Chronique de la Pucelle : ou, Chronique de Cousinot, suivie de La chronique normande de P. Cochon, relatives aux règnes de Charles VI et de Charles VII, restituées à leurs auteurs et publiées pour la première fois intégralement à partir de l'an 1403, d'après les manuscrits, avec notes et développements

Cousinot Guillaume De Montreuil 1400?-1484?, Auguste Vallet De Viriville

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3.Î0ÎII6HTJffiHNLIBRARYTHE BOSTON PUBLIC
OF ARC COLLECTIONJOAN
i'i'iHi p>-oS'n^HENRI PLON.TYPOGRAPHIE DEPARIS.
l'eMPEREL'R,DEIMPRIMEUR
GARANCIKRE.8, RUECHRONIQUE
DE LA PUCELLE
ou
DE COUSINOTGHUONIQUE
SUIVIE DE
COCHONLA CHRONIQUE NORMANDE DE P.
relatives aui règnes fle Charles VI et de Charles VII
LA PREMIÈRERKSTITUÉES A LEURS AUTFX'RS ET PUBLll^ES POUR FOIS
INTÉGRALEMENT A PARTIR DE L'A.V U03 , D'APRÈS LES MANUSCRITS
Notices, Notes et DéveloppementsAvec
PAR
VALLET DE VIRIVILLEM.
-ADJOINT A l'ÉCOLE DES CHARTESPROFESSEUR
DB FRANCE, BTC,MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES
PARIS
ADOLPHE DELAHAYS, LIBRAIRE-EDITEUR
4-6, RUE VOLTAIRE, 4-6
1859)
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NOTICE
HISTORIQUE ET CRITIQUE
SIR
CHRONIQUE DE Li PUCELLELA
ou
DE COUSINOT^CHRONIQUE
chronique dite laLa de Pucelle a toujours été
regardée comme anonyme. Les bibliographes ont
également ignoré le nom , la qualité de l'auteur et
dans lesquelles elle futles circonstances écrite. Ce
problème d'histoire ou de critique se complique
ainsi qu'on va le voir, de plusieurs difficultés ou
obscurités accessoires. Afin d'être plus aisément
compris, je diviserai le sujet en un certain nombre
de paragraphes , où je traiterai successivement les
points que j'aidivers pris à tâche d'éclaircir.
' Mémoire lu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
dans séances desses 31 août, 26 octobre, 2 novembre, 14 dé-
cembre 1855 et 18 janvier 1856. {Vo'^ez Mémoiresprésentéspar
l^e li'edivers savants, in-4°, série, t. V, partie; Notice des
manuscrits in-4<», 2«
, t. XIX , partie et Bibliothèque l'école
; de
4*des Chartes , série , t. III.
)
12 NOTICE HISTORIQUE.
V'. De la chroniqueimprimée^ pai' Godefroy sons
le titre de Chronique de la Pucelle.
Denis Godefroy a le premier publié, en 1661,
ce document dans son, recueil des historiens de
Charles VII oîi cette chronique remplit cinquante,
pages in-folio (481-530). Si Ton excepte quelques
rubriques et variantes distribuées en marge dans
le cours du texte, les seuls renseignements ou com-
mentaires que nous ait laissés l'éditeur, touchant
le manuscrit et l'origine de cette chronique, se
bornent au peu de lignes que nous allons trans-
On lit, page après lacrire. 481, chronique de
le héraut, et en tête du texte laBerry de Pucelle :
d'un autheur inconnuAutre histoire contenant partie
Charles sçavoirdu règne du mesme VII, depuis l'an
laquelle se voient1422 jusques en 1429. Dans diverses
et des particularitez mémorables,circonstances curieuses
rencontrent point dans les précédentes, et qui,qui ne se
leur peuvent beaucoup servir d'éclair-par conséquent,
: surtout de la Pucelle d'Orléans, du surnomcissement
cette histoire est communément appelée, biende laquelle
finisse un peu avant la mort de cette illustre fille.qu'elle
à la suite du texte :Puis, page 530,
jusques présent inconnue,finit cette histoire àIci
avant la mort de cette célèbresçavoir environ une année
circonstances de la vie tout à fait mé-pucelle , dont les
mieux et plus exactement parti-morable et miraculeuse,
font beaucoupaucun autre endroit, dési-cularisées qu'en
de sa fin tragiqueet les particularitezla continuationrer
avoir en partiemais qui se peuventqui manquent;y1
CHRONIQUE DE COUSIKOT. 3
un journal, couché dans l'histoire précédentedans de
Charles VI, mesme édition que celle-cy, 511, 514p.
