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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
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Extrait
LOUISSAINT
ET SON TEMPSDe
^.fî d2 1974
/.,ft '/
1")- lU'f*ofSAINT LOUIS
ET SON TEMPS.
CHAPITRE XIII.
GOUVERNEMENT DE SAINT LOUIS. — LA ROYAUTE. — LE CLERGE.
La Royauté.
L'époque saint Louis est le temps oii les insti-de
tutions acquirent le plus d'éclat; et ce-du moyen âge
pendant, au milieu même de leur triomphe, on voit
poindre et grandir l'esprit nouveau qui les va trans-
former. La féodalité domine, mais à sa tête est la
royauté qui semble en former le couronnement et
s'en fera la maîtresse et à sa base, des populations;
d'où elle tire ses ressources et ses moyens de vivre,
SAINT LOUIS. n — 12 GHAPITRP] XIII.
mais qui, villes ou villages, travaillent à se constituer
domination ^à part et à se soustraire à sa
La forme du gouvernement de saint Louis, c'était
donc la royauté féodale; et c'était là sa faiblesse et sa
force.
n'était pas ce qu'avait été laLa royauté capétienne
Cliarlemagne.EUe n'était pas un pouvoirroyauté de
sa souveraineté directe sur la France entière,étendant
par des ducs et des comtes qui n'étaient queservie
délégués mais elle n'était pas non plus ce queses ;
lacette royauté carlovingienne était devenue, quand
comtes,cesducs,souveraineté s'attacliantàlaterre, ces
étaient devenusd'agents de l'autorité supérieure
planant surmaîtres chez eux, et que le pouvoir royal,
commetout, mais ne tenant plus à rien, était resté
disparaître. Huguessuspendu en l'air et avait fini par
était roi. Comme duc,Capet un de ces ducs, devenu
avait un domaine où il était maître. roi, ilil
voyait autour de son domaine des ducs, des comtes,
qui chez eux étaient maîtres comme il l'était chez lui :
c'était là sa faiblesse; mais roi aussi, et c'était
là sa force, il était héritier d'un pouvoir qui compor-
1. Les sujets traités dans les chapitres qui vont suivre (pouvoir
royal, clergé, noble^;se, villes et campagnes; administration gé-
nérale, finances, guerre et justice; sciences, lettres et beaux-arts)
mériteraient de faire Tobjet chacun d'un ouvrage spécial; et ces
ouvrages ont été faits pour la plupart. Le lecteur m'excusera, je
de n'en avoir esquissé les généraux dans cettel'espère, que traits
histoire, et il me saura gré d'avoir mieux aimé le renvoyer aux
livres où il en est parlé avec le plus d'autorités.