L emploi des jeunes
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Description

Dans le présent avis, le CESE se penche sur la problématique du chômage des moins de 25 ans, dont le niveau s'établit à 22,7 % de cette population au cours du second semestre 2012. Il revient tout d'abord sur la situation des jeunes sur le marché du travail, tant en ce qui concerne leurs difficultés d'accès à l'emploi que la nature même de cet emploi, souvent précaire. Il s'interroge sur le système éducatif, le service public de l'emploi ainsi que les politiques de recrutement pour tenter d'expliquer, au-delà du contexte économique général, la situation actuelle. Il constate par ailleurs que si les pouvoirs publics, comme les partenaires sociaux et les employeurs, se mobilisent afin de favoriser l'emploi des jeunes actifs, ces politiques ou actions volontaristes peinent à produire tous les effets escomptés. Sur la base de ce constat, le CESE formule 18 recommandations autour de 5 axes : agir sur les causes structurelles du sur-chômage des jeunes ; assurer une meilleure transition entre le système éducatif et l'emploi ; faire de l'emploi des jeunes les moins qualifiés une priorité ; améliorer le fonctionnement du marché du travail ; améliorer l'accompagnement des jeunes demandeurs d'emploi.

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Publié par
Publié le 01 septembre 2012
Nombre de lectures 22
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

LESAVIS DU CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL
L’emploi des jeunes
Jean-Baptiste Prévost
Septembre 2012
Les éditions des JOURNAUX OFFICIELS
2012-16 NOR : CESL1100016X Mercredi 3 octobre 2012
L’EMPLOI DES JEUNES
Avis du Conseil conomique, social et environnemental
prsent par M. Jean-Baptiste Prevost, rapporteur
au nom de la section du travail et de l'emploi
Question dont le Conseil conomique, social et environnemental a t saisi par dcision de son bureau en date du 24 janvier 2012 en application de l’article 3 de l’ordonnance no 58-1360 du 29 dcembre 1958 modifie portant loi organique relative au Conseil conomique, social et environnemental. Le bureau a confi à section du travail et de l'emploi la prparation d’un avis sur L'emploi des jeunes. La section du travail et de l’emploi, prside par Mme Françoise Geng, a dsign M. Jean-Baptiste Prevost comme rapporteur.
Sommaire
 Synthèse de l’avis __________________________ 5
 Avis  9 _______________________________________
Introduction
 I - Les constats  A - Une situation préoccupante Ê 1. une nette dgradation de la situation des jeunes Ê 2. Les modalits d’insertion dans l’emploi Ê 3. un phnomène qui n’est pas propre à la France  - Des causes multiples qui font débatB Ê 1. Les performances du système ducatif et de formation Ê 2. une conomie en panne de croissance Ê 3. Les dysfonctionnements du march du travail Ê 4. Le service public de l’emploi et l’accompagnement des jeunes   prisesC - De nombreuses initiatives ont déjà été Ê une forte mobilisation des pouvoirs publics1. depuis les annes 1970 Ê 2. L’action des partenaires sociaux Ê 3. La mobilisation progressive des employeurs  II - Les recommandations du CESE  A - Agir sur les causes structurelles du sur-chômage des jeunes Ê Recommandation n° 1: s’inscrire dans une stratgie de croissance et de comptitivit pourvoyeuse d’emploi Ê Recommandation n° 2 : renforcer l’accès à la formation et lever le niveau de qualification
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  une meilleure transitionB Assurer -entre le système éducatif et l’emploi72 Ê Recommandation n° 3 : renforcer les dispositifs d’orientation et les liens entre le système ducatif et le monde du travail72 Ê Recommandation n° 4 :  dvelopper et amliorer les formations en alternance73 Ê Recommandation n° 5 : gnraliser les stages et amliorer leur règlementation75  C - Faire de l’accès à l’emploi des jeunes les moins qualifiés une priorité77 Ê Recommandation n° 6 : poursuivre les efforts dans la lutte contre l’illettrisme77 Ê Recommandation n° 7 : dvelopper les dispositifs de « deuxième chance »77 Ê Recommandation n° 8 : renforcer les outils de la politique de l’emploi dans les quartiers prioritaires78 Ê Recommandation n° 9 :  augmenter le nombre de contrats aids en priode de crise79 Ê Recommandation n° 10 :  mobiliser le secteur de l’insertion par l’activit conomique80 Ê Recommandation n° 11 :  instaurer un droit à la formation initiale diffre80  D - Améliorer le fonctionnement du marché du travail81 Ê Recommandation n° 12 :  scuriser les mobilits et les transitions professionnelles81 Ê Recommandation n° 13 : rduire la segmentation du march du travail81 Ê Recommandation n° 14 : faire de l’emploi des jeunes un thème rgulier du dialogue social82 Ê Recommandation n° 15 : favoriser l’insertion professionnelle des jeunes par l’entrepreneuriat83
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Ê Recommandation n° 16 :  mener une action conjointe pour l’emploi des jeunes et des seniors grâce au nouveau contrat dit de « gnration »  E - Améliorer l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi Ê Recommandation n° 17 : amliorer l’accompagnement des jeunes par les missions locales Ê Recommandation n° 18 : renforcer la protection sociale pour les jeunes actifs
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 Déclaration des groupes ___ 89 ________________
_________________________________  Scrutin  109
____________________________________ Annexes  111 Annexe n° personnes auditio________________ 1 : liste des nnées   111 Annexe n° 2 : liste des personnes rencontrées  113 _________________
Annexe n° 3 : contribution présentée au nom de la délégation à l’Outre-mer par Mmes Pierrette Crosemarie et Marie-Alice Médeuf-Andrieu, rapporteures  115 _________ Annexe n° 4 : trajectoires d’insertion professionnelle_____________ 138 Annexe n° 5 : document d’orientation sur le contrat de génération  140 _____ Annexe n° 6 : bibliographie____________________________ 144 Annexe n° 7 : table des sigles________ ___ 147 ________________
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L'EMPLOI DES JEUNES
Synthèse de l’avis1
Alors que le chômage des jeunes s’tablit au niveau record de 22,7 % au second semestre 2012 (contre 9,4 % pour le reste de la population active), et que le sujet de l’emploi des jeunes a fait l’objet de premières mesures gouvernementales, le CESE, fort de sa composition associant les partenaires sociaux et toutes les autres composantes de la socit civile, a souhait poser un regard renouvel sur ce problème de socit majeur.
Le Constat : une situation preoccuppante
L’urgence d’agir n’est plus à dmontrer. depuis le dbut de la crise conomique, le chômage des jeunes de 15 à 24 ans a augment de 50 % dans l’union europenne. Notre pays n’est pas pargn : le chômage des moins de 25 ans poursuit son inexorable progression et s’tablit au niveau record de 22,7 % au second semestre 2012, soit plus du double du reste de la population. Même si la crise a entam son efficacit, le diplôme demeure le meilleur rempart individuel contre le chômage Pour l’essentiel, la situation des jeunes face à l’emploi rsulte de freins structurels, lis au contexte conomique dgrad, au fonctionnement du march du travail et à l’inadaptation de notre modèle social. La dualisation du march de l’emploi fait des jeunes une variable d’ajustement notamment en priode de crise. Face à l’augmentation du chômage de longue dure, et aux risques d’exclusion et de pauvret, c’est l’incapacit de notre modèle social à faire face à la situation des nouvelles gnrations qui est en question. il n’y a sans doute pas de solution durable au problème du chômage des jeunes tant que les conditions macroconomiques d’une meilleure conjoncture conomique ne sont pas runies. Ce constat ne saurait cependant conduire à l’attentisme et à la fatalit. Certes, ce diagnostic sombre ne doit pas occulter les actions et politiques volontaristes qui ont t dveloppes ces dernières annes tant de la part des pouvoirs publics, que des partenaires sociaux et des entreprises. Mais la persistance d’un chômage lev parmi les jeunes actifs (qui n’est jamais descendu au-dessous de 14 % depuis 1982) pose la question de l’efficacit des politiques de l’emploi, qui dbouche sur leur mise à l’cart sociale et conomique.
1  voixL’ensemble du projet d’avis a été adopté au scrutin public par 117 contre 14 et 34 abstentions (voir le rsultat du scrutin en annexe).
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Recommandations : cinq objectifs prioritaires
Pour relever le dfi de l’insertion professionnelle des jeunes, il est ncessaire de combiner des mesures d’urgence et une stratgie de plus long terme avec pour ambition d’agir sur les causes structurelles du sur-chômage des jeunes.
ÊAgir sur les causes structurelles du sur-chômage des jeunes
Afin de prparer la sortie de crise et le retour à une situation de croissance pourvoyeuse d’emploi, le prsent avis invite les pouvoirs publics à construire une nouvelle stratgie de croissance en rpertoriant les besoins du futur, susceptibles de gnrer des emplois qualifis et prennes en s’appuyant sur un diagnostic ralis par les observatoires de branches. i l prconise galement de renforcer l’accès à la formation des jeunes peu ou pas qualifis, d’lever le niveau de qualification des jeunes en formation, et de faire voluer l’offre de formation afin de prparer l’après-crise et de mieux former aux mtiers de demain.
