Chefs-d oeuvre des auteurs comique
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^'^mmi 't'^'rCOv'S LE SAVOIR. VICTORINE. Bon, mon papa! les jeunes filles pleurent quelquefois pour se désennuyer. ANTOINE. Je ne me paye pas de cette raison-là. VICTORINE. Je venais vous demander... ANTOINE. vous demandeMe demander ? Et moi je ce que vous avez à prie de me le dire.pleurer; et je vous VICTORINE. Vous vous moquerez de moi. ANTOINE. 11 aurait assurément un grand danger.y VICTORINE. vous dire était vrai, vous ne vousSi cependant ce que j'ai à en certainement pas.moqueriez ANTOINE. Gela peut être. VICTORINE. le caissier, de la part de madame.Je suis descendue chez ANTOINE. bien ?Eh VICTORINE. leur tour, quiIl avait plusieurs messieurs qui attendaient ety dit « Ils ont mis l'épée à lacausaient ensemble. L'un d'eux a : »sortis et on les a séparés.main , nous sommes , ANTOINE. Qui? VICTORINE. m'a dit l'un de cesC'est ce que j'ai demandé. «Je ne sais, l'un est officier dans la ca-messieurs ce sont deux jeunes gens ; ; marine.— Monsieur , l'avez-vous vu ?valerie et l'autre dans la, —— —— Oui. Habit bleu, parements rouges? Oui.— Jeune ? — » Ils ont souri j'aiOui; de vingt à vingt-deux ans. Bien fait? : , et je n'ai osé continuer.rougi ANTOINE. étaient fort modestes.Il est vrai que vos questions VICTORINE. le fils de monsieur?...Mais si c'était ACTE I, SCÈNE I. i ANTOINE. N'y a-l-ilque lui d'officier? VICTORINE. C'est ce que j'ai pensé. ANTOINE. Est-il seul dans la marine ? VICTORINE. C'est ce que je nae disais. ANTOINE. N'y a-t-il que lui déjeune ? VICTORINE.