^ *,et de plus pages 42 2, 333 et 382 etc., de ce volume.
Il est de plus à remarquer que cette histoire semble
principalementaussi estre faite pour parvenir à la rela-
fameux siègetion de la levée du d'Orléans.
peut conjecturer que Chartier avoitL'on Jean eu com-
munication de cette histoire, dont il paroît avoir emprunté
beaucoup de passages, voire les propres termes et les
paroles en divers endroits manièremesmes : en telle
qu'il semble avoir seulement affecté d'y obmettre et d'y
retrancher les amples discours qui regardent nostre
pucelle.
Depuis ce temps , le texte imprimé par Godefroy
a été reproduit in extenso, mais sans plus, d'abord
dans la collection Roucher, publiée en 1785 puis%
par Buchon, dans ses diverses éditions desM.
'.chroniques françaises àM. J. Quicherat, son
tour, a compris cette chronique dans sa précieuse
collection des monuments historiques relatifs à
'.l'héroïne du quinzième Mais il ne s'estsiècle
unepoint borné , tant s'en faut , à copie servile de
ses devanciers. Laissant de côté ce qui ne se rap-
portait point à son personnage, M. Quicherat s'est
livré à une analyse critique de ce document con-,
comme biographie de la Pucelle. Le premier,sidéré
* Edition du Louvre , Journal dit d'un bourgeois de Paris.
^ Jean Chartier.
2 Chronique bourguignonne abrégée.
4 héraut Bcrry.Le
5 Tome VIL
* La dernière est celle du Panthéon littéraire, grand1838,
in-8o, 407 à 452.p.
7 Procès, etc. , i. IV, 203 et sui».p.4 NOTICE HISTORIQUE.
il a signalé la composition hybride hétérogèneou
de cette chronique, et la diversité des sources où
elle a été puisée. Aidé de ces recherches et guidé
par elles, je considérerai à mon tour ce document
historique dans son ensemble, j'espère ajouteret
à ces indications des notions nouvelles plus pré-
,
cises et plus étendues.
M. Quicherat prouvé, par des extraits textuelsa.
et comparés, que « fondle même de la chronique
de la Pucelle , ce qui forme le canevas du récit
(indépendamment d'autres emprunts), est pris
presque mot pour mot d'un ouvrage inédit ayant
pour titre les des nobles etc. :Gestes françoys ,
la ». D'unms. 10297 de Bibliothèque nationale^
autre côté, Jean Le Féron, écrivain connu du sei-
zième siècle, cite fréquemment, sous le nom de
de Cousinoty un document dont le fondChronique
parait être également emprunté en partie aux
Gestes des nohles Si je parviens à dé-françoys.
montrer cette identité, j'aurai fait voir, sous le
Cousinot, l'auteur ou les auteurs d'unnom de
fonds commun à trois ouvrages, savoir : première-
ment, le texte du ms. 10297; deuxièmement, la
chronique dite de la Pucelle , et enfin la chronique
Cousinot. D'après les recherches que j'ai faitesde
je vaisà ce sujet, m'efforcer d'établir les proposi-
tions suivantes :
1° 11 faut distinguer deux chroniqueurs homo-
qui ont été appelés l'unnymes après l'autre Guil-
laume Cousinot
;
« etc., t. IV, 203-204.Procès, p.