ÊAssurer une meilleure transition entre le système ducatif et l’emploi
Afin d’amliorer la transition entre le système ducatif et l’emploi, le CESE prconise l’instauration de modules de prparation à l’insertion professionnelle dans les enseignements, et le renforcement des dispositifs d’orientation. i l ritère ses rserves sur le nouveau service public de l’orientation tel qu’il se met en place, et rappelle l’importance d’un suivi individualis par des personnels qualifis. i l propose de confier aux CFA une mission d’accompagnement des jeunes dans la recherche d’un employeur et la fixation par branches d’objectifs de jeunes alternants recruts à l’issue de leur contrat d’apprentissage. Le CESE invite galement les partenaires sociaux à ouvrir une ngociation de branche portant notamment sur les conditions de travail et de rmunration des apprentis. Enfin, la gnralisation des stages en milieu professionnel au cours des cursus de licence souhaite par le CESE doit s’accompagner en parallèle d’un renforcement de leur rglementation, afin de garantir leur contenu formatif, d’tendre l’obligation de gratification des stagiaires à l’ensemble de la fonction publique, de renforcer les droits des stagiaires et de lutter contre les stages abusifs remplaçant des emplois. Êl’emploi des jeunes les moins qualifisFaire de une priorit
Les dispositifs « deuxième chance », qu’il s’agisse des Ecoles de la 2e (E2C) ou chance des Centres « dfense 2echance » grs par l’Etablissement public d’insertion de la d fense (EPide) doivent être renforcs. Notre assemble estime ncessaire qu’une rflexion s’engage sur la possibilit de mettre en œuvre un dispositif de « deuxième chance » au sein de l’Education nationale et dans l’enseignement agricole. dans un souci de simplification des dispositifs existants et de recherche de l’efficacit, le CESE prconise galement d’tudier la faisabilit d’un redploiement de l’effort budgtaire li au contrat d’autonomie vers le financement d’un « CiviS intensif ».
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Enfin, si le CESE soutient l’augmentation significative du nombre d’emplois aids en priode de crise, afin d’viter notamment que les jeunes ne se coupent durablement du march de l’emploi, il estime ncessaire d’amliorer le dispositif des « emplois d’avenir » afin de renforcer le volet formation. S’agissant des publics bnficiaires, il conviendrait d’ouvrir ce nouveau contrat aid aux jeunes de niveau iv , voire iii afin de ne pas pnaliser les jeunes qui ont russi à obtenir leur diplôme mais qui peuvent rencontrer des difficults importantes d’accès à l’emploi, notamment en Outre-mer
ÊAmliorer le fonctionnement du march du travail Le CESE propose de rduire la segmentation du travail par une transformation plus automatique des Cdd de longue dure en Cdi, et l’instauration d’un « bonus/malus prcarit »  consistant à moduler les cotisations chômage des entreprises en fonction du recours au travail prcaire. il recommande aussi de faire de l’emploi des jeunes un thème rgulier du dialogue social, tant au niveau des branches, que des entreprises, par l’instauration d’une obligation lgale de ngocier sur ce thème. Concernant les futurs « contrats de gnration », le CESE a souhait clairer la ngociation en cours en interpellant les partenaires sociaux sur les risques d’effets d’aubaine qu’il comporte et sur la ncessit de mieux cibler le dispositif en fonction de la taille des entreprises, sur les jeunes les moins qualifis, et les secteurs marqus par un dsquilibre de leur pyramide des âges.
ÊAmliorer l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi
Le CESE juge urgent d’amliorer l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi, par Pôle emploi et les acteurs spcialiss tels que l’AFiJ, l’APEC et les missions locales. Le CESE prconise une meilleure coordination entre Pôle emploi et les missions locales, une adaptation des mthodes d’accompagnement pour aller au devant des jeunes et le renforcement des moyens, notamment humains, des missions locales. Enfin, le CESE regrette que l’accompagnement des jeunes actifs vers l’emploi se heurte à la faiblesse des dispositifs de soutien financier existants pour les jeunes en insertion. Cette situation se traduit notamment par des difficults à reprer et à faire entrer les jeunes dans un parcours d’accompagnement contractualis vers l’emploi. Afin de combler cet « angle mort » de nos politiques sociales et d’amliorer l’accompagnement des jeunes vers l’emploi, le CESE prconise de leur reconnaître un droit à l’accompagnement, reposant, d’une part sur une aide contractualise à la recherche d’un premier emploi comblant les lacunes du système d’assurance-chômage, et, d’autre part, en assouplissant les conditions d’accès au RSA pour les jeunes actifs de moins de 25 ans.
