Monographie des endomychides d Europe et des contrées limitrophes
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Français

Monographie des endomychides d'Europe et des contrées limitrophes

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MM THOMAS UNCOLX CASET LIBRARY 1925 MONOGRAPHIE DES BNDOMYCHIDES D'EUROPE ET DES CONTRÉES LIMITROPHES; Par M. S,-A, DE BIARSEUL. A la suite des Érotyles que M. Louis Bedel a étudiés avec, tant de soin dont la monographie inaugure avecet succès les travaux de ce jeune entomologiste , vient se ranger tout naturellement la petite famille des Endomychides. Ces deux groupes ont des rapports intimes de forme, partagent le même genre de vie fongicole nocturneet et établissent une transition des Chrysomèles aux Coccinelles. Dans ces der- niers temps , deux savants entomologistes se sont occupés rEndomychidesdes ou Sulcicolles : l'un, le D Gerslœker , a sur la famille entière un travail haute valeurfait de ; l'autre, M. Mulsant, a décrit minutieusement les espèces de France. En donnant la monographie de ces insectes, je n'ai donc pas la prétention de faire une œuvre originale , de débrouiller une famille négligée, comme Tétaient les Érotyles d'Europe ; mais j'ai voulu faire profiler les entomologistes français des recherches du professeur allemand compléteret le cadre du premier historien des Coléoptères de France. Quand j'aurai fait connaître les genres les espèces, par unebien et expo- sition claire et précise et à l'aide de tableaux synoptiques rigoureux et faciles à consulter, mon but sera rempli. J'ai bien aussi rectifié certains genres et publié quelques nou- velles espèces grâce à trois de nos notabilités entomolo-, giques, MM. Chevrolat, Perris et Ileiche.

