Cinq années de Bibliographie d histoire de l éducation française, 1976-1980. Repères pour un bilan historiographique - article ; n°1 ; vol.26, pg 17-37
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Cinq années de Bibliographie d'histoire de l'éducation française, 1976-1980. Repères pour un bilan historiographique - article ; n°1 ; vol.26, pg 17-37

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Description

Histoire de l'éducation - Année 1985 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 17-37
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Martine Sonnet
Cinq années de Bibliographie d'histoire de l'éducation française,
1976-1980. Repères pour un bilan historiographique
In: Histoire de l'éducation, N. 26, 1985. pp. 17-37.
Citer ce document / Cite this document :
Sonnet Martine. Cinq années de Bibliographie d'histoire de l'éducation française, 1976-1980. Repères pour un bilan
historiographique. In: Histoire de l'éducation, N. 26, 1985. pp. 17-37.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hedu_0221-6280_1985_num_26_1_1313ANNEES DE BIBLIOGRAPHIE D'HISTOIRE CINQ
DE L EDUCA TION FRANÇAISE, 1976-1980
Repères pour un bilan historiographique
par Martine SONNET
La parution de la cinquième livraison de la Bibliographie d'histoire
de l'éducation française semble propice à une tentative de bilan sur la
production historiographique concernant l'éducation française dans
les années 1976-1980(1). Au cours de ces cinq années, la Bibliographie
a collecté 6 598 références de travaux, français et étrangers. Engranger
une telle masse d'informations est certes utile à la discipline concernée,
mais l'intérêt de l'entreprise peut croître encore si la production fait
régulièrement l'objet d'une auscultation attentive à son fond aussi
bien qu'à sa forme, aux évolutions et déplacements de l'intérêt des
chercheurs en histoire de l'éducation autour de certaines questions.
C'est pourquoi le regard analytique porté ici sur les travaux publiés ou
soutenus entre 1976 et 1980 pourrait être le premier d'une série. Les
paramètres pris en compte, concernant les formes des travaux comme
leurs sujets d'études, ont été définis de façon telle qu'ils soient mesur
ables sur toutes les livraisons de la bibliographie.
(1) Les cinq bibliographies annuelles sont parues dans la revue Histoire de
n° 11-12, août 1981 ;n° 15- l'éducation, n° 4, août 1979 ; n° 7-8, août 1980 ;
;n° 19-20, août 1983. 16, août 1982 18 Martine SONNET
Fortuitement, mais fort heureusement, la première période exami
née s'arrête en 1980, soit avant le déferlement de la vague suscitée
par le début de la commémoration des lois de 1881 à 1886. Le pre
mier bilan peut donc avoir valeur d'échantillon témoin d'une product
ion échappant à l'influence de l'actualité. Ce ne sera plus le cas pour
les travaux postérieurs à 1981, marqués du double sceau du cente
naire des lois Ferry, puis de la réactivation du débat enseignement
public / enseignement privé .
L'analyse du corpus s'est faite autour de trois séries de questions.
La première cherche à faire la part des travaux étrangers dans l'en
semble de la production et à déceler les particularismes thématiques
qui les caractérisent, ainsi qu'à repérer leur provenance. La deu
xième porte sur les formes adoptées pour la publication des travaux
français et étrangers (articles, ouvrages, thèses, etc.) et l'adéquation
de ces modèles au traitement de tel ou tel type de questions. La troi
sième interrogation, la plus nourrie, s'intéresse aux thèmes étudiés.
Elle le fait d'abord en partant des rubriques et sous-rubriques déter
minées dans le plan de classement de la bibliographie, puis en exploi
tant les index géographique et des personnes citées qui lui sont
adjoints chaque année. L'origine disciplinaire des auteurs historiens
d'origine ou venus d'autres disciplines est laissée délibérément de
côté ; cette question mériterait de faire l'objet d'une étude à part
entière, et pour cette raison, n'est pas abordée ici.
La méthode retenue pour mener à bien ce bilan est essentiellement
quantitative et statistique (1) puisque la masse même de la production
excluait une critique interne des travaux. La plupart des conclusions
