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Publié par | les_archives_du_savoir |
Nombre de lectures | 13 |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 13 Mo |
Extrait
SOUVENIRSMES
LESUR
THÉATRE-LIBREDU MEME AUTEUR
En préparation :
"MES SOUVENIRS" SUR LE THÉÂTRE
ANTOINE 1 volume.
"MES SOUVENIRS" SUR L'ODÉON . . . 1 volume.
CHEZ LES TURCS 1 volume./J
ANTOINE
a
MES SOUVENIRS"
SUR LE
THÉATRE-LIBRE
504421
ai. 5oa.
PARIS
ARTHÈME FAYARD & C•^ ÉDITEURS
18-20, Rue du Saint-Gothard.
Copyright by André Antoine. 19-JJ.Il a été tiré de cet ouvrage :
Cinquante exemplaires sur papier de Hollande
numérotés de 1 à 50.
Cent vingt-cinq exemplaires
sur papier pur fil des Papeteries Lafuma
numérotés de 51 à 175.
PN
PkTlMES SOUVENIRS"
SUR LE
-H
être bien né-Je n'avais jamais pensé qu'il pût
cessaire de publier ces notes ces bavardages sur
;
des gens et des choses disparus ne pouvaient
ama-guère, à mon sens, intéresser que de rares
teurs de théâtre. A diverses reprises, on avait
insisté pour m'y décider; le temps manquait, et
j'en-aussi autre chose, car, dans les instants où
une pareille entreprise, je revais detrevoyais
pasfaire de cette histoire du Théâtre-Libre, non
un ta-une sèche nomenclature de dates, mais
bleau, aussi sincère aussi saisissant que pos-et
qui,sible, du martyre de l'argent imposé à ceux
terrainsassez follement, tentent de sortir des
battus. Ceci aurait être utile à quelque toquépu
assez imprudent un jour pour recommencer mon
aventure.
Mais tout cela restait dans les nuages et si l'on
;
n'avait pas tout spécialement insisté, je ne me
voiciserais probablement jamais décidé. Eniin,
tout de même un peu dé-l'espèce de journal,
cousu, constitué avec des notes assez hdèlement
tenues pendant sept ans; je le livre à ceux que
chosela peut intéresser, après avoir soigneu-6 «MES SOUVENIRS» SUR LE THEATRE-LIBRE
sèment fait table rase de toutes les rancunes,
évité toute personnalité désobligeante. Des re-
présailles ? A quoi bon ? Je n'ai certainement
pas toujours eu raison; du reste, tel adversaire,
tel ami du début se retrouvera souvent dans une
posture opposée, au cours des trois étapes suc-
cessives d'un même effort: de 4887 à 1893, au
Théâtre-Libre, contre les tenants du théâtre d'a-
lors, de 1896 au théâtre Antoine pourà 1906,
la conquête du grand public, et de 4906 à 4914,
à rOdéon, dernière lutte contre les traditions ofii-
cielles et la routine administrative.
Après avoir revécu tout cela, je pense qu'au
fond, nous fûmes tous de braves gens, et que ni
sortirles survivants, ni les disparus ne peuvent
diminués d'une belle époque enfiévrée de pas-
sion littéraire.
*
* *
Un rapide examen de notre situation drama-
du Théâtre-Libretique à l'instant de l'apparition
sera d'abord pas inutile. En 4887, la scènene
française était tout entière aux mains d'une tri-
Sardou régnaientnité illustre : Augier, Dumas,
depuis vingt ans, aussi bien à la Comédie-Fran-
çaise qu'ailleurs. Perrin, qui venait de mourir,
« besoin d'auteursdisait volontiers : Je n'ai pas
année Dumas, une année Sardou,nouveaux une
;
»une troisième Augier, cela me suffit.
Cependant, certains signes d'épuisement appa-
raissaient avait achevé son grand cycle; Augier
du Fils de Giboyer, de Maître Giiérin et des
Lionnes pauvres depuis les Fourchambault, il;