Violette Anthémis : Le chantier
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Violette Anthémis : Le chantier

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Description

Une nouvelle licencieuse écrite et illustrée par l'équipe de Dead-Men, avec une Miss Edith Oswald totalement impudique.
Un chef d'entreprise véreux se retrouve confronté à un problème de taille : les seins de l'inconvenante Violette.
La galerie et la nouvelle sont disponibles à cette adresse : http://www.dead-men.fr/violette-anthemis/livre-le-chantier.php

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Publié le 12 mai 2017
Nombre de lectures 431
EAN13 9791096419043
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dead-Men
Violette Anthémis Avril : Le chantier Par Dead Man Paul
Violette Anthémis Avril : Le chantier
Visitezhttp://violetteanthemis.dead-men.fr/books.php#avrilinciter Violette à se pour déshabiller un peu plus ! Chaque mois, retrouvez les péripéties de Violette Anthémis sur http://violetteanthemis.dead-men.fr.
ISBN : 979-10-96419-27-2
1
Mathias Bellefont menait son entreprise depuis 1989 avec un indéniable succès. Son secret ? Un service complet au client, une main de fer avec ses employés. S’il pouvait utiliser des stagiaires ou des intermittents au lieu de signer un contrat ferme, il ne s’en privait pas. Il appréciait aussi particulièrement la vulnérabilité des immigrés sans-papiers et la naïveté des jeunes. Mathias avait transformé l’entreprise agonisante de maçonnerie paternelle en une société fleurissante qui l’abreuvait chaque mois d’un joli pactole. Son idée avait été simple : en plus de la maçonnerie, s’il pouvait faire la plomberie, l’électricité ou n’importe quoi d’autre, il le faisait. Pas lui directement, mais le responsable du département concerné. Depuis la seconde moitié des années quatre-vingt-dix, pour faire face à la demande croissante, il avait créé un département IT. Après presque vingt ans, le dépannage informatique représentait 21 % de son activité, mais 36 % de ses revenus. De plus en plus régulièrement, les clients demandaient le service complet : maçonnerie, électricité, plomberie, installation du réseau informatique et des postes idoines. Un énorme avantage pour Mathias, qui contrôlait la chaîne des événements du début jusqu’à la fin et réalisait ainsi de substantielles économies. Qu’il ne répercutait bien entendu pas sur la facture. Une poule aux œufs d’or. Et en parlant de poule, il venait justement de faire signer le pire contrat de sa carrière à une jeune femme tellement naïve qu’elle était convaincue d’avoir fait l’affaire du siècle. Mieux, il avait dégotté trois autres imbéciles assez cons pour signer le même contrat. Dans les grandes lignes, il leur proposait deux fois le salaire minimum. À se partager en quatre. Quelques magouilles administratives sur le décompte des heures et personne n’y voyait rien. Le chantier en question consistait en une série d’appartements dans le centre-ville. Vieil immeuble. Vieux propriétaire. Vieilles coutumes d’argent en sous-main. Une affaire en or, surtout avec ces quatre imbéciles responsables du chantier. Fier de lui et heureux, Mathias Bellefont se servit un verre de cognac. Le liquide tourna un moment dans le verre avant de trouver le chemin de son gosier. Le téléphone sonna. Ligne intérieure. Sonia, sa secrétaire. Une grande blonde avec des seins suffisamment petits pour qu’elle juge inutile de mettre un soutien-gorge. « Monsieur Bellefont, Jacques Moreau pour vous sur la une. » Jacques Moreau. Le propriétaire de ces fameux appartements au centre-ville. « Passez-le-moi, Sonia. » Une