LE TOUR DE TENERIFE A VELO

Jclarass

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• Publié par: clarasso
• Publié le: 24 octobre 2014
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• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 11 Mo

Extrait

 LE TOUR DE TENERIFE A VELO « Por encima del azul »

DU 8 AU 14 DECEMBRE 2012

« L’ archipel des îles Canaries est situé à l'ouest des côtes Marocaines, dans l’ Océan Atlantique. Ténérife, la plus grande de ces îles avec 81 kilomètres de longueur pour 45 kilomètres de largeur, est d'origine volcanique proposant un relief accidenté et une multitude de «Barrenco» débouchant sur les côtes. Pour en faire le tour à vélo au-dessus du bleu , il faut parcourir environ 400 km et gravir plus de 11 000 mètres de dénivelée positive. Petits mollets s’abstenir… »

SAMEDI 8 DECEMBRE 2012

1ere étape : LAS GALLETAS – CHIO. 53 KM + 810M

Nous quittons l'hôtel DON PEDRO ce 8 décembre 2012 à 11h00 précises, avec, comme objectif prioritaire, acheter une chambre à air car voulant limiter le poids de notre bardât , nous n'avons envisagé qu’une boîte de rustine . Ma chambre arrière fuit et ne tient la pression qu’une dizaine de minutes. En raison de l’Immaculée Conception (c'est aussi l'anniversaire de JJ ) aujourd'hui est jour férié en Espagne. Le vélociste de LAS GALLETAS est fermé ainsi que celui situé à GUAZA ; la chambre à air ne tient plus du tout .

Alors, avec de la mousse trouvée dans une poubelle , nous bourrons le pneu que nous remontons à l'avant du vélo de Patricia moins sollicité et moins chargé . Nous roulons ainsi jusqu'à LAS AMERICAS à une dizaine de kilomètres où Paolo, un Italien en vacances, nous conduit gentiment jusque chez BIKEPOINT, un commerce tenu par des Belges. Ca y est : nous sommes enfin prêts à rouler vers SANTIAGO DEL TEIDE but de l’étape du jour. Nous traversons la station balnéaire de SAN EUGENIO avant de quitter le littoral à LA CALETA pour monter vers les hauteurs au travers d’un quartier résidentiel . Nous rejoignons la route TF 82 que nous décidons de ne plus quitter afin de regagner le temps perdu le matin. A GUIA DE ISORA, un petit « supermercado » nous permettra d’acheter le nécessaire pour le repas du soir. Il nous faut maintenant trouver un lieu de bivouac ; il est déjà 18h30 et nous avons parcouru prés de 55 km et 800 m de dénivelée positive. Le soleil descend sur l’horizon dans lequel se dessine l’ombre de EL GOMERA, l’île toute proche. Nous localisons sur la carte , à la sortie du village sur la gauche de la route, un petit chemin qui, d’après les courbes de niveau, devrait nous mener à une zone de terrain lat bien ex osé ro ice au bivouac.

Effectivement , nous trouvons en contre bas de ce chemin au lieu dit « Asomada del conijo » une prairie de culture à l’abri des regards. Pendant que l'un installe notre tente face à une vue plongeante sur ALCALA et PUERTO DE SANTIAGO situés 600 m plus bas et l’île de EL GOMERA sur laquelle les lumières scintillantes nous permettent de localiser son port , l'autre prépare un plat de pâtes . A 20h00 nous sommes dans nos duvets. Consulter le parcours : <iframe width="620" height="435" src="http://www.calculitineraires.fr/serviceweb/carteweb.php?id=250572&zoom=11&type= G_PHYSICAL_MAP" frameborder="0" scrolling="no" type="text/html"></iframe>

DIMANCHE 9 DECEMBRE 2012- 2éme étape : CHIO-MASCA par le canyon et la mer.

Nous poursuivons ce matin la petite route caillouteuse empruntée la veille jusqu'au village de CHIO au terme d’un raidillon empierré qu’il nous faut franchir en poussant nos vélos.

Le village est désert , il est tôt et seul 2 ouvriers regagnent leur camionnette stationnée sur la place. Nous récupérons la TF 82 qui serpente jusqu'à ARGUAYO à plus de 1 100 m d’altitude . Dure , très dure l’ascension en raison de notre chargement. Puis le col bascule vers SANTIAGO DEL TEIDE, installé dans une immense plaine volcanique. La route traverse de nombreuses coulées de lave noire et nous conduit devant l’église du village d’un style Canarien. En face démarre la route TF 436,sinueuse, bordée de muret de béton , serpentant dans la pente sur le versant nord et présentant un pourcentage supérieur à 10%. Au bout de 2 km, à la hauteur d’un «auto-bar» , le panorama s’ouvre sur la vallée de MASCA, village blotti dans la pente face au «barrenco» du même nom débouchant sur l’océan.

Généreusement le patron du bar, répondant à ma question élaborée dans un Espagnol approximatif «A donde puden aparcar notra bicycletas, por favor ?» , nous conduit dans la remise de son établissement pour entreposer nos vélos pour la journée. Après un bon café en terrasse et un ravitaillement en eau , nous dévalons les pas d’âne en pierre pour regagner les sentiers s’engouffrant dans le canyon. Les parois y sont vertigineuses et laissent entre-filer un bleu du ciel.

