Les Luxembourgeois, soldats de la France
875 pages
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Description

Les Luxembourgeois, soldats de la France

Informations

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Nombre de lectures 816
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait







































Publications de la Section Historique de Luxembourg
Volume 57
1909 TABLE DES MATIÈRES
contenues dans le Tome I.


Avant-propos T1 V
Aperçu historique T1 1
La Légion d’Honneur T1 35
Dotation des 6000 Militaires T1 40
La Légion Russo-Allemande T1 54
La Médaille de Sainte-Hélène T1 58
Livret militaire de Charles Leyder T1 195


LES SURVIVANTS. *

CHAPITRE I. Les Médaillés de Sainte-Hélène T1 69
CHAPITRE II. Les Survivants non-médaillés T1 331


TABLE ALPHABÉTIQUE.

Les Noms et Lieux des Survivants T1 TA1



* y compris les suppléments et les corrections.






























Compagnie de réserve du Département des Forêts :
tenue de campagne et tenue de caserne
(Décret du 30 thermidor an VIII) — T1 V, VI —


AVANT-PROPOS.

A un moment où tout concourt, semble-t-il, à faire disparaître
dans un oubli sans retour les glorieux souvenirs payés si cher par
nos soldats qui ont servi la France sous la première République et
sous l'Empire, nous avons cru bien faire de mettre en lumière le
mérite de ces braves dont le nom, comme souvent aussi le sang,
fut mêlé aux fastes de la grande épopée napoléonienne.
Aujourd'hui surtout que la mort a fauché jusqu'aux derniers
survivants d'une époque à jamais mémorable, n'est-il pas de notre
devoir - à nous, leurs héritiers directs - de conserver aux
générations à venir le legs d'honneur de nos aïeux et de leur faire
connaître dans la mesure du possible quels faits consacrèrent alors
aux yeux de l'Europe attentive l'ancien renom de bravoure et de
générosité du soldat luxembourgeois !
C'est pourquoi, dans la relation qui va suivre, nous nous
sommes efforcé d'exposer les faits militaires de nos jeunes gens
d'alors (le présent ouvrage ne s'occupera que de la partie
actuellement grand-ducale de l'ancien Département des Forêts), tels
que nous les ont révélés les pièces et papiers militaires trouvés
dans les mortuaires ; tels aussi qu'ils se trouvent consignés, tant
aux archives du Ministère de la Guerre et de la Grande
Chancellerie de la Légion d'honneur, que dans les contrôles
matricules de certains régiments, conservés aux Archives
nationales à Paris, et dans les listes de conscription déposées aux
archives du Gouvernement Grand-Ducal à Luxembourg. Grâce à
ces sources authentiques et précieuses, nous avons été, plus d'une
fois, à même de réduire à leur juste valeur des récits fantastiques,
où les souvenirs du grand-père ne se mêlaient que confusément aux
imaginations enthousiastes de l'enfant.
La première partie du présent ouvrage s'occupera
exclusivement des états de service de nos compatriotes à qui un heureux
destin permit de revoir leurs foyers paternels et dont la vie s'acheva
paisiblement au sein de leur famille. Au premier chapitre, on
trouvera la liste complète de nos vieux grognards qui eurent le
bonheur d'être gratifiés des faveurs du décret impérial du 12 août
1857 instituant la médaille commémorative de Ste Hélène.
Malheureusement pour ceux de nos vétérans qu'une mort
prématurée ne laissa plus jouir du legs de leur Grand Empereur, il
est aujourd'hui difficile, nous pourrions presque dire impossible, de
fournir un travail tant soit peu complet. Le temps, joint à
l'indifférence, a fait son oeuvre ; et trop souvent, hélas ! le souvenir
de leurs actions d'éclat a suivi de près dans la tombe et l'oubli ces
braves vétérans. — T1 VI, VII —