intonation électronique puis Mathias lança sur un ton joyeux : « Monsieur Moreau ! Comment allez-vous ? — Mal, Bellefont. Mal. Je suis passé pour constater l’avancée des travaux, et je dois bien dire que je ne suis pas impressionné. — Je ne comprends pas. Le travail n’est pas bien fait ? — Si le travail n’est pas bien fait ? Avez-vous vu le chantier, Bellefont ? — Euh… non. » Mathias fit défiler quelques pages sur son PC. « Julian est en charge. Un employé de confiance. Quelque chose ne va pas ? — Les travaux n’avancent pas. Voilà ce qui ne va pas ! » Mathias ne sut que répondre. Il ne connaissait pas ce Julian, l’un des imbéciles engagés avec la pétasse et les deux autres abrutis. « Je suis certain qu’il y a une explication. Écoutez, voilà ce que je vais faire. Je vais personnellement aller voir le chantier et je vous rappelle. D’accord ? — Si ça vous chante. Mais je vous rappelle que la date limite approche. — Je suis parfaitement… — Si vous n’honorez pas votre part du contrat, je n’honorerai pas la mienne. Est-ce clair ? — Limpide. Je vous rappelle d’ici une heure. »
2
Une heure plus tard. « Je suis sur les lieux, Monsieur Moreau. Et franchement, je ne vois pas ce qui vous inquiète. — Ce qui m’inquiète ? Mes locataires arrivent le premier du mois, Bellefont, et rien n’est prêt ! — Vous vous inquiétez pour rien. Mais je comprends. L’avancée des travaux est tout à fait normale, je vous le garantis. Les changements cosmétiques n’interviennent qu’une fois le travail de fond effectué. Placer les câbles, faire l’électricité, tout ça. Inutile de construire pour détruire pour reconstruire ensuite, n’est-ce pas ? — J’ai votre parole ? — Vous avez ma parole. » Moreau raccrocha. Un désastre. C’était un désastre. L’électricité et la plomberie étaient en place. Depuis deux semaines. Depuis deux semaines, ces abrutis déployaient les réseaux de télécommunication. Le travail de deux jours. Et il fallait refaire le plâtre, puis la peinture et les finitions. Ces connards devraient en être à la peinture et toutes les tranchées pour les câbles Ethernet n’étaient pas encore creusées ! Mathias regarda l’écran de son téléphone s’éteindre et le ralluma aussitôt pour appeler Julian. « Putain, connard, t’es où ? — Boss ? — T’es où ? Je suis sur le chantier et vous n’y êtes pas. Tu peux me dire ce qui se passe ? — Euh, les gars et moi on croque un morceau dans un café à deux rues du chantier. Il est midi trente, boss. C’est la pause déjeuner. — La pause déjeuner ? Tu as vu l’avancée du chantier ? Tu crois que c’est le moment de faire des pauses ? — Écoutez boss, je sais que nous avons un peu de retard, mais rien de bien grave. — Rien de bien grave ? Il reste deux semaines et vous en êtes encore à poser ces foutus câbles ! » Mathias raccrocha, furieux. Les anciens téléphones à clapet lui manquaient. Impossible de faire une sortie remarquable (et bruyante) avec ces engins modernes à écrans tactiles. Il regagna son 4x4 (garé sur un emplacement handicapé) et à peine arrivé sur le périphérique, il appela sa secrétaire. « Sonia, je veux que vous trouviez une faille légale pour faire travailler ces imbéciles le week-end. Et s’il n’y en a pas, je veux que vous les viriez et que vous embauchiez quelqu’un pour les remplacer. — L’inspecteur du travail qui est passé le mois dernier est toujours suspicieux, Monsieur. — Alors, arrangez-vous pour que ça ne nous retombe pas sur le coin de la gueule. » Il jeta son téléphone sur le siège passager, évita de justesse un crétin de motard qui respectait la vitesse réglementaire et vira brusquement pour ne pas manquer la sortie 3.
