ANNALES DU MIDI ANNALES DU MIDI REVUE ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE ET PHILOLOGIQUE DE LA FRANGE MÉRIDIONALE Fondée sous les auspices de l'Université de Toulouse, PAR ANTOINE THOMAS PUBLIÉE AVEC LE COiN'COURS d'uN COMITÉ DE RÉDACTION PAR A. JEANROY P. DOGNON Professeur à l'Université de Paris. Professeur à l'Université de Toulouse. « « Ab l'alen tir ves mel-aire Qu'eu sent venir de Proenza. > Peire Vidal. VINGT- SIXIÈME ANNEE 1914 TOULOUSE IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE EDOUARD PRIVAT 14, RUE DES ARTS (SQUARB DU MUSÉE) Auguste PICARD, rub Bonaparte, 8Î. Paris. — l^C n r 'O LE TROUBADOUR GUILHEM DE CABESTANH I LES CHANSONS ATTRIBUÉES A GUILHEM DE CABESTANH. LEUR AUTHENTICITÉ Des neuf chansons qui sont le ici publiées, huit figurent dans le Grundriss de Bartsch Gabestanh (n» 213). sous nom de Guilhem de La huitième {Ogan divergents de res qu'ieu vis) se présente dans des conditions particulières*. Quant aux autres, les témoignages certains manuscrits secondaires — ils sont signalés en tète des chansons — n'infirment pas cette attril'attribution à bution*. Pour la chanson VI pourtant Guilhem de a été récem- Gabestanh, donnée parles manuscrits ABCETe, ment contestée par M. Wilhelm Friedmann^ qui, sur le témoignage de RUc, la réclame pour Arnaut de Mareuil. Les autres noms cà d'auteur ne font pas question , ...
ANNALES DU
MIDI
ANNALES
DU MIDI
REVUE
ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE ET PHILOLOGIQUE
DE LA FRANGE MÉRIDIONALE
Fondée sous
les auspices de l'Université de Toulouse,
PAR
ANTOINE THOMAS
PUBLIÉE AVEC LE COiN'COURS d'uN COMITÉ DE RÉDACTION
PAR
A.
JEANROY
P.
DOGNON
Professeur à l'Université de Paris.
Professeur à l'Université de Toulouse.
«
«
Ab l'alen tir ves mel-aire Qu'eu sent venir de Proenza. > Peire Vidal.
VINGT- SIXIÈME ANNEE
1914
TOULOUSE IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE EDOUARD PRIVAT
14,
RUE DES ARTS (SQUARB DU MUSÉE)
Auguste PICARD, rub Bonaparte,
8Î.
Paris.
—
l^C
n
r
'O
LE TROUBADOUR GUILHEM DE CABESTANH
I
LES CHANSONS ATTRIBUÉES A GUILHEM DE CABESTANH. LEUR AUTHENTICITÉ
Des neuf chansons qui sont
le
ici
publiées, huit figurent dans
le
Grundriss de Bartsch Gabestanh (n» 213).
sous
nom
de Guilhem de
La huitième {Ogan
divergents de
res qu'ieu vis) se présente dans des
conditions particulières*. Quant aux autres, les témoignages
certains manuscrits secondaires
—
ils
sont
signalés en tète des chansons
— n'infirment pas cette attril'attribution à
bution*.
Pour
la
chanson VI pourtant
Guilhem de
a été récem-
Gabestanh, donnée parles manuscrits
ABCETe,
ment contestée par M. Wilhelm Friedmann^ qui, sur le témoignage de RUc, la réclame pour Arnaut de Mareuil. Les
autres
noms
cà
d'auteur ne font pas question
,
:
D'^IK
l'at-
tribuent
Peire del Poi
Mà
Père Milo, Q
la fait figurer
parmi
le
grand nombre de poésies de divers auteurs que ce
Grober, qui, en étudiant les sourII,
manuscrit allribue à Ç^'rar^/ws, c'est-à-dire GirautdeBornelh.
M. P'riedmann renvoie
ces du manuscrit
p. 386),
/?,
<à
(Romanische Studien, d'une manière sommaire, <|ue l'atlribution
dit
(«
1876,
à
Arnaut
voit
de Mareuil n'est probablement pas erronée
Attribution liegt
eine falsche
kaum
vor
»).
De
plus,
M. Friedmann
1.
2.
Voir plus loin, p. 8. EinleitiDig zii einer kritischen Aiisgabe der Gedichtê des IVoiiba'
doiirs
Arnaut de Mareuil,
Habilitationsschrift» Halle, 1910, p. 37,
6
ARTHUR LANGFORS.
entre notre clianson et la chanson
clMmaut de Mareuil Ane
vas
de
«
Amor no-m
style
»
poc re contracUre de telles ressemblances qu'il faut nécessairement attribuer les deux
auteur. Mais je démontrerai plus loin
telle attribution
chansons au
(p. 45)
même
qu'une
ne s'a;:corde point avec
le
:
nous amène le classement des manuscrits au contraire, une contamination entre les manuscrits R et Uc est très probable. En effet, dans le manuscrit i?, la chanrésultat auquel
son Lojorn qu'ie'us
trouve suivie de
la
vi, attribuée
à Arnaut
de Mareuil, se
chanson Aysi com selh que anc non ac cossire {Grundr., 30, 4), restée inachevée dans le manuscrit R (fol. 15), séparée des autres chansons d'Arnaut (fol. 81-82).
Elle n'a donc pas été copiée en
même temps que
auteur
le
la majorité
des autres chansons du
même
et
peut provenir d'une
autre source que celles-ci.
les
Dans
manuscrit c également,
deux chansons se suivent (fol. 35-6). mais dans l'ordre inverse dans U, la chanson Aysi com selh que anc non ac cossire manque. Il faut considérer comme à peu près certain que la chanson Lo jorn qu'ie-us vi appartient à Guilhem de Cabestanh. Quant à la chanson Oganres quHeu vis {Grundr.^ 213,8),
;
elle pourrait à la
rigueur être considérée
le
Dans
le
manuscrit F, qui est
seul à la
comme anonyme. donner, le nom de
ce manuscrit figu-
l'auteur n'est inscrit qu'en tête de la première chanson de
chaque poète
rent sous le
(cf.
ci-dessus, p. 16).
Dans
les
nom
de notre troubadour
fo
chansons Lo dous
vis. Or, cette
cossire et A7ic
mais no-m
semhlan, dont l'authenticité
n'est pas douteuse, et enfin
Ogan res qu'ieu
dernière chanson contient certaines subtilités qui ne sont
guère dans
la
manière de Guilhem de Cabestanh
{)7îieg
ausis
Al pejor guerrier, etc.). Il est à noter que dans le manuscrit le verso du folio 99, où elle finit, est en partie en blanc, de même que tout le recto du folio 100; au verso commence, sans nom d'auteur, une chanson de Pons de la Garda (Grundr., 377, 3). Il se pourrait qu'après les chansons authentiques de Guilhem de Cabestanh se soit glissée une chanson anonyme. Sous peine
desirier
De mieg
— estau aclis