Dead-Men présente - Violette Anthémis : Pornographie
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Description

Une nouvelle digitale et perverse où le serpent croque la pomme, écrite par Matheo. Violette est forcée de se déshabiller devant sa webcam.
la nouvelle est disponible à cette adresse : http://www.dead-men.fr/violette-anthemis/livre-presente-pornographie.php

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Publié par
Publié le 12 mai 2017
Nombre de lectures 248
EAN13 9791096419449
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dead-Men
présente
Violette Anthémis Pornographie Par Matheo
ISBN : 979-10-96419-45-6
Violette Anthémis Dead-Men présente : Pornographie
Visitezhttp://violetteanthemis.dead-men.fr/livres/inciter Violette à se pour déshabiller un peu plus ! Chaque mois, retrouvez les péripéties de Violette Anthémis sur http://violetteanthemis.dead-men.fr.
1 « Comment était ta journée ? — Épuisante. Tu m’as vue à la télé ? — Non. — Quoi ? Tu n’as pas regardé l’émission ? — Si. Mais pas à la télévision. Sur le site web. — T’es conne. » Violette alluma une cigarette et se versa un verre de vin. Sasha, sa meilleure depuis qu’elle était dans le business. Lorsque des paparazzi l’avaient photographiée seins nus dans le Var, Sasha avait fait jouer ses relations pour que les images ne soient jamais rendues publiques. Avec son aura de jeune starlette, les médias attendaient simplement qu’elle dérape. Sasha, une femme d’une quarantaine d’années, rencontrée au début de sa carrière. Sasha, l’exemple même de la fille qui se retrouvait cinq fois par an en couverture de Gala à la suite d’un scandale. Sasha lui avait expliqué le monde du showbiz, des médias et de la presse à sensation. Elle lui avait détaillé le fonctionnement du nœud de vipères le plus malsain après la religion et le bipartisme. « Tu es encore là ma chérie ? demanda Sasha. — Oui, je rêvassais. » Sasha ne se nommait pas vraiment ainsi. Peu de gens le savaient. Peu de gens s’étaient posé la question et la plupart recherchaient « Sasha Wood nue » plutôt que « Sasha Wood Wikipedia ». Sasha s’appelait en réalité Jill Grey. Avant de devenir actrice puis professionnelle du scandale lorsque sa carrière s’essouffla, Jill Grey avait écrit deux romans. Le premier, extrêmement bien reçu par la critique, s’était très mal vendu. Le second, que pas un journaliste ne semblait avoir apprécié, fut un succès. Quand le cinéma s’en empara pour l’adapter, comme Jill était jolie, on lui proposa le rôle principal. Et compte tenu du nombre de scènes de nu, elle adopta un pseudonyme. Sasha Wood était née. Et personne ne releva le jeu de mots. « Je dois te laisser, Sasha. La chaleur est épouvantable sur les plateaux. Je ne supporte pas ça. Ça fait des heures que je ne rêve que d’un bain. — Bisous bisous ! » Violette coupa FaceTime, s’étira, vida son verre de vin et écrasa sa cigarette. Elle se débarrassa de ses bottines et quitta ses jeans moulants et son ample t-shirt à manches courtes. Une autre cigarette trouva le chemin de ses lèvres. Elle devrait arrêter. Elle le savait. Pas tant pour sa santé que pour son image de marque auprès du public. Pour l’instant, elle s’en fichait. Elle verrait après la tournée de promotion de son nouveau film ; en attendant, elle se contenterait de fumer en privé.