3
Deux jours plus tard, le dimanche soir. « C’est pas possible... » Mathias était atterré. Il fusilla Julian du regard. « Qu’est-ce que vous avez foutu depuis vendredi ? — Ben, nous avons installé les câbles… — Un câble, tonna Mathias. Un seul putain de câble ! En deux jours. »
Le jeune homme baissa les yeux et se tortilla sur place. « C’est cette fille, patron… — Quoi cette fille ? — C’est elle qui a posé les câbles et travaillé sur les PC. — Pendantdeuxjours ? Elle a posé les câbles pendant deux jours ? — Ben, elle ne travaille pas rapidement. — D’accord. D’accord. Elle est un peu lente. Okay. Et vous ? Qu’est-ce que vous fichiez pendant qu’elle posaitsoncâble ? » Julian rougit malgré son bronzage impeccable. « C’est que… vous ne savez pas ce que c’est de bosser avec elle. — Quoi ? Elle n’est pas bonne ? — Si, justement ! Mais c’est impossible de se concentrer avec quelqu’un qui bosse sans culotte… — Et comment tu sais qu’elle travaille sans culotte ? — Parce qu’elle travaille en jupe, patron ! Elle est tout le temps à quatre pattes, en jupe et sans culotte. Ni soutien-gorge, d’ailleurs ! — T’es en train de me dire que vous n’arrivez pas à bosser parce que vous êtes trop occupés à lui reluquer le cul ? — Bien… — Trente ans. Trente ans que je fais ce métier. Et c’est la première fois que j’entends une excuse aussi pourrie. Fais bien attention à ce que je vais te dire, espèce de débile. Vous avez jusqu’à mercredi pour me montrer des résultats. Tu tiens ton équipe ou tu payes les pots cassés. C’est compris ? — Patron… — C’est compris ? » Julian se frotta le nez et acquiesça. « Bien. À mercredi, alors ! » Mathias regagna son 4x4 (toujours garé sur le même emplacement handicapé) et une fois engagé sur le périphérique, il vira brusquement pour ne pas manquer la sortie 3 juste après avoir évité un couple de septuagénaires dans une vieille Datsun.
4
Mardi soir. Fier de son bon mot, Mathias Bellefont partit de son gros rire gras, aussitôt imité par ses invités. Fleur Bellefont se contenta de sourire. Elle haïssait son mari. Son mari qui l’avait battue à l’époque où il ne contrôlait pas son problème de boisson. Son mari qui la trompait, au moins avec Sonia, sa secrétaire qui passait plus de temps à genoux entre ses jambes que devant son ordinateur. Avec d’autres femmes, aussi, mais elle ignorait qui. Au fond, elle s’en fichait. Depuis maintenant quinze ans que Mathias ne la touchait plus, Fleur voyait en secret un homme de dix ans plus jeune. Ils s’aimaient, elle le savait, et le fait qu’il n’ait jamais profité de ses largesses constituait la seule preuve nécessaire. Manuel était espagnol et il habitait la petite maison juste à côté de chez eux. Il était gentil et attentionné, tendre et doux. Et beau. Tout l’inverse de Mathias. « Non, reprit son époux. Les jeunes aujourd’hui sont tous des flemmards et des bons à rien. Croyez-moi. Je sais de quoi je parle. Je passe mon temps à tenter de leur offrir des occasions de faire quelque chose de leurs vies et à chaque fois,à chaque fois, je suis déçu. Ils ne savent pas ce que c’est que la valeur du travail. — C’est vrai, admit Roger Dupré, un collègue lui aussi dans le bâtiment. J’ai le même problème. — Combien de fois c’est arrivé ? J’ai perdu le compte. Tenez, encore maintenant ! J’ai un chantier en ville. Deux semaines de retard parce que mes employés sont incapables de travailler. Je n’ose même pas imaginer combien ils vont me coûter si le chantier n’est pas clos à temps. » Fleur soupira, les yeux levés au ciel. « Peut-être que si tu pensais un peu moins au fric et que tu mettais un peu plus la main à la pâte.