Long, fatigant, engagé mais merveilleux, le canyon nous permet de déboucher sur une plage de sable noir en un peu moins de 3h00 de marche ; Patricia s’y baigne au milieu d’énormes crabes peu dérangés par la présence humaine.

Il est 14h30 lorsque le bateau de la compagnie maritime locale nous récupère sur le ponton pour longer sur le chemin du retour à quelques dizaines de mètres les grandioses falaises LOS GIGANTES donc le sommet domine l’océan de plus de 600m. L ‘accostement se fait au port de PUERTO DE SANTIAGO, très belle petite ville bâtie à flan de colline animée ce jour là par une foire artisanale ambiance «Nativada». Nous y flânons en attendant l’heure de départ du bus TITSA qui, à 17h05 nous ramènera vers SANTIAGO DEL TEIDE que nous avions déjà traversé le matin même à vélo. La correspondance du bus pour MASCA n’étant pas prévue avant 19h00 , impatients, nous décidons de faire du stop. David, un Israélite en vacance avec sa famille se joint à nous. Une voiture de location conduite par SERGUEÎ, un jeune russe accompagné de sa femme nous reconduit gentiment jusqu’à destination. La nuit tombée, frontale sur le casque, nous enfourchons nos vélos pour accéder après 200 m d’ascension au col en amont du village sur la route de BUENAVISTA. Nous installons notre tente entre deux buissons à proximité de l’antenne relais pour une nuit venteuse et fraîche

. Consulter le parcours : <iframe width="620" height="435" src="http://www.calculitineraires.fr/serviceweb/carteweb.php?id=250573&zoom=11&type= G_PHYSICAL_MAP" frameborder="0" scrolling="no" type="text/html"></iframe>

LUNDI 10 DECEMBRE 2012- 3éme étape : MASCA –LA OROTAVA 64 KM + 1678 M

Après une descente vertigineuse puis une grimpette à plus de 15%, nous dominons la vallée de TENO qui s’étend, après un ressaut de culture à EL PALMAR, jusqu' à la côte nord de l’île. Les épingles de la route se succèdent jusqu’ à BUENAVISTA DEL NORTE à la sortie de l’une d’elle nous installons notre petit réchaud pour faire chauffer du café et profiter de ce panorama exceptionnel sous un grand ciel bleu.

BUENAVISTA est une belle bourgade du XIV é siécle avec une traditionnelle église de pierre de lave grise et noire nommée « Nuestra Señora de los Remedios ». Celle-ci fut détruite par un grand incendie en 1996 et se trouve aujourd’hui déjà restaurée. Comme bon nombre de villes sur l’île, le centre de la place est occupé par un kiosque à 2 niveaux, au niveau inférieur est installé un bar, bordée par de grands arbres.

Nous poursuivons la route tracée dans notre GPS, celle-ci nous permet de traverser d’immenses cultures de bananes implantées tout au long du littoral.

Puis nous utilisons des promenades longeant de jolies résidences de vacances entrecoupées de pontons ou de plages. Nous reprenons la route principale à GARACHICO qui rapidement et sans que nous nous en apercevions se transforme en « Autopista ». C’est ainsi que nous nous retrouvons dans un tunnel routier où, au bout d’une centaine de mètres, les hauts parleurs se mettent à hurler à notre attention: « circulare con atenzions ». Repérés par les caméras de surveillance, nous n’ avions pas vu la signalétique interdisant la circulation aux bicyclettes. A la sortie du tunnel, la seule solution pour échapper au piége est de traverser la voie inverse pour emprunter de l’autre côté une piste cyclable longeant la voie rapide. Nous atteignons ICOD DEL VINOS 15 mn plus tard par la « Calla del Hercules » une rampe abruptequi força JJ à mettre pieds à terre. Ce village est célèbre pour habriter le plus vieil habitant de l’île , un Drago, arbre âgé de 750 ans endémique de Ténérife, baptisé ainsi à cause de la couleur de sa sève qui rappelle le sang du dragon. Les constructions sont enchassées dans la pente et les rues orientées d’Est en Ouest descendent face à l’océan. A partir de ICOD, nous utilisons une petite route traversant le quartier de SAN BARBARA, où se succèdent rampes raides et descentes abruptes, une torture pour les mollets avant d’aboutir sur la TF 342 que nous suivons jusqu' à LA OROTAVA, ville se développant au XV éme siécle autour de la chapelle de « Accion de Gracia ». Les pensions et chambres d’hôtes ne sont pas nombreuses à TENERIFE ; il est 18h00 et la quête d’un hébergement n’est pas chose facile .Nous poussons la porte de l ‘Hôtel Rural Rue Del Escultor Estévez qui nous dévoile un décors d’un autre temps ; c’est une demeure du XVIIe siècle, probablement la plus ancienne dans le centre historique de La Orotava. La douche est réparatrice et le dîner dans un bar à tapas salvateur. Une étape bien méritée à conseiller. Consulter le parcours : <iframe width="620" height="435" src="http://www.calculitineraires.fr/serviceweb/carteweb.php?id=250576&zoom=11&type= G_PHYSICAL_MAP" frameborder="0" scrolling="no" type="text/html"></iframe>

MARDI 11 DECEMBRE 2012- 4éme étape : LA OROTAVA-EL BAÏLADERO 55KM + 1175 M