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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 11 Mo |
Extrait
Skijastikn SEkliESCO
LA
.OUMANIE
ET LA GUERRE
LIBRAIRIE ARMAND CO L I iN
l(>3, Boi I.EVARI) SAINT-MICHKI., PARIS\
SYNDICAT DES ÉDITEURS
(Décision du 11 Février 1918)
Majoration 30 •ja
liiBBAiRiB Armand ColwV^V
ROUMANIELA
ET LA GUERRESébastien SERBESCO
LA
ROUMANIE
ET LA GUERRE
LIBRAIRIE ARMAND COLIN
Boulevard saint-michel, PARIS103,
1918
reproduction, de traduction et d'adaptatiou réservés pour tous pays.Tous droits (le.
Copyright nineteen hundred eighteen
by Max Leclerc and H. Bourrelier,
proprietors ofLibrairieArmand ColinLA ROUMANIE
ET LA GUERRE
INTRODUCTION
—Relations franco-roumaines avant la guerre européenne.
—Combien les Français étaient aimés en Roumanie.
—Raisons de cette sympathie, ses origines historiques.
—Les Phanariotes. Débuts de l'influence française, au
—win^ siècle.— Les guerres russo-turques. L'influence
—française gagne toutes les classes sociales. Les étapes
— —influence. de la révolutionde cette L écho de 1848.
—L'œuvre de Napoléon III. Comment les Roumains
manifestèrent en 1871 leur sympathie pour la France.
— Profondeur de l'influence française au début de la
—guerre actuelle. La Roumanie, pays le plus franco-
phile du monde.
« La France, disait à la Sorbonne, il ay
quelques années, un de nos historiens, est pour
la Roumanie une grande sœur chérie, mais un
peu dédaigneuse, qui ne se préoccupe pas des
relations »de famille avec sa petite parente.
était avant la guerreC actuelle ; le développe-
ment du peuple roumain se poursuivait dans
—Serbesco. La Roumanie. 12 LA ROUMANMK KT LA CUEKRE
un labeur continu et tranquille, que rien ne
l'opinionsignalait à publique en Occident. Il
élément de paix etétait un d équilibre, ne rêvant
ni violentes révolutions intérieures, ni d in-de
cartades qui puissent mettre le feu à TEurope.
Quoi de plus naturel à ce que, n'alimentant pas
sensationnellela chronique des ga/.ettes. il vécût
par un publicméconnu que rien ne venait
éclairer? L'Histoirea placé lesRoumainscomme
une enclave latine entre la masse énorme des
Slaves et les Etats formés par les barbares venus
des steppes asiatiques . Sentinelles vigilantes
dans cet Orient lointain, ils ont accompli au
laprix de leur sang mission reçue de Tempereiir
romain : ils ont combattu pendant des siècles
la barbarie turque, comme ils combattent au-
jourd'hui la civilisation austro-allemande. Mais^
environnés d'ennemis, ils étaient loin de leilrs
frères. Leurs cris de victoire, comme leurs cris
de détresse, ne pouvaient pas arriver jusqu aux
peuples généreux qui les auraient compris. Si-
tuation tragique, qui a lourdement pesé sur le
Aujourd huidéveloppement de la Roumanie.
même, ce fatal éloignementnest-ce pas qui
empêche de connaître comment ce pays lutte et
comment il souffre pour la cause commune? La