La peinture en Belgique, musées, églises, collections, etc. Les primitifs Flamands
340 pages
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I ICÛ -CD -o R PRIMITIFSLES FLAMANDS FIN DE L'IDÉAL GOTHIQUE —LES MAÎTRES DU XVI" SIÈCLE. RÉALISTES ET ROMANISANTS PEINTURELA EN BELGIQUE Musses, Ëgliscs, Collections, etc. PAR FIERENS-GEVAERT iii^ Flamands Volume 11 FIN DE L'IDÉAL GOTHIQUE -Maîtres XVI' Siècle Réalistes et RomanisantsLes du BRUXELLES Nationale d'Art et d'HistoireLibrairie G. VAN OEST & C" 1912 XXIV Jérôme Bosch. Son art esl unique. Un siècle après que les sculpleurs hollandais, wallons et flamands rassemblés Dijon eussentà ouvert l'ère nouvelle du naturalisme, Jérôme Bosch ressuscitait les formes symboliques de l'art et apparaissait comme l'interprète ultime des croyances, des visions, des terreurs du moyen âge. L'irréalité fantastique de ses pein- tures d'abord. Bosch •frappe reste pour la masse ce qu'il était pour Vasari : l'auteur de vrais cauchemars ». Le chroniqueur Descamps, avec ce d'ingénuitéfond admiraliv>e qui fait absoudre les écarts célèbres de son imagination, termine la vie de Jérosme Bos «par ces mots : C'est bien dommage qu'il n'ait jamais conçu que des idées monstrueuses et terribles : ce qui surprend, c'est que ses tableaux ont été fort chers. A quel prix "auraient-ils donc été s'il avait traité des sujets riants! Il est donc assez singulier que ce peintre de rêves et d'épouvantes soit devenu pour la critique moderne le chef de « l'école des drôles ». Les étrangetés de Jérôme Bosch ne sont très souvent que la forme savoureuse d'un art où se découvrent maintes intentions morales.

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e qui fait absoudre les écarts célèbres de son imagination, termine la vie de Jérosme Bos «par ces mots : C'est bien dommage qu'il n'ait jamais conçu que des idées monstrueuses et terribles : ce qui surprend, c'est que ses tableaux ont été fort chers. A quel prix "auraient-ils donc été s'il avait traité des sujets riants! Il est donc assez singulier que ce peintre de rêves et d'épouvantes soit devenu pour la critique moderne le chef de « l'école des drôles ». Les étrangetés de Jérôme Bosch ne sont très souvent que la forme savoureuse d'un art où se découvrent maintes intentions morales." />

