Chine-OMC : pour une nouvelle coopération transatlantique - article ; n°3 ; vol.62, pg 371-384
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Politique étrangère - Année 1997 - Volume 62 - Numéro 3 - Pages 371-384
China-WTO : Towards a New Form of Transatlantic Cooperation, by Bruce Stokes Incorporating China into the community of nations may be the single most important economie policy challenge facing the United States and Europe today. To support China's market-oriented economie transition and to insure that it takes directions that are beneficial to the West, Washington and Brussels must devise a common strategy for integrating China into the World Trade Organization. They need to identify industrial and service sectors where European and American firms are both globally competitive and then jointly negotiate Chinese market opening for both trade and investment in those sectors. Finally, the European Community and the US government should settle on joint assistance projetes for China that would both improve China's capacity to be a full-fledged member of the global trading community and would open doors for the sale of American and European products in China. Only through such cooperation can the European Union (EU) and the United States maximize the benefits of China's entry into the global trading system, minimize the problems associated with that transition and insure that China does not become a source of deeper transatlantic tension.
Bruce Stokes présente ici un point de vue américain sur une question éminemment controversée aux Etats-Unis, à savoir l'adhésion de la Chine à l'OMC et l'intégration de Pékin au sein du système commercial mondial. Il propose une approche commune entre Washington et Bruxelles sur cette question afin que l'OMC et le système commercial multilatéral ne pâtissent pas de l'adhésion de la Chine, et que cette dernière ne subisse pas un trop fort contrecoup de la transition économique et de l'ouverture de ses marchés. L'adhésion de la Chine à l'OMC pourrait ainsi constituer le test d'une nouvelle coopération transatlantique.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 30
Langue Français