— Chérie, tu ne sais pas de quoi tu parles. — Bien entendu. Je ne suis qu’une femme. » Elle se leva et récupéra les assiettes. « Je retourne à ma place, à la cuisine. Faire la vaisselle et préparer le dessert. » Mathias secoua la tête d’un air entendu tandis que Martine Dupré accompagnait son amie. « Les femmes, hein ? dit Roger. T’inquiètes, mon vieux. La mienne est pareille. — Elle veut que je sois aux petits oignons avec tout le monde, elle fait la morale et prend ses grands airs, mais elle me casse les pieds depuis notre mariage pour que je ramène plus d’argent à la maison. — Quand je te dis que la mienne est pareille. Tu devrais passer plus de temps avec moi et les enfants. Tu ne devrais pas travailler tant. Mais il faut toujours plus d’argent. Pour les dépenses quotidiennes, pour les vacances, pour les sorties au restaurant deux fois par semaine. Pour tout ! — C’est toujours la même histoire. » Mathias s’éclaira la gorge. « Tant que les gonzesses sont parties, je peux te dire pourquoi le chantier n’avance pas. Tu ne vas pas le croire. J’ai trois gars et une gonzesse dessus. — Ouais ? — Ben, mes trois gars passent leur temps à lui reluquer le cul. Et du coup, rien n’avance. — Sérieux ? — Sérieux. Et tu ne connais pas le meilleur. La cochonne ne porte rien sous ses vêtements. — Une vraie salope ! C’est les gonzesses, ça. — Une vraie salope qui va m’empêcher de toucher mon pognon. » Roger joignit les mains et posa son menton sur ses pouces. « Tu devrais prendre les choses en main. — C’est fait. Demain je vais voir le chantier et si ça n’a pas bien avancé, ça va barder. — Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Prendre les choses en main. Ou, comme dirait Fleur, mettre la main à la pâte. — Tu crois ? Tu as peut-être raison. — Voilà les femmes. » Fleur et Martine revenaient avec une bouteille de champagne et une forêt-noire enneigée.
5
Jeudi. « C’est un cauchemar, gémit Mathias horrifié. C’est un cauchemar et je vais me réveiller. » Julian et son équipent attendaient, gênés. La fille n’était pas là. « Où est-elle ? — Sous la douche, répondit Omar d’une petite voix. — Sous la douche ? — Violette est partie prendre une douche un peu avant votre arrivée, boss. — Un problème de chaudière chez elle, tenta d’expliquer Julian. — Un problème de chaudière ? répéta Mathias hébété. Et ça, c’est elle ? — Je crois bien boss ! » dit Omar. Les câbles Ethernet étaient arrachés, un PC en piteux état gisait par terre. Non seulement l’équipe de Julian n’avait pas avancé, mais ils avaient même réussi à reculer. Trente ans de métier. Une première. « Elle va m’entendre. Vous, vous ne bougez pas ! » Mathias ouvrit la porte du petit couloir qui desservait les toilettes, la salle de bain, les chambres et la penderie. Il poussa la première porte et se figea. À travers la vapeur d’eau, derrière la vitre mouillée, il devinait le corps nu de la jeune femme. Une silhouette un peu floue, mais généreuse.
Il se déplaça d’un pas sur le côté pour mieux la voir, pour ne plus être gênée par cette maudite vitre en plexiglas. Elle lui tournait le dos. L’eau lui courait entre les omoplates, depuis ses cheveux jusqu’à ses fesses rebondies. Il eut immédiatement une érection. Ce dos, ce cul ! La gorge sèche, Mathias glissa la main dans la poche de ses pantalons pour se caresser. Violette se rinça les cheveux et se retourna pour prendre une serviette propre. La porte de la salle de bain était ouverte. Étrange, elle aurait juré l’avoir refermée. Pas à clé, car le verrou était cassé. Ils devaient encore refaire toutes les serrures intérieures. La jeune femme haussa les épaules. Sans doute un collègue qui l’espionnait pendant qu’elle prenait sa douche. Pas bien grave. C’était même plutôt flatteur. Elle se sécha, s’habilla et alla rejoindre les autres. Mais elle ne s’attendait pas à trouver monsieur Bellefont là. Et