Rapport sur la place de la France dans les enjeux internationaux de la recherche en milieu polaire : le cas de l Antarctique
168 pages
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Rapport sur la place de la France dans les enjeux internationaux de la recherche en milieu polaire : le cas de l'Antarctique

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Description

Dans le cadre de l'année polaire internationale 2007-2008, ce rapport revient sur l'urgence de protéger les zones polaires, estimant que les pôles ont un rôle clé dans la compréhension du changement climatique (compréhension des climats anciens pour comprendre l'avenir du climat, étude de la circulation thermohaline, place des régions polaires au coeur du changement global). Il insiste sur l'importance des recherches biologiques françaises, de l'observation de la terre et de l'univers (grâce à des missions satellitaires, des vols habités et des stations lunaires). Il propose de mieux coordonner et de mieux financer la recherche en milieu polaire et de développer la coopération internationale.

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Publié par
Publié le 01 février 2007
Nombre de lectures 8
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Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N° 3702ASSEMBLÉENATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 14 février 2007
N° 230S É N A T
SESSION ORDINAIRE DE 2006-2007
Annexe au procès verbal de la séance du 14 février 2007
O F F I C E P A R L E M E N T A I R E D ' É V A L U A T I O N
D E S C H O I X S C I E N T I F I Q U E S E T T E C H N O L O G I Q U E S
R A P P O R T sur
« La place de la France dans les enjeux internationaux de la recherche en milieu polaire : le cas de lAntarctique»
par M. Christian GAUDIN, sénateur
Déposé sur le Bureau de l'Assemblée nationale par M. Claude BIRRAUX Premier Vice-présidentde l'Office
Déposé sur le Bureau du Sénat par M. Henri REVOL Président de l'Office
- 2 -
Créé par la loi du 8 juillet 1983, lOffice parlementaire dévaluation des choix scientifiques et technologiques, composé de députés et de sénateurs, a pour mission dinformer le Parlement sur les conséquences de ses choix à caractère scientifique ou technologique.
Les saisines, transmises par un des organes des deux assemblées, sont confiées à un rapporteur choisi parmi les membres de lOffice.
Celui-ci, après avoir procédé à des auditions et à des missions sur place et à la consultation dexperts, rend un rapport qui est soumis à lapprobation de lensemble des membres de lOffice, qui décident de sa publication.
Organisme exclusivement parlementaire, lOffice est totalement indépendant du Gouvernement et des administrations.
L  A s s e m b l é e n a t i o n a l e s u r I n t e r n e t :
h t t p : / / w w w . a s s e mb l e e -n a t i o n a l e . f r
K i o s q u e d e l  A s s e m b l é e n a t i o n a l e :
4 , r u e A r i s t i d e B r i a n d7 5 0 0 7 P a r i s T é l : 0 1 . 4 0 . 6 3 . 6 1 .2 1
L e S é n a t s u r I n t e r n e t :
h t t p : / / w w w . s e n a t . f r
L  E s p a c e L i b r a i r i e d u S é n a t :
2 0 , r u e d e V a u g i r a r d 7 5 0 0 6P a r i s T é l : 0 1 . 4 2 . 3 4 . 2 1 . 2 1
DEPUTES
PRESIDENTM.HENRIREVOL
M. Francis DELATTRE M. Jean-Marie DEMANGE M. Jean DIONIS du SÉJOUR M. Jean-Pierre DOOR M. Pierre-Louis FAGNIEZ M. Louis GUÉDON M. Christian KERT M. Pierre-André PÉRISSOL
- 3 -
COMPOSITION DE LOFFICE
M. Philippe ARNAUD M. Paul BLANC Mme Marie-Christine BLANDIN Mme Brigitte BOUT M. Marcel-Pierre CLEACH M. Roland COURTEAU M. Christian GAUDIN M. Serge LAGAUCHE M. Jean-François LE GRAND Mme Catherine PROCACCIA M. Daniel RAOUL M. Ivan RENAR M. Bruno SIDO M. Alain VASSELLE
M. Jean BARDET M. Christian BATAILLE M. Jean-Pierre BRARD M. Christian CABAL M. Alain CLAEYS M. Pierre COHEN
SENATEURS
M. Claude GATIGNOL, député M. Pierre LASBORDES, député M. Jean-Yves LE DEAUT, député
M. Jean-Claude ETIENNE, sénateur M. Pierre LAFFITTE, sénateur M. Claude SAUNIER, sénateur
PREMIERVICE-PRESIDENTM.CLAUDEBIRRAUX
VICE-PRESIDENTS
4 --
SOMMAIRE
composition de loffice.................................................................