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Extrait

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ICHEFS-D'ŒUVRE
DES
AUTEURS COMIQUES
TOME VIItraduction et de reproduction réservésDroits de
pour tous les pays,
etcompris la Suéde la Norvège.y
TYPOCRAPHIK HllMl \ 1)U)(M ' Ml SKI I, (FUHK).CHEFS-D'ŒUVRE
DES
COMIQUESAUTEURS
M6NVpLSEDAÏNE, MARMONTEL, COLLÉ,
ANDRIEUX, CITÏRON
Le Philosophe sans le savoir. L'Amaot kurru.
Eîoiirdis.La Gageure imprévue. Les
Manteau ou le Rêve du Mari.L'Ami de "la Maison. le
La partie de Chasse de Aoaximaiidre.
Henri IV. Le Târluîe des mœurs.
LIBRAIRIE DE PARIS
Ci«,FIRMIN-DIDOT ET IMPRIMEURS-ÉDITEURS
RUE JACOB, PARIS56,+ 7SEDAliNE.
PHILOSOPHELE
LE SAVOIR,SANS
COMÉDIE.
I. m. - sedaimj,,
NOTICE SUR SEDAINE.
Michel-Joan Sed\ine naquit à Paris leU juin 1719. Son père, qui étail
dissipéarchitecte, ayant tout son bien, n'avait pu donner aucune éduca-
tion à ses enfants. Après sa mort, Sedaine, pour nourrir sa mère et deux
frères plus jeunes que lui , se fit tailleur de pierres. A force de travail et de
conduite, il devint maître maçon làiionne ; et de , comme la dit la Harpe,
j] s'éleva jnsqti'à la place de secrétaire de l'Académie d'architecture, et
même à celle d'académicien français, (pioitiuil eût à peine quelque théorie
d'architecture, et qu'il n'en eût aucune de la grammaire.
mon habit son début littéraireL'épîtreA fit ; ensuite il tisvailla pour les
théâtres. Ce fut sur celui de l'Opéra qu'il fut le moins heureux. Les deux
ouvrages (|u'il donna à la Comédie-française sont restés , et sont dey ceux
joue fort souvent, et qui sont toujoursrevus avec plaisir. Le Pliiloso-lu'on
phe snus lesavoir, qui sevàit mieux intitulent? Zy«<'/, est un de nosmeilleurs
drames en prose. H s'y trouve des situations, de l'intérêt, du naturel, et de
ces traits d'observation ([ui caractérisent le talent de l'auteur. La Gageure
imprévue est tirée d'une nouvelle de Scarron. Le style de cette charmante
comédie un ton de finesse et d'élégance qu'on n'avait sujeta pas d'attendre
il estde Sedaine, et dont permis d'être étonné.
Le théâtre de 1"Opéra-Comique fut véritablement celui de la gloire de
Sedaine. C'est là que, dans l'espacede trente-cinq ans, il donna plusde vingt
ouvi'ages, dont la plupart, restés au répertoire, reparaissent souvent
sur la scène, semblent n'y avoir rien i)erdu de leur fraîcheur, et voient
chaque jour pâlirà côté d'eux les nouveautés fugitives qui essayent de leur
disputer les sulfrages du public. L'éclat et la durée d'un tel succès, il faut
le reconnaître, sont dus, en grande partie, auxairsde Grétry etdeMonsigny
ilqui y sont joints : cependant y a de la part de l'auteur dramatique un
talent commun d'intéresser et d'émouvoir, une telle entente de lai)eu
scène, un tel artde cliarpcntcr ses pièces, qu'elles auraient réussi indépen-
danunent du ciiarme de la musique Aujourd'luii même, (|uand nous les
trouvons que musicien seul a vieilli.voyons représenter, nous le Collé a
surnonuné Sedaine le (iieuze du théâtre L'analogie est vraie : les petits
drames de sont en effet de gracieux tableaux de genre. Ce fut
dit-on, à l'instigation de Diderot, (jui avait su l'apprécier, que Sedaine écri-
il avait fait pour ce théâtre unevit pour la Comédie-française; tragédie
inliluléeen prose, qui ne fut pas représentée, et qui était Maillard, ou
Paris sauvé. Quand il fut (iiieslion de la jouer, Lekain déclara qu'il ne
jamais son talent à faire valoir de la prose. Voltaire écrivitprostituerait
l'aiitoriié mit lin à tous les scandales ([iie cette cir-contre la tentative; et
et même l'impressionconstance lit naître, en dèffudant la représentation
de l'ouvrage. Ouand celle tragédie put être imprimée, en 1788, on s'a-
qu'elle n'était autre chose (pie le sujet de Manlius.perçut
connaissance parfajie de scène, et il la tenait d'uneSedaine avait une I-i
sorte de singularité, presque toutes ses pièces,sorte d'instinct ; et, par une
relevaient la seconde, leurmal reçues à la première représentation , se à et
Miccès allait en croissant; aussi, l'opéra comi(|ue de Félix ayant été mieux
accueilli (pie les autres à la premii re audition, les amis de l'auteur en
ri)nçurenl-ils(pi('l<iue impiiétude. Sedaine pensait (|Ue tout ceipii n'est pas
développéne produisaitqu'uneimpression médiocre; et(|uandsullisaminent
dans ses ouvr.'ges, il rare |u'il ne rénon-on trouvait di;s longueurs étail
dit lias : « J'allongerai. » Quelqu'un lui conseillait de faire certains chan-
gements au Déserteur, (pii venait dêlVe joué : « Je les ferai, ré|iondil-il
après représentation. »la centième
acrordés h reconnaître en SedaineTous les contemporains se sont
mourut le 28 Ho-toutes les «pialités essentielles de rhonnêt(î homme. Il
«7(i7 •",('•(!<réal de l'an V soixante-dix-huit ans.

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