Cours de version grecque publié sous forme de "feuilleton" - 2ème année de CPGE littéraire, La version grecque - cours n°5
6 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Cours de version grecque publié sous forme de "feuilleton" - 2ème année de CPGE littéraire, La version grecque - cours n°5

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
6 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Ce cours de version grecque publié sous forme de "feuilleton" est enrichi de liens vers un ensemble de fiches "kit de survie" disponibles sur cette plate-forme (dans les Ressources/Autres), de lien vers le Wiki SILLAGES et de liens vers des sites pour hellénistes. Dix épisodes composent ce "feuilleton". Note : pour une bonne lecture de ce cours, il est recommandé de télécharger l'épisode du feuilleton sélectionné sur son ordinateur pour pouvoir accéder aux fiches "kit de survie" tout en poursuivant la lecture de cet épisode.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2010
Nombre de lectures 36
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français

Extrait

Michèle TILLARD – Lycée Montesquieu, 72000 LE MANS 02/02/2011

Version n° 5
Platon, Phèdre, le mythe des cigales

Socrate, se promenant avec Phèdre au bord de l’Ilissos, près d’Athènes, l’invite à la réflexion
philosophique, et lui donne en exemple le chant des cigales. Voici ce qu’il lui dit :
SOCRATE : En tous cas, nous avons du temps à ce qu’il semble. Et en même temps les cigales qui sous
l’effet de la chaleur étouffante chantent et s’entretiennent entre elles, au-dessus de nos têtes, ont
l’air de nous observer. Si donc elles nous voyaient nous deux aussi cesser nos entretiens, au milieu du
jour, somnoler et nous abandonner au charme de leurs chansons par paresse intellectuelle, elles
auraient raison de se moquer de nous ; elles penseraient que je ne sais quels esclaves leur sont
arrivés à cette halte pour y dormir comme des moutons assoupis au milieu du jour, à l’entour de la
source. Si au contraire elles nous voient continuer notre dialogue et passer auprès d’elles sans nous
laisser envoûter par leurs chants de sirènes, peut-être que, saisies d’admiration, elles nous
accorderaient ce privilège qu’elles tiennent des dieux et donnent aux hommes.
PHEDRE : Et quel est ce privilège qu’elles possèdent ? Dis-le moi car, à ce qu’il semble, je n’en ai pas
entendu parler.

Socrate enchaîne alors :
΢ΩΚΡΑΣΗ΢ : Οὐ μὲν δὴ πρέπει γε φιλόμουσον ἄνδρα τῶν τοιούτων ἀνήκοον
εἶναι. Λέγεται δ᾽ ὥς ποτ᾽ ἦσαν οὗτοι ἄνθρωποι τῶν πρὶν μούσας γεγονέναι,
γενομένων δὲ Μουσῶν καὶ φανείσης ᾠδῆς οὕτως ἄρα τινὲς τῶν τότε
ἐξεπλάγησαν ὑφ᾽ ἡδονῆς, ὥστε ᾄδοντες ἠμέλησαν σίτων τε καὶ ποτῶν, καὶ
5 ἔλαθον τελευτήσαντες αὑτούς· ἐξ ὧν τὸ τεττίγων γένος μετ᾽ ἐκεῖνο φύεται,
γέρας τοῦτο παρὰ Μουσῶν λαβόν, μηδὲν τροφῆς δεῖσθαι γενόμενον, ἀλλ᾽ ἄσιτόν
τε καὶ ἄποτον εὐθὺς ᾄδειν, ἕως ἂν τελευτήσῃ, καὶ μετὰ ταῦτα ἐλθὸν παρὰ
μούσας ἀπαγγέλλειν τίς τίνα αὐτῶν τιμᾷ τῶν ἐνθάδε. Σερψιχόρᾳ μὲν οὖν τοὺς ἐν
τοῖς χοροῖς τετιμηκότας αὐτὴν ἀπαγγέλλοντες ποιοῦσι προσφιλεστέρους, τῇ δὲ
10 Ἐρατοῖ τοὺς ἐν τοῖς ἐρωτικοῖς, καὶ ταῖς ἄλλαις οὕτως, κατὰ τὸ εἶδος ἑκάστης
τιμῆς· τῇ δὲ πρεσβυτάτῃ Καλλιόπῃ καὶ τῇ μετ᾽ αὐτὴν Οὐρανίᾳ τοὺς ἐν φιλοσοφίᾳ
διάγοντάς τε καὶ τιμῶντας τὴν ἐκείνων μουσικὴν ἀγγέλλουσιν, αἳ δὴ μάλιστα
τῶν Μουσῶν περί τε οὐρανὸν καὶ λόγους οὖσαι θείους τε καὶ ἀνθρωπίνους ἱᾶσιν
καλλίστην φωνήν. Πολλῶν δὴ οὖν ἕνεκα λεκτέον τι καὶ οὐ καθευδητέον ἐν τῇ
15 μεσημβρίᾳ.
ΦΑῖΔΡΟ΢ : Λεκτέον γὰρ οὖν.
PREMIÈRE ÉTAPE : observons le texte.
 Il s’agit certes d’un dialogue, mais très déséquilibré, puisque Socrate raconte
longuement une histoire, tandis que Phèdre se contente d’une très courte
intervention.
1
Michèle TILLARD – Lycée Montesquieu, 72000 LE MANS 02/02/2011

 Socrate répond à une question de Phèdre : « quel est ce privilège que possèdent <les
cigales> ?
 Λέγεται ὡς, l. 2, annonce un récit, une fable, ce qui correspond bien à ce qui nous a
été annoncé. Ποτε enclitique marque le temps indéterminé des fables : « autrefois< »
΢ΩΚΡΑΣΗ΢ : Οὐ μὲν δὴ πρέπει γε φιλόμουσον ἄνδρα τῶν τοιούτων ἀνήκοον
εἶναι. Λέγεται δ᾽ ὥς ποτ᾽ ἦσαν οὗτοι ἄνθρωποι τῶν πρὶν μούσας γεγονέναι,
γενομένων δὲ Μουσῶν καὶ φανείσης ᾠδῆς οὕτως ἄρα τινὲς τῶν τότε
ἐξεπλάγησαν ὑφ᾽ ἡδονῆς, ὥστε ᾄδοντες ἠμέλησαν σίτων τε καὶ ποτῶν, καὶ
5 ἔλαθον τελευτήσαντες αὑτούς· ἐξ ὧν τὸ τεττίγων γένος &

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents