Violette Anthémis : Space Ranger
16 pages
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Violette Anthémis : Space Ranger

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Description

Une nouvelle érotique et spatiale par l'équipe de Dead-Men, avec une Miss Edith Oswald qui se retrouve très vite complètement nue.
Violette explore l'espace, allant bravement là où nul homme n'est jamais allé, et perd ses vêtements au passage. Dans l'espace, personne ne vous verra toute nue.
La galerie et la nouvelle sont disponibles à cette adresse : http://www.dead-men.fr/violette-anthemis/livre-space-ranger.php

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Publié le 12 mai 2017
Nombre de lectures 108
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Dead-Men
Violette Anthémis Mai : Space Ranger Par Dead Woman Sonia
Violette Anthémis Mai : Space Ranger
Visitezhttp://violetteanthemis.dead-men.fr/galeries/preview-mai.phpinciter pour Violette à se déshabiller un peu plus ! Chaque mois, retrouvez les péripéties de Violette Anthémis sur http://violetteanthemis.dead-men.fr.
« Belle fille et méchante robe trouvent toujours qui l’accroche ! » Olivier Barde-Cabuçon,Casanova et la femme sans visage, Actes Sud.
*
1
Douzième jour. Les mains posées à plat sur ses omoplates, Sean savourait chaque va-et-vient en Violette. La sensation de ses fesses contre son ventre, ses gémissements sensuels, la façon dont elle se mordait délicatement la lèvre inférieure tandis que le plaisir la submergeait petit à petit. Son sexe chaud autour du sien. Les mains au-dessus de la tête, elle serrait et desserrait l’oreiller déjà bien malmené. Au bord de l’orgasme, Sean se concentra sur une goutte de sueur qui coulait le long de ses reins. Il aurait voulu la lécher. Comme cela ne suffisait pas, il pensa à sa maman restée sur Terre ©®™. À la manière qu’elle avait de lui caresser les cheveux, de faire courir ses doigts dans sa nuque. Sa maman lui manquait. Les gémissements de Violette se transformèrent en grognements puis en hurlements sauvages. Sean sentit son pubis se tremper. Un liquide chaud coulait le long de ses cuisses. Il poursuivit sa pénétration avec des à-coups plus brutaux. Sans voix, Violette émit d’étranges petits râles, les jointures de ses articulations blanches de tant serrer l’oreiller. Elle éjacula plus fort, inondant copieusement les draps. Lorsqu’elle se détendit, il se retira précipitamment pour s’enfoncer dans son rectum tandis que Violette remplissait le vide laissé en elle avec des boules de geisha vibrantes qui émettaient de faibles impulsions électriques extrêmement stimulantes. Le jouet était relié par ondes courtes à des pinces à tétons, électriques elles aussi, dont les pulsations irrégulières délicieusement douloureuses parvenaient parfois à lui provoquer une sorte d’orgasme des seins. Sean s’enfonçait progressivement dans les fesses offertes, à chaque coup un peu plus profondément. Elle était étroite et le comprimait exquisément. Mais Violette se recula brutalement, l’acceptant en entier avec un cri de souffrance teinté de volupté. L’anus étriqué se resserrait irrégulièrement sur son sexe, provoquant d’irrésistibles ondes de plaisir. « Pas encore, geignit Violette, je veux jouir une deuxième fois ! » Sean serra un peu plus les dents, l’image perturbante de sa maman incroyablement présente à l’esprit. « Plus facile à dire qu’à faire ! — Fais un effort ! J’y suis presque... » Les mots se fondirent dans un vagissement qui alerta probablement tous les autres membres de l’équipage de l’USS Anthémis E/R/D. N’y tenant plus, Sean se laissa aller en grondant lui aussi. Ses forces l’abandonnaient, ses bras tremblaient. Il poussa un juron, se retira et roula sur le côté. Violette s’écrasa sur le ventre avec un soupir. « C’était... » les mots lui manquaient, mais Sean savait que