Décembre 2001 - Approche sociolinguistique dans les recherches en sciences du langage
6 pages
Français

Décembre 2001 - Approche sociolinguistique dans les recherches en sciences du langage

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
6 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Séminaire doctoral régional de Vientiane du 4 au 8 décembre 2001 APPROCHE SOCIOLINGUISTIQUE dans les recherches en sciences du langage TRÂN THANH AI (Université de Cantho, Vietnam, courriel : ttai@ctu.edu.vn) Résumé : Depuis plus de dix ans, le Département des Sciences du langage et de la Communication (Université de Rouen - France) a dispensé aux professeurs de français vietnamiens un programme de formation en didactique des langues étrangères et en sciences du langage dans le cadre du télé-enseignement. Le parcours débouche incontournablement sur un rapport-projet (en DEA) et une thèse (en doctorat). Ce type de travail de recherche provoque bien des difficultés aux étudiants vietnamiens, tant parce qu’ils travaillent loin de leurs directeurs de recherches que parce que la conception méthodologique de cette entreprise est différente de celle appliquée au Vietnam. Dans cette communication, l’auteur voudrait présenter un outil méthodologique qui puisse leur être utile dans l’orientation de leur travail de recherches. 1. LA DIDACTIQUE DES LANGUES ET LA LINGUISTIQUE Parlant du rôle de la linguistique dans la didactique des langues, R.

Informations

Publié par
Publié le 10 février 2014
Nombre de lectures 25
Langue Français

Extrait

Séminaire doctoral régional de Vientiane du 4 au 8 décembre 2001
APPROCHE SOCIOLINGUISTIQUE dans les recherches en sciences du langage
TRÂN THANH AI (Université de Cantho, Vietnam, courriel : ttai@ctu.edu.vn)
Résumé :Département des Sciences du langage et de laDepuis plus de dix ans, le Communication (Université de Rouen-France) a dispensé aux professeurs de français vietnamiens un programme de formation en didactique des langues étrangères et en sciences du langage dans le cadre du télé-enseignement. Le parcours débouche incontournablement sur un rapport-projet (en DEA) et une thèse (en doctorat). Ce type de travail de recherche provoque bien des difficultés aux étudiants vietnamiens, tant parce qu’ils travaillent loin de leurs directeurs de recherches que parce que la conception méthodologique de cette entreprise est différente de celle appliquée au Vietnam. Dans cette communication, l’auteur voudrait présenter un outil méthodologique qui puisse leur être utile dans l’orientation de leur travail de recherches.
1. LA DIDACTIQUE DES LANGUES ET LA LINGUISTIQUE Parlant du rôle de la linguistique dans la didactique des langues, R. Galisson s’est exprimé en ces termes : « Comme il est évident que la didactique des mathématiques ne peut pas évacuer les mathématiques de son champ de prospection, il est tout aussi évident que la didactique des langues étrangères ne saurait ignorer la linguistique, même si elle prend résolument ses distances par rapport à une discipline qui l’a trop longtemps colonisée » (1980 : 37). A partir de ce constat, il est légitime de nous poser cette question : quelle linguistique doit-on appliquer, puisque depuis quelques décennies, cette matière a connu un grand éclatement ? Il ne faut pas attendre longtemps pour pouvoir nous procurer quelques éléments de réponse : à quelques lignes de ce passage susmentionné, ce même auteur a précisé : « la didactique des langues étrangères d’hier relève de ce que d’aucuns appellent lamicrolinguistique, c’est-à-dire unelinguistique de l’énoncé(...), qui étudie le fonctionnement interne du code verbal (phonologie, morpho-syntaxe, lexique), indépendamment des circonstances de sa production. La didactique des langues étrangères d’aujourd’hui questionne ce que d’aucuns appellent lamacrolinguistique, c’est-à-dire unelinguistique de l’énonciation, qui étudie à la fois le fonctionnement interne du code verbal et son fonctionnement externe (facteurs psychologiques, sociologiques, culturels, qui conditionnent la production de l’énoncé » (op. cit.).