retenues s'appliquant à la globalité de la production quinquennale,
une grande prudence est évidemment de mise quant à la signification
de tendances observées sur une période aussi courte. Les évolutions
n'ont été considérées comme significatives que lorsqu'elles sont conti
nues, en croissance ou en décroissance constante au cours des cinq
années.
Le bilan proposé vise surtout à attirer l'attention des praticiens de
l'histoire de l'éducation sur un certain nombre de lacunes qui sont
autant de champs à explorer, à côté de domaines assez bien traités,
parfois même surinterrogés. Ce puzzle en relief souhaite donc être
(1) Les comptages, substrat de l'enquête, ont été menés à bien par Régine
Hubert-Brierre, la carte a été réalisée par Huguette Bertrand au Laboratoire de
graphique de l'EHESS ; qu'elles soient toutes deux vivement remerciées pour
leur collaboration précieuse. L 'historiographie de l'éducation, 1976-1980 19
utile aux chercheurs en soulignant ce qui se fait et ce qui reste à
faire (1).
PRODUCTION ÉTRANGÈRE - PRODUCTION FRANÇAISE
Sur l'histoire de l'éducation française, la bibliographie recense la
production internationale. Si les travaux publiés ou soutenus en
France sont évidemment majoritaires 79 % (2) des références addi
tionnées do. 1976 à 1980 la part de la production étrangère est
loin d'être négligeable. Au fil des ans, la participation internationale
se montre stable, oscillant entre 19 et 24% des livraisons annuelles.
L'étranger produisant environ un cinquième des études sur l'histoire
de l'éducation française, il est utile de s'arrêter sur les principaux
caractères de ces travaux publiés hors de l'Hexagone : sujets privilé
giés et origines géographiques.
Ventilées selon les dix grandes rubriques du plan de classement (3).
les parts respectives de la production française et étrangère accusent
quelques distorsions par rapport à la moyenne (Tableau 1).
Tableau 1 -.Parts respectives de la production française
et "* étrangère selon les rubriques du plan de classement
Production Production
RUBRIQUE française étrangère
0. Instruments de travail et de recherche 73% 27%
1 . Aspects théoriques et généraux 60% 40%
2. L'éducation générale 82% 18%
3. Domaines de l'éducation. Savoir-faire
et savoirs 76% 24%
4. Apprentissages et formation extra
scolaire 88% 12%
5 . Organisation et institutions scolaires 78% 22%
6. Personnel scolaire 86% 14%
7 . Méthodes et techniques d'enseignement 87% 13%
8 . Milieu et vie scolaires 85% 15%
9. Aspects sociaux des systèmes éducatifs 74% 26%
(1) Pour un bilan établi dans une perspective de plus longue durée (une
trentaine d'années) se reporter à : Caspard (Pierre). L'Histoire de l'éducation en
France : remarques sur la dynamique sociale d'un champ disciplinaire. Full
informatiu (Lleida), n° 3, déc. 1984, pp. 5-23.
(2) Pourcentages arrondis à l'unité la plus proche.
(3) Voir l'abrégé du plan de classement rappelé au début de chaque livraison
de la BHEF. 20 Martine SONNET
La recherche étrangère est fortement centrée sur les problèmes
théoriques et généraux incluant les aspects philosophiques
(rubrique 1). Ce domaine est le seul à connaître une sur-représentation
étrangère spectaculaire, puisque, ici, les travaux internationaux dou
blent pratiquement leur score (40% contre 21 % en moyenne). La
prédilection pour les questions théoriques s'explique par le fait qu'elles
sont en apparence ? les plus faciles à traiter hors du terrain
étudié. Leur examen passe par l'utilisation de textes de références
(uvres des grands pédagogues ou philosophes) accessibles dans de
nombreux pays et langues. Ce n'est pas le cas des sources imprimées
et manuscrites localisées exclusivement en France, comme les archives
d'institutions ou les collections de manuels scolaires, indispensables
pour aborder des aspects plus concrets de l'histoire de l'enseignement.
L 'inaccessibilité des sources justifie le moindre cosmopolitisme des
rubriques consacrées aux aspects les plus pratiques de l'éducation : les
travaux menés hors de l'Hexagone ne sont plus que de 12 à 15 % à
s'intéresser aux apprentissages et à la fo

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