Famille et société
132 pages
Français

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Famille et société , livre ebook

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Description

La famille est définie comme étant le groupe social visant à assurer principalement à ses membres une certaine sécurité affective et la meilleure insertion possible dans la société. L'auteur tente de fixer les traits fondamentaux de la famille moderne, d'indiquer les facteurs susceptibles d'expliquer les évolutions dans la société contemporaine. Il invite à admettre qu'il n'existe pas qu'un seul modèle de famille. Ce qui importe, c'est la nécessité, autour de tout être humain - enfant comme adulte - d'une structure permanente, d'un monde familier, familial.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2015
Nombre de lectures 59
EAN13 9782336368931
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

Roger Benjamin






Famille et société
Évolution des structures, des fonctions de la famille et devenir de l’institution
Copyright

Du même auteur
L’Univers des instituteurs (en coll. avec Ida Berger), Ed. de Minuit, 1964.
L’Education du couple et des parents
(en coll. avec Claudine Mordrel), Ed. du Centurion, 1966 ;
(ouvrage traduit en espagnol).
L’Univers des marins .
Etude sociologique sur les pêcheurs et les marins de commerce français
(en coll. avec Hervé Drouard, Jean Volot et alii), Ed. de la Fondation pour la recherche sociale, 1970.
Notion de personne et personnalisme chrétien , Ed. Mouton, 1971.
Délinquance juvénile et société anomique ,
Ed. du Centre national de la recherche scientifique, 1971.
Le jeune enfant et ses besoins fondamentaux
(en coll. avec Simone Benjamin),
Ed. de la Caisse nationale des allocations familiales, 1975 ;
(ouvrage traduit en italien).
Grandir de sept à quatorze ans (en coll. avec Carmen Aguayo de Sota,
Pierre Badin, Laurence Benjamin),
Ed. de la Caisse nationale des allocations familiales, 1977.
Nature et avenir de la religion , L’Harmattan, 2001.
Humanisme et classes sociales , L’Harmattan, 2003.
Guerre de religions ou conflit de civilisations , L’Harmattan, 2005.
Ségolène Royal et le Socialisme , L’Harmattan, 1re édition, 2007 ;
2 e édition actualisée, 2011.
L’Action sociale pour un changement de société , L’Harmattan, 2008.
Nature et avenir du christianisme, L’Harmattan, 2010.
Jean Jaurès, un philosophe humaniste et personnaliste,
un socialiste réformiste et révolutionnaire, L’Harmattan, 2013.
© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71904-7
Sommaire
Sommaire Couverture 4 e de couverture Titre Copyright Sommaire 1. Questions de définitions 2. La famille en France, d’hier à aujourd’hui 3. Fonctions, modes de vie et besoins des familles 4. L’enfant dans la famille et dans la société 5. Devenir de la famille et nature de la relation famille-société Sociologie et questions de société aux éditions L'Harmattan Adresse
1. Questions de définitions


