L université de Nantes : rapport d évaluation
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Description

Ce rapport d'évaluation rassemble les résultats de la troisième évaluation de l'Université de Nantes réalisée par le CNE. Il expose, pour l'année 2004, les problèmes qui peuvent se poser à une université omnidisciplinaire. Il présente l'université, l'historique de sa création, l'organisation, la gestion et les axes stratégiques de l'établissement, les secteurs disciplinaires. Il décrit les trois pôles de localisation : Nantes, la Roche-sur-Yon, Saint-Nazaire. Il montre l'appui donné à la recherche et à la formation dans les domaines des technologies de l'information, de la communication et de la documentation. Il s'intéresse à la vie étudiante, remarquant chez les étudiants une diversité de culture, des situations sociales différentes. En conclusion, il émet des propositions pour conforter l'unité de l'établissement, décloisonner l'offre de formation et poursuivre l'effort de restructuration de la recherche.

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Publié par
Publié le 01 mars 2004
Nombre de lectures 35
Licence : En savoir +
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

L’UNIVERSITÉ DE NANTES
CNE 1
R
A
P
P
O
R
T
D ’ É V A L U A T I O N
L’UNIVERSITÉ DE NANTES
L’évaluation de l’Université de Nantes a été placée sous la responsabilité de RoseKatz, ClaudeLaugénieet Jean-PierreNougier, membres du Comité national d’évaluation, et réalisée avec la collaboration de GillesBertrand, président, et Jean-LoupJolivet, délégué général.
Ont participé à l’évaluation :
YvesBrunet, professeur à l’Institut national polytechnique de Grenoble, ancien président de l’INPG ; DanyCohen, professeur à l’Université Paris XIII ; PierreCouraud, chargé de mission au CNE ; GérardFontaine, professeur à l’Université Lyon I, ancien président de l’Université Lyon I ; Jean-LouisGuéant, professeur à l’Université Nancy I, CHU de Brabois ; dMea lriUe-nDivoemrsiintiéq uTeo ulHoeuussesIeertc ,id; ntationmmocd nuod eemucceriu  drvsee ic TO R G A N I S A I O N DenisLe Roux, directeur de l’UJF Industrie à l’Université Grenoble I ; DominiqueMarchand, directrice de l’enseignement supérieur à la mairie de Marseille ; ChristianMarmuse, professeur à l’Université Lille II ; LaurencePinson, chargée de mission au CNE ; AlainPriou, professeur à l’Université Paris X, directeur de l’IUT de Ville-d’Avray - Saint-Cloud ; OlivierRey, chargé de mission à l’INRP ;
Jean-MichelRoddazprofesseur à l’Université Bordeaux III ;, PierreSignoles, professeur à l’Université de Tours ;
BertrandWeil, professeur à l’Université Paris XII.
NathalieRaibautet DelphineLecointreont assuré la présentation matérielle de ce rapport.
Le Comité remercie les experts qui lui ont apporté leur concours. Il rappelle que ce rapport relève de sa seule responsabilité.
CNE 3
149
135 137 139
143
CNE 5
Problématique d’une université omnidisciplinaire I - Problématique et enjeux de l’évaluation II - Procédure de l’évaluation III - Les champs de l’évaluation  
Présentation de l’université I - Le contexte économique et universitaire II - L’historique de la création III - L’université en chiffres
Unité et complexité : entre centralisme et déconcentration I - L’établissement et son organisation II - La gestion III - Les axes stratégiques de l’établissement
M A T I È R E S103 105 108 113
TABLE
51 53 67 83
DES
115 117 119
7 9 10 10 11 13 14 14 21 23 32 40
132 133
125 127 127 129 131
Délocalisations I - Le pôle de La Roche-sur-Yon II - Le pôle de Saint-Nazaire III - Conclusion
Dynamiques des secteurs disciplinaires I - Le secteur Lettres, Langues, Sciences humaines et Sciences sociales II - Des secteurs de tradition III - Les progrès du secteur scientifique et technologique
La vie étudiante I - Une diversité de cultures étudiantes difficile à appréhender II - Participation et citoyenneté étudiante III - La situation sociale des étudiants IV - Conforter la pratique sportive comme élément de formation pour tous les étudiants V - La politique culturelle de l’université VI - Conclusion
L’appui à la recherche et à la formation I - Les technologies de l’information et de la communication II - La politique documentaire
Liste des sigles
Conclusions et recommandations I - Conclusions générales II - Recommandations
L’UNIVERSITÉ DE NANTES
Réponse du président
L’UNIVERSITÉ DE NANTES
CNE 7
P R O B L É M AT I Q U E D’UNE UNIVERSITÉ OMNIDISCIPLINAIRE
I - PROBLÉMATIQUE ET ENJEUX DE L’ÉVALUATION
L’UNIVERSITÉ DE NANTES
Ce rapport d’évaluation de l’Université de Nantes se situe dans le cadre des programmes d’évaluations régionales que le CNE a mis en œuvre depuis quelques années. Après les sites académiques d’Aix-Marseille, de Grenoble et de Montpellier, le regard est ici posé sur les universités et des écoles de Bretagne et Pays de Loire. Chacune d’entre elles a été examinée durant l’année 20031. Un rapport particulier sera donc consacré à l’approche de cet espace universitaire2 qui a connu, on le sait, depuis les années 80, un développement considérable, consécutif notamment au rattrapage d’un retard scolaire et universitaire conséquent.
L’Université de Nantes tient une place à part dan l’ensemble des pays de l’Ouest : s et par conséquent celui d’une histoire récente au regard desurmontant le paradoxe de deux siècles d’effacement - celle de la ville de Nantes - elle est devenue en quelques années, par ses effectifs, le plus important établissement d’enseignement supérieur de toute la région ; elle est restée malgré cela multidisciplinaire, multiforme et diverse. L’une des toutes premières universités de France en termes d’effectifs, elle occupe d’ailleurs la première place dans la liste des universités de province ; mettre en relation avec celle de la métropole nantaise, dont la dynamique explosiveenfin, sa croissance est à rayonne sur une région urbaine en pleine expansion qui compte aujourd’hui quelque 850 000 habitants.
Les évaluations successives du CNE ont suivi le développement parfois difficile de l’université. Deux rapports ont été publiés en 1990 et 1995. Ils constituent, à des moments importants, deux photographies d’un parcours que l’on peut qualifier de mouvementé. L’Université de Nantes a connu en effet, depuis sa création, un essor démographique considérable, avec comme conséquence une incessante course à l’accueil de nouveaux flux d’étudiants, l’improbable résorption d’un sous-encadrement chronique d’enseignants-chercheurs et d’IATOS, et l’ajustement permanent des surfaces pédagogiques correspondantes.
En 1990, le CNE avait constaté que, prise de vitesse par ces urgences, l’université avait eu quelques difficultés à s’imposer comme établissement, à organiser et stabiliser ses composantes, et surtout à faire émerger une recherche visible nationalement sur tous les champs de ses disciplines. Il notait que “la croissance des emplois, bien que supérieure à la moyenne nationale, ne suivait pas celle des effectifs étudiants” et que “le poids des cha d’ nseignement avait rges e une tendance très nette à freiner le développement de la recherche”. Le rapport de 1995 remarquait que l’université n’avait pas encore atteint un fonctionnement stable. “Les forces centrifuges n’avaient pas disparu et l’Université de Nantes était encore une réalité parfois éclatée et disparate”.
La situation d’aujourd’hui est bien différente. Après la “tempête démographique” des années 90, l’université connaît, comme tout l’enseignement supérieur français, une période de “calme” qui change bien des données. Il ne s’agit plus pour elle de subir le nombre, mais d’ aniser le qualitatif, de valoriser la diversité des disciplines, de proposer, à org l’aube de la réforme du LMD, une offre de formation cohérente fondée sur ses socles de compétences. L’université est donc à un tournant de son histoire. Elle appartient à la catégorie des universités qui ont la chance d’être omnidisciplinaires et qui, aujourd’hui, dans la perspective de l’harmonisation européenne, peuvent consolider leur potentiel, organiser leur projet de recherche, structurer leur offre, acquérir une réelle visibilité internationale.
En somme, l’Université de Nantes a derrière elle l’histoire d’une croissance considérable et, devant elle, le défi de l’organisation du LMD dans une perspective européenne pour des effectifs maintenant stabilisés. C’est par rapport à ce nouvel enjeu que l’évaluation qui suit a été construite.
1 Excepté l'Université de Bretagne-Sud qui a fait l'objet en 2003 d'un suivi de l'évaluation de 1999. 2 Rapport sur l’Ouest atlantique de 2004.
CNE 9
PROBLÉMATIQUE D’UNE UNIVERSITÉ OMNIDISCIPLINAIRE
II - PROCÉDURE DE L’ÉVALUATION
Cette évaluation a été lancée le 13 juin 2002, avec la première visite à l’établissement.
L’université a rédigé un rapport d’évaluation interne qui a été remis au Comité le 20 janvier 2003. Les documents reçus étaient clairs et de qualité. Aux demandes de compléments d’information ou de précisions adressées par le CNE, l’université a toujours répondu positivement, rapidement et efficacement. Le 20 février 2003, avant de lancer l’évaluation externe, et en raison du calendrier électoral de l’université (l’élection présidentielle a eu lieu le 24 septembre 2002), l’équipe du CNE a rencontré le président nouvellement élu.
Pour mettre en œuvre l’évaluation externe, le CNE a désigné 13 experts qui, entre le 19 et le 23 mai 2003 (ainsi que 4 jours sur juin et juillet pour deux des experts), se sont rendus sur place et ont rencontré un grand nombre de membres de la communauté universitaire, des élus et des partenaires économiques. L’accueil reçu et la qualité de l’organisation de la visite ont été très appréciés par l’équipe d experts et les membres du CNE. Ils ont contribué à la richesse des entretiens et des informations collectées.
Le projet de rapport, rédigé à partir des comptes rendus d’expertise, a été soumis au Comité réuni en séance plénière le 18 décembre 2003. Une visite de concertation à l’université sur ce pré-rapport a été effectuée le 10 février 2004. Le rapport de l’Université de Nantes a été approuvé définitivement par le Comité réuni en séance plénière le 4 mars 2004.
III - LES CHAMPS DE L’ÉVALUATION
Les thèmes retenus ont été définis en accord avec l’équipe de direction de l’université. Les évaluations du CNE n’étant pas exhaustives, il a été décidé que ni le domaine de la formation continue, ni celui des relations internationales ne feraient l’objet d’une expertise.
Partis de quelques constats, à la fois historiques et actuels, les champs de cette évaluation sont organisés autour de deux grandes questions, parfois contradictoires, qui traversent la prospective de l’université : son organisation et son unité en tant qu’établissement, et la diversité de ses disciplines et de ses composantes.
1 - L’EXISTENCE DE L’ÉTABLISSEMENT ET SON ORGANISATION
Cette question procède du constat que la plus importante université omnidisciplinaire de France par ses effectifs n’a toujours pas résolu ses problèmes d’organisation. Entre un centralisme mal vécu et une grande diversité des activités de recherche et de formation, l’université cherche une voie moyenne compatible avec la nécessité de la cohérence qu’exige un établissement et celle de faire vivre dans la responsabilité un ensemble complexe de composantes. Depuis 1997, l’université a fait plusieurs tentatives pour développer en son sein une culture de projet, notamment à partir d’audits et d’évaluations diverses. À l’occasion de l’élection de l’actuel président, ces efforts réels n’ont pas empêché la résurgence du problème de l’unicité de l’établissement. L’évaluation a donc consacré un premier volet de ses expertises à l’existence même de l’établissement, à ses pratiques de gouvernement, à l’analyse de sa politique, et à ses forces et faiblesses en la matière. Ces problèmes, largement répandus dans les universités françaises, prennent ici, du fait de la dynamique de croissance et de la taille de l’établissement, une ampleur inaccoutumée.
2 - LA DIVERSITÉ DES DISCIPLINES ET DES COMPOSANTES
Pour autant, l’évaluation de l’université ne pouvait s’en tenir aux seuls constats des défaillances ou des projets organisationnels de l’établissement. Elle devait être confrontée aux réalités de terrain, celles des grands ensembles disciplinaires, celles de la vie des composantes. Là sont les compétences, les potentiels, les forces de l’avenir, mais aussi les freins, les résistances, les conservatismes. C’est sur ces fondements que se construira l’offre de formation de demain.
En la matière, la situation de l’université est en pleine évolution : il est clair que certains domaines disciplinaires connaissent des frémissements nouveaux alors que d’autres prennent à peine conscience de leurs potentiels. Il était important de prendre la mesure de ces dynamiques - dont certaines étaient déjà perceptibles dans l’évaluation de 1995 -, important aussi d’apprécier la politique que conduit l’université sur ses deux sites délocalisés de Saint-Nazaire et de La Roche-sur-Yon.
CNE 10
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