SOMMAIRE................................................................................
introduction.................................................................................
I. Les milieux polaires : lurgence de la protection...........................................
A. DES MILIEUX EXTREMES ET FRAGILES .....................................................................
1 . L o c é a n A r c t i q u e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 . L e c o n t i n e n t a n t a r c t i q u e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
B. LA RESPONSABILITE DE LA FRANCE DANS LE TRAITE SUR LANTARCTIQUE ....
1 . L  o r i g i n e d u t r a i t é e t l e s y s t è m e a n t a r c t i q u e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 . L a q u e s t i o n s u s p e n d u e d e l  e x p l o i t a t i o n m i n i è r e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 . L e t o u r i s m e , n o u v e l l e m e n a c e p a c i f i q u e ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3
4
9
13
13
1 41 7
22
2 22 73 0
II. Les pôles, un rôle clef dans la compréhension du changement climatique 33A. COMPRENDRE LES CLIMATS ANCIENS POUR COMPRENDRE LE FUTUR DU CLIMAT .... 331 . L e s f o r a g e s r é c e n t s a u G r o e n l a n d. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 42 . L e s f o r a g e s e n A n t a r c t i q u e 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 . L e s f o r a g e s o c é a n i q u e s : l e t r a i t d  u n i o n t r a n s p o l a i r e 3 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 . L  a v e n i r d e s f o r a g e s g l a c i a i r e s 9 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B. LA CIRCULATION THERMOHALINE............................................................................. 421 . L e s y s t è m e d e c i r c u l a t i o n g é n é r a l e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 . L  e n j e u d e l a f o r m a t i o n d e s e a u x f r o i d e s p r o f o n d e s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 53 . L  o c é a n A u s t r a l , p u i t s d e c a r b o n e 6 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C. LES REGIONS POLAIRES AU CUR DU CHANGEMENT GLOBAL ............................ 47
1 . L a b a n q u i s e a r c t i q u e v a - t - e l l e d i s p a r a î t r e l  é t é ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 . L e G r o e n l a n d v a - t - i l f o n d r e e n t o t a l i t é ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 . P e u t - o n p o r t e r u n d i a g n o s t i c s u r l e b i l a n d e m a s s e d e l  A n t a r c t i q u e ?. . . . . . . . . . . .
III. Les recherches biologiques françaises au premier rang............................
A. UN HERITAGE EXCEPTIONNEL ....................................................................................
4 74 85 0
53
53
Pages
- 5 -
1 . U n e s i t u a t i o n g é o g r a p h i q u e h o r s d u c o m m u n. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 . 4 0 à 5 0 a n s d  o b s e r v a t i o n s c o n t i n u e s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B. ADAPTATION AU CHANGEMENT GLOBAL ET AUX MILIEUX EXTREMES .............. 1 . A d a p t a t i o n a u c h a n g e m e n t c l i m a t i q u e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 . C o m p r e n d r e l  a d a p t a t i o n a u x m i l i e u x e x t r ê m e s. . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C. UNE RECHERCHE INNOVANTE .....................................................................................
1 . L  i n s t r u m e n t a t i o n d e s a n i m a u x. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 . L a r e c h e r c h e h o r m o n a l e , m o l é c u l a i r e e t g é n é t i q u e. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 . L e s i m p l i c a t i o n s p o u r l  o r g a n i s a t i o n d e l a r e c h e r c h e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
IV. Observer la Terre, Observer lUnivers........................................................
A. LES OBSERVATOIRES DE LA TERRE ET DE LA HAUTE ATMOSPHERE...................
1 . L a s i s m o l o g i e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 . L a m e s u r e d e l a g r a v i t é e t d u m a g n é t i s m e t e r r e s t r e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 . L  é t u d e d e l a s t r a t o s p h è r e e t l e s u i v i d e l a c o u c h e d  o z o n e. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .