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MMTHOMAS UNCOLX
CASET
LIBRARY
1925MONOGRAPHIE
DES BNDOMYCHIDES
D'EUROPE ET DES CONTRÉES LIMITROPHES;
Par M. S,-A, DE BIARSEUL.
A la suite des Érotyles que M. Louis Bedel a étudiés avec,
tant de soin dont la monographie inaugure avecet succès
les travaux de ce jeune entomologiste , vient se ranger tout
naturellement la petite famille des Endomychides. Ces deux
groupes ont des rapports intimes de forme, partagent le
même genre de vie fongicole nocturneet et établissent une
transition des Chrysomèles aux Coccinelles. Dans ces der-
niers temps , deux savants entomologistes se sont occupés
rEndomychidesdes ou Sulcicolles : l'un, le D Gerslœker , a
sur la famille entière un travail haute valeurfait de ; l'autre,
M. Mulsant, a décrit minutieusement les espèces de France.
En donnant la monographie de ces insectes, je n'ai donc pas
la prétention de faire une œuvre originale , de débrouiller
une famille négligée, comme Tétaient les Érotyles d'Europe ;
mais j'ai voulu faire profiler les entomologistes français des
recherches du professeur allemand compléteret le cadre du
premier historien des Coléoptères de France. Quand j'aurai
fait connaître les genres les espèces, par unebien et expo-
sition claire et précise et à l'aide de tableaux synoptiques
rigoureux et faciles à consulter, mon but sera rempli. J'ai
bien aussi rectifié certains genres et publié quelques nou-
velles espèces grâce à trois de nos notabilités entomolo-,
giques, MM. Chevrolat, Perris et Ileiche. Ces savants trou-
veront leur récompense, moins dans nos remercîments que
,
dans les sentiments de gratitude qui animent tous ceux qui
profitent de leurs communications scientifiques.
Abeille , v. 1867,MONOGRAPHIE DES ENDOMYCHÎDES. 252
ÉTUDESCARACTÈRES ET DES PARTIES EXTÉRIEURES
DU CORPS.
La famille des Endomychides appelés par Latreille Fort-,
leurs habitudes Sulcicolles,gicoles, de , et par M. Mulsant
des sillons que présente leur pronolum se compose , dans
,
leur Gerslaeker,les limites que je assigne à l'exemple de M.
d'espèces réunissant les caractères suivants :
museau.Tête rétrécie au-devant des yeux et allongée en
Epistome bien séparé du front. Dernier article des palpes
maxillaires sub-cylindrique.
Antennes insérées sur le front, allongées, non rétracliles,
de 11 articles, terminées par une massue.
Pronotum marqué à sa base de 2 sillons longitudinaux
,
l'ordinairereliés pour par un autre transversal. Mésépimères
rhomboïdales mélépislernes en de-, tronquées obliquement
vant. Hanches antérieures globuleuses cuisses non canne-
;
ongleslées le long de leur bord interne; jambes libres;
simples. iMélasternum et premier segment l'abdomen dé-de
pourvus de fossettes ou plaques coxales.
Différences sexuelles ordinairement visibles. — Larves
fongicoles.
moyenne de petiteLe corps des Endomychides est de ou
taille de nature solide, cornée à surface plutôt glabre que, ,
l'ovale oblong ou même al-pubescente. Sa forme est entre
longé le cercle, avec une convexité faible dans le pluset
la hau-grand nombre , mais atteignant dans des cas rares
demi-sphère.teur d'une
La tôle est enfoncée à sa partie supérieure jusqu'aux yeux
angles antérieursdans le prothorax et enclavée entre ses
dessous non-seulement les parties de lasaillants, mais en
libres.bouche mais encore les parties progéniales restent
,
devant et seLe front est large, tombant obliquement en ,
rétrécit fortement de chaque côté à son point de jonction
étroit que laavec l'épistome. Celui-ci est beaucoup plus
n'égale qu'un tiers de sa largeur; il est sé-tête et souvent
toujours distinct.paré du front par un sillon fin quoique,
Ordinairement plus large que long, quelquefois très-court,
pasil est arrondi ou coupé droit par devant, il ne couvre3 ÀNATOMIE EXTÉRIEURE. 53
entièrement en dessus les parties de la bouche, mais il
laisse déborder latéralement les mandibules, qui sont insé-
rées sur la même ligne transversale que lui. Cette disposi-
tion donne à la bouche la forme d'un museau.
Les yeux sont placés sur les côtés de la tête, derrière et
en dehors des antennes sur une ligne verticale si on les,
regarde de sinués enprofil, en ovale oblong, légèrement
devant. Dans les Endomychidcs propices où ils sont plus
,
grands, ils s'avancent sur le front et entourent par derrière
l'insertion des antennes. Tans les Endomychidcs annexés,
ils sont petits, en ovale ou même en cercle (Mycetœa) ,
sans échancrure et finissent en dehors des antennes, de,
manière à laisser le front libre dans toute sa largeur. Leur
surface est glabre et composée de grosses facettes cornées
;
ces facettes varient de grosseur dans de certaines limites
entre certains genres: mais ces variations ne peuvent fournir
de caractères génériques comme dans les Erotyles. On ne,
trouve d'ocelles dans aucune espèce.
sont insérées à la partie inférieure du frontLes antennes
près de la limite de l'épislome et au bord interne de l'œil.
Le bord du front s'élève à leur insertion et forme deux es-
pèces de tubercules frontaux. Leur longueur varie peu elle
;
atteint au plus celle de la moitié du corps et n'est pas en
rapport avec sa forme plus ou moins allongée; c'est ainsi
que les Leiestes ont des courtes. Le nombre normalantennes
des articles est de 11, et il n'y a d'exceptions que dans peu
er
de genres exotiques. Le 1 article est allongé et épaissi au
bout; Zi-8 sont ordinairement plus longs que larges, quel-
quefois courts et transverses. La longueur relative des 3 ou
U premiers articles du funicule est fort variable et a beau-
coup de valeur pour séparer les genres et même les groupes.
eAinsi, dans la première section le 3 article est allongé,
er ecomme le 1 , tantôt beaucoup plus long que le 2 ( Ancy-
lopus, Dapsa Endomyclius, Mycctina tantôt à peine
, ),
eplus long ou seulement aussi long que le 2 ( Lycopcrdina,
Ceramis Pcrrisia Poiymus les suivants, , , et vont en)
erdécroissant. Dans la deuxième section , le 1 article est le
partir làplus long, et cà de les suivants vont en diminuant.
derniers forment une massue qui subit de nombreusesLes 3
modifications soit dans son ensemble soit dans ses parties.
,ENDOMTCHIDES.b!l MONOGRAPHIE DES U
Tan elle est peu prononcée el les articles s'élargissentloi
graduellement, plus (Mycelina) ou moins (LycoperdinaJ ;
tantôt elle est forte et abrupte (Ceramis ). Les articles
dans les par exemple longs et lâches;sont, Ancylopus ,
,
dans les Perrisia, plus larges que longs et serrés. Enfin,
aussi beaucoup entre eux de taille et deces articles varient
forme: le premier ordinairement plus petit, souvent à peine
leplus fort que le précédent, est quelquefois très-gros;
dernier est la plupart du temps le plus grand; arrondi au
bout , allongé ou transversal , aussi long que les deux pré-
ecédents ensemble ou bien moindre que le 10 .
La bouche, rétrécie en forme de museau, présente dans ses
organes des caractères importants: le labre transversal, de
consistance cornée, souvent avec une bordure membraneuse
variequi naît du bord antérieur et se trouve garnie de soies,
peu de forme, seulement il est coupé droit en devant ou dis-
tinctement échancré avec les angles arrondis. Les mandibules
commencent sur la même ligne transverse que Pépislome;
fortes, cornées, convexes en dessus et concaves en dessous,
elles se courbent en dedans et forment une pointe plus ou
bord elles sont entaillées etmoins aiguë. A leur interne,
munies, à partir de la base , d'une membrane garnie de cils
el armées d'une dent vers le bout, plus ou moins près de la
pointe.
Les mâchoires onl la hampe cornée, de forme irrégulière-
ment carrée et portant deux lobes distincts, dont l'externe
est toujours le plus grand, moins corné et ordinairement le
long. étroit,plus Le lobe interne allongé, linéaire, d'ordinaire
tronqué obliquement au bout, rarement en pointe presque
droite (Dapsa) est toujours garni de poils épais et roides à,
son bord interne, ou sur une assez grande étendue seule-
ment ces poils, dans la plupart des cas également longs et
;
forts, sont serrés l'un contre l'autre en touffes; rarement ce
sont des soies isolées, remarquables par leur raideur et leur
longueur

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