Toponymie du pays d Arles
110 pages
Français

Toponymie du pays d'Arles , livre ebook

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110 pages
Français

Description

Cette étude comprend plus de deux-cents noms de lieux du pays d'Arles dans une approche géographique et thématique : Arles, ses quartiers, ses hameaux, les noms des autres communes, des cours d'eau, des personnes ; les toponymes exprimant le relief, la nature des sols, la végétation, les activités agricoles, le statut juridique des terres, les constructions... L'ouvrage s'intéresse à l'étymologie et l'évolution de ces noms, et les replace dans leur contexte linguistique.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2015
Nombre de lectures 9
EAN13 9782336369419
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Gilles Fossat
Gi l le s Fo s s at
Toponymie du pays d’Arles O r i g i n e , é v o l uti o n e t s i g n i f i c ati o n d e s n o m s d e li e u x
Toponymie du pays d’Arles
Nomino ergo sum « Je nomme donc je suis » Dirigée par Alain Coïaniz et Marcienne Martin La collection « Nomino ergo sum » est dédiée aux études lexico-sémantiques et onomastiques, sans exclure, de manière plus large, celles qui prennent comme objet le fonctionnement et la construction de la signification, aux plans discursif, interactionnel et cognitif. Tous les champs de l’humain sont concernés : histoire, géographie, droit, économie, arts, psychologie, sociolinguistique, mathématiques… pour autant que l’articulation épistémologique se fasse autour des lignes de force de l’intelligibilisation linguistique du monde. Comité scientifique Victor Allouche (Université de Montpellier) ; Gérard Bodé (Institut français de l'éducation — École normale supérieure de Lyon) ; Georges Botet (Président honoraire de l’Institut Psychanalyse et Management — Membre de l’Association européenne de psychanalyse Nicolas Abraham et Maria Torok) ; Kurt Brenner (Université de Heidelberg , Allemagne) ; Vlad Cojocaru (Institut de Filologie Română, Iai, Roumanie) ; José Do Nascimento (IUT Orsay — Université Paris Sud) ; Claude Féral (Université de la Réunion) ; Laurent Gautier (Université de Bourgogne) ; Sergey Gorajev ( Université Gorky – Ekaterinburg, Russie) ; Julia Kuhn (Université de Vienne, Autriche) ; Judith Patouma (Université Sainte Anne, Canada) ; Jean-Marie Prieur (Université de Montpellier) ; Dominique Tiana Razafindratsimba (Université d'Antananarivo, Madagascar) ; Michel Tamine (Université de Reims-Champagne-Ardenne) ; Diane Vincent (Université Laval, Canada).
Gilles Fossat
Toponymie du pays d’Arles
Origine, évolution et signification des noms de lieux
Du même auteur Les Noms de l'eau en Vaucluse : toponymie et hydronymie, L'Harmattan, 2012 (coll. « Nomino ergo sum ») © L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-05051-5 EAN : 9782343050515
Présentation
Cette étude concerne les principaux noms de lieux du pays d'Arles au sens large, c'est-à-dire l'ouest du département des Bouches-du-Rhône. Elle est composée de plusieurs parties : - Arles, ses quartiers et ses hameaux ; - les noms des autres communes ;  - ensuite, selon un classement thématique, on trouvera les toponymes concernant : - le relief ; - les noms de cours d'eau et les termes relatifs à l'eau ; - la nature des sols ; - la végétation ; - les activités agricoles, le statut juridique des terres ; - certaines constructions ; - les noms de personnes.
La signification des toponymes est souvent peu évidente au premier abord, et peut recéler de nombreux pièges ou « faux amis ». En effet, lorsque le sens originel n'est plus compris, les noms de lieux tombent très fréquemment dans l'attraction d'un nom de forme voisine. La recherche de l’étymologie de ces noms constitue bien entendu un aspect important, mais il est intéressant aussi de les considérer dans leur évolution (phonétique et morphologique), de les situer dans leur contexte linguistique, pour tenter de retracer leur histoire.
Pour cela, il convient d'observer quelques principes, et notamment la prise en compte des formes anciennes des toponymes. Cela concerne le plus souvent les formes latines (bien qu'il existe de fausses latinisations, surtout à partir du