10 Ses doigts tapotaient en rythme sur le bord du clavier. À l’écran, Violette discutait dans une fenêtre et il voyait son interlocutrice dans l’autre. Sur un deuxième moniteur, deux retransmissions de caméras dissimulées présentaient la jeune femme sous des angles différents. « Tu es encore là ma chérie ? — Oui, je rêvassais. Je dois te laisser, Sasha. La chaleur est épouvantable sur les plateaux. Je ne supporte pas ça. Ça fait des heures que je ne désire rien de plus qu’un bain. — Bisous bisous. » Ah ! Enfin quelque chose de concret et d’intéressant. Car jusqu’à présent, il était déçu. Il
avait espéré que, pour sa première apparition médiatique depuis la fin du tournage de Sometimes They Come Back Again, Violette aurait fourni l’effort de s’habiller de manière sexy. D’accord, ses jeans moulants étaient évocateurs. Mais son haut trop grand descendait sous les fesses pour tout gâcher. Il se redressa lorsque Violette se déshabilla. Instinctivement, il vérifia que les flux étaient bien enregistrés. La jeune femme — en culotte et soutien-gorge blancs — alluma une autre cigarette. « Tu fumes trop, grinça-t-il. C’est mauvais pour ta santé et ce n’est pas glamour. » Bien entendu, elle ne l’entendait pas. Tout comme elle ignorait qu’il l’observait. Pour Violette, lorsqu’elle avait coupé FaceTime, sa caméra s’était arrêtée (le petit voyant en témoignait, en principe). Mais si placer des caméras supplémentaires s’avérait d’une facilité déconcertante, pirater un logiciel et prendre le contrôle d’un Mac était étrangement simple. D’autant plus que les clients de la marque à la pomme, trop confiants, étaient généralement très négligents. Assurance outrancière de la firme ? Talent de sa part ? Lui ne voyait qu’un UNIX lourdement modifié, et à ce titre il possédait les compétences pour se l’approprier discrètement. Cigarette aux lèvres, Violette disparut du champ de vision des caméras périphériques. Seule celle de son ordinateur révélait ce qu’elle faisait. Et encore, très mal. Il entendait l’eau couler dans la baignoire. La porte dissimulait la jeune femme. « Merde ! Merde ! Merde de merde de merde ! » Instinctivement, il se penchait sur son écran pour mieux voir. Violette était loin. La définition de la caméra, satisfaisante pour une vidéo-conférence, montrait ses limites lorsque le sujet s’éloignait un peu trop. Violette passa dans son champ de vision et il retint son souffle. Elle était nue. Il devina ses fesses lorsqu’elle enjamba le bord de la baignoire. Mais elle lui tournait le dos et disparut rapidement de l’embrasure. Tout au plus voyait-il de temps en temps une jambe. « Putain de merde ! » Une colère sourde lui dévorait le ventre. Son poing s’abattit violemment sur le plateau de la table, ce qui le surprit. Il respira profondément pour se calmer. Après tout, rester calme et attendre qu’elle sorte de son bain. Il pouvait le faire. La longanimité n’était pas son fort, mais il avait patienté tout ce temps. Tout se déroulait comme prévu. Il refusait qu’un accès d’humeur gâche son plan. Si jamais elle traînait trop, il pouvait toujours l’appeler.
11 Violette hésitait à fumer une troisième cigarette. Elle observait ses dents dans le miroir de la salle de bain depuis cinq bonnes minutes et elle détectait les premières traces. Nicotine, café, thé. FaceTime se manifesta. La jeune femme enfila un léger peignoir de soie bleu ciel, noua la ceinture à sa taille et s’assit devant son MacBook. Il s’agissait d’un simple appel audio, mais l’adresse email du contact ne lui évoquait rien. « Et bien ? Tu devais me rappeler ! » dit la voix légèrement métallique lorsqu’elle répondit. Machinalement, Violette sortit une cigarette et l’alluma. « Désolée, dit-elle, mais nous nous connaissons ? — Pardon ? — Je… je ne me souviens pas de votre adresse. Je n’ai pas dû rentrer votre nom. — Ah ! Sam Marshall. Nous nous sommes rencontrés à Paris il y a deux mois.
