous figurer ma petite
Adèle au mileu d'un cercle, assise triste-
ment sur le bord de sa chaise, écoutant une
conversation bien décousue, bien frivole, et
faisant elle-même tous les petits cornplimens
d'usage?.... Non, non, Madame, Adèle
uneest charmante enfant, mais elle n'est en-
core qu'une enfant, et elle ne verra le monde
que lorsqu'elle sera en état d'observer par
ses yeux, et de réfléchir d'elle-même. J'ai
une nouvelle histoire à vous fournir, Ma-
dame, qui peut entrer dans le "recueil que
vous faites de fautes épreuves subies parles
m iAD V,L E2
Ce cours d'expérience artificielle neAdèle.
que dans deux ans; Jorqu'Adèle aurafinira
ans et demi, les événemens com-quatorze
menceront à naître naturellement, je ne se-
plus obligée de les créer.rai
Mais revenons au récit de mon épreuve
d'avant-hier: il faut vous dire que depuis
mois, Adèle reçoit chaque mois deuxquatre
ses menus plaisirs, et sur les-Jouis pour
est aussi obligée de s'entretenirquels elle
de poudre de pommade de sou-d'épingles , , ,
gants et de papier à écrire. Le pre-liers, de
les deux louis ont été dépensésmier mois 3
en superfluités, Adèle luten trois jours et
porter des souliers percés et desobligée de
elle a senti qu'il étoit néces-gants sales;
plus d'ordre et d'économie,saire d'avoir
exactement sa dépense et elle a déjàelle écrit ,
régler sur son revenu. Avant-appris à la
j'erois prête à sortir pour allerhier à midi,
ébéniste acheter quelques meubleschez un
besoin, Jorsqu'Adèle, entrantdont j'avois
cabinet, me demanda en grâce dedans mon
le marchand: me dit-Ja mener chez J'ai,
d'argent de mon mois, et jeelle, un peu
emplette d'une petite table.voudrois faire
répondis- d'autant mieuxconsens, je,
J'y
vous commenciez con-que je désire que à
de toutes choses que vousnoître le prix les
d'acheter un jour, ce qui neseres obligée
allant quelque foispeut s'apprendre qu'en
chez des marchands. Nous partons j nous

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