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Extrait
DE L'ADMINISTRATION
LOUIS XIV—ROUEN; IMPRIMÉ PAR D. BRIÈRE , RUE SAINT-LO , 7.-DE L'ADMINISTRAIION
LOUIS XIV
(1G61-1672)
DIAPRÉS LES MÉMOIRES INÉDITS
D'OLIVIER D'ORMESSON
PAR A. CHÉRUEL
ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE NORMALE
,
PROFESSEUR D'HISTOIRE AU O-YCÉE DE ROUEN.
PARIS.
JOUBERT, LIBRAIRE DE LA COUR DE CASSATIOiV,
RUE DES GRÉS, H.
1850.793669
i,
ADMINISTRATION
DE
XIVLOUIS
— 1672.1661
DE CEBUT ET PLAN TRAVAIL.
Pendant cinq siècles , la royauté française avait com-
battu la féodalité et les résistances provinciales. Au XIP
elle avait vaincu les vassaux du duché de France.siècle ,
Au XIIP, elle avait triomphé de cette multitude de sei-
les royaume.gneurs qui étaient véritables souverains du
par lesarmes et lesconquêtes -, LouisIX,Philippe-Auguste,
par ses lois et parla sainteté de son caractère Philippe-le-^
parsondespotisme, avaient établiBel,par ses institutions et
*sur des bases solides l'autorité monarchique ils avaient^
la aux Pyrénées duétendu leur domination de Lys ,
Rhône à l'Océan. Dès le XIV^ siècle , l'autorité du Roi
branchesétait reconnue dans toute la France. Mais des
mêmes la race capétienne naquit une nouvelle féoda-de
lité. Les maisons apanagées de Bourgogne , de Bourbon
royaume. Les chefsd'Anjou , d'Orléans , morcelèrent le
' Philippe de Beaumanoir, Coutume de Beaavoisis cli. 34.
,,,
i ADMINISTRATION DE LOUIS XIV.
de cette aristocratie aimaient tant la France comme,
disait l'un d'eux qu'au lieu d'un royaume ils en eussent
,
six. vaincre féodalité apanagée, il fallutvoulu Pour cette
terriblel'astuce l'activité la politique habile et de, ,
il n'y avait plus enLouis XI. Dès la fin duXV siècle ,
*.France qu'un seul souverain Mais , dans les provinces,
lois d'ins-subsistait toujours l'opposition de mœurs , de ,
siècle la royautétitutions. Au commencement du XVP ,
quoique détournée des affaires intérieures par les guerres
d'Italie , s'occupa cependant d'imposer à la France une
furentadministration plus homogène. Douze gouverneurs
-,chargés du commandement militaire huit parlements
,
de la justice autant de chambres des comptes et de cours^
des aides , de la juridiction financière les bureaux de^
finances, impôtsde la répartition des et de la gestion
domaniale enfin dix-sept receveurs généraux furent,^
institués pour percevoir les taxes et les verser dans une
caisse centrale , nommée Épargne. Dès cette époque
,
la France unité qui étonne les étrangers.arrive à une
«Il a des pays plus fertiles et plus riches que lay
France écrivait en 1 546 l'ambassadeur vénitien Marino,
Cavalli , tels que la Hongrie et l'Italie il en a de plus^ y
grands et de plus puissants , tels que l'Allemagne et l'Es-
^.pagne -, mais nul n'est aussi uni tanto unito »( )
^ Voyez, sur la puissance des Rois de France à cette époque, Machiavel
le Prince, chap. 19; Claude ûe ?,Gyss,e\ , Louanges de Louis Xll, édit. Gode-
froy, p. 1G9 , et les Relations des ambassadeurs vénitiens , dans les Documents
inédits de l'Uistoire de France. On lit dans ce dernier ouvrage : « Quant au
que celle d'aucunRoi très chré1ien,je crois sa puissance plus considérable
plusde ses devanciers. Ses états se sont agrandis, et ils lui sont soumis que
» — Voyez encore 269 et 273 du même recueil.jamais. Tomel", p. 91. p. 177,
2 Relations des ambassadeurs vénitiens, dans les Documents inédits de
l'Histoire de France, lome P"", p. 27 1 .