La formation des cadres de la chimie en France
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Description

La formation des chimistes en France concerne des établissements d'enseignement supérieur de nature différente : les universités d'une part, les écoles d'ingénieurs d'autre part. Le présent rapport fait l'évaluation de ces deux types de formation. Il expose la méthode de l'évaluation, en fait l'historique, compare les formations françaises à celles qui sont données dans différents pays européens et aux Etats-Unis et propose des pistes de réflexion pour améliorer la formation des cadres de la chimie.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1996
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Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français

Extrait

CNE
Comité National d'Evaluation
des établissements publics à caractère
scientifique, culturel et professionnel
LA FORMATION DES CADRES
DE LA CHIMIE
EN FRANCE
Rapport d'évaluation Janvier 1996Evaluation de la chimie
Table des matières
L'évaluation 7
I Introduction : la méthode de l'évaluation 9
II Historique 13
III Présentation générale de la discipline 22
IV Les écoles d'ingénieurs de chimie 27
V Les formations doctorales en chimie 36
VI La formation en chimie en France dans le contexte international 46
VII Le devenir des diplômés 55
VIII Conclusions et recommandations 63
Chiffres-clés 67
Annexe : Table des sigles 81Evaluation de la chimie
Organisation de l'évaluation
L'évaluation de la chimie était placée sous la responsabilité de Pierre Gilson et Maurice
Maurin, membres du Comité.
Philippe Duval, chargé de mission, en a assuré la coordination.
Ont participé à l'évaluation :
- à titre d'experts
Jean-Claude Bernier, professeur à l'Ecole européenne des hautes études des industries chimiques de
Strasbourg
Norbert Bikales, ancien professeur à Rutgers university (New Jersey), responsable de la "division of
material science" à la National Science Foundation (USA)
Eduard De Ryck Van Der Gracht, professeur de chimie industrielle et secrétaire général de la Société
chimique royale des Pays-Bas
Heindirk tom Dieck, professeur à l'université de Hambourg et secrétaire général de la Gesellschaft
Deutscher Chemiker
Jean-Baptiste Donnet, professeur à l'ICSI
Michel Froment, directeur de recherche à l'université Paris VI
Daniel Grandjean, professeur à l'université Rennes I
Alain Lablache-Combier, professeur à l'Ecole nationale supérieure de chimie
Ernest Maréchal, professeur à l'université Paris VI
Jean-Paul Parenteau, directeur du département scientifique et de la formation de l'Union des
industries chimiques
Claude Quivoron, directeur des relations européennes à l'université Paris VI
- au titre du secrétariat général du CNE :
Agnès Leclère, pour la gestion des missions
Jean-Christophe Martin, chargé d'études
Marie-Noëlle Soudit, pour la présentation du rapport
André Staropoli, secrétaire généralEvaluation de la chimie
L'EVALUATIONL'évaluation
I - Introduction : la méthode de l'évaluation
Au cours des travaux d'évaluation des établissements d'enseignement supérieur, le Comité
national d'évaluation a pu repérer un certain nombre de questions générales qui concernent une
discipline ou un groupe de disciplines. Cette constatation l'a conduit à procéder à des évaluations de
type transversal ou thématique. Trois évaluations de ce genre ont déjà été menées à terme et ont
donné lieu à la publication de rapports : "La géographie dans les universités françaises" (mai 1989),
"Les sciences de l'information et de la communication" (mars 1993) et "L'odontologie" (novembre
1994).
Le Comité national d'évaluation a décidé, au début de l'été 1994, d'entreprendre une
évaluation nouvelle qui concerne une science expérimentale : la chimie.
Le choix de la discipline peut se discuter mais, s'il était besoin de le justifier, on pourrait
reprendre les écrits de Chaptal (1756-1832) au début du XIXème siècle sur la valeur éducative de la
chimie :
"Non seulement la chimie est avantageuse à l'agriculture, à la physique, à la minéralogie et
à la médecine, mais les phénomènes chimiques intéressent tous les ordres de citoyens ; les
applications de cette science sont si nombreuses qu'il est peu de circonstances dans la vie où l'on ne
goûte le plaisir d'en connaître les principes. Presque tous les faits que l'habitude nous fait voir avec
indifférence sont des phénomènes intéressants aux yeux du chimiste : tout l'instruit, tout l'amuse,
rien ne lui est indifférent parce que rien ne lui est étranger. La nature aussi belle dans ses moindres
détails que sublime dans la disposition de ses lois générales ne paraît déployer son entière
imagination qu'aux yeux du chimiste.
La chimie en nous faisant connaître la nature et les principes des corps nous instruit
parfaitement sur nos rapports avec les objets qui nous environnent : elle nous apprend pour ainsi
dire à vivre avec eux et imprime à tous une véritable vie.
On peut même regarder ce commerce où ces rapports entre le chimiste et la nature comme très
propre à adoucir les moeurs et à imprimer au caractère cette franchise, cette loyauté si précieuse dans
la société.
D'après toutes ces considérations, aucune science ne mérite plus que la chimie d'entrer dans
le plan d'une bonne éducation : on peut même avancer que son étude est presque indispensable pour
ne pas être étranger au milieu des êtres et des phénomènes qui nous entourent".
Cette importance de la chimie vis-à-vis des autres sciences, et même plus généralement de
l'ensemble de notre environnement, conduit tout naturellement à l'utilité d'une évaluation de la
chimie dans notre pays.
Il s'agit là d'un travail qui présente une autre dimension que celle des autres évaluations,
puisqu'à la différence des disciplines déjà évaluées, la chimie recouvre un vaste domaine aux
contours et aux ramifications complexes. Par ailleurs, la formation des chimistes en France
concerne des établissements d'enseignement supérieur de nature différente : les universités d'une
part, les écoles d'ingénieurs d'autre part. Il y a là une dualité qui n'est pas spécifique à la chimie
mais qui, par contre, est une particularité du système éducatif français. En outre, l'importance de la
discipline chimie se mesure à travers les nombreuses interactions qu'elle a avec les autres
disciplines ou avec le monde industriel et qui lui confère une dimension de science fondamentale
dans les domaines scientifique et technologique. Pour toutes ces raisons, il apparaissait donc
opportun de réaliser une évaluation de la chimie.
9Chimie
La conséquence des remarques qui précèdent est que, pour cette évaluation, le Comité devait
réfléchir à une méthodologie nouvelle adaptée à la spécificité de ce travail. La méthode, arrêtée à
l'automne 1994, a comporté trois phases :
- la première phase (septembre-novembre 1994) a concerné la préparation de l'évaluation ;
- la seconde phase (janvier-avril 1995) a porté sur l'évaluation par des experts français d'un
certain nombre d'établissements ;
- la troisième phase (mai-septembre 1995) a associé des experts étrangers à notre travail
d'évaluation de manière à recueillir un jugement extérieur.
1 - Première phase : préparation de l'évaluation
La première préoccupation du Comité a été de délimiter le champ de l'évaluation, ce qui
n'était pas, sans aucun doute, la partie la plus facile du travail. A cet effet, le Comité a constitué une
commission d'experts français composée de 8 personnes :
- Jean-Claude Bernier, professeur à l'Ecole européenne des hautes études des industries
chimiques de Strasbourg,
- Jean-Baptiste Donnet, professeur à l'Ecole de chimie de Mulhouse, ancien président de la
Société française de chimie,
- Michel Froment, directeur de recherches à l'université Paris VI,
- Daniel Grandjean, professeur à l'université Rennes I,
- Alain Lablache-Combier, professeur à l'université Lille I et directeur à l'Ecole nationale
supérieure de chimie de Lille,
- Ernest Maréchal, professeur à l'université Paris VI,
- Jean-Paul Parenteau, directeur du département scientifique et de la formation de l'UIC,
- Claude Quivoron, professeur à l'université Paris VI.
Il est très vite apparu qu'il n'était pas possible, pour la chimie, de procéder à une évaluation
exhaustive, comme cela avait été le cas pour les évaluations transversales précédentes. En effet, si de
nombreuses formations impliquent la chimie, cette discipline interagit fortement avec d'autres
disciplines comme la biolo

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