Le mythe de la caverne de Platon revisité. Mettez-vous une boîte en carton sur la tête et le haut du corps, avec une mince fente pour les yeux et une visière en plastique, et promenez-vous ainsi dans les rues de Tokyo. Kōbō Abe décrit les avatars de cette drôle de machine à voir le monde tout en étant en lui mais extérieur à lui. Bref, un roman philosophique sur la perte d'identité, mais sans l'humour d'un Franz Kafka ("La métamorphose") ou la férocité d'un Gunther Grass ("Le tambour"). On s'y perd un peu, entre les vrais, les faux, les vrais-faux et les faux-vrais hommes- quel est le final,boîtes. Au est le vrai, quel faux ? C'est peut-être le message que voulait délivrer l'auteur au bout de ses 271 pages, mais j'avoue que je me suis sérieusement ennuyé. Tout le monde ne peut pas être prof de philo. . .