Le Théâtre d'autrefois, chefs-d'oeuvre de la littérature dramatique

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• Langue: Français
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Extrait

LE
mimm wmnmm.
TOUE II.VOIiUlflE.DAaïS CECOIVXEIÏUES
Pages.
Page^.y
208par FavartChercheuse d'Esprit,1 LaftotrouparVenceslas,
^23
AnecdotesnPicardPhilibert, parDeuxLes
Corneille. . 225par ThomasFestin de Pierre,36 Le
.
Anecdotes
247par MarivauxLe Legs,. 37de Dressé. . .parChalumeauxM. des ,
en janvierordinaires du roi,des comédiensEtat. 60de Voisenon. .par l'abbéFleur-d'Épine , 266leur réception. ...suivant l'ordre de1789,57Vadégâté, parou l'EnfantFolelte
267par GoldoniBourru Bienfaisant,Le64
Anecdotes
272Poissonbasque parLe Poète66 ,Dancourt. .Qualité, par .deBourgeoisesLes 277amoureuseMégèreLaCollincastel, parson petitCrac dansM. de 279QuêtantFerrant, parLe Maréchal76
D'Harleville
289par BoursaultFables d'ÉsopeLes ,88FaganL'Étourderie, par
maison par Rochonmaîtres de laValets ,96 Les
Anecdotes
^10deChabannes97Montfleury. .Partie, parJuge etLa Femme
l'Académiepersonnes qui composaientÉtat des114
par FaganOriginauxLes , 3181789de musique enroyale121par AzemarMiliciens,Les Deux 320
i. .....••••«••« =Anecdotes. . *Maritaux. 29Hasard, par 1et duJeu del'AmourLe
i » 321. i . .ï*atôlirt, p,i»- firuéfs. ;L*Avocat144par E. Qbsse.AéssèrhMance,^iirL'Epreuve 331
. . .Sectet, Obétàht.Femmes et Ite t>âi-Lesi'jSFavart. .......pai-Le Bal Bblil-geols,
341LafosseCapitolinus, parManliusi6iMarivaux.par . .Confidences,Les Fausses 363de SedaineDéserteur, parolesLe180La FontaineFlorentin, parLe 364par PoissonSol vengé,Lubin, ou le1^^parSedaineïhémire, 370Pigault-Lebrunrivale, parLa Mère
Anecdotes 376
Anecdotes
• • • 193par'ciébiUon aCatilina,
AUTEURSDESNOMS
VOLUME.CEDANSCONTENUSOUVRAGESDES
PIOAULT-LEBRUN.
FAVART.
AZEMAR. POISSON.
GOLDONI.
BOURSAULT. QUÊTANT.
GOSSE (E.), CHABANNES.BRDÉYS. ROCHON DE
FONTAINE.LATHOMAS.CORNEII.I.E ROTROU.
LAFOSSE.COLLIiV d'harleville SEDAINE.
ARIVAUX.
crébillox. VADÉ.
ONTFLEURT.
dancourt. (he).VOISENON
ARD.
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FAGAN.
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PARIS
AU BUREAU DU MUSÉE DES FAMILLES,
: RUE GAILLON, 4.
1843W>>^'
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IMPRIMERIE DE HEN.WYER ET YVRPIN, RUE LEMERCIER, 34>
BATIGNOLLES.ET ACTEURSAUTEURSDES
QOI ONT CO>C0CK0
REPRÉSENTATIOIV DES PIÈCESET A LAA LA COMPOSITION
CONTENUES DANS CE VOLUME.
naquii
dans
aucune
malgré lui fit quitter sa ville na-patois bourguignon. épousa sa famille,ne parlait encore que leans, il
plus tale pour se retirer à Montpellier, où il se livra deson ignorance, il se livra avec laRougissant de
fait paraître sonla langue française et en nouveau à la théologie. Bossuet ayantardeur à l'élude de ,grande
en livre de I'Exposition de la Docïrixe de l'Église,ans il parvint non-seulement àmoins de de'ùx
choisirent Bruéys pour ré-difficultés mais à en sentir les ministres protestants yles plus grandes ,connaître
la pondre. Sa sincérité et son mérite réel frappèrent Bos-beautés. Il s'exerça de bonne heure àtoutes les
parvint. Bruéysobtenir la place de secré- suet, qui entreprit de le convertir etsuccès lui Grent ypoésie. Ses
abjura le calvinisme en 1682, et dès ce moment il pu-commandements de la duchesse d'Angou-taire des
la religion ro-burlesques, qui ne blia plusieurs ouvrages en faveur deIl entreprit une gazetteen versléme.
maine. Sa femme étant venue à mourir, il prit l'habitmanuscrite. Louis XIV, à qui elle plai-paraissait que
des mainsune pension de deux mille li- ecclésiastique, et reçut, en 1685, la tonsurebeaucoup, accordasait
une im- de Bossuet.Malheureusement il commitvres à l'auteur.
