Allart van Everdingen; catalogue raisonné de toutes les estampes qui forment son œuvre gravé

Wilhelm Eduard Drugulin

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Depuis Decamps jusqu'à Frenzel,biographe.
ont raconté circon-tout ce que les historiens des
stances de sa vie, ne fait que répéter plus ou
moins correctement la notice publiée par Houbraken en 1 7 19.
que de nos jours que les recherches documentairesCe n'est
à Haarlem, entreprises par M. A. vansur la Gilde de S. Luc
inattendue sur une époqueder Willigen, ont jeté une lumière
des plus importantes de sa vie, et sur l'endroit de sa mort.
En combinant les faits constatés par mes devanciers avec
me paraissaient saillir d'une étude attentive de sonceux qui
taché d'apporter quelques pierres nouvelles à laœuvre, j'ai
l'édifice qu'un successeur plus heureux pourrafondation de
ériger.
Allart (ou Aldert) van Everdingen naquit à Alkmaar
en 1621. Il était le second fils de Jan van Everdingen, se-
crétaire de la ville, et le frère de Ca^sar van Everdingen
(1606— habile peintre d'histoire. le troisième1679), Jan,
décida pour l'étude des lois; mais luides frères, se aussi,
il avait le sang artiste; quoique procureur à la cour de
justice d'Alkmaar, il fit la peinture de nature morte, et, en
il devint membre de la confrérie de S. Luc.1644, y
Chez Aldert le goût de la peinture s'était développé de
bonne heure; déjà en 1632 nous le trouvons inscrit dans la
bientôt il vintGilde de S. Luc à Alkmaar, et après à Utrecht'
—IV
approfondir ses études sous la direction de Roelantpour
paysagiste, qui s'y était retiré en 1612 aprèsSavry, le grand
son protecteur. Savryla mort de l'empereur Rodolphe II,
était peintre de montagnes par excellence, et les impressions
de ses tableaux auront inspiré à son élève ce goûtreçues
pour les âpres beautés des rochers et des cascadesprononcé
travaux. Puis il se plaça à Haarlem,qui distingue tous ses
il progrès tellementsous Pieter Molyn, dit le Vieux, et fit des
rapides, que ces deux maîtres, avant sa dix-huitième année,
mourut en étaient fiers de pouvoir le désigner(Savry 1639)
leur élève— distinction bien méritée, certainement,comme
ce beau tableau de marine qui est conservési l'on pense à
dans la collection Friesen de Dresde, et qui porte la date
de 1640.
Nonobstant sa diligence au travail, Everdingen doit
été doué d'une humeur voyageuse. On prétend qu'ilavoir
voyage Tyrolaurait fait dans sa jeunesse un au en compagnie
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avéré par ses travaux postérieurs, c'est qu'entre 1640 et 1644
voyage à la Baltique qui donna la direction décisiveil fit ce
par suite de son séjour forcé en Norvège enà ses goûts,
tempête qui le mit «malgré lui,conséquence d'une forte et
pas sans endommagement», sur la côte de ce pays. Une
grande élasticité d'esprit le fit profiter d'un contre-temps qui
aurait découragé une nature moins bien trempée; il s'oc-
diligemment à faire des études d'après nature danscupa
et un nombre merveilleux de dessins,ces parages nouveaux,
répandus dansd'eau-fortes, et de tableaux datés depuis 1644,
toutes les collections choisies, les représente avec une vérité
saisissante qu'ils lui ont valu le titre du Salvatortellement
Rosa du Nord.
la même nature nous disentD'autres témoignages de
la Hesbaiequ'il a visité les Ardennes, les eaux de Spa, et
biendans l'ancien Liégeois, le Brabant et le Hainault, aussi