4 . L  o b s e r v a t i o n d e l  i o n o s p h è r e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 35 5565 65 859
5 96 16 3
66
66
6 66 76 77 1
B. LASTRONOMIE ANTARCTIQUE : UN NOUVEAU CHAMP .......................................... 721 . L a r e c o n n a i s s a n c e d  u n e d i s c i p l i n e e n p l e i n e e x p a n s i o n. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 32 . C o n c o r d i a , l e m e i l l e u r s i t e a s t r o n o m i q u e d u m o n d e ? 6. . . . . . . . . . . . . . . 7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 . L a r e c h e r c h e d e m é t é o r i t e s e n A n t a r c t i q u e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  9 74 . L a m e s u r e d u r a y o n n e m e n t c o s m i q u e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 0V. Préparer les missions spatiales en Antarctique............................................ 85A. PREPARER ET VALIDER LES MISSIONS SATELLITAIRES ......................................... 851 . E s p a c e e t r é g i o n s p o l a i r e s : u n e c o m p l é m e n t a r i t é d a n s l a p r é p a r a t i o n. . . . . . . . . . . 8 52 . V a l i d e r a u s o l l  o b s e r v a t i o n f a i t e d e p u i s l  e s p a c e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 6B. PREPARER LES VOLS HABITES ET LES STATIONS LUNAIRES OU MARTIENNES .. 871 . C o n c o r d i a  u n l i e u u n i q u e p o u r c e s r e c h e r c h e s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  7. . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 . L  é t u d e d u c o m p o r t e m e n t e n m i l i e u e x t r ê m e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 . L e s é t u d e s p h y s i o l o g i q u e s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 8
C. TESTER LE MATERIEL DEXPLORATION .................................................................... 89
1 . E x e m p l e s e t p r o j e t s a m é r i c a i n s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  9 82 . P e r s p e c t i v e s e u r o p é e n n e s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  0
VI. La présence française dans les régions polaires.......................................... 93
A. DEVELOPPER LA PRESENCE DANS LARCTIQUE, CONFORTER LA PRESENCE EN ANTARCTIQUE  931 . U n e p r é s e n c e a r c t i q u e à d é v e l o p p e r. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 32 . C o n f o r t e r n o t r e p r é s e n c e d a n s l e s r é g i o n s a u s t r a l e s 5. . . . . . . . . . . . . . . . 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- 6 -
B. MIEUX COORDONNER LA PRESENCE FRANÇAISE AUX POLES ...............................
1 . P e u t - i l y a v o i r u n p i l o t e d a n s l  a v i o n p o l a i r e f r a n ç a i s ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 . L e s o b j e c t i f s d i v e r g e n t s d e l a p r é s e n c e a u s t r a l e. . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VII. Mieux coordonner et mieux financer la recherche en milieu polaire......
A. RENFORCER LE PILOTAGE DE LA RECHERCHE ........................................................
1 . L  I P E V , a g e n c e d e m o y e n s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 . F a u t - i l r é o r g a n i s e r l a r e c h e r c h e e n m i l i e u p o l a i r e f r a n ç a i s e ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 . L  I P E V , i n d i s p e n s a b l e l i e u d e d é f i n i t i o n d e l a r e c h e r c h e e n m i l i e u p o l a i r e. . . . .
B. SURENGAGEMENT OU SOUS-FINANCEMENT DE LA RECHERCHE POLAIRE ? ......
1 . L  I P E V , u n e a g e n c e p o l a i r e o u o c é a n o g r a p h i q u e ?. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 . L  i n s u f f i s a n c e d e s m o y e n s l o g i s t i q u e s p o l a i r e s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 . L a r é n o v a t i o n e t l  a v e n i r d e l a b a s e D u m o n t d  U r v i l l e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
102
1 0 2
1 0 4
110
110
1 1 0
1 1 7
1 2 1
123
1 2 3
1 2 51 2 7
- 7 -
VIII. La coopération internationale : une nécessité et un objectif...................
131
A. COMMENT IMPULSER UNE DYNAMIQUE EUROPEENNE ? ........................................ 1321 . L  U n i o n e u r o p é e n n e u n c a d r e s u f f i s a n t ? 1 3 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 . L e s l i m i t e s p r a t i q u e s e t p o l i t i q u e s à l a c o o p é r a t i o n 1 3 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 . V e r s u n m o t e u r i t a l o - g e r m a n o - f r a n ç a i s ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 3 6B. QUELLE COOPERATION INTERNATIONALE POUR LA FRANCE A LA VEILLE DE LAPI ? .. 138
1 . E x c e l l e n c e , p r o x i m i t é e t l o n g é v i t é , t r o i s c r i t è r e s c l e f s d e s c o o p é r a t i o n s. . . . . . . . . .