16
Ce que R. Galisson appelle macrolinguistique ou linguistique de l’énonciation, c’est précisément la linguistique qui peut prendre en compte les éléments extra-linguistiques, autrement dit, c’est la socio-linguistique au sens large du terme. Pour J.B. Marcellesi, la didactique des langues étrangères constitue un domaine où sont imbriqués plusieurs éléments constitutifs du social tels que les variations sociales de la langue, les rapports de pouvoir dans la langue ou entre les langues, les conflits linguistiques, les attitudes devant la langue, la question de la norme etc., c’est-à-dire « toutes les questions dont s’occupe la sociolinguistique et qui peuvent à un moment ou à un autre, beaucoup ou peu, solliciter la recherche en didactique des langues étrangères » (voir J. Cortès & al., 1987 : 67). 2. LA SOCIOLINGUISTIQUE, UNE SCIENCE DU LANGAGE PRENANT EN COMPTE LES ELEMENTS EXTRA-LINGUISTIQUES. La sociolinguistique ne date pas d’hier. Elle a fait un parcours impressionnant depuis sa naissance jusqu'à nos jours. Elle est née du besoin de rendre compte des changements sociaux mais aussi linguistiques qui se produisent quotidiennement. Elle est une réponse à la crise de la linguistique structurale qui s’avère incapable ou refuse d’étudier le phénomène de variation et leur place dans la société : « Dans la problématique structurale, l’activité du récepteur se borne à reconnaître un sens contenu dans l’énoncé, un sens toujours déjà là : ces analyses nous paraissent correspondre à ce qui se passe avec les systèmes de signaux et aussi à ce qui se passe avec la langue lorsque celle-ci est réduite à sa signaléité :... » (B. Gardin, 1988 : 49). C’est à partir des réflexions sur les lacunes de la linguistique structurale que B. Gardin a été amené à étudier la linguistique de la variation ; et il a découvert rapidement que la sociolinguistique variationniste de Labov à son tour ne peut pas traiter d’une manière satisfaisante les problèmes que pose la variation linguistique, parce qu’elle considère la langue comme un système invariant, et les variations comme faits langagiers individuels, donc marginaux : « La sociolinguistique variationniste de Labov, qu’il s’agisse du ‘’premier’’ ou du ‘’second’’ Labov, selon la formulation de P. Encrevé, restait néanmoins une sociolinguistique de la marge, posant l’existence d’un noyau invariant de la langue à côté de l’ensemble historiquement mouvant des variables (marqueurs, indicateurs et stéréotypes). La langue n’est donc pas fondamentalement traversée par le social, sinon un social global » (op. cit. : 12). Cette remarque a permis à B. Gardin d’avancer une linguistique qui envisage la langue comme un système toujours en renouvellement, qui ne se limite pas à étudier le langage comme reflet du réel, mais qui doive l’étudier comme une pratique sociale parmi d’autres. Ce point de vue est très nouveau ; il contribue à expliquer le rapport entre le langage que les couches sociales utilisent, et la place qu’elles occupent dans la société. Pour actualiser ce positionnement idéologique, il a cru pouvoir réorienter les recherches linguistiques vers un nouvel horizon où les productions langagières sont perçues comme lieu de co-construction en cours des interactants, et où le sens n’est pas le fait du système statique, mais fait l’objet de la production dynamique : « La linguistique dans laquelle nous nous reconnaissons et à laquelle nous cherchons à contribuer est une linguistique de la production par opposition à une linguistique du sens produit ; une linguistique capable d’appréhender le sens se construisant, en opposition à une linguistique de la reconnaissance du sens déjà produit, reproduit ; (...)
17
une linguistique enfin prenant pleinement en compte l’enjeu des pratiques langagières : la production des hommes. » (op. cit. : 54). 3. LES THEMES DE RECHERCHE EN SOCIOLINGUISTIQUE Les thèmes dans les travaux de recherche en sociolinguistique peuvent être regroupés en 4 catégories (voir B. Gardin, 1988 : 92) : - : travaux sociolinguistiques à orientation linguistique Les il s’agit de travaux de phonétique, de morphologie, de syntaxe et de pragmatique. - travaux sociolinguistiques à orientation descriptive Les : s’agit de présentations il d’enquêtes, de travaux de dialectologie qui révèlent la dimension socio-différentielle, d’analyses d’interactions relevant de l’ethnographie de la communication et de l’ethnométhodologie ou de l’ethnolinguistique, tous travaux qui tendent à se développer dans la période actuelle et à élargir les champs sociaux d’observation (enquêtes effectuées sur les marchés par J. Lindenfeld, C. Perez ; sur le ‘’verlan’’ par C. Bachmann ; sur les pratiques linguistiques des populations immigrées par C. Noyau ; en entreprises par J. Boutet, B. Gardin ; en hôpitaux par M. Lacoste ; en milieu scolaire par F. François, C. Marcellesi... - : Les analyses discursives et textuellesil s’agit de travaux sur les analyses des discours politiques, spécialisés, ordinaires..., sur la lexicologie, la socioterminologie, la lexicométrie. - : travaux sociolinguistiques à orientation critique, théorique et idéologique Lesil s’agit des études de la norme, de l’orthographe, de l’épilinguistique. 