Histoire de la paroisse de Saint-Joseph de Carleton (Baie des Chaleurs) 1755-1906
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HISTOIRE 1 ir*' '^ 'Tf! I.Ml'UI.MKRIE GkXKRALK DK RlMOUSKI .1906 'LETTRE-PREFACE . Monsieur E.-P. Cliouinard,Révérend Curé de Saint-Paul de la Croix. Mon cher confrère, m'unir aux nombreux lecteurs desuis heureux deJe " de Carleton"votre histoire de la paroisse de Saint-Joseph en volume, aprèsqui vous en ont la publicationdemandé Progrès dul'avoir lue dans le Moniteur Acadien et dans le Golfe. l'histoireL'histoire d'une de nos paroisses est toujours pour nous d'une conquête au profit de latrès attachante la terre, qui nous sont l'une etpatrie du ciel et de celle de sontl'autre si chères. Tous ces humbles commencements qu'ilsouvent pleins d'un héroïsme d'autant plus réel ne vise nullement à la célébrité, et les faire connaître, c'est seulement nous rappeler des souvenirs qui nous doi-non titres de légitimevent rester chers et qui nous sont des spécialement àfierté, c'est encore nous indiquer à nous, et celuila jeune génération, la vie sûre du vrai progrès, de qui convient à notre meilleure expansion et qui répond aux dont nous nous glorifionsmeilleures aspirations de la race dans nos ancêtres. vous avez eu le bonheurSaint-Joseph de Carleton, où d'exercer le saint ministère, a bien tout ce qu'il faut pour intéresser les recherches de l'érudit et pour tenter la plume d'un curé patriote.

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HISTOIRE
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SAINT=JOSEPH DE CARLET
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RÉVÉREND p. CHOUINARDE.
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SAINT-PAUL DE LA CROIX
Co. Témiscouata, P. Q.
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SAINT=JOSEPH DE CARLETON
(BAIE DES CHALEURS)
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L'o. Témiscouata, P. Q.
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.1906'LETTRE-PREFACE .
Monsieur E.-P. Cliouinard,Révérend
Curé de Saint-Paul de la Croix.
Mon cher confrère,
m'unir aux nombreux lecteurs desuis heureux deJe
" de Carleton"votre histoire de la paroisse de Saint-Joseph
en volume, aprèsqui vous en ont la publicationdemandé
Progrès dul'avoir lue dans le Moniteur Acadien et dans le
Golfe.
l'histoireL'histoire d'une de nos paroisses est toujours
pour nous d'une conquête au profit de latrès attachante
la terre, qui nous sont l'une etpatrie du ciel et de celle de
sontl'autre si chères. Tous ces humbles commencements
qu'ilsouvent pleins d'un héroïsme d'autant plus réel ne
vise nullement à la célébrité, et les faire connaître, c'est
seulement nous rappeler des souvenirs qui nous doi-non
titres de légitimevent rester chers et qui nous sont des
spécialement àfierté, c'est encore nous indiquer à nous, et
celuila jeune génération, la vie sûre du vrai progrès, de
qui convient à notre meilleure expansion et qui répond aux
dont nous nous glorifionsmeilleures aspirations de la race
dans nos ancêtres.
vous avez eu le bonheurSaint-Joseph de Carleton, où
d'exercer le saint ministère, a bien tout ce qu'il faut pour
intéresser les recherches de l'érudit et pour tenter la plume
d'un curé patriote. Cette première paroisse de la Baie des
Chaleurs devient de la race française catho-qui le berceau
lique fut d'abord—faitdans toute cette belle région, aussi
Provi-inoubliable qu'attachant—un refuge ménagé par la
dence à quelques familles de nos glorieux frères acadiens,après la dispersion. qui vinrentCeux s'y fixer ei cher-y
cher un abri venaient subir le martyrede de cet exil dont
nous devons, comme eux, toujours nous souvenir. Ils y
trouvent un motif de fierté nationale et de confiance en la
Providence nous devons trouver nous aussi un motif
; y
d'attachement et de bienveillance toute particulière pour
ces frères héroïques qui ont eu à souffrir encore plus que
nous.
Et quelles figures attachantes que celles de ces premiers
curés-missionnaires—Bourg, Desjardins, Painchaud, aussi
généreux qu'énergiques et actifs pour tout ce qui peut con-
tribuer au bien spirituel et aussi temporel de leur petit
troupeau.
Vous avez donc bien fait de rappeler ces faits trop ignorés
et de remettre en lumière ces figures du passé dont les
traits vigoureux conserveront fidèlement le vrai type de
notre race. On verra une fois de plus, votre histoiresous
"de Saint-Joseph de Carleton ", a tou-ce que notre clergé
jours été pour nous : un éclairé,soutien ferme, un guide
un ami tout dévoué.