2 . L e d é v e l o p p e m e n t d  u n e m i s e e n r é s e a u d e s s t a t i o n s. . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
IX. Conclusions et propositions du rapporteur.................................................
a n n e x e s.......................................................................................
e x a m e n d u r a p p o r t d e v a n t l  O F F I C E................................
p
e
r
s
o
n
n
a
l
i
t
é
s
e
n t e n d u e s........................................................
1 3 81 4 1
143
150
152
153
-
8
-
Mesdames, Messieurs,
9 --
INTRODUCTION
« Doù vient létrange attirance de ces régions polaires, si puissante, si tenace qu après en être revenu on oublie les fa tigues morales et physiques pour ne songer quà retourner vers elles ? Doù vient le charme inouï de ces contrées pourtant désertes et terrifiantes ? » Jean-Baptiste Charcot
«Il y a un siècle, découvrir les régions polaires était une aventure héroïque, pour des hommes peu équipés et livrés à eux-mêmes dans des expéditions solitaires. Peu à peu, les scientifiques ont donné un sens au soutien de la recherche fondamentale dans ces zones inhabitées, déchiffrant, grâce au développement dune collaboration internationale, les liens des pôles avec lensemble de notre planète et avec lunivers».
Par ces mots, Bertrand Imbert et Claude Lorius, deux grands hommes de la recherche polaire française, achèvent leur présentation de laventure polaire dans leur livreLe grand défi des pôles1. Ils mettent ainsi en avant le caractère profondément mystérieux et envoûtant de ces régions qui, comme lécrivait le Commandant Charcot, font que malgré leur hostilité, une fois découvertes, on cherche toujours à y retourner. Les pôles cest donc dabord cela, laventure, le défi personnel. Aux antipodes, on trouve et on laisse quelque chose de soi.
Surtout, ils soulignent comment peu à peu la recherche a trouvé dans les régions polaires un lieu dépanouissement exceptionnel, à tel point que le continent antarctique, exemple unique en son genre, est depuis 1959 réservé à la paix et à la science. Les sciences des pôles, ce fut dabord la géographie. Mais très rapidement toutes les autres furent conviées pour localiser les pôles magnétiques, pour décrire les nouvelles espèces de plantes et danimaux et même pour observer le ciel. Vénus et ses transits furent la raison du lancement de la première année polaire internationale et le début dune dynamique exemplaire de collaboration.
1 Gallimard, Paris, 159 p., 1 Découverteè r eé d itio n 1 9 8 7 , 2e 2 0 0 6 .é d itio n
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Aujourdhui, les pôles sont de nouveau le lieu de laventure scientifique. Ils apparaissent comme les postes avancés, les témoins des changements qui affectent notre planète, comme le réchauffement climatique et la menace sur la biodiversité. Des questions de cosmologie fondamentales comme les origines de lunivers, ou de futurologie comme lexploration du système solaire y trouveront peut-être une réponse. Comme le rift africain, les pôles ramènent aussi les hommes très loin dans leur passé. 1,5 million dannées darchives climatiques sont disponibles dans les glaces de lAntarctique. Mais il y a aussi des glaces beaucoup plus anciennes qui, détachées de leur série temporelle, noffrent pas encore aux scientifiques des objets dinvestigation.
Le champ de la recherche en milieu polaire est donc particulièrement large : cest une première surprise pour qui ne sattendait à trouver que glace, manchots ou ours blancs.
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Cette surprise et cet émerveillement, votre rapporteur les a ressentis, il y a près de quatre ans, lorsquil a été chargé par la commission des affaires économiques du Sénat du rapport sur le projet de loi de transposition du Protocole de Madrid de 1991.
Ce premier pas vers le pôle, il a eu limmense privilège de pouvoir le poursuivre par la découverte sur le terrain des bases scientifiques françaises et italiennes en Antarctique (Mario Zuchelli, Concordia et Dumont dUrville). Cette mission lui a permis de visiter les installations de recherche, demprunter les moyens logistiques (avions C-130 et Twin Otter, raid chenillé de 1 200 km et bateauAstrolabede rencontrer les chercheurs. On reste très fortement) et impressionné par lingénierie nécessaire aux recherches dans des milieux aussi extrêmes. Sans logistique efficace, rien nest possible. Votre rapporteur reste aussi très fortement impressionné par la confrontation personnelle avec le désert de glace, ce milieu hostile, sans vie, par la rencontre avec les hivernants de Concordia placés hors du monde, sans possibilité de secours pendant près de 9 mois, par la solidarité des hommes du raid ou encore, retrouvant lAustralie, par linfini soulagement de voir, enfin, un arbre, de lherbe
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