— Sam Marshall ? Je suis navrée, mais cela ne me dit rien. Et puis, je n’ai pas mis les pieds à Paris depuis janvier. » Silence. Violette attendit, tirant lascivement sur sa cigarette. Peut-être qu’elle pourrait passer à la cigarette électronique. C’était à la mode et cela pouvait donner une image d’elle plus responsable. Elle devrait en discuter avec Sasha. « Vous n’étiez pas à Paris au salon Who’s Next ? — Je crains que non. Qui cherchez-vous à contacter ? — Iselin Gerber, pourquoi ? Je n’ai pas le bon contact ? — Il semblerait que non, rit Violette. Je ne connais aucune Iselin Gerber. — Mince, alors ! » Nouveau silence. « Mais comment ai-je eu votre contact ? — Ah ça, je l’ignore. — Je suis vraiment désolé. — Il n’y a pas de mal. Bonne soirée. — Attendez, qui êtes-vous, alors ? » Violette hésita avant de répondre. Puis elle se dit qu’elle ne risquait pas grand-chose. « L’actrice ? s’écria son interlocuteur. — Mhmm. — Mince ! Je me sens un peu idiot. — Il ne faut pas. Ce n’est pas bien grave. — Non, en plus j’adore ce que vous faites ! J’ai adoréSometimes They Come Back! — Alors vous serez heureux d’apprendre queSometimes They Come Back Again est officiellement dans la boîte. — C’est vrai ? C’est la suite ? Excellent ! Du coup je suis impatient. — Je pourrais vous avoir une invitation pour l’avant-première, si vous voulez, Sam, dit Violette. Après tout, j’ai votre contact maintenant. — Ce n’est pas une blague ? — Du tout. Il suffit d’ajouter votre nom à la liste. — Vous feriez ça ? — Ça me ferait plaisir. Au moins notre rencontre virtuelle fortuite aura porté quelque fruit. — C’est vrai. » Sam Marshall rit à l’autre bout du fil. « Et bien volontiers. Oui, merci ! Je pourrais vous demander encore une faveur ? Rien de bien compliqué, c’est promis. Simplement… comment dire ? Une demande de fan ? L’occasion faisant le larron et tout ça. — Demandez toujours, on ne sait jamais. »
100 « Je pourrais vous avoir une invitation pour l’avant-première, si vous voulez, Sam. Après tout, j’ai votre contact maintenant. — Ce n’est pas une blague ? — Du tout. Il suffit d’ajouter votre nom à la liste. — Vous feriez ça ? — Ça me ferait plaisir. Au moins notre rencontre virtuelle fortuite aura porté quelque fruit. — C’est vrai. Et bien volontiers. Oui, merci ! Je pourrais vous demander une autre faveur ? Rien de bien compliqué, c’est promis. Simplement… comment dire ? Une demande de fan ? L’occasion faisant le larron et tout ça. — Demandez toujours, on ne sait jamais. — Est-ce que vous pouvez écarter les pans de votre peignoir ? — Pardon ? » Le ton de la jeune femme avait immédiatement changé.
Un sourire lui déforma le visage. Son jeu commençait. Il la tenait. L’un de ses moniteurs confirmait qu’il était désormais maître de son ordinateur et de son téléphone portable. Violette possédait aussi un iPad, mais il était resté chez elle. « Les pans de votre peignoir, reprit-il. Pourriez-vous les écarter un peu ? S’il vous plaît. » Violette demeura immobile, les yeux grands ouverts fixés sur son MacBook. Puis, d’un geste brusque, elle le referma. Il reporta son attention sur les caméras périphériques. Il la vit resserrer la ceinture de soie et croiser les bras sur sa poitrine. Elle regardait toujours fixement le MacBook devant elle. Soudain, elle chercha frénétiquement quelque chose. Il sourit. Son téléphone se trouvait dans son sac, et le sac était posé sur une chaise, près de la penderie. Violette le dénicha, le déverrouilla nerveusement et composa le 112. Il appuya sur la touche entrée de son clavier. « Services d’urgence, dit-il d’une voix lasse, quelle est votre… — Je crois que quelqu’un m’observe ! — Du calme, mademoiselle. Qui vous observe ? — Je ne sais pas ! J’ai reçu cet appel étrange et… — Quelqu’un vous harcèle au téléphone ? — Non ! s’impatienta Violette. — Avant toute chose, pouvez-vous s’il vous plaît ouvrir votre peignoir ? » Violette jeta son smartphone sur le lit avec horreur et recula d’un pas. Il sourit. Rapidement, il tapa un court texte et l’envoya.
