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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 9 Mo |
Extrait
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1 ,LE
IDYLLIQUEROMAN
AU MOYEN AGELDc.r\MrrKc^LA
1
LE
IDYLLIQUEROMAN
AU
AGEMOYEN
MYRRHA LOT-BORODINE
PARIS
PICARD,AUGUSTE ÉDITEUR
Libraire des Archives Nationales et de la Société de l'Ecole des Chartes
82, rue Bonaparte, 82
1913I—(,^3
CEG27 13S1i
/789fl0INTRODUCTION
Le seul but que l'auteur se propose dans ce
petit livre est de faire mieux connaître etgoû-
terau public lettré quelques romans, apparen-
tés entre eux, du moyen âge, de cette époque
vieilleclassique de la poésie française qui va
milieu du xn^ jusqu'à la fin dudu xiii® siècle.
Hâtons-nous de dire que les cinq œuvres
que nous lui présentons ont une valeur
artistique très inégale. Deux d'entre elles— le
conte du xii*^ siècle, Floire et Blancheflor, et la
cbante-fable d'Aucassin et Nicolette,qm\mesi
—un peu postérieure sont de vraisjoyaux de
la littérature médiévale. A côté de ces char-
mantes fictions, le roman du trouvère Renaut,
Galeran de Bretagne, qui remonte aux der-
offrenières années du xii^ siècle, un réel inté-
rêt psychologique et même esthétique. Quant
à l'Escoiifle de Jean Renart et surtout au
roman anonyme Guillaume de Païenne, tous
—deux contemporains début du xiii^ siècle,
ROMAX IDYLLIQUE 1.
IDYLLIQUE AU MOYEN AGE2 LE ROMAN
— apparaissent comme bien infé-ils nous
de leurs émules, mais restentrieurs à l'œuvre
par launis à cette œuvrequand même
formentdu sujet. Tous ensemblesimilitude
la vaste produc-groupe à part dansun petit
particulièrement con-tion romanesque, plus
« romans d'aventures »nue sous le nom de
de ces romans, quelles queDans la plupart
origines, celtiques, bj^zantines ousoient leurs
jeune etthème est le suivant : un•/autres, le
exploits mer-brillant chevalier gagne par des
fille qu'ilveilleux la main d'une belle jeune
aime. Les variantes de ce thème, que nous
conquête de la fiancée»,pouvons appeler «laV
très nombreuses, maissont naturellement
retrouvent partout. Pourcertains traits se
qu'un seul, important pour nous,n'en citer
et l'héroïne s'éprennent l'un de^Ae héros
au hasard d'une rencontre, en pleinel'autre,
« aventure )> ils ne commencent pas leur vie;
ensemble, côte à côte. Or les romans qui
nous occuperont ici et que nous venons
thème desd'énumérer brodent tous sur le
comme dans« enfances », non pas héroïques
sentimentales. C'est la pein-l'épopée, mais