I
ICÛ
-CD
-o
RPRIMITIFSLES FLAMANDS
FIN DE L'IDÉAL GOTHIQUE
—LES MAÎTRES DU XVI" SIÈCLE. RÉALISTES ET ROMANISANTSPEINTURELA EN BELGIQUE
Musses, Ëgliscs, Collections, etc.
PAR
FIERENS-GEVAERT
iii^ Flamands
Volume 11
FIN DE L'IDÉAL GOTHIQUE
-Maîtres XVI' Siècle Réalistes et RomanisantsLes du
BRUXELLES
Nationale d'Art et d'HistoireLibrairie
G. VAN OEST & C"
1912XXIV
Jérôme Bosch.
Son art esl unique. Un siècle après que les sculpleurs hollandais, wallons et
flamands rassemblés Dijon eussentà ouvert l'ère nouvelle du naturalisme, Jérôme Bosch
ressuscitait les formes symboliques de l'art et apparaissait comme l'interprète ultime des
croyances, des visions, des terreurs du moyen âge. L'irréalité fantastique de ses pein-
tures d'abord. Bosch •frappe reste pour la masse ce qu'il était pour Vasari : l'auteur
de vrais cauchemars ». Le chroniqueur Descamps, avec ce d'ingénuitéfond admiraliv>e
qui fait absoudre les écarts célèbres de son imagination, termine la vie de Jérosme Bos
«par ces mots : C'est bien dommage qu'il n'ait jamais conçu que des idées monstrueuses
et terribles : ce qui surprend, c'est que ses tableaux ont été fort chers. A quel prix
"auraient-ils donc été s'il avait traité des sujets riants! Il est donc assez singulier que
ce peintre de rêves et d'épouvantes soit devenu pour la critique moderne le chef
de « l'école des drôles ».
Les étrangetés de Jérôme Bosch ne sont très souvent que la forme savoureuse
d'un art où se découvrent maintes intentions morales. Le symbolisme du moyen ige
refleurit dans cette peinture, mais en outre on peut dire qu'un tableau sur trois est une
prédication, — —forte, réaliste, crue, comme il convenait pour le temps. Dans le
commentaire que les vieux écrivains espagnols ont laissé de Jérôme Bosch, on trouvePRIMITIFS FLAMANDSLES170
«cette tendance parénétique ». Francisco de los Sanlos voit dans lesl'indicafion de
« la terre de sesDélices Terrestres une œuvre si moralisante qu'on devrait remplir
» lescopies. Philippe II prisait très haut ces sermons grouillants de vie, et placerfit
art paral-Sept péchés capitaux dans la cellule où il voulait mourir. Bosch crée un
la manièrelèle à celui des mystères. C'est un dramaturge moraliste qui secoue de
rude de ses contemporains. L'hérésie ne l'a point touché, maisla plus l'âme terrifiée
voit turpitudes de son temps. Et comme rien ne ressemble plusil clair dans les
aux vices d'une époque que ceux des époques suivantes, il est à peine nécessaire
d'ajouter que la parole de ce prédicateur du xvi' siècle est restée très actuelle.
espagnols l'appellentLes chroniqueurs Geronimo Bosco, Bosque, dcl Bosco,
Bosqui, Hieronymus Bosz Vasari lui donneBoss, ; le nom de Bos di Ertoghenbosc
de Girolamo Bosco di Bolduc. Dans le registre de Vlllustreet Guicciardini, celui
«la mention HieronimusLieve Vrouwe Broederschap de Bois-le-Duc on a découvert
» conviendrait d'appeler l'artiste Hieronimus van AkcnAquen als Bosch. Il peut-être
Aquen. ne vaut-il pas mieux s'en tenir à l'usage et lui conserver ceou van Mais
consacré de Jérôme Bosch, dérivé de son habituelle signature : Jheronimusnom
Les critiques récents (Justi, DoUmayr, Gossart) le naître vers 1450 etBosch? font
donner comme lieu de naissance Hertogenboschl'on est à peu près d'accord pour lui
(Bois-le-Duc) d'où il tira le nom sous lequel il s'est illustré. Toutefois, selon
maître est néM. Justi, ce nom de Aquen indique une autre origine, et pour lui le
Quelques rémi-à Aix-la-Chapelle (autrefois Aken ou Aecken, aujourd'hui Aachen).
le du Martyreniscences du paysage qui entoure cette ville se remarquent dans fond
Vienne.de sainte Julie, tableau conservé à la galerie impériale de
cité et commenté parTrès célèbre au xvi' et au xvii* siècle, complaisamment
etVasari (i55o), van et Sanderus (1641Waernewyck (i566), van Mander (1604),
ses meilleursJérôme Bosch a trouvé ses plus admirateurs et peut-être1669), vifs
Bosch ait « prispanégyristes en Espagne. De là, sans doute, l'opinion qui veut que
». Mais partirle goût de la diablerie dans un à l'Escurial àséjour qu'il fit (1)
présence presqued'une certaine date, les comptes de Bois-le-Duc mentionnent sa
i8.(1) Oklandi. ^bectdarto, cité par M. Gossart, dant %oa Jbtrenlmut Sotcb- Lille, imprimerie centrale du Nord, 1907, p-

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