101 Violette paniquait. Elle savait que cela ne servait à rien, mais c’est le truc avec la panique : ça ne se commande pas. « Il suffit que je sorte de la chambre et que je descende à l’accueil. Et tout ira mieux. Ils contacteront la police, qui retrouvera ce malade et... » Son téléphone vibra et émit une courte mélodie. D’une main tremblante, Violette le récupéra et glissa le pouce sur l’écran. « Reste là. Ouvre FaceTime. Ne crie pas. N’essaye pas de contacter qui que ce soit. Si tu obéis comme il faut, tout se passera bien. Sinon… — Sinon quoi ? lança Violette avec agacement en regardant vers les cieux comme si son agresseur virtuel incarnait quelque divinité trônant au-dessus du monde. Le téléphone sonna. Violette décrocha. « Sinon je te saigne comme une truie ! » tonna Sam. « Maintenant, tu rouvres ton ordinateur, tu t’assois devant et tu fais ce que je te dis. Est-ce que tu as compris. » Comme Violette sanglotait et ne répondait pas, il répéta sa question sur un ton plus menaçant. « Oui ! cria presque la jeune femme. Oui ! Oui, j’ai compris ! — Alors, fais-le ! » Violette souleva le capot de son MacBook. FaceTime était en communication avec Sam Marshall. « Parlons un peu de ton film, d’accord ? — Lequel ? — Celui qui va sortir. — D’accord. — Bien entendu, cela ne sert à rien d’ajouter Sam Marshall à la liste des invités. Toutefois, je tiens à préciser que j’apprécie le geste. »
Violette ne répondit rien. Les larmes coulaient le long de ses joues, dessinant des trainées noires de maquillage. « Le film, reprit Sam. C’est une suite directe du précédent ? — Oui. — Ton personnage était le seul survivant. Qui sont les nouveaux ? — Un groupe de soutien psychologique. Le tueur les élimine un par un. — C’est le même tueur ? — Ils sont deux, maintenant. — Comment a survécu le premier ? Si je me souviens bien, tu lui tires une balle dans la poitrine. Et quand il se relève, tu lui plantes un couteau de cuisine dans le cou. — La première scène du film montre le médecin légiste qui demande pourquoi le corps a disparu, et quelqu’un lui explique qu’il devrait toujours être là. Le légiste dit qu’il n’est tout de même pas parti tout seul. — Je vois. Deus ex machina, en quelque sorte. Ce n’est pas très original, mais ça fonctionne. Et le deuxième ? — Le nouveau est un… — Non, attends, je ne je veux pas savoir. Je veux garde l’élément de surprise. Ne me dis rien ! — D’accord. — Mais j’ai une autre question pour toi. »
110 Il jubilait. Violette était à sa botte. Le rêve de sa vie. Enfin, son rêve depuis qu’il avait découvert sa photographie en couverture d’un magazine. « Je vois. Deus ex machina, en quelque sorte. Ce n’est pas très original, mais ça fonctionne. Et le deuxième ? — Le nouveau est un… — Non, attends, je ne je veux pas savoir. Je veux garde l’élément de surprise. Ne me dis rien ! — D’accord. — Mais j’ai une autre question pour toi. N’oublie pas ce que je t’ai dit. À propos de te saigner comme une truie. Je n’hésiterai pas un seul instant. Et je suis près. Tout près. Donc. Est-ce que tu es nue dans celui-ci ? — Pardon ? — Cela fait… quoi ? Trois films que j’attends de te voir nue à l’écran. Toutes les actrices se déshabillent un jour devant la caméra. Les Françaises les premières. C’est ce qui fait sa réputation. — Non. Enfin, si. Mais on ne voit rien. Je suis filmée de dos. — Et c’est quoi l’excuse pour te mettre à poil ? — Je suis avec mon nouveau petit ami. — Oh ! Je comprends ! Une scène d’amour. Très intéressant. Et ce n’est pas une doublure ? — Non. On ne distingue rien d’autre que mon dos. — Mais tu étais nue sur le plateau ? — Pas entièrement. — Explique. Tu avais des cache-tétons ? Pour ce que ça sert... — Non, une culotte couleur chair. — Donc tu étais seins nus. — Oui.