Il est nécessaire, quand le sujet à traiter pose d’emblée une relation entre deux termes, de commencer par des définitions. Nous nous soumettrons d’autant plus volontiers à la règle que famille et société sont deux concepts qui reçoivent de ceux qui les emploient des acceptions fort différentes.
De la société, nous proposerons la définition suivante. C’est un ensemble de groupes qui, poursuivant chacun des objectifs propres et entretenant les uns avec les autres des rapports consolidés en institutions, se trouvent engagés en permanence dans des processus d’opposition et de fusion partielles . Notre démarche se caractérise ainsi par le refus de privilégier l’interaction entre les individus et par le rejet de toute conception statique de la société comme système stable.
Nous prenons comme élément du tout social des unités collectives. L’interdépendance entre celles-ci se manifeste parfois d’une manière fluctuante, indéterminée ; souvent elle revêt des formes plus stables, donnant naissance à des institutions : ensembles d’actes, de croyances ou d’idées qui, établis par la loi ou la coutume, préexistent aux individus et s’imposent à eux. Ces unités collectives aménagent leurs relations en instaurant entre elles une collaboration ou au contraire en se combattant, certaines, telles les classes sociales jouant au sein de la totalité qu’elles constituent un rôle déterminant. Nous concevons donc la société comme une réalité effervescente, traversée de courants contradictoires et soumise au changement, c’est-à-dire entraînée dans un mouvement incessant de destructuration et de restructuration, mouvement parfois lent, parfois plus accéléré et plus radical.
Pour comprendre la société, il faut, à notre avis, avoir recours aux concepts suivants :
– Division sociale du travail
– Lutte de classes (il y a classes parce qu’il y a lutte de classes, il y a lutte de classes parce qu’il y a division sociale du travail)
– Les concepts marxiens d’aliénation et d’exploitation
– Le concept durkheimien d’anomie (anomie sociale, anomie économique)
Il n’est pas nécessaire de définir, ici, tous ces concepts. Nous nous contenterons de faire quelques remarques à propos du concept de classe sociale, dans la mesure où les fonctions exercées par les familles se diversifient selon leur appartenance à telle ou telle classe.
On est frappé par la grande distance prise depuis quelques années par rapport à l’utilisation des concepts de classe et de lutte de classes. Un grand nombre d’essayistes et même de spécialistes des sciences humaines se refusent à les utiliser, après en avoir usé et abusé, en ce qui concerne certains d’entre eux. Sans doute la peur de passer pour un marxiste attardé ! Personnaliste, pour ainsi dire, depuis toujours, je n’ai donc pas la même crainte.
Quelques-uns vont même jusqu’à parler de l’effondrement du concept de classe sociale. D’autres affirment que parler de classe et de lutte de classes, c’est archaïque, alors qu’évoquer la fin de la lutte des classes, c’est un signe de modernité. Il s’agit là d’une affirmation, en vérité, jamais fondée. Qu’est-ce que la modernité ? On a souvent lié la modernité au progrès des sciences ou des techniques et à l’importance accordée à la raison humaine. En effet, la modernité se caractérise par le passage de l’empirisme à la rationalité. Il convient de préciser qu’en invitant à s’adapter au monde moderne, certains hommes politiques, essayistes, économistes nous demandent, en fait, d’accepter les exigences de la société néolibérale. Le mot « moderne » n’a dans ce cas aucun sens. En économie, la modernité c’est l’introduction de la rationalité dans l’organisation de la production ; en politique, c’est la substitution à un pouvoir auto-légitimé d’un pouvoir de plus en plus représentatif et même participatif ; dans le domaine socio-culturel, c’est le renouvellement des signes, symboles, normes et valeurs qui servent à médiatiser l’expérience des individus et des groupes. On peut ajouter que dans le domaine de l’art, la modernité c’est la recherche de la novation dans les formes d’expression : le grand artiste est celui qui essaie de dévoiler le réel et qui se soucie de rechercher de nouvelles formes d’expression. Pourquoi celui qui parle de classe et de lutte de classes n’est-il pas moderne ? Tout simplement la lutte de classes ne se manifeste pas dans les mêmes formes qu’autrefois.
Précisons que, pour nous, la classe sociale se définit comme le groupement social, qui, ayant pris conscience de lui-même, s’organise en vue de la transformation des rapports de production. Les critères qui permettent de distinguer les classes entre elles sont au nombre de trois : le niveau ou plus précisément le style de vie semble être celui qui est le plus souvent retenu, dans la mesure où il renvoie à une réalité tout à fait apparente et permet les observations les plus nettes ; le plus fondamental est le rôle joué dans la production (rôle de direction ou d’exécution), c’est-à-dire la place occupée dans la division sociale du travail ; mais l’on néglige parfois de prendre en considération ce critère que constitue la conscience de classe ; c’est pourtant la prise de conscience de la classe par elle-même, qui va permettre à celle-ci de s’organiser en vue de la prise du pouvoir et de la modification des rapports de production.
Il existe actuellement, en France, quatre classes sociales, et à l’intérieur de chacune d’elles deux distinctions peuvent être opérées :
1. La classe bourgeoise
1.1 La grande bourgeoisie capitaliste
1.2 La moyenne bourgeoisie (petits et moyens entrepreneurs, membres des professions libérales)
2. La classe des travailleurs manuels indépendants
2.1 Petits et moyens agriculteurs
2.2 Artisans et petits commerçants
3. La classe des travailleurs intellectuels salariés
3.1 Engagés plutôt dans le secteur de la production marchande
3.2 Engagés plutôt dans le secteur de la production non marchande
4. La classe ouvrière
4.1 Employés et ouvrie

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