encore moins à ce qu’il la reçoive avec un savon. Pas au sens littéral, ce qui aurait été idiot puisqu’elle était propre, mais au sens figuré. « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? » D’un geste ample, il désigna les câbles, l’ordinateur et tout ce qui restait à faire. Ce dernier point Violette ne le saisit pas, mais Mathias estima que c’était très clair. « C’est eux ! se défendit aussitôt Violette. — Quoi ? protestèrent ensemble Omar, Luc (le troisième larron, qui n’avait encore rien dit et qui ne dira probablement plus rien) et Julian. — Quoi ? s’étonna Mathias. — C’est impossible de travailler avec eux, expliqua Violette. Je passe mon temps à rattraper leurs bourdes. — Quoi ? » répéta Omar. Mathias leva la main pour que tout le monde se taise. Surtout l’Arabe, qu’il devinait fougueux, comme tous les Arabes. « Tu dis qu’ils tirent au flan ? — Et qu’ils sont grossiers. Je les entends faire des remarques dans mon dos. » Mathias considéra Violette. Un sweat-shirt à capuche bleu, une paire de jeans ayant connu des jours meilleurs, des baskets. Inconsistant avec la description de Julian. Et puis elle avait bon esprit, n’hésitant pas à clarifier la situation alors que Julian avait purement et simplement balancé sa camarade. Il se tourna vers les trois garçons : « Vous êtes virés. Prenez vos affaires et déguerpissez. » Omar s’apprêta à protester, Mathias fit mine de lui file un revers. En silence, ils quittèrent le chantier. « Ma jolie, reprit Mathias en reportant son attention sur Violette, il va falloir mettre les bouchées doubles. — Je comprends. — Je ne sais pas si je pourrais trouver rapidement de la main-d’œuvre pour t’épauler, aussi… » Il inspira profondément et ajouta sur un ton solennel : « Aussi je vais t’aider, moi. — Vous ? » Avec son gros ventre, Violette voyait mal à quoi il pouvait servir. « Moi. — C’est vous le patron. »
6
Samedi. C’était une horreur. Mathias Bellefont passa la majeure partie de la matinée à regarder Violette travailler montée sur un escabeau. Lorsqu’il l’avait vue arriver, il s’était dit qu’elle se changerait avant d’entamer la journée. Personne ne travaille avec un haut translucide et une courte jupe à pois.
Si : elle. Lorsqu’elle se penchait, comme elle ne portait pas de soutien-gorge, ses seins s’échappaient par le décolleté béant. Ainsi, elle passa un long moment penchée sur un ordinateur qui devait servir de serveur pour la domotique — notamment enregistrer ce que filmaient les caméras de surveillance —, offrant une vue imprenable sur sa poitrine par l’encolure. Quand elle n’était pas presque entièrement sortie. Et cette dinde ne se rendait compte de rien ! Fasciné, Mathias passa son temps bouche bée. Lorsqu’il trouva enfin suffisamment de courage pour lui demander de s’occuper des câbles, il se dit qu’il allait enfin pouvoir travailler. Mais non. Violette grimpa à l’escabeau et Mathias réalisa qu’elle ne portait pas non plus de culotte. Aussi passa-t-il le reste de la matinée à admirer ses fesses. Parfois, lorsqu’elle se penchait un peu plus, il voyait son abricot, tellement appétissant qu’il aurait voulu y enfouir son visage. Ce n’est pas tout ! Trouvant qu’il faisait trop chaud, la jeune femme noua son haut sur ses seins. Mathias était à bout. Son érection devenait douloureuse. Il imaginait sans peine que sa libido se lisait sur son visage. Au pire, il suffisait de jeter un coup d’œil à son pantalon… Mathias se surprenait à rêver éveillé. Il s’imaginait enfonçant la poignée du tournevis dans cette petite chatte offerte. Il se voyait la branler jusqu’à ce qu’elle inonde ses cuisses de plaisir. Il se fantasmait lui pétrissant les seins, lui fourrant un doigt dans le cul. Il sentait presque les délicieuses sensations de son sexe pénétrant jusqu’au couilles dans sa bouche et son con, ses tétons durcissant dans ses paumes. La poitrine