Cours d économie politique; Histoire de l économie politique en Europe depuis les anciens jusqu à nos jours
706 pages
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Cours d'économie politique; Histoire de l'économie politique en Europe depuis les anciens jusqu'à nos jours

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J «os (lesqueUe& on immolait quelquefois DE L'ÉCONOMIE POLIÏIOUE. 19 manière perdudont elle était censée jouir, de l'habitude, un refuge contreimposable la misère et la riche payait dans une pro- ruine. Cette dutpourlaiit ses contem- sans avoir rien reçu, si elles ne portent aux voisins éclairés. Il a signalé les avantages satisfaire aussi —porains les plus de (juoi à leurs demandes. As- de la division du travail avec une lucidité parfaite surément, et il faudra des gens qui se chargent de AdamSmith le mériteetqui nous sembleavoir ravi à l'importation et de l'exportation des marchandises. de cette découverte, sinon la priorité de ladémon- Ce sont ceux qu'on appelle commerçants. — C'est stration. C'est ici lemoment de citer les passages les ce que je pense, et même si le commerce se fait dialogue si naturel, si vrai et siplus curieux de ce parmer, voilàencore une foule de gens nécessaires —admirable de justesse et de simplicité pour la navigation. Mais, dans la ville,(1). com- « société, c'est l'im-Ce qui donne naissance à la ment nos citoyens se feront-ils part les uns aux puissance où noussommes de nous suffire à nous- autres de leur travail?— est évidentIl que ce sera d'une foulemêmes, et le besoin que nous avons de par vente et par achat.— Il nous faut donc encore Ainsi, le besoin ayant engagé l'homme à se un marché et une monnaie, »choses. symbole du contrat. joindre à un autre homme, la société s'est établie Ne croirait-on pas, en lisant ces lignes si sim- mutuelle.