Puisse votre livre aider à conserver à la génération
d'aujourd'hui l'énergie et la vaillance des ancêtres, la foi
et l'esprit chrétien sans lesquels ne pourrions rien ounous
à peu près rien. Puisse-t-il aussi contribuer à maintenir
entre les frères du Canada et de l'Acadie l'union cordiale,
la. vénération réciproque laet pacifique harmonie néces-
saire nos intérêts quià sont les mêmes partout et qui
peuvent êtrene efficacement sauvegardés que par nos
sincèrementefforts unis.
cetteDans espérance qui nous est commune, je vous
renouvelle, mon cher confrère, mes sincères félicitations et
vœux lesmes meilleurs.
Bien vôtre en N. S.
Z.
lo mai 1906.CHAPITRE PREMIER
trkTracadikciii-: pkkmikrs habitants M. Bourg,; ;
.MIER MISSIONNAIRE RESIDANT
de la dispersion desAcadiens, en 1755,Ai/ÉPOOTE
sept familles de Beaubassin, du nom Françoisde
Comeau, Claude Landry, Charles Dugas, Benja-
min LeBlanc, LeBlanc, Raymond Le-Joseph
Blanc et Baptiste LeBlanc, réussirent, après bien desJean-
dangers, à s'échapper des grififes de leurs bourreaux les
Anglais, en réfugiantse dans les bois, n'emportant avec
eux que les choses les plus indispensables à la vie. Avant
de quitter pour toujours leurs habitations, où ils avaient
goûté des joies si pures, et connu des jours de bonheur
sans mélange, ils avaient eu soin de détruire tout ce qui
pouvait être utile à l'ennemi.
Partis de Beaubassin à la première nouvelle du danger
qui les menaçait, ils furent assez heureux pour atteindre la
Baie Verte sans être inquiétés.
Après avoir erré ça et là sans pouvoir se fixer, crainte
des Anglais, ils gagnèrent la Baie des Chaleurs qu'ils
traversèrent et vinrent se réfugier dans le Barachois de
Tracadièche (Carleton). Ce barachois est formé par un
banc de sable de près de deux milles de long, joignant la
terre ferme à l'est au pied d'un cap qui s'avance d'un mille
dans la baie, et fermé à parl'ouest un autre banc de sable
qui court de la terre ferme, nord et sud, jusqu'à plus d'un
mille au large, en laissant un goulet étroit et profond
pour la décharge de ce vaste étang, au reflux de la marée.
Ces deux bancs qui se rencontrent, presque à angle droit
chaquede côté du goulet, étant alors épaissement boisé*',ils offraient une retraite .sûre, et nos malheureux exilés y
établirent leurcampement surune petite île boisée qui se trou-
ve au milieu du barachois. Ils passèrent l'hiver 1756,y
vivant de chasse et de pêche. Trois ou quatre de ces émi-
grés moururent et furent enterrés. On pouvait voiry
encore, il a quelques années, l'endroit de leurs fosses pary
la dépression du terrain. endroit était appelé Traca-Cet
dièche par les sauvages, ce qui signifiait, d'après l'interpré-
tation du fameux chef micmac Sam Souk, durant plusieurs
années interprète des missionnaires la réservede des sau-
vages de Ste-Anne de Restigouche, «endroit iloù a beau-y
coup de hérons,» oiseaux aquatiques qui faisaient leury
séjour en grand nombre.
A près vers la même époque, unpeu groupe plus consi-
dérable d'émigrés, comprenant environ personnes,750
partait également du Bassin des Mines et de l'Ile Saint-
Jean. La troupe se composait des Arsenault, des Poirier,
des Savoie, des Boudreau, des Gauthier, des Guidry, des
Allain, des Bourg, des Bourdage, dt^s Lamontagne, des
Leblanc, des Bujold, etc. Ces pauvres gens, craignant de
tomber entre les mains des Anglais, s'étaient réfugiés dans
les bois n'emportant que peu de provisions et espérant pou-
voir, grâce à l'aide des sauvages, qui se montrèrent tou-
jours leurs fidèles alliés, atteindre le Canada pour s'y fixer.
Confiants dans la Divine Providence, ils supportèrent
vaillamment la disette de vivres et les incommodités de la
vie sous bois en compagnie des sauvages, et atteignirent
enfin la Baie des Chaleurs vers le mois de décembre 1757.
Ils passèrent l'hiver à l'abri d'une petite montagne appelée
«Pain de sucre», au pied de laquelle s'élève aujourd'hui la
florissante petite ville de Campbelton.
Au printemps suivant, la troupe entière traversa à Resti-
gouche, où il avait une garnison française sous les ordresy
de M. de D'Anjac, un endroità appelé Pointe à la Garde.

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