Extrait

Stokes
Chine-OMC : pour une nouvelle coopération transatlantique
In: Politique étrangère N°3 - 1997 - 62e année pp. 371-384.
Abstract
China-WTO : Towards a New Form of Transatlantic Cooperation, by Bruce Stokes
Incorporating China into the community of nations may be the single most important economie policy challenge facing the United
States and Europe today. To support China's market-oriented economie transition and to insure that it takes directions that are
beneficial to the West, Washington and Brussels must devise a common strategy for integrating China into the World Trade
Organization. They need to identify industrial and service sectors where European and American firms are both globally
competitive and then jointly negotiate Chinese market opening for both trade and investment in those sectors. Finally, the
European Community and the US government should settle on joint assistance projetes for China that would both improve
China's capacity to be a full-fledged member of the global trading community and would open doors for the sale of American and
European products in China. Only through such cooperation can the European Union (EU) and the United States maximize the
benefits of China's entry into the global trading system, minimize the problems associated with that transition and insure that
China does not become a source of deeper transatlantic tension.
Résumé
Bruce Stokes présente ici un point de vue américain sur une question éminemment controversée aux Etats-Unis, à savoir
l'adhésion de la Chine à l'OMC et l'intégration de Pékin au sein du système commercial mondial. Il propose une approche
commune entre Washington et Bruxelles sur cette question afin que l'OMC et le système commercial multilatéral ne pâtissent
pas de l'adhésion de la Chine, et que cette dernière ne subisse pas un trop fort contrecoup de la transition économique et de
l'ouverture de ses marchés. L'adhésion de la Chine à l'OMC pourrait ainsi constituer le test d'une nouvelle coopération
transatlantique.
Citer ce document / Cite this document :
Stokes. Chine-OMC : pour une nouvelle coopération transatlantique. In: Politique étrangère N°3 - 1997 - 62e année pp. 371-
384.
doi : 10.3406/polit.1997.4674
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342X_1997_num_62_3_4674POLITIQUE ÉTRANGÈRE 3/97
repères
Chine-OMC :
pour une nouvelle Bruce STOKES
coopération transatlantique
Bruce Stokes présente ici un point de vue américain sur une question éminem
ment controversée aux Etats-Unis, à savoir l'adhésion de la Chine à l'OMC et
l'intégration de Pékin au sein du système commercial mondial. Il propose une
approche commune entre Washington et Bruxelles sur cette question afin que
l'OMC et le système commercial multilatéral ne pâtissent pas de l'adhésion de la
Chine, et que cette dernière ne subisse pas un trop fort contrecoup de la transition
économique et de l'ouverture de ses marchés. L'adhésion de la Chine à l'OMC
pourrait ainsi constituer le test d'une nouvelle coopération transatlantique.
Pour les Etats-Unis et l'Europe, l'intégration de la Chine au sein
de la communauté internationale pourrait bien être le grand défi
commercial de la prochaine décennie. L'ampleur de la tâche et
des risques encourus est à la fois source d'espoir et de préoccupation.
Or, c'est seulement en œuvrant de concert que les pays occidentaux
pourront traiter de manière constructive les innombrables difficultés
et saisir toutes les opportunités induites par l'émergence de la Chine
en tant que puissance commerciale majeure.
La taille de l'économie chinoise et la capacité productive potentielle de
son industrie sont exceptionnelles. Les importations et les exportat
ions ont doublé en valeur au cours des cinq dernières années. Compte
tenu de l'augmentation rapide des revenus, la future demande chinoise
Bruce Stokes est Senior Fellow au Council on Foreign Relations, Washington, DC. 372 / POLITIQUE ÉTRANGÈRE
de biens et de services en direction des pays occidentaux atteindra des
niveaux inégalés, dans la mesure où l'accès des Américains et des
Européens au marché chinois ne sera pas entravé. Parallèlement, la
Chine développe de manière significative sa capacité à produire des
véhicules automobiles, des matériels électroniques et des microproc
esseurs compétitifs sur le marché international, créant une vague sus
ceptible de submerger les producteurs en Europe et aux Etats-Unis.
L'émergence de la Chine en tant que puissance commerciale majeure
procède d'une véritable mutation économique. L'économie chinoise,
qui était sous contrôle étatique et quasiment fermée à l'extérieur, s'est
transformée en une économie davantage régie par les principes
de l'économie de marché et ouverte aux échanges extérieurs. Les
réformes ont stimulé la croissance, encouragé la maturation de
l'industrie locale et attiré un flux soutenu d'investissements étrangers.
Cependant, le pays maintient des contrôles étatiques importants sur
les échanges et l'investissement. Les subventions et les restrictions aux
importations protègent les entreprises publiques et réduisent les
opportunités d'investissement offertes aux entreprises étrangères. La
Chine ne dispose pas d'une législation rigoureuse qui garantisse des
procédures et la transparence, ce qui rend les projets commerciaux,
surtout pour les étrangers, plus difficiles et plus risqués. Enfin, Pékin
doit encore prouver son engagement en faveur des règles général
ement admises par la communauté internationale en matière d'inte
rvention de l'Etat dans l'économie.
Un dynamisme économique très séduisant
Si le rythme de croissance observé dans les années 90 (10,1 % en
moyenne) se maintient, le PIB de la Chine va doubler en moins
d'une décennie. Soutenues par la phénoménale expansion du marché
intérieur, les importations ont augmenté de 145 % entre 1990 et 1995
(données FMI). Cependant, ni les Etats-Unis ni l'Europe n'ont
véritablement bénéficié de ce gonflement de la demande chinoise.
Au cours des années 90, leur part dans les importations chinoises
a stagné autour de 8 à 9 % pour les Etats-Unis et de 13 à 14 % pour
l'UE. Le principal bénéficiaire a été le Japon dont la part s'est accrue
de 47 % sur la période pour atteindre 16,6 % des importations .
CHINE-OMC : NOUVELLE COOPÉRATION TRANSATLANTIQUE / 373
chinoises en 19951. La Chine est le destinataire de 8,9 % des exporta
tions américaines et de 14,5 % des exportations européennes, alors
que les Etats-Unis absorbent 32,6 % des exportations chinoises2 et
PUE, 20,8%.
Compte tenu de ces disparités, il n'est guère surprenant que les défi
cits commerciaux bilatéraux des Etats-Unis et de l'Europe avec la
Chine ne cessent de s'accroître. En 1995, le déficit américain approc
hait 37 milliards de dollars, montant qui menace de dépasser le défi
cit commercial des Etats-Unis avec le Japon. La même année, le déficit
européen avoisinait 12 milliards de dollars. D'un point de vue
macroéconomique, cela ne pose pas de problème. Cependant, ces
déséquilibres commerciaux ne s'expliquent pas seulement par les
différentiels de taux d'épargne comme l'affirmeraient les économistes.
Les entreprises américaines et européennes ont des difficultés à s'im
planter sur le marché chinois en raison de la persistance de nomb
reuses barrières tarifaires et non tarifaires. La moyenne des tarifs
douaniers approche 40 % en Chine (contre 4,7 % aux Etats-Unis). En
outre, près de la moitié des importations chinoises sont assujetties à
des barrières non tarifaires (restrictions qualitatives, standards et tests
contraignants, limitation de l'accès aux marchés publics, réglementat
ion et pratiques protectionnistes)3. Pékin met également l'accent sur
les « industries piliers » comprenant les secteurs de l'électronique, de
l'automobile et de l'aéronautique, et protège ceux-ci de la concurrence
des produits et des investissements étrangers. Enfin, la Chine entrave
les investissements étrangers en sélectionnant les investisseurs et en
procédant à une restriction de la participation étrangère dans certains
secteurs éc

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