Cours de littérature ancienne et moderne
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'-1«»,.-..B î:M- fer V;,^-r-l .ïr: ^ -rr:-;:- JV Wmê iï-i-i^'CVit Si Sîfe> COURS DE LITTÉRATURE TYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES, IMPBIMEUHS DE L INSTITUT , RUE JACOB, N^ 56, -- itH»CI1 LA HARPE. DE LITTÉRATURECOURS ANCIENNE ET MODERNE, AU XIX" SIÈCI-ESUIVI DU TABLEAU DE LA CHÉNIER,PAR ET DU TABLEAU DE LA LITTÉRATURE AU XVF SIÈCLE PAR SAINT-MARC GIRARDIN,M. ET M. PHILARÈTE CIIASLES. TOME DEUXIEME. PARIS, riRMIN niDOT FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS, IMPRIIMEUKS DE I.'llNSTITlJT DE FRANCE, RtlF, JACOB n" 56. , M DCCC XL. .a ,, DE LITTÉRATURECOURS ET MODERNE.ANCIENNE —PARTIE. SIÈCLE DE LOUISSECONDE XIV. ««»«a«»«»*ft«««e0 —SECOND. ÉLOQUENCE, HISTOIRE, PHILOSOPHIE,LIVRE LITTÉRATURE, etc. — peine à concevoir commentun Lemaistre¥REMlEV^. Éloquence. , de l'écoleCHAPITRE Port-Royal; un Patru, amide de Boileau, ne sen- taient pas que rien n'était plusdéplacé,plus contraire— l'éloqueiice du barreau.SECTION PREMIERE.

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^
-rr:-;:-
JV
Wmê
iï-i-i^'CVit Si Sîfe>COURS
DE LITTÉRATURETYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES,
IMPBIMEUHS DE L INSTITUT
,
RUE JACOB, N^ 56,
-- itH»CI1LA HARPE.
DE LITTÉRATURECOURS
ANCIENNE ET MODERNE, AU XIX" SIÈCI-ESUIVI DU TABLEAU DE LA
CHÉNIER,PAR
ET DU TABLEAU DE LA LITTÉRATURE AU XVF SIÈCLE
PAR SAINT-MARC GIRARDIN,M.
ET M. PHILARÈTE CIIASLES.
TOME DEUXIEME.
PARIS,
riRMIN niDOT FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS,
IMPRIIMEUKS DE I.'llNSTITlJT DE FRANCE,
RtlF, JACOB n" 56.
,
M DCCC XL..a,,
DE LITTÉRATURECOURS
ET MODERNE.ANCIENNE
—PARTIE. SIÈCLE DE LOUISSECONDE XIV.
««»«a«»«»*ft«««e0
—SECOND. ÉLOQUENCE, HISTOIRE, PHILOSOPHIE,LIVRE
LITTÉRATURE, etc.
— peine à concevoir commentun Lemaistre¥REMlEV^. Éloquence. , de l'écoleCHAPITRE
Port-Royal; un Patru, amide de Boileau, ne sen-
taient pas que rien n'était plusdéplacé,plus contraire— l'éloqueiice du barreau.SECTION PREMIERE. De
à la nature des objetsqu'ils traitaient, au sérieux des
L'éloquence , sous Louis XIV, pritun essor aussi
discussions juridiques , à la gravité des tribunaux
,
poésie maishaut que la , non pas , comme la poésie que ce débordement de citations gratuites
, tirées
dans tous les genres : elle ne triompha que dans la
des poètes et des philosophesde l'antiquité , des pro-
chaire : ceux qui s'y distinguèrent ont conservé une
phètes, de l'Ancien et du A'ouveau Testament, des
réputation immortelle : celle tiesorateursdu barreau
Pères de l'Église; que ces comparaisons de rhéteur
a passé avec eux. Ce n'est pas que les deux plus cé- tirées du soleil, de la lune et des montagnes, et
lèbres, Leinaistre et Patru, ne méritassent, par
cette foule de subtilités inutilement ingénieuses,
rapport à leurs contemporains, le rang qu'ils occu-
toutes choses qui ne tiennent qu'à la prétention de
paient. Tous deux eurent assez de talent pour l'em-
montrer de l'esprit et de la science fu-
,
porter de beaucoup sur les autres : mais tous deux
tile par elle-même, et qui l'est encore bien plus dans
étaient encore loin de ce bon goût qui est de tous
des matières aussi graves que lejugement d'un pro-
les temps, et qui fait vivre les productions de l'es-
cès et le sortd'un accusé. Ce n'est pas dans Cicéron
prit. Ils connaissaient la théorie du combat judi-
et dans Démosthènes qu'ils avaient appris écrireà
ciaire; ils savaient appliquer les lois et établir des
et à plaider de cette manière; ces maîtres de l'art se
moyens; ils ne manquent point de force dans les faisaient une loi de ne sortirjamais , ni de leur sujet,
raisonnements
, ni même quelquefois de véhémence ni du ton qu'il comportait. Jlais il faut reconnaître
et de pathétique : mais ces bonnes qualités sont
ici l'ascendant de l'exemple et le préjugé dominant.