— Devant tout le monde ? Ton partenaire à l’écran, les techniciens, l’équipe du film ? — Oui. Mais ce sont des professionnels. — Bien entendu. Tout à fait. Ça fait partie du métier, n’est-ce pas ? » Silence. « N’est-ce pas ? — Oui ! Ça fait partie du métier. — Figure-toi, et je dis ça pour te rassurer, que moi aussi je suis un professionnel. Alors est-ce que tu pourrais ouvrir un peu ton peignoir ? S’il te plaît. » Violette resta immobile ce qui lui sembla une éternité, puis sa main droite glissa le long du pan de son peignoir de soie bleu pour légèrement l’écarter. « Un peu plus, je te prie. »
111 « Alors est-ce que tu pourrais ouvrir un peu ton peignoir ? S’il te plaît. » Le ventre de Violette protesta. Ses entrailles se nouèrent. Elle lutta pour contrôler le tremblement qui la secouait. Une cigarette. Il lui fallait une cigarette. Lentement, elle écarta un pan de son peignoir, dévoilant une partie de son sein. Seule l’extrémité de son aréole était visible. « Un peu plus, je te prie. » Elle tira sur le côté opposé, dévoilant légèrement l’autre sein. « C’est bien. C’est nettement mieux. J’ai encore une question. En fait, j’en ai plein ! Mais commençons par celle-ci. Est-ce qie ça t’a excitée de te retrouver nue devant tout ce monde ? — Non. C’est juste un boulot. — Tu étais gênée ? — Ce sont des professionnels. — Tu ne réponds pas à ma question. — Un peu, oui. Au début. — Décroise les jambes, s’il te plaît. » Violette obéit. « Écarte-les un peu. » Elle écarta les cuisses, très légèrement. « As-tu couché avec ton partenaire ? » Violette serra les lèvres. Nick Powell, l’acteur qui incarnait son petit ami à l’écran, lui avait fait des avances un soir. Ils avaient un peu trop bu. Elle l’avait sucé pour commencer, puis il l’avait prise sur la table. Longtemps. Ce type avait une endurance incroyable. Il avait fini par la retourner pour jouir dans son cul. « Non, mentit Violette. Nous sommes amis, c’est tout. — Tu vois quelqu’un ? — Oui. Ce n’est pas officiel, mais... » Si Ryan apprenait ce qui s’était passé avec Nick, c’était terminé. Elle aimait Ryan et elle ne voulait pas rompre pour quelque chose d’aussi trivial. « Mais ? — Ce n’est pas officiel, mais nous sommes amoureux. — Vous vivez ensemble ? — Non. Mais il est souvent chez moi. — Je le connais ? — Comment le saurais-je ? — C’est un acteur ? Un mannequin ? Un sportif ? Un musicien ? — Non, rien de tout ça. C’est quelqu’un de bien, c’est tout. Nous nous sommes rencontrés par hasard. Il n’a rien à voir avec l’industrie. — Vraiment ? C’est un gars bien et c’est tout ce qui t’a séduite ? — Oui. Il… c’est compliqué. Il me repose de mon travail, en quelque sorte.
— Je comprends. Ton peignoir a bougé, je vois de moins en moins tes seins. Ouvre-le en grand, je te prie. »
1 000 « C’est quelqu’un de bien, c’est tout. Nous nous sommes rencontrés par hasard. Il n’a rien à voir avec l’industrie. » Il ne put retenir un sourire méchant. Il savait d’expérience que les gars bien, ça n’existe pas. Au mieux il s’agit d’une façade. « Vraiment ? C’est un gars bien et c’est tout ce qui t’a séduite ? — Oui. Il… c’est compliqué. Il me repose de mon travail, en quelque sorte. — Je comprends. Ton peignoir a bougé, je vois de moins en moins tes seins. Ouvre-le en grand, je te prie. » Une nouvelle larme roula sur sa joue. « Je vous en supplie… — Je déteste me répéter. » Violette écarta les pans de son peignoir, libérant enfin sa poitrine. Elle repoussa le vêtement sur ses épaules. « Je constate que le bout de tes seins est tout dur. Ça te plait, notre petit jeu, on dirait. » Elle ne répondit rien. Il se pencha pour mieux voir. L’érection le gênait dans son boxer et contre le tissu raide de ses jeans. Mais il ne voulait pas encore se branler. « Caresse-toi un peu les seins. » Violette obtempéra à contrecœur. Ses caresses timides lui semblèrent raides et forcées. « Un peu plus de passion, que diable ! Joue avec les bouts ! Prends-les dans tes mains ! Écrase-les un peu, soulève-les ! Claque-les ! Oui ! Comme ça, c’est mieux. Ouvre-moi ces cuisses maintenant ! » Violette écarta légèrement les jambes. Son sourire lui fendait le visage ; il devint presque douloureux. « Plus ! Écarte plus ! Tu ne crois pas que ça serait plus simple si tu te débarrassais de ce fichu peignoir ? Et ajuste un peu la caméra, elle est trop orientée vers le haut. » Elle ôta le vêtement et baissa légèrement le capot du MacBook. « Mieux ! Bien, même ! Parfait ! Caresse-toi, maintenant. — C’est ce que je fais ! — Non, pas comme ça. Tu m’as parfaitement compris. » Il n’en pouvait plus. Il devait se toucher lui aussi. Non, pas lui. Il fit signe à la jeune femme qui regardait son écran principal retransmis sur la télévision de venir le rejoindre. « Je tiens plus, dit-il. Suce-moi. — Avec le plus grand plaisir », répondit-elle.