pension et la gazette. Bruéys était fort lié avec Palaprat, son compatriote.prudence qui fit supprimer la
Il logea même chez lui au Temple. De là vint cette so-ouvrage qu'il composa d'après l'ordre du roi,Un autre
Étude du Souverain, plut ciété formée entre eux pour la composition d'ouvragessous le titre de la Véritable
cependant que les meilleuresmonarque, qu'il le nomma sous-précep- dramatiques. Il paraittellement au
il put accepter cette place, pièces attribuées à celle association sont de Bruéysteur du dauphin; mais ne
qualité prêtre n'osait les fairedes études. seul, qui, vu sa de ,faute d'avoir fait
ans lors- jouer sous son nom. 11 écrivait à Palaprat, vers 1712 :Boursault n'avait encore que vingt-deux
«le Médecin volant, comédie en un acte, Une tendresse de père s'est réveillée, et je n'ai puqu'il donna
fois en 1661. « ra'empêcher de publier une vérité qui vous est con-en vers, jouée pour la première
« le Grondeur leannées suivantes virent paraître plusieurs nue et à tout Paris; c'est que ,Les quatre
aujourd'hui; « Muet, l'Important et les Empiriques, sont vé-autres pièces qui ne sont pas plus connues
«Mort vivant, en trois actes et en vers le ritableraent mes enfants, que vous avez bien vouluce sont : LE ;
Contre-critiquede l'Ecole « prendre soin de leur éducation , les produire dans lePortrait du peintre, ou la
un acte, en vers; les Cadenas, ou le « monde , les enrichir même de vos biens, et me fairedes Femmes, en
»les Nicandres, « l'honneur les adopter.Jaloux endormi, en un acte, en vers; de
Menteurs qui ne mentent point, comédie en lîruéys mourut à Montpellier, le 25 novembre 1723,ou LES
les Yeux Piiilis changés en à l'âge qualre-vingt-quatre ans.cinq actes, en vers; et de de
pastorale en trois actes, en vers.astres,
CRÉBILLONvenger qui l'avait (Prosper Jolyot de) naquit le 13 févrierBoursault, voulant se de Boileau
1674,àDijon, l'une des villes de la France qui s'enor-septième satire, composa contre lui uneplacé dans sa
intitulée gueillissent d'avoirlproduit le plus d'écrivains illustres.petite comédie en un acte, Satire des satires;
études chez les jésuites, alors enBoileau eut le crédit d'en empêcher les repré- Il fit ses premièresmais
possession de donner des confesseurs aux rois et d'é-sentations.
partie de la jeunesse.Ces instituteurs,auteur abandonna quelque temps Thalie pour lever une grandeNotre
dans la vue peut-être d'attirer au sein de leur sociétéMelpomène, et fit jouer la Princesse de Clèves qui
,
qui pourraient l'honorer par destomba, et, deux ans plus lard, Germamcus; mais cette ceux de leurs élèves
talents, en tenaient un registre exacl, où, à côié dedernière tragédie n'était que la Princesse de Clèves
écrite une appréciation rédigée end'autres noms. chaque nom étaitsous
.- seuLa note de Crébiilon était Puer ingemosus,Après quatorze ans , Boursault redevint comique et latin.
spirituel, mais insigne vau-donna LE Mercure galant, les Fables d'Esope, qui, iNSiGNis NEBULO : enfant
re-rien. La première partie de tejugement doit êtrechose inouïe, eurent quarante-trois représentations;
horoscope qu'il a parfaitement rem-Phaéton, les Mots a la mode, et enfin Esope a la gardée comme un
qu'ilpli : la seconde pourrait bien prouver seulementCOUR ; mais Boursault était mort trois mois avant la
quelque ridicule ou quelque petit dé-représentation de cet ouvrage et sans avoir pu avait découvert
, y
faut dans ses juges.mettre la dernière main. Il était âgé de soixante-
qu'il fût poêle. La tyrannie dequatre ans. La nature voulait
l'usage; l'ambition de son père, sa propre docilité, le
BRUÉTS d'abord à l'étude de la jurisprudence.David-Augustin de ) naquit à Aix , en contraignirent(
procureur1G40 d'une famille anoblie par Louis XI en 1481. Bientôt il fut enfermé dans le cabinet U'un
, ,
Son rrieur. Heureusement, cepère était directeur de la monnaie à Grenoble. de Paris, appelé
ilLe jeune Bruéys fut élevé dans le calvinisme, religion avait su franchir les étroites limites de sou état;
de avait mérité que bcarron luises pères , et se livra avec ardeur d'abord à l'élude était fils d'un homme qui^^,
LE THEATRE D'AUTREFOIS.
adressât une épUre élogieuse. Prieur s'aperçut bientôt sa société. La profession d'avocat était celle où le por-Y
qu'en s'obstinànt jeuneà disputer son clerc à sa véri- tèrent ses dispositions et son goiit naturels. Il s'y
table vocation il ferait un vol réel à la poésie, sans au- adonnait avec la plus vive ardeur, lorsqu'à peine âgé
cun proût pour la chicane. Il osa joindre ses conseils de 23 ans,