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XIe siècle) et celles appartenant à la langue locale, ici l'occitan provençal dans sa variété rhodanienne. Seules ces formes anciennes, en donnant la forme d’origine - ou en s’en rapprochant - permettent l’étude de noms que l’évolution phonétique ou une altération accidentelle ont parfois rendus méconnaissables. Pour les noms les plus anciens, les documents antiques et médiévaux fournissent par conséquent des données indispensables. Cela est particulièrement nécessaire lorsque les noms sont issus de langues antérieures au latin : - quelques-uns appartiennent à la langue gauloise, qui a été parlée jusqu’aux environs du Ve siècle après J.-C. ; elle est connue de façon fragmentaire, par des mentions d’auteurs latins ou par des inscriptions antiques. Toutefois, la comparaison avec les autres langues celtiques, anciennes ou encore en usage, permet généralement de cerner le sens de ces noms ; - d'autres noms proviennent de langues antérieures à l’arrivée des Celtes. Seule la toponymie a conservé des traces de cette couche linguistique. Il est souvent hasardeux d’en déterminer l’origine. Le sens précis que ces noms ont pu posséder à une époque et en un lieu donnés reste également difficile à établir, même si l’étude des racines (oubases) communes à ces langues peut fournir quelques indications. Il est parfois possible de les rattacher à des noms similaires, lorsque ceux-ci sont suffisamment nombreux pour former une série. Il est essentiel de ne pas confondre l’anciennetédu toponyme avec celle dumotsur lequel il est formé, et plus encore celle de l’étymonil est issu. Par exemple, dont Crau, provenant d'une racine préceltique*kr-désignant la pierre, le rocher, est un mot apparu au Moyen Age.Crau est donc un toponyme de formation romane, bien que d’étymologie prélatine.
Lorsque les toponymes semblent motivés par une particularité physique du lieu, il est nécessaire de confronter le
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nom à la topographie pour vérifier si la motivation est fondée. Il n'est pas toujours possible de parvenir à une explication satisfaisante lorsque l'on ne dispose pas de données suffisantes et fiables ; cette difficulté peut concerner aussi des noms d'origine relativement récente.
Le choix des toponymes a été effectué principalement à partir de documents cartographiques (plans cadastraux, cartes de l’Institut géographique national), d’inventaires établis pour la plupart à la fin du XIXe siècle et d'études locales (voir la bibliographie).
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Nous tenons à remercier Philippe Rigaud, historien, pour les documents d'archives qu'il nous a signalés ou communiqués.
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Signes conventionnels :
- l’astérisque * précédant un nom ou un mot signifie qu’il s’agit d’une forme non attestée, mais qui a vraisemblablement existé compte tenu des lois de la phonétique.
- les barres obliques / / encadrant un nom indiquent une forme transcrite de l'alphabet grec. - concernant l'étymologie ou la phonétique, le signe < signifie « issu de », et > « aboutit à ». - la prononciation est notée entre crochets [ ] au moyen des signes de l’alphabet phonétique international (API). La syllabe accentuée est précédée du signe '. [e] : fr.thé[ε] : fr.mettre[o] : fr.beau [ɔ] : frodefort[u] : fr.tout[y] : frudeune [w] : fr.oudeouate[j] :idelien[Ʒ] : frjdeje [ʃ] : fr.chdechat[z] : frzdezèle
Les formes de l’occitan provençal dans sa variété rhodanienne sont données dans la graphie classique. La prononciation pour le pays d'Arles est la suivante : ò: [o] -o-: [u] ó: [u] tonique -a[final : ɔ] -à: [a] tonique.
* Abréviations :
Arch. comm. : archives communales Arch. départ. : archives départementales fr. : français oc. : occitan
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Composition des notices :
- Forme actuelle française (en gras) ; c’est en général celle des cartes de l’IGN qui a été utilisée.
- Pour certains noms, forme en occitan provençal (en italique), parfois suivie de la transcription phonétique (entre crochets)
- Formes anciennes, dans l'ordre chronologique : dates et références. Pour certaines attestations médiévales tirées de documents locaux, seule la source secondaire est indiquée afin de ne pas surcharger la notice : par exemple la mention « cité par Revel » renvoie au dictionnaire topographique de cet auteur (voir la bibliographie).
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