Louis et Charles, ducs d'Orléans : leur influence sur les arts, la littérature et l'esprit de leur siècle d'après les documents originaux et les peintures des manuscrits.

Aimé Louis Champollion-Figeac

Sujets

• France
• Orleans
• Charles

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Extrait

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PAIUSLOUIS ET CHARLES
DUCS D'OKLÉAINS— I. BKl.lN-I.KrnilU'U riis,P.MilS IMPIUMKRIF. nv.
rue rie Monnaie, ) I .laLOUIS i:t charlks
DUCS D'ORLÉANS
LKUR INI'Ll l'NCK
sua \M ARTS, LA LITTERATUl ET L'ESPRIT DE LEUR SIÈCLE
D'après Ips Dm'nmoiils nrisfiii.iiiv ol los Prniliires des iiiiuiiiscrils
AIMÉ CHAMPOLLION-FIGEAC
(d1; la lilBLIOTHKQUE UOYALE)
dos ordres des SS. Maurice et(Chevalier Lazare de Sardaigne, dt' S. Stanislas de R\i.s
et de l'Étoile Polaire de Suède,
S. Mo^sEl(;^^;lll iiii;i \ A. li. u: m semoirs
jre .2'^^ PARTIES
PARIS
COMl'KHU hKS IMPRIMEuns-UNIS
V Al M A L AQ U A I S , I 5
184
•oA SON ALTESSE ROYALE
MONSi:i(.NEljR LE DUC DE NEMOURS.
Monseigneur,
Laprotection constante etéclairéeque Votre Royale
Maison n'a cessé de répandre, pendant deux siècles
entiers, sur les sciences, les lettres, les arts utiles et
les beaux-arts, ma inspiré l'espoir que Votre Al-
voudrait bien accorder quelque indul-tesse Royale
gence intérêt à unet quelque ouvrage destiné à
retracer l'bistoire de leurs progrès et de leurs plusnobles productions durant le xiv^ et le xv«^ siècle,
protégés également alors par deux illustres princes
qui la France reçut aussidu nom d'Orléans, de
nos an-d'éclatants services, justement honorés dans
nales nationales.
En agréant l'hommage public de cet ouvrage,
Votre Altesse Royale demeure fidèle à ses tradi-
tions tempsde famille. Elle m'accorde en même
une grâce particulière et des encouragements dont
je sens tout le prix : lieuieux si je pouvais un jour
les justilîer par des travaux plus dignes de tant de
bienfaits !
Je vous supplie, Monseigneur, de recevoir avec
bonté l'expression des sentiments de respect et de
dévouement avec lesquels je suis,
Monseigneur.
DE V0TI5E VLTKSSK ROYAIJ'
,
le très liiiiiil)lo (M irr's c)l)eispinit scrviipiif.
AiMii; r,HAMP01,L10N-FlGKA<;PREFACE.
Au XIV* et au xv* siècle l'esprit français a grandi, il
a manifesté par ses productions son véritable ca-
ractère en littérature il: devient satirique sous la
bénigne apparence de fictions romanesques dans;
les arts, il perfectionne ses œuvres et leur im-
prime un mouvement de progrès sensible à tous les
yeux; dans le domaine de l'opinion, il se fortifie
jusqu'à s'attaquer, par des épigrammes en action,
aux grands personnages et aux grands événements
;
en politique, il amène les émotions populaires tou-
jours conduites par des seigneurs qui les lancent
contre des rivaux parfois très plébéiens. En un
mot, l'agitation est partout et pénètre toutes les
parties de la société qui se constitue. Le schisme
s'introduit dans l'Église; on regarde à tout ce quiVj PRÉFACE.
est ancien; un régime nouveau veut se faire jour à
travers les restes de la barbarie séculaire qui s'é-
teint : c'est le prélude très significatif des réformes
littéraires et sociales qui vont se réaliser dans le
suivantsiècle , sous la protection toute-puissante
d'un descendant de la race d'Orléans-Valois.
Deux princes de cette race dominèrent le xiv« et
le xv^ siècle; ils en avancèrent les arts, la litté-
rature et les mœurs par leurs exemples et par
,
leurs ouvrages.
En essayant de retracer ici l'histoire de l'influence
de ces deux princes, Louis et Charles, ducs d'Or-
léans, nous avons dû nous attacher à réunir dans
un cadre naturellement restreint les faits les plus
propres à indiquer l'action constante de ces deux
personnages sur la marche de l'esprit général de
leur temps, sur le progrès qu'ils hâtèrent dans les
lettres, les sciences et les arts. Nous en avons re-
cueilli les témoignages nombreux dans les circon-
stances de la vie intime de ces princes, dans des
faits de détail que l'histoire générale dédaigne d'or-
dinaire, mais qui, pour avoir été négligés, n'en sont
pas moins des plus caractéristiques des temps et
des hommes.