menue de Sonia lui paraissait bien fade en comparaison de ces gros nichons souples et gonflés. Mathias rêvait de fourrer sa queue entre ces seins insolents et de s’y branler jusqu’à arroser de son foutre le visage de Violette. Puis vint la pause. Là, ce fut pire que tout. Violette s’épongea le front, se colla une cigarette entre les lèvres et s’assit par terre, les jambes écartées. En sueur, la bouche grande ouverte, Mathias en avait les larmes aux yeux. « Il fait épouvantablement chaud, se plaignit Violette. Je suis trempée. Je crois que je vais prendre une douche. » Elle sortit un peignoir miteux de ses affaires et sans autre forme de procès, elle se déshabilla. Devant lui. Puis elle disparut dans la salle de bain. La cigarette collée à sa lèvre inférieure pendait ; Mathias bouillonnait. Décidant qu’il s’en foutait tout bonnement, il ôta ses pantalons et son slip Éminence, traversa la pièce le sexe dressé devant lui et se retrouva nez à nez avec un Monsieur Moreau tétanisé dans l’embrasure de la porte d’entrée par le spectacle. « Bellefont, vous êtes un porc, lâcha-t-il d’une voix presque aussi blanche que lui. Un porc, vous m’entendez ? Que faites-vouschez moidans cet accoutrement ? — Je… euh, c’est... » Un hurlement aigu le coupa net. Enroulée dans son peignoir, Violette se protégeait comme si on tentait de la violer, les bras croisés sur sa poitrine et les cuisses serrées dans une posture qui eût été comique si ce n’était pour le tragique de la situation. « Monsieur Bellefont, couina-t-elle, mais qu’est-ce que vous faites tout nu ? — Oh ! Je crois que c’est très clair ! tonna Jacques Moreau. Votre patron est un pervers, ma petite. Un pervers et un porc ! — Non, mais ce n’est pas du tout ça, gémit Mathias dont le sexe refusait de dégonfler. C’est elle ! Elle vous rend dingue avec ses nichons et son cul qu’elle trimballe partout !
— C’est n’importe quoi ! protesta Violette. Je prenais simplement une douche après une rude matinée de travail ! — Mon Dieu, ironisa Monsieur Moreau. En effet. Quel choc. — Vous devez me croire, implora Mathias. Elle a des nichons ! — C’est une femme, abruti ! Bien entendu qu’elle a des seins ! Des seins que je vous surprends à observer tandis que la malheureuse se rafraîchit ! D’ailleurs, où sont vos employés ? — Je les ai renvoyés… — Tous sauf elle ? Comme par hasard ! Vous êtes dans de beaux draps, espèce de salaud ! » Jacques Moreau sortit son téléphone et composa le 112. Mathias ne sut jamais pourquoi, la tension sans doute, mais il éjacula à ce moment précis. Une traînée de foutre blanc s’étala en long devant lui, sur le parquet et le pantalon de son interlocuteur. Et il pleura.
7
Bien entendu, l’appartement ne fut jamais terminé à temps. Les policiers arrêtèrent Mathias Bellefont qui, accablé par Monsieur Moreau, écopa d’un an ferme et de 20 000 € d’amende au titre de l’article 222-33 du Code pénal. Sa femme obtint le divorce. Et Violette le chantier. La jeune femme rappela Omar, Luc et Julian comme prévu. Ils terminèrent les travaux et encaissèrent le pactole avec les félicitations de Monsieur Moreau.
Qui heureusement ne sut jamais à quoi s’adonnèrent chez lui les quatre compères durant leur temps libre ! S’il avait été là, Mathias Bellefont aurait vu ses délires érotiques se réaliser sous ses yeux. Mathias Bellefont qui, même en prison, se masturbait en pensant à Violette.
© Dead-Men, 2015 http://www.dead-men.fr
© Violette Anthémis, 2015 http://violetteanthemis.dead-men.fr
Violette Anthémis est incarnée par Miss Edith Oswald.
Photographie de couverture : Dead-Men & Miss Edith Oswald
Visitezhttivlo:p//rf.nem-dp.skoob/thanteetea.disemli#phrvainciter Violette à se pour déshabiller un peu plus ! Chaque mois, retrouvez les péripéties de Violette Anthémis sur http://violetteanthemis.dead-men.fr.
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