Rapport d activité 2006 de l Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires
127 pages
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Rapport d'activité 2006 de l'Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires

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Description

Le rapport d'activité 2006 de l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (ACNUSA) dresse un état des lieux des recommandations émises au cours de l'année (survoler sans gêner, informer le public, prendre en compte l'environnement). Il dresse un état des lieux par plateforme et émet ensuite des recommandations particulières pour la gestion des aéroports parisiens. Il revient sur les amendes administratives infligées par l'Autorité et fait le point sur la vie de ses services.

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Publié le 01 avril 2007
Nombre de lectures 11
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Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Lettre à Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Premier ministre,g
Moins d’un an après le remplacement de la moitié de ses membres, l’Autorité de contrôle des nuisances
sonores aéroportuaires peut se réjouir d’une avancée attendue depuis sept ans. En effet, le protocole
social signé le 26 octobre 2006 entre le ministre chargé de l’aviation civile et l’ensemble
des organisations syndicales de la direction générale de l’aviation civile stipule que «la défense
de l’environnement et le développement durable sont la deuxième priorité … après la sécurité et
erla sûreté du transport aérien. » Mis en œuvre pour trois ans à compter du 1 janvier 2007, ce protocole
fixe en particulier des objectifs pour la formation des personnels.
Il s’agit là d’un progrès d’autant plus remarquable que l’année 2006 n’a pas permis de réelles
améliorations de la vie quotidienne des riverains des aéroports. Une fois de plus, l’Autorité ne peut que
regretter l’inadéquation des mécanismes actuels de l’aide à l’insonorisation : insuffisance des crédits,
complexité des procédures, absence de contrôle sur les travaux réalisés. Il serait temps de remplacer
la logique de guichet par une logique de projet.
Dans le même temps, la prévention avance à pas très mesurés : alors que, depuis 2002, plus de
210 plans d’exposition au bruit devaient être révisés ou élaborés, seuls 26 sont achevés. En outre,
sans doute par crainte d’une éventuelle contagion vers les autres modes de transport, certaines
directions d’administration centrale semblent hésiter à traiter sérieusement les problèmes de
l’urbanisme autour des aéroports et de l’insonorisation des riverains.
À ces questions, il serait temps d’ajouter celle de la répartition des retombées économiques du transport
aérien qui doit être examinée sans tabou : qui paye, combien, qui redistribue, comment, qui reçoit,
pour faire quoi? Ainsi par exemple, le fonds de compensation des nuisances aéroportuaires institué
en 2000 pour Paris – Charles-de-Gaulle et Paris – Orly est réparti entre les communes bénéficiaires
sans condition de retombée pour les riverains : en droit et sans doute en fait, ce fonds peut être utilisé
aussi bien à financer de la bordure de trottoir qu’à insonoriser les écoles ou d’autres bâtiments publics.
L’Autorité va mettre à profit les particularités du calendrier politique de l’année 2007 pour travailler
avec les parties concernées sur des propositions de solutions ou de compensations aux problèmes du
bruit autour des aéroports.
Enfin, poursuivant son objectif de transparence, l’Autorité fait sienne la recommandation n°29 du rapport
du sénateur Patrice Gélard : «L’Office recommande que les Autorités Administratives Indépendantes
soient entendues chaque année, après publication de leur rapport annuel, par les commissions
compétentes des deux assemblées.»
Nous solliciterons dès cette année les assemblées parlementaires pour leur rendre compte de nos
activités consultatives et répressives et examiner l’éventualité de modifications législatives ou
réglementaires de nos compétences.
Le président de l’Autorité de contrôle
des nuisances sonores aéroportuaires
Patricia L. de Forges
Paris, le 6 février 2007Lettre à Monsieurw
le Président de la République
à Monsieur