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Extrait

J
«<.^rk—COURS
D'ÉCONOMIE POLITIQUE.
HISTOIRE
DE L'ÉCONOMIE POLITIQUE
V EN EUROPE
LESDEPUIS ANCIENS JUSQU'A NOS JOURS
,
PAR A. JBIiAIfQUI ,
PROFESSEUR D'ÉCONOMIE POLITIQUE ET I.NDCSTRIELLE
|Jûr M. îHoôfii,p.
UEHKRE DE l"iNSTITI'1 , PHOFESSEUK D'ÉCONOMIE POLITIQUE AU COLLÈGE DK FRANCE
rrDE DROIT CONSTITUTIONNEL A LA FACULTÉ DEDROIT DE PARIS ASSOCIÉÉTRANGER DE
, l'ACADÉUIE Dt l'ALERME.
LADE MISÈRE
DES CLASSES LABORIEUSES EN ANGLETERRE ET EN FRANCE,
DE LA NATURE DE LA MISÈRE, DE SOIV EXISTENCE, DE SES CAUSES, DE L'UNSIFFISA^CE DES REMÈUEs
qu'on lui a opposés jusqu'ici,
AVEC l'iNDICAÏION DES HOÏENS PROPRES A EN AFFRA.NCHIR LES SOCIÉTÉS,
PAR EUG. BURET;
OUVRAGE qv\ A REMPORTÉ LE CRAKD PRIX A L'aCADÉBIIE DES SCIENCES MORALES D!: PARIS
SOCIÉTÉ TYPOGRAPHIQUE BELGE
€<".ADOLPHE -WAHLECr ET
1845l\Ë
DE
L'ÉCON
EN EUROPE,
DEPUIS LES A]\CIE]\S JLSQL'A ]\0S JOUUS.,
INTRODUCTION.
pas inutileIl n'est peut-être de faire connaître ici le molif qui m'a conduit à
Appelé,entreprendre cet ouvrage. il a environ douzey années, à la chaire d'his-
toire et politiqued'économie de l'École spéciale du Commerce, que je dirige
aujourd'hui, ne tardai pointje à m'apercevoir qu'il existait entre ces deux sciences
des rapports tellement intimes, qu'on ne pouvait les étudier l'une sans l'aulre, ni
les approfondir séparément. Elles se prêtent un appui de tous les instants: la
première fournit les foits; la seconde en explique les causes et en déduit les con-
séquences. j'avançaisA mesure que dans l'exposition des doctrines, les exemples
me faisaient faute; et l'étude des événements demeurait à son tour incomplète,
tant que l'économie politique n'était pas venue l'éclairer. Peu à peu en rappro-,
chant et en fortifiant l'un par l'autre les travaux de mes deux cours, je fus amené
à la rencontre d'une foule de préjugés qui passaient pour des vérités reconnues,
même aux yeux des hommes les plus instruits et les plus avancés. C'est ainsi que
les auteurs de tous les traités d'économie politique, sans exception, ne faisaient
pas remonter la science au delà des premiers essais de etQuesnay de Turgot
comme si jamais, avant les ouvrages de ces hommes célèbres, aucun écrit systé-
matique n'avait appelé l'attention des savants et des hommes d'État phéno-sur les
mènes de la production des richesses.
Je m'attachai dès lors, à rechercher, avec sollicitude dans les historiens de tous
les âges les faits les plus intéressants pour l'étude des questions économiques et
sociales. J'eus bientôt trouvé des en a àpauvres à Rome et à Athènes comme il y
Paris et à Londres; et il me faut les vexa-avouer que les privilèges, les impôts,
1.,
INTRODUCTION.4
n'étaient pas plus rares chez les anciens que de nos jours.lions fiscales Alors,
paix et deaujourd'hui , le moindre éclair de liberté était suivi d'une pluiecomme
enfin,richesses et de prospérités; les mêmes causes, produisaient les mêmesde
et des institutions. La détresse deseffets , malgré la différence des mœurs peuples
à l'inégalité des charges, à la distribution vicieuse des pro-se reconnaît toujours
et à la prédominance de quelques castes, ingénieuses à placer lesfits du travail,
la protection de la loi.abus sous
toujours demeuré indifférent, en présence de ces ca-le monde n'est pasMais
d'une fois de magnanimes protestations ont éclaté , danssociales , et pluslamités
faveur des droits de l'humanité méconnus. Quelques no-cours des siècles, enle
efforts tantôt suivis avec persévérancesont associés à ces ,bles souverains se
des temps. Il a donc eu une économie poli-par le malheurtantôt interrompus y
modernes non paschez les une économie politiquechez les anciens comme ;tique
des actes et pratiquée avantformulée, mais ressortant d'être écrite.systématique et
toutes les sciences depuis l'origine des sociétés.d'ailleurs, la marche deTelle a été,
agissent, exécutent; les derniers arrivés raison-premiers venus conçoivent,Les
l'œuvre de leurs devanciers. Pour bien appréciercomplètent et améliorentnent,
économistes modernes , il convenait donc de connaître les princi-travaux desles
mouvement social qui se continue depuis les anciens au traverspales phases du
qui présente dans sa marche tant de glorieux élans et de péri-des révolutions, et
péties dramatiques.
j'ai essayé de retracer dans l'ouvrage que j'offre aumouvement queC'est ce
l'antiquité et ceux du moyen âge ne sont pas tombésgrands États depublic. Les
nirichesses n'ont été créées, ni détruites sans que leur créa-sans motifs; tantde
rattachentanéantissement se à des causes susceptibles d'analyse ettion et leur
même impossible doigtdignes de méditation. Il est de ne pas reconnaître le de la
transformations successives du principe social qui se réfugieProvidence dans ces ,
tantôt dans une autre, sans distinction de temps nitantôt dans une institution,
à la disposition et au service de l'huma-de lieu , comme pour se tenir sans cesse
iin esclavenité. Ici c'estun grand homme qui conserve le feu sacré; ailleurs , c'est,
Piome. Du sein mêmeqtii essaye d(; le rallumer : Socratc à Athènes, Spartacus à
de l'ordre : Charlemagne<le la barbarie jaillissent les premières lueurs du travail et
dompta le flot (jui l'avait apporté; du fond desles villes anséatiqucs s'élevèrent
marais qui servaient de retraite à la piraterie.
système féodal, si glèbe, est tout pleinLe funeste aux travailleurs asservis à la
d'enscigncnicnts précieux pour jmlilique. C'était la division extrêmel'écononiie
delà souveraineté, comme nous division plus extrême de la pro-assistons h la
vu lapriété. L'empire romain, un Charlemagne, avaitmoment reconstitué par

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