Nous osons espérer toutefois que le lecteur nous saura gré
d'avoir réuni leurs noms dans un second chapitre, en y joignant,
comme pour les premiers, le relevé aussi complet que possible des
états de service de chacun d'eux.
La seconde partie est consacrée aux mânes de ces infortunés
jeunes gens qui, tout guillerets, quittèrent foyers et parents, ne
rêvant que succès et gloire, et à qui un cruel destin barra
définitivement le chemin du retour. Longtemps on les pleura
comme des disparus de la grande tourmente, sans avoir pu jamais
arriver à déterminer le sort final qui avait été réservé à leur jeune et
généreuse existence.
C'est un heureux hasard, dû à un déplacement momentané de
quelques rayons d'archives au Ministère de la Guerre à Paris, qui a
récemment permis de soulever ce voile funéraire, pour laisser sortir
d'une poussière presque séculaire des tas immenses d'extraits
mortuaires dressés en conformité de l'article 95 du code Napoléon.
Il n'est pas à méconnaître que la rédaction de tous ces extraits ne
soit d'une régularité vraiment surprenante, vu surtout les
circonstances dans lesquelles il fallait le plus souvent les dresser.
Malheureusement, par la force même des choses, la formalité
essentielle fut le plus souvent négligée: l'acte de décès une fois
dressé, l'extrait n'en fut point envoyé à l'officier de l'état civil du
dernier domicile du décédé.
Et dire que, durant cette période, quatre millions et demi
d'hommes sont tombés sur les divers champs de bataille d'Europe
pour laisser, en 1815, une France plus petite et moins forte que
n'avait été celle de 1790! L'Espagne fut le tombeau de la plupart
des vieux soldats; ce qui en restait, périt presque entièrement dans
les neiges de Russie. Des 1,200,000 hommes qui furent levés en
1813, il n'y en avait, en 1814, pour défendre le sol de la France,
qu'une centaine de mille, en sus de la Garde.


Avant d'aller plus loin, nous tenons à remercier tous ceux qui
nous aidèrent, soit directement, soit indirectement, à combler cette
lacune dans notre histoire nationale.
Qu'il nous soit permis de citer parmi ceux qui nous prêtèrent
gracieusement leur appui toutes les fois que nous les avons
importunés de nos démarches, le nom de Mr Emmanuel
Grammont, le distingué membre du comité du Musée de l'Armée. — T1 1 —


1792 - 1815.

LES LUXEMBOURGEOIS,
SOLDATS DE LA FRANCE.



I.

APERÇU HISTORIQUE.

« C'ÉTAIT UNE COLONNE DE GRANIT. »
(Paroles du Premier Consul, dans son rapport de la
bataille de Marengo, au Gouvernement, le 27 prairial an VII.)

Avant de mettre sous les yeux du lecteur le résultat de nos
recherches, il n'est peut-être pas sans intérêt de lui fournir, quant à
la terminologie employée dans l'exposé qui va suivre, quelques
notes explicatives, combinées avec un aperçu synoptique des
évolutions que subirent les effectifs de l'armée française de 1789 à
1815. Il appréciera plus aisément ainsi les différentes distinctions
que certains de nos nationaux parvinrent à y obtenir.
Au 14 juillet 1789, l'armée française soldée se composait
approximativement de 163,000 hommes. L'état-major à lui seul
comptait près de 10,000 officiers. Par contre, hors du
commandement des généraux et hors de la direction du ministre de la
guerre, la nation entière se trouvait sous les armes dans les gardes
nationales, lesquelles réunies formaient l'effectif formidable de
4,000,000 de combattants. Cette situation inquiétante dura
cependant jusqu'en 1792, c. à. d. jusqu'au 22 septembre 1792, date
à laquelle parut le décret portant la réorganisation de l'armée
française.
Déjà par décret du 21 juillet 1791, tous les régiments avaient
abandonné le nom propre qui les distinguait, pour prendre de
simples numéros. On les divisa, dès lors, en régiments d'infanterie
et en bataillons de chasseurs, en dehors desquels on comptait les
bataillons de volontaires nationaux. Les bataillons de chasseurs se
composaient de

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