le Premier ministreLes défauts de régulation entre les différents partenaires du transport aérien,
professionnels, riverains, élus et administrations, ont conduit à la création de
l’ACNUSA, première autorité administrative indépendante dans le domaine de
l’environnement.
Depuis février 2000, ayant côtoyé cinq ministres chargés de l’environnement,
trois ministres et deux secrétaires d’Etat chargés des transports, nous avons
essayé d’améliorer le système. Notre plus grande fierté aurait été de constater
que, la régulation fonctionnant de façon correcte, l’ACNUSA pouvait être
supprimée. Or, l’évaluation réalisée à notre demande et l’opinion de la plupart
des acteurs montrent que l’existence d’un « arbitre » est encore nécessaire.
En effet, des progrès restent à accomplir :
3 les révisions des PGS et PEB pour les dix principales plateformes sont enfin
terminées (ou presque). Cependant, leur décalage dans le temps, l’absence des
ressources promises pour l’aide à l’insonorisation, les modalités inchangées
d’attribution de cette aide et la non-révision des règles de constructibilité
empêchent de voir les aspects pourtant positifs de ces nouvelles cartographies ;
3 le changement « culturel » des professionnels vers un triptyque « sécurité/
environnement/capacité » est en cours, mais il doit se traduire par des décisions
plus tangibles. À ce titre, le code de bonne conduite récemment signé à Nice –
Côte d’Azur devrait servir d’exemple pour l’ensemble des plateformes ;
3 le simple respect de la loi en termes de concertation ainsi que la transparence
de l’information sont incontournables : la situation s’est apaisée là où réunions
et discussions ont été nombreuses car facilitées par des modalités décidées
localement.
À l’évidence, il faut un peu plus de volonté pour arriver à une meilleure
erreconnaissance mutuelle et à des compromis acceptés par tous. 1 rang,
de gauche à droite :
Damien Léger,
En six ans, l’ACNUSA est devenue un acteur reconnu par les partenaires du
Jean-Pierre Musso,
transport aérien, en grande partie grâce à des recommandations réalistes et Roger Léron,
réalisables. Mais il manque à l’Autorité la possibilité de mettre en demeure les Monique Vernet.
e2 rang,administrations centrales ou locales, notamment pour que ses recommandations
de gauche à droite :
deviennent opérationnelles selon un calendrier défini par elle.
Alain Soucheleau,
Bernard Serrou,
Georges Villain,En conclusion, lorsque la terre sera enfin devenue le plus bel endroit du ciel, il
Michel Rumeau.sera alors possible d’envisager l’avenir de l’ACNUSA.
Le président de l’Autorité de contrôle
des nuisances sonores aéroportuaires
Roger Léron
Paris, le 23 janvier 2006
RAPPORT D’ACTIVITÉ
2005g
RÉPARATION
ET PRÉVENTION
PRÉAMBULE 8
TRAITER L’EXISTANT 10
PRÉVENIR 16
ÉTUDIER POUR 20
MIEUX INTERVENIR
7RÉPARATION ET PRÉVENTION
PRÉAMBULEg
CONSTATS À titre d’exemples de prévention.3
et si rien ne change, Pour l’ACNUSA, l’effort
Ayant travaillé durant l’année 2002 sur le dispositif il faudrait environ 30 ans pour mieux protéger
d’aide aux riverains des dix principaux aéroports, pour isoler les habitations du bruit les populations
l’Autorité arrivait au constat suivant : autour de Toulouse – riveraines doit
«Nous avons constaté la complexité du dispositif Blagnac et plus de 50 ans s’accompagner d’une
existant et les aléas de son financement. Nous autour de Paris – Orly. action comparable pour
proposons donc une simplification des procédures, prévenir l’installation
l’organisation d’opérations groupées et la quasi-gratuité CHOIX POLITIQUE de nouveaux habitants. 3
de l’aide à l’insonorisation. Il sera de plus en plus
«L’Autorité souhaite la création d’une aide affectée, Il s’agit maintenant difficile d’appliquer
d’un montant suffisant pour réaliser un plan de dépasser les aspects d’un côté le principe
d’insonorisation en 10 ans : plus de 415 000 personnes financiers et techniques pollueur/payeur et
1et plus de 150 000 logements sont concernés .» de cette situation pour de l’autre de céder aux
arbitrer entre des enjeux intérêts de clocher.
Quatre ans plus tard, en dépit de la création d’une aide économiques nationaux
affectée et d’un nombre légèrement inférieur et locaux et la préservation L’occasion

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