4. QUELQUES TRAVAUX DE RECHERCHE SUR LE TERRAIN DU VIETNAM 4.1. Discours de promotion et didacticité Analyses de films de vulgarisation agricole au Vietnamdoctorat, soutenue par nous-même en 1998 à l’Université de, thèse de Rouen, sous la direction de M. Bernard Gardin. Nous avons commencé à faire les études linguistiques à l’époque où la linguistique structurale et la grammaire transformationnelle n’était plus d’actualité en Occident, et où les linguistes vietnamiens s’attardaient encore à discuter vivement sur le système de la langue vietnamienne et en produisaient des discours qui nous lassaient très vite. Nous avons voulu étudier quelque chose qui puisse nous aider à sortir de cet embrouillement. Nous est alors venue, lors d’un entretien avec B. Gardin dans le cadre du télé-enseignement dispensé aux étudiants vietnamiens par l’Université de Rouen, l’idée d’explorer le terrain encore vierge du Vietnam au moyen de la sociolinguistique. Notre travail consiste donc à analyser les dispositifs énonciatifs et la didacticité dans un corpus constitué de trois films de vulgarisation agricole diffusés par la télévision de Cântho (Vietnam) en 1989-1991. Il est construit autour de trois axes principaux : - L’analyse des situations de production du corpus, où l’accent est mis particulièrement sur l’apparition du praxème KHUYÊN NÔNG (encouragement agricole), considéré comme porteur de la nouvelle problématique de vulgarisation agricole au Vietnam. En ce faisant, l’auteur veut articuler les stratégies de communication actualisées dans le corpus sous des formes linguistiques, avec de
18
l’extérieur, d’ordre socio-politique, considérant ce dernier comme sous-tendant les relations établies entre instance de production et instance de réception. -L’analyse des mises en scène énonciative opérées dans les trois films, comme stratégie « séductive », constitutive de tout discours de vulgarisation. Dans cette partie, l’auteur a analysé toutes les formes - elles sont nombreuses en vietnamien - de déictiques personnels utilisées dans le corpus, ainsi que les désignations renvoyant au public cible, pour montrer les valeurs socio-affectives visées par l’instance de vulgarisation dans la transmission du message de vulgarisation. - des marques explicites de la didacticité, repérables à la surface de L’analyse textes, et visant à faciliter la transmission du savoir-faire agricole, et à stimuler le public cible à le pratiquer. 4.2. La standardisation de la terminologie médicale vietnamienne : Une approche sociolinguistique, thèse de doctorat, soutenue par TRÂN DUC TUÂN en 1999 à l’Université de Rouen, sous la direction de MM. Bernard Gardin et François GAUDIN. Partant de l’observation du phénomène de concurrence de plusieurs dénominations, enregistré dans la terminologie médicale vietnamienne, l’auteur s’interroge sur la valeur d’un bon terme et d’un modèle variationniste de l’implantation terminologique ainsi que sur la valeur d’un terme en usage réel dans la pratique socio-discursive. A partir des propositions de la socioterminologie qui insiste sur les pratiques langagières, et non plus sur la seule langue réglée par des experts et des normes, l’auteur souhaite mener une étude sur la construction de sens du terme, sur la problématique de la standardisation de la terminologie médicale vietnamienne à travers les contextes discursifs liés au sémantisme des termes, puis tenter une description de celui-ci à l’intérieur du discours spécialisé. Il lui paraît nécessaire d’aborder le rapport standardisation/variation avec l’objectif d’implantation de la terminologie médicale vietnamienne car le type d’intervention choisi dans ce domaine peut favoriser l’implantation de la terminologie vietnamienne. C’est pourquoi, dans son choix de constituer la fiche terminologique, il suppose que le rapport standardisation/variation se trouve au cœur même de la dynamique langagière et a été conçu à la lumière de glottopolitique qui joue un rôle d’équilibration. 4.3. des rapports de politesse au Vietnam dans la littérature Représentation contemporaine,thèse de doctorat, soutenue par Mme NGUYEN Vân Dung en décembre 2000, sous la direction de M. Bernard GARDIN. La thèse a été effectuée à partir d’une hypothèse, selon laquelle les changements socio-économiques entraînent inévitablement des changements socio-verbaux. Ce point de départ annonce explicitement une rupture avec la problématique structurale de la langue, et s’inscrit largement dans les études du discours ordinaire quotidien, liées à des conditions socio-culturelles de production langagière. Pour aboutir à ses résultats, l’auteur a constitué un corpus d’une trentaine de nouvelles publiées entre 1998-1999 dans un hebdomadaire littéraire national, estimant qu’elles reflètent des aspects de l’interaction verbale dans la période de rénovation du pays lancée en 1986. A partir des analyses centrées sur le rituel langagier pratiqué par les contemporains, l’auteur a remarqué que les formules de politesse changent, que les relations interpersonnelles changent aussi et que l’individualisme commence à se développer, ce qui confirme ce que disent Bakhtine- Volochinov ‘’les relations sociales évoluent (en fonction des :
