ESSAI SUR LE MYTHE DE PSYCHÉ DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE H ÉTUDES DE LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE ET COMPARÉE H. LE MAÎTRE Docteur es lettres ESSAI SUR LE MYTHE DE PSYCHÉ DANS LA LITTÉRATURE FRAWÇAISE DES ORIGINES A 1890 ^ 1^ ANCIENNE LIBRAIRIE C'% FURNE BOIVIN & 3 ÉDITEURS PARIS ET 5, HUB PALATINE o AVANT-PROPOS Psyché a provoqué plusieurs tiques. milliers d'œuvres littéraires et artisla Chacun plus l'a traitée selon sa fantaisie, à les mode du moment, et infîiuencé ou moins par recherches des philosophes été publiées des savants. Déjà plusieurs études époque, dans telle partielles ont sur Psyché à telle région, ou chez publions une sur la Psyché de Laprade. tel auteur. Nous-même en Une étude d'ensemble sur Psyché dans la littérature française vient donc à son heure. Nous nous sommes arrêtés à ce sujet parce que La Fontaine, Molière, Corneille ont traité Psyché, et »i, parce qu'après eux, Lamartine ayant cru que « Psyché c'est l'âme Laprade a composé son grand poème en France des artistes presque si sur « cher tous le christianisme antérieur ». Il nous a paru intéressant de recherattitude quelle avaient adoptée chrétiens, en les face d'un thème païen proche de leurs idées le religieuses. et le Selon époques, les frontières entre ont été ...
ESSAI
SUR LE
MYTHE DE PSYCHÉ
DANS LA
LITTÉRATURE FRANÇAISE
H
ÉTUDES DE LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE ET COMPARÉE
H.
LE MAÎTRE
Docteur
es lettres
ESSAI SUR LE
MYTHE DE PSYCHÉ
DANS LA LITTÉRATURE FRAWÇAISE DES ORIGINES A 1890
^
1^
ANCIENNE
LIBRAIRIE
C'%
FURNE
BOIVIN &
3
ÉDITEURS
PARIS
ET
5,
HUB PALATINE
o
AVANT-PROPOS
Psyché a provoqué plusieurs
tiques.
milliers
d'œuvres littéraires et artisla
Chacun
plus
l'a
traitée
selon sa fantaisie, à
les
mode du moment,
et
infîiuencé
ou moins par
recherches
des philosophes
été publiées
des
savants.
Déjà plusieurs études
époque, dans
telle
partielles ont
sur Psyché
à
telle
région,
ou chez
publions une sur la Psyché de Laprade.
tel auteur. Nous-même en Une étude d'ensemble sur
Psyché dans
la littérature française vient
donc à son heure.
Nous nous sommes arrêtés à ce sujet parce que La Fontaine, Molière,
Corneille
ont
traité
Psyché,
et
»i,
parce qu'après eux, Lamartine ayant
cru que « Psyché c'est l'âme
Laprade a composé son grand poème
en France des artistes presque
si
sur «
cher
tous
le
christianisme antérieur ». Il nous a paru intéressant de recherattitude
quelle
avaient adoptée
chrétiens,
en
les
face
d'un
thème païen
proche de leurs idées
le
religieuses.
et
le
Selon
époques, les frontières entre
ont été presque fermées
fonds mythologique
:
christianisme
ou largement ouvertes
type
au milieu de
Psyché
et
ces vicissitudes quelles ont été les aventures diverses de
de
son
cortège
f
f
\S'en
le
est-il
dégagé un
littéraire,
symbolique ou mythique
les
ou bien
débat
reste-t-il libre ? Telles
sont
questions auxquelles nous avons essayé de trouver réponse.
Tout d'abord nous avions entrepris de procéder par genres, conte,
roman, poésie dramatique, lyrique, fantaisies de toutes
sortes.
Si cette
division permet de grouper les œuvres successives autour des grands
noms
dante,
et
de marquer, avec toutes
les imitations,
tantôt une ligne ascen-
tantôt
une
courbe
sujet,
régulière
il
ou
bien
une
sou,s
ligne
brisée,
dans
l'enrichissement
du
devient
difficile,
peine
de redites,
de montrer
les
influences réciproques des œuvres contemporaines.
Nous
avons donc renoncé à ce plan, suivi
de Maria, en
Italie.
—
non sans succès
continu.
—
par Ugo
La
les les
vie littéraire de
Psyché
est
un courant
Dans un
ciel
fleu/oe
mêmes
eaux, au centre et sur les bords,
ici
calmes, là heurtées par
rapides, se colorent ou s'éclairent des reflets
du même
et
des
VI
teintes
AVANT-PROPOS
importante y projette partout ses même en littérature et dans l'art :
s'est
du même
sol;
une chute
écumes et ses remous. Il en va de
ainsi l'influence de
La Fontaine ne
mieux
pas limitée au^ contes
et
aux
romans, sa Fsyclié eut ses échos dans tous les genres. L'ordre chroitologique respecte
suivi.
cette vie continue
et
complexe, nous l'avons
Afin de rendre plus
loppé
notre
claires allusions
et
théories,
nous a/oons déveexhaustive
ni
lutroductiou,
sans
y
faire
une
étude
Nous devions partir des traduccomplète de Psyché dans tions de 1500, le Moyen-Age étant un simple prolongement de la Psyché antique; inais les imitations probables des contes et le commenl'Antiquité.
taire de Boccace, en langue vidgaire, n'appartenaient plus
à l'époque
gréco-latine
:
nous
les
avons détachés en un chapitre
la
distinct.
Les
grandes
chapitres.
divisions
de
littérature
ont fourni
le
cadre
des autres
Pour garder
toute liberté d'appréciation, nous avons seuleles
ment signalé en appendice
proque des arts
d'autres,,
« Psychés » contemporaines. Notre livre
aurait gagné à une abondante illuslration, soulignant l'influence réciet
des lettres; les circonstances ne l'ont pas permis;
cette
nous l'espérons traceront bientôt
histoire
artistique de
notre héroïne.
De même
le
souci de l'exactitude, l'ampleur de recher-
ches disparates ont empêché de « polir sans cesse » cet ouvrage
un peu
austère où nous voulions faire œuvre de style autant que de science.
Pour
première
le
mener au terme, nous avons
du soutien moral de M.
bénéficié
d'une
orientation
et
J. Calvet, de l'Institut Catholique,
des avis expérimentés de
tion
de
M. Paul Hazard et M. Baldensperger, qui patrona
surtout de la vaste érudi-
notre
thèse.
Après
lui,
M.
été
G. Ascoli voulut
bien accepter de revoir notre travail et en lire
attentivement l'ébauche encore informe. Sans eux, cette étude aurait
abandonnée ou
se serait émiettée
en une suite de plaquettes. Qu'ils
veuillent bien accepter ici
l'hommage de notre respectueuse gratitude.