1 001 « Caresse-toi, maintenant. — C’est ce que je fais ! protesta Violette. — Non, pas comme ça. Tu m’as parfaitement compris. » Les larmes lui brûlaient les yeux, mais elle obéit. Sa main droite abandonna sa poitrine pour se glisser entre ses cuisses. Son majeur s’insérera entre ses lèvres et effleura son clitoris. Elle était sèche.
« Écarte bien, ordonna Sam. Touche-toi. Doigte-toi. » Violette passa son doigt dans sa bouche pour l’humidifier et pouvoir l’enfoncer dans son vagin. « Ouvre plus les jambes. Ouvre ta chatte, bordel ! On ne voit rien ». Son ventre émit un bruit bizarre. Maintenant, elle avait envie de vomir. « Ton mec. Comment il s’appelle ? — Ryan. — Appelle-le pendant que tu te masturbes. — Mais… — Fais-ce que je te dis ou je te saigne comme une truie ! hurla Sam. Et explique-lui que tu te touches en pensant à lui. En appel visio ! » Violette prit son téléphone portable et demanda une visioconférence avec Ryan. Ce dernier ne répondit pas immédiatement. Lorsqu’enfin son visage apparut, Violette reconnut son loft toulousain. « Ma chérie ! lança-t-il joyeusement. Tout va bien ? Tu as pleuré ? — Tu me manques. — Oh ! Il ne faut pas pleurer pour ça ! En plus, tu rentres bientôt. — Je sais. — Je te promets que la prochaine fois, je ne te laisserai pas partir toute seule comme ça. C’est juste que là, le boulot… Nous avons un client attaqué en permanence et franchement, ils sont bons en face. — Je comprends très bien. Ne t’inquiète pas. Mais j’ai eu un petit coup de blues et… » Elle écarta le téléphone pour qu’il la voie nue, un doigt dans la chatte. « Et bien, dit-il avec un grand sourire, je te manque beaucoup, on dirait ! » Sur l’écran de son ordinateur, un message de Sam s’afficha : « Dis-lui que tu voulais le voir et l’entendre pendant que tu jouis. » Violette ferma les yeux un très court instant. Comme si elle n’avait pas pu reprendre sa respiration autrement. « Je voulais te parler et te voir pendant que je jouis. — Et bien, rit Ryan, je crois que je ne t’ai jamais vue d’humeur aussi… coquine. » Le manège dura un moment. Jusqu’à ce qu’un message de Sam indiquant que ça suffisait apparaisse à l’écran. Violette raccrocha et se laissa aller à pleurer à chaudes larmes. « Tu peux cesser de te branler, dit Sam. J’en ai assez vu. Tu ne lui as pas parlé de ton aventure avec Nick Powell ? — Quoi ? Mais comment… — Je sais tout. C’était idiot et risqué de me mentir. — Je… — Ça suffit. C’est oublié et pardonné. Mais tu ne lui as pas parlé de Nick Powell. Pourquoi ? — Non ! Bien sûr que non ! Je ne veux pas qu’il l’apprenne ! Ça le dévasterait. — Si je te le demandais, tu le ferais ? » Violette ne savait pas quoi répondre. Elle n’osait pas dire quoi que ce soit. « Rassure-toi, je ne vais pas le faire. Notre petit jeu touche à sa fin. Tu peux te rhabiller. »
1 010 Il jouit dans la bouche de la femme tout en admirant l’air déconfit de Violette. Elle ne respirait même plus, tétanisée de peur qu’elle était. « Rassure-toi, dit-il enfin, je ne vais pas le faire. Notre petit jeu touche à sa fin. Tu peux te rhabiller. »
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