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Le CESE formule 18 recommandations
ÊAgir sur les causes structurelles du sur-chômage des jeunes y S’inscrire dans une stratgie de croissance et de comptitivit pourvoyeuse d’emploi y Renforcer l’accès à la formation et lever le niveau de qualification ÊAssurer une meilleure transition entre le système ducatif et l’emploi y Renforcer les dispositifs d’orientation et les liens entre le système ducatif et le monde du travail y dvelopper et amliorer les formations en alternance  Gnraliser les stages et amliorer leur rglementation y ÊFaire de l’accès à l’emploi des jeunes les moins qualifis une priorit y Poursuivre les efforts dans la lutte contre l’illettrisme y  dvelopper les dispositifs de « deuxième chance » y Renforcerpolitique de l’emploi dans les quartiers prioritaires les outils de la  Augmenter le nombre de contrats aids en priode de crise y y le secteur de l’insertion par l’activit conomique Mobiliser y un droit à la formation initiale diffre instaurer ÊAmliorer le fonctionnement du march du travail y les mobilits et les transitions professionnelles Scuriser y la segmentation du march du travail Rduire y de l’emploi des  Fairejeunes un thème rgulier du dialogue social y  Favoriserl’insertion professionnelle des jeunes par l’entrepreneuriat y Mener une action conjointe pour l’emploi des jeunes et des seniors grâce au nouveau contrat dit de « gnration »
ÊAmliorer l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi y l’accompagnement des jeunes par les missions locales Amliorer y la protection sociale pour les jeunes actifs Renforcer
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Avis
Introduction
depuis que le Conseil conomique social et environnemental s’est saisi de la question de l’emploi des jeunes en janvier 2012, cet enjeu, lev au rang de priorit nationale lors de l’lection prsidentielle, a fait l’objet de premières mesures gouvernementales. L’urgence d’agir n’est plus à dmontrer. depuis le dbut de la crise conomique, le chômage des jeunes de 15 à 24 ans a augment de 50 % dans l’union europenne. Bien que la dgradation ne soit pas aussi spectaculaire en France, notre pays n’est pas pargn : le chômage des moins de 25 ans poursuit son inexorable progression et s’tablit au niveau record de 22,7 % au second semestre 2012, soit plus du double du reste de la population. Ces chiffres confirment à quel point la situation des jeunes, surreprsents parmi les salaris en contrats prcaires, est sensible à la conjoncture conomique. Mais la crise n’explique pas tout : depuis 1982, le chômage des jeunes actifs n’est jamais descendu en dessous de 14 %.
Avec cet avis, le Conseil a souhait poser un regard renouvel sur une problmatique ancienne. L’ide trop gnralement rpandue d’une inadaptation des jeunes au monde du travail a domin le dbat public : mal forms, mal orients, rticents aux codes de l’entreprise, voire vellitaires, ils seraient en dcalage avec la ralit. Cette approche doit être dpasse. il est largement faux de prtendre que les jeunes sont inemployables : plus diplôms et qualifis que les gnrations prcdentes la plupart d’entre eux ont les capacits d’innovation, de cration, ou d’adaptation aux nouvelles technologies essentielles aux entreprises et à la cration d’activit. La « norme » de l’insertion des jeunes via une succession de contrats prcaires n’a aucune rationalit conomique. La situation des jeunes est le fruit d’une politique dbouchant sur leur mise à l’cart sociale et conomique, à laquelle il est urgent de tourner le dos.
La situation des jeunes face à l’emploi rsulte de freins structurels, lis au fonctionnement du march du travail et à l’inadaptation de notre modèle social. La dualisation du march de l’emploi fait des jeunes une variable d’ajustement : accdant rarement au Cdi, ils supportent de façon disproportionne la flexibilit du march du travail. La crise a galement les consquences les plus dures pour les populations les plus fragiles. Face à l’augmentation du chômage de longue dure, et aux risques d’exclusion et de pauvret, c’est l’incapacit de notre modèle social à faire face à la situation des nouvelles gnrations qui est en question. il n’y a sans doute pas de solution durable au problème du chômage des jeunes tant que les conditions macroconomiques d’une meilleure conjoncture conomique ne sont pas runies. Ce constat ne saurait cependant conduire à l’attentisme et à la fatalit : c’est maintenant que l’avenir s’invente. Pourquoi l’emploi serait-il devenu rare de manière dfinitive, alors que tant de besoins humains, sociaux, environnementaux, mdicaux sont encore insatisfaits ? La situation actuelle est un gâchis humain et conomique. Les jeunes veulent travailler. La plupart d’entre eux travaillent djà entre deux priodes de chômage. Mais en maintenant les jeunes dans une situation instable, en demeurant dfiant à leur gard, notre pays accroît
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