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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 13 Mo |
Extrait
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N
4Ô00
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1855
yfSSJTVOYAGE
A TRAVERS
L'EXPOSITION
DES BEAUX-ARTSTYPOGRAPHIE DE CH. LAHURE
Imprimeur du Sénat et de la Cour de Cassation
rue de Vaugirard 9
,VOYAGE
TRAVERSA
L'EXPOSITION
DES BEAUX-ARTS
SCULPTURE)(PEINTURE E-T
PAR
EDMOND ABOUT
PARIS
LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET C
RUE PIERRE-SARRAZIN, N° l4
•
1855
Droit de traducticr; xésezvéMON AMI
GUSTAVE DORÉ,
VOYAGE
L'EXPOSITIONA TRAVERS
DES BEAUX-ARTS.
CHAPITRE PREMIER.
ANGLETERRE.
" «Messieurs les Anglais, lirez les prerriiers.
I.
— font pourPassion des Anglais pour les beaux-arts. Ce qu'ils
——encourager artistes. Les peintres millionnaires.leurs
anglais.— Histoire : M. ArmitageValeur réelle des tableaux
—M. Pickersgill, M. Lucy, M. Martin, M. Poole. L'Amour
dans Georges Hayter.le Mariage : sir
depuis longtemps qu'ils ontLes Anglais ont prouvé
génie l'Exposi-le du commerce. Ils n'ont pas attendu
néstion de 1855 pour apprendre au monde qu'ils sont
pour les travaux et les découvertes de l'industrie. Ce
qu'on sait beaucoup moins, c'est que ce peuple de fa-
bricants et de marchands est passionné pour les arts.
On en est encore à croire, dans certains ateliers de
198 a2 VOYAGE A TRAVERS L'EXPOSITION
Paris, que l'art n'a pas de plus mortels ennemis que
l'industrie et lecommerce. Tout sculpteur qui se croise
bras attendant unecommande;les en tout peintre qui
abuse de l'étalage de son marchand de couleurs pour
exposer tous les ans deux ou trois tableaux invenda-
bles tous ceux qui courent après la gloire sans l'at-;
teindre, qu'elle a des ailes et qu'ilsparce n'ont pas
même des jambes, déclarent unanimement que c'est la
faute du commerce, que c'est la faute de l'industrie.
Au lieu de s'en prendre de leur peu de succès à leur
talent, ils aiment mieux jeterpeu de des invectives
aux boutiques de leur rue, l'usine la plusà prochaine,
fer quiau chemin de les mène à la campagne, et à
l'esprit positif de leurs contemporains. Le xix^ siè-
cle, au dire de ces messieurs, est un siècle bour-
geois : ils lui appliqueraient une épithète plus inju-
rieuse, s'ils en connaissaient une.
Il facile réfuter ce préjugé parserait de l'histoire
lades républiques commerçantes de Grèce, de l'Italie
et des Pays-Bas. L'art n'a jamais eu de protecteurs
magnifiques que les riches marchandsplus d'Athènes,
d'Anvers, Mais, sans allerde Venise et chercher des
qui un loinexemples sont peu de nous, je me conten-
terai d'en citer un qui est sous tous les yeux et dans
toutes les mains : le livret de l'exposition anglaise.
Nos très-industrieux voisins, nos très-commerçants
très-positifs,alliés, nos amis ont une manière assez
originale d'encourager les artistes : ils achètent leurs
ouvrages. A part quelques rares exceptions, tous les
tableaux, toutes les sculptures, tous les dessins que
l'Angleterre a exposés à Paris appartiennent à des