19
infrastructures), puis la communication et l’interaction verbales évoluent dans le cadre des relations sociales, les formes des actes de paroles évoluent du fait de l’interaction verbale, et le processus d’évolution est reflété, enfin dans le changement des formes de la langue’’ (1979 : 137-138). 4.4. question de face en classe de langue La, rapport-projet de DEA soutenu par M. TRAN VAN LUA (2000), sous la direction de Monsieur Bernard GARDIN. A partir d’un corpus constitué de pratiques de l’oral dans une classe de français, l’auteur a effectué des analyses des obstacles manifestés au niveau de l’expression. Il a montré que les difficultés que rencontrent souvent les étudiants ne sont pas toujours d’ordre linguistique, c’est-à-dire provenant de l’incompétence linguistique, mais aussi d’ordre sociolinguistique : ils ne peuvent pas, ou plutôt, ils ne veulent pas prendre la parole parce qu’ils veulent « sauver leur face », puisque comme l’a dit C. Kerbrat-Orecchioni, « parler, c’est risquer de perdre la face ». C’est dans la direction de recherche menée par E. Goffman qui écrit : « étudier les moyens de garder et de sauver la face, c’est étudier les règles de fonctionnement des interactions sociales » que l’auteur de ce rapport de DEA a relevé du corpus tous les actes « de ménager la face » pour décrire dans un premier temps leurs manifestations linguistiques et métalinguistiques, langagières et métalangagières, verbales et para-verbales... Il a trouvé que différentes contraintes sont présentes dans le processus de la prise de parole : celle de la morale langagière, que B. Gardin a développée dans plusieurs articles, celle imposée d’une manière ou d’une autre par la doctrine confucéenne, et surtout celle présente sous forme de savoir-vivre langagier que les Vietnamiens savent par cœur... 4.5.L’adaptation des dimensions extra-linguistiques dans la traduction du vietnamien en français, rapport-projet de DEA soutenu par Mme LE NGOC BAU (2001) sous la direction de Monsieur Philippe LANE. Postulant que l’adaptation est un moyen privilégié dans la traduction littéraire, et que les expressions figées de toutes les langues sont imbriquées de valeurs du type socio-, l’auteur se fixe comme objectif de confronter les expressions figées vietnamiennes utilisées dans le recueil de nouvelles de Phan thi Vang Anh intitulé Quand on est jeune, à leur traduction en français de Kim Lefèvre dans le but de voir comment les aspects extra-linguistiques en vietnamien ont été réexprimés en français. Il s’agit là d’une double problématique : celle de la variation langagière dans une langue, au sens où l’on emploie telle ou telle construction au lieu d’une autre, pour dire « la même chose », et celle du transfert de cette variation dans une autre langue. L’enjeu est donc double. Elle est amenée à conclure que sont rares les cas d’équivalence parfaite entre expressions figées vietnamiennes et expressions figées françaises, et que la traductrice ne traduit pas simplement, mais contribue à produire le texte, puisque le génie des deux langues, française et vietnamienne, ne permet pas de véhiculer les mêmes valeurs socio-affectives, socio-culturelles, socio-historiques dans le phénomène de figement, et que la traductrice vise un public précis, que sont les Français, ce qui lui permet de choisir la stratégie qu’elle croit adéquate pour ce type particulier de communication. 5. CONCLUSION. Le phénomène de la variation sociale de la linguistique est un phénomène qui existe dans toute société, à toute époque, parce que la production langagière est une des pratiques sociales. Elle est donc sous-tendue par les rapports des hommes au réel, et les
20
rapports entre eux. C’est pour cette raison qu’effectuer des recherches en sciences du langage ne peut se passer de cette caractéristique, et que nous, en tant que chercheurs néophytes, pouvons nous libérer de la problématique structurale de la langue, pour nous orienter vers le nouvel horizon scientifique que nous a apporté la sociolinguistique.
BIBLIOGRAPHIE
BAKHTINE M. (VOLOCHINOV V.N.) (1977) :Le marxisme et la philosophie du langage, Paris, Ed. de Minuit. MARCELLESI J.B. (1987) : et lectures de sociolinguistique pour la« Eléments D.L.E. », in :Cortès J. & al. (1987)Une introduction à la recherche scientifique en didactique des langues, Paris, Didier-Crédif, Collection ESSAIS. GALISSON R. (1980) :D’hier à aujourd’hui La didactique des langues étrangères,Paris, CLE International.GARDIN B. (1988) :Langage et travail. Etudessociolinguistiques de discours ouvriers en entreprised’Etat, tome 1, Université de Rouen., thèse
21
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents