Organisation et financement des actions de préparation et d accompagnement de la réinsertion professionnelle des patients hospitalisés en soins de suite et de réadaptation
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Par courrier en date du 2 mars 2011, la directrice générale de l'offre de soins a demandé à l'IGAS de conduire une étude sur l'activité des équipes COMETE (COMmunication, Environnement-Tremplin pour l'Emploi) qui assurent dans certains établissements et services de médecine physique et de réadaptation une prise en charge précoce de l'avenir professionnel des personnes handicapées hospitalisées, dans la perspective de construire un projet professionnel susceptible d'être mis en oeuvre à la sortie de l'hospitalisation. La demande de la DGOS s'inscrit dans le nouveau cadre réglementaire, défini par le décret du 17 avril 2008 qui a fait de la préparation et de l'accompagnement de la réinsertion professionnelle (PARP) une mission à part entière des activités de soins de suite et de réadaptation (SSR) qui seront progressivement financées, à partir de 2012, par tarification à l'activité.

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Publié le 01 mai 2012
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait


Inspection générale
des affaires sociales
RM2011-152P
Organisation et financement des actions
de préparation et d'accompagnement
de la réinsertion professionnelle des
patients hospitalisés en soins de suite et
de réadaptation
RAPPORT
Établi par
Patrick BROUDIC
Conseiller général des établissements de santé


- Octobre 2011 -IGAS, RAPPORT N°RM2011-152P 3
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Synthèse
[1] Par courrier en date du 2 mars 2011, la directrice générale de l’offre de soins a demandé à
l’inspection générale des affaires sociales de conduire une étude sur l’activité des équipes
COMETE (COMmunication, Environnement-Tremplin pour l’Emploi) qui assurent dans certains
établissements et services de médecine physique et de réadaptation une prise en charge précoce de
l’avenir professionnel des personnes handicapées hospitalisées, dans la perspective de construire un
projet professionnel susceptible d’être mis en œuvre à la sortie de l’hospitalisation.
[2] La demande de la DGOS s’inscrit dans le nouveau cadre réglementaire, défini par le décret du
17 avril 2008 qui a fait de la préparation et de l’accompagnement de la réinsertion professionnelle
(PARP) une mission à part entière des activités de soins de suite et de réadaptation (SSR) qui
seront progressivement financées, à partir de 2012, par tarification à l’activité.
[3] Le programme Comete a été initié au début des années 1990 pour favoriser la « démarche
précoce d’insertion ». En 2011, il concerne 35 établissements pour un coût global de près de 9 M€.
Le financement est assuré à 55% par les dotations hospitalières, à 45% par l’AGEFIPH et le
FIPHFP.
[4] La conduite du programme fait apparaître un réel effort de formalisation. L’association
nationale COMETE France s’est attachée à inscrire la « démarche précoce d’insertion » (DPI) dans
des référentiels. La composition des équipes COMETE, les modalités de financement et le contenu
des actions sont précisément décrits dans un accord-cadre triennal qui définit également le contenu
de compte rendus annuels d’activité des équipes. Le fonctionnement des équipes visitées dans le
cadre de l’étude est apparu globalement conforme aux prescriptions de ces différents documents.
[5] Deux études d’évaluation ont été réalisées par le CREDOC en 2004 et 2007. En 2007, une
étude de coûts a été réalisée par l’association nationale selon une méthodologie définie par les
organismes financeurs réunis au sein d’un comité national de pilotage. Elle a été renouvelée en
2011 pour les besoins de la présenté étude. La conduite du programme fait apparaître un réel effort
de formalisation et le fonctionnement des équipes est apparu conforme aux règles définies par
l’accord-cadre.
[6] L’association nationale organise chaque année deux rencontres entre les équipes sur un thème
particulier. Un transfert de compétences et de savoir-faire s’opère entre équipes au bénéfice des
équipes nouvellement constituées. Il faut cependant souligner que les efforts de l’association
nationale pour faire reconnaître la DPI ne trouvent que partiellement leur traduction dans la
fourniture d’un appui technique pour guider les professionnels : l’élaboration et la diffusion
d’outils de travail, tels des conventions types avec les partenaires, des fiches techniques
d’intervention, des outils de suivi de l’activité, n’apparaissent pas une préoccupation de
l’association. Les importants écarts de productivité constatés entre les équipes peuvent être, au
moins partiellement, imputables à ce défaut d’appui technique
[7] Le dispositif d’insertion professionnelle des personnes handicapées est d’une grande
complexité et le paysage institutionnel foisonnant : la politique du handicap relève de plusieurs
autorités de planification et, si les Maisons départementales des personnes handicapées ont été
positionnées par la loi de 2005 comme l’interlocuteur unique pour l’instruction des dossiers et pour
la prescription de prestations, leur création n’a pas remis en cause le rôle spécifique que jouent
l’AGEFIPH et le FIPHFP dans la mise en œuvre de la politique d’emploi des personnes
handicapées. Il existe aussi une importante diversité de structures de prise en charge, inégalement
réparties sur le territoire. 4 IGAS, RAPPORT N°RM2011-152P
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[8] C’est dans ce contexte foisonnant que doit être envisagé le rôle des structures de SSR au regard
des dispositions du décret de 2008. L’intervention des médecins, mais aussi des autres
professionnels de la médecine physique et de réadaptation (masseurs-kinésithérapeute,
ergothérapeutes, neuro-psychologues, professeurs d’activités physiques adaptées…) permet de
mettre en œuvre un programme de réadaptation dans lequel sont menées de front, au rythme de
chaque patient, les activités de rééducation, l’évaluation des capacités, l’installation éventuelle d’un
appareillage, l’élaboration d’un projet professionnel et la préparation de la sortie (adaptation du
logement et de la voiture, montage des dossiers administratifs …).
[9] Seul un patient sur dix hospitalisés en SSR est, de par son âge et son état de santé, « éligible » à
ces actions. En 2009, les 102 104 patients éligibles ont été hospitalisés dans 1251 établissements
différents, mais seulement 120 établissements en ont accueilli plus de 250. C’est à l’échelle de ces
120 établissements que pourraient être organisées des équipes pluridisciplinaires susceptibles
d’intervenir dans plusieurs établissements à l’échelle de territoires dont les contours devraient être
définis dans les volets SSR des schémas régionaux d’organisation des soins.
[10] Compte tenu de la complexité du dispositif d’insertion professionnelle des personnes
handicapées et de l’hétérogénéité du maillage territorial, il est souhaitable que soit organisé un
dispositif de coordination à l’échelle de chacun de ces territoires sur la base d’un document
d’orientation préparé conjointement par la DIRECCTE et l’ARS. Ce doit être un dispositif léger
qui pourrait prendre la forme de la désignation d’un chef de file.
[11] Les actions de préparation et d’accompagnement de la réinsertion professionnelle (PARP) sont
aux termes du décret du 17 avril 2008 une activité à part entière des structures de en SSR. Cette
disposition réglementaire doit trouver sa traduction dans la tarification à l’activité par un
financement des actions de PARP dans le compartiment « activité » et non au titre des missions
d’intérêt général.
[12] La nécessité de concentrer les moyens d’intervention sur un nombre limité d’équipes
multidisciplinaires s’accorde mal avec un financement exclusivement lié aux séjours. Il serait par
conséquent souhaitable de définir un modèle de financement mixte, s’inspirant du financement de
l’accueil des urge

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