habituellement corrompues par le mélange des vices La manie de l'esprit et le faste de l'érudition, se
essentiels dont le barreau était depuis longtemps confondant en.semble, formaient encore le fond de
infecté, et dont ils ne le corrigèrent pas. Ils ne su- presque tous les ouvrages. Il importait peu sans
rent point se mettre au-dessus de cette mode ridi- doute, aux juges comme aux plaideurs, que Platon
culement impérieuse, qui obligeait tout avocat, etSénèque saint Basile et saint
, Chrysostôme, eus-
sous peine de paraître dénué d'esprit et de science sent dit élégamment telle chose, eussent écrit telles
faire d'un plaidoyerà un recueil indigeste d'érudi- ou telles pensées; mais il fallait faire voir qu'on les
tion sacrée et profane, toujours d'autant plus ap- avait lus et
, qu'on était capablede les faire intervenir
plaudie, qu'elle était plus étrangère au sujet. On a à tout propos. Il fallait citer aussi l'histoire , et par-
L\ BiRPE. — TOME II., ,
COURS DE LITTERATURE.
et des Romains à propos des soutient le pour et le contre dans la1er des Carthaginois même cause.
niarguilliers d'une pa- Il est vrai que le secondsrears d'un hôpital ou des plaidoyer, qui ne parut
goûtexcellent s'éten- qu'après sa mort dansKn vain Racine, dont le le Recueil de ses oeuvres,roisse.
Plaideurs : ne futtout, leur disait dans les qu'un jeu d'esprit et une sortedait sur d'étude faite
pour s'exercer. On peut le pardonner en faveur deAvocat, je prétends
n'a point d'autorité céans. l'intention et de la jeunesseQli'Aristote de l'auteur; mais d'ail-
, il s'agit d'un chaponAvocat , leurs, voit avecon peine qu'il sesoitpermisdansune
Et non point d'Arislote et de sa politi(iue.
cause réelle ce que les anciens ne se permettaient
l'Intimé remontait au chaos desEn vain, quand que dans des sujets fictifs. Dans ceux-ci, les faits
disaitGrecs et à la naissance du monde , Racine lui
étant donnés et convenus, l'élève ne s'exerçait qu'à
bouche Dandinpar la de balancer les moyens. Ici l'on souffrede voir l'orateur
Aa , au fait , au faitfait établir d'un côté des faits tout contraires à ceux
qu'il affirmait de l'autre. Il s'agitla fouledesharangueursduPalais répondait,comme en partie de savoir
si un fille
: Ce qui vous paraît inutile , c'est le beau. père a forcé sa de se faire religieuse : Le-l'Intimé
laid, disait Racine avec Dandin; mais la maistre le soutient dans le premier plaidoyer, et leC'est le
plaidoyers de Lemai.stre nie formellement dans le second. Je n'aime pointcoutume l'emportait , et les
ce jeu d'esprit, d'où il résulte de partet de Patru, les deux coryphées du barreau , sont im- ou d'autre un
avocat,cette rouille de pédantisme et de faux mensonge. Dans un que les anciens définis-prégnés de
quelques saientunhomtne de bien quia le talentde laparole,esprit, au point qu'avec un mérite réel en
c'est une mauvaise étude que celle qui contredit laparties ils ne peuvent plus être que consultés par
,
première et la plus essentiellejurisprudence et que d'ailleurs de toutes pour celuiceux qui étudient la ,
personne. qui a bienconnu tous les devoirs et toute la noblesseils ne sont lus de
différence entre eux. Pa- de sa profession; et cette première étude consisteIl V a pourtant quelque à
s'attacher inviolablementdonne avec moins d'excès dans les abus dont je à la vérité, et à ne s'atta-tru
parler : sa diction est en général plus pure cher à aucune cause qu'en raison de cette vérité.viens de
la .Te regardecomme une obligation indispensabledanset plus saine; il s'occupait beaucoup de correc-
un avocat, de ne se rendre le défenseurtion du langage, et il est un des premiers grammai- d'aucune
qui ont contribué à l'épurer. C'est sous ce causedans les tribunaux qu'il ne s'en soitauparavantriens
vue, plus important alors qu'il ne peut rendu lejuge, autant qu'il est possible, au tribunalpoint de
Despréaux l'a loué de bien conscience. Tout autre usage de l'éloquencel'être aujourd'hui, que de sa ju-
mais nulle part il n'a loué son éloquence. diciaire n'estqu'unjeufrivole, untraficcoupable, quiécrire;
dégradeet souilleun desplusbeauxdonsquel'homme.le crois qu'au fond Lemaistre en avait plus que
puisqu'il ne lui départiqu'il était plus orateur. Du moins, dans le pe- ait reçus, a été que pour lalui,
intéressantes qui se trouvent défense de la justice, l'appui de l'innocence, et letit nombre de causes
triomphe de la vérité. On dira que , s'il en était tou-parmi la multitude de leurs plaidoyers, il en ay
ainsi , les mauvaises causes resteraient sansoit Lemaistre me paraît avoir eu de beaux dé- jours<leux
que les bonnes n'en auraient pasveloppements, de beaux mouvements d'éloquence défenseur, et be-
: d'abord une cause de séparation entre soin. Ce ne serait pas, je crois, un grand mal; maisjudiciaire
malheureusement cette conséquence est impossible.mari etfemme; et surtout une cause très-singulière,
voit que mon principe ne peut concerneroù il défendait une fille que sa mère refusait de re- Qui ne
connaître. que le très-petit nombre qui joint h la probité les
D'un autre côté, Patru est un peu moins décla- talents et les lumières.' Il aura toujours des cau-y
reste p

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