Violette n’en avait cure. Ils se complétaient. Tout le monde le disait déjà sur Terre ©®™. Et depuis le début du voyage, ils vivaient une idylle quasi parfaite si ce n’était pour la nourriture exécrable, les horaires d’esclavagistes et des conditions méprisables. Pour Sean, leur relation surpassait tout cela. Violette était la femme de sa vie, sa muse, la raison pour laquelle il avait signé pour cette mission d’exploration et d’expansion après presque quatre ans de vie commune. Parce que Violette le lui avait demandé. « Je ne veux pas être séparée de toi si longtemps ! » l’avait-elle supplié. Il avait accepté. Pour elle. Pour elle, il endurerait toutes les misères d’un voyage intergalactique interminable. Parce qu’à ses côtés, il se sentait… « Je crois qu’il vaut mieux que nous cessions de nous voir. — Hein ?
— Les choses ne vont plus entre nous. Ce n’est plus pareil. — Quoi ? C’est une blague ? — Je suis désolée Sean. C’est en grande partie ma faute. Mais notre vie… elle ne me convient plus. — Nous nous étions juré un amour éternel ! — Je sais. — D’affronter toutes les épreuves ensemble ! — Je suis désolée. — J’ai signé pour cinq putains d’années à bord de ce tacot minable parce que tu me l’as demandé ! — Je ne sais pas quoi dire. — Nous sommes partis il n’y a même pas deux semaines ! — Je m’en veux, tu sais. Terriblement. Je… je ne sais pas pour qui c’est le plus difficile. Notre rupture, c’est une décision compliquée pour moi. Crois-moi, je ne le fais pas de gaîté de cœur. Je vais devoir apprendre à me reconstruire sans toi et je te demande de respecter ma souffrance. — Mais c’est… — Et puis il y a ce cyber magazine sur Terre ©®™qui me paye une coquette somme de crédits pour que je leur envoie une photo de moi toute nue chaque semaine durant tout le périple. — Des photos de toi toute nue ? — C’est Terry qui les prend. Terry le mécanicien, pas le cuisinier. — Terry prend des photos de toi à poil ? — C’est moi qui suis dévêtue, pas lui, rassure-toi. — Que ça me rassure ? — Sa sensibilité artistique m’a séduite… Nous avons une liaison. — Ça fait deux semaines que nous sommes partis ! Deux semaines et tu as déjà une liaison ? Mais depuis combien de temps ? — Bientôt six mois. » Bouche bée, Sean resta interloqué, incapable de prononcer le moindre mot. Ses oreilles entendaient les paroles de Violette, mais son cerveau ne parvenait pas à les traduire en pensées concrètes. Quelque chose en lui hurlait qu’il allait se réveiller et trouver la jeune femme allongée à côté de lui, le cul et les cuisses barbouillés de sperme comme tous les soirs, et qu’ils riraient bien quand il lui raconterait son rêve. « Je ferais mieux d’y aller. » Elle se leva, enfila sa combinaison moulante en vitesse après s’être grossièrement essuyée, se pencha pour lui déposer un dernier baiser sur le front. « Si tu veux, pendant un moment, je pourrais continuer à te sucer. » Et elle regagna ses quartiers. « Quoi ? » lâcha Sean d’une petite voix lorsque le sas se referma derrière elle.
2
Quarante-cinquième jour. « Sean ! Ça baigne mon pote ? » Terry. Depuis maintenant un mois que Violette l’avait quitté pour se mettre avec Terry — le mécanicien, pas le cuisinier —, il se comportait toujours comme s’ils étaient potes. Sean aurait voulu le balancer dans le vide pour ne plus avoir à subir cette humiliation de tous les instants. Le pire, c’était ses collègues. Surtout Léna, la copilote. Une lesbienne au grand cœur, aussi incapable de faire du mal à une mouche que d’éviter de mettre les pieds dans le plat. Peu après que leur rupture fût officialisée, elle lui avait dit que tout le monde était déjà au courant et que c’était un poids en moins pour l’équipage, qui souffrait de le voir si
amoureux et de la savoir infidèle. « Nous avons couché ensemble un peu avant de partir, lui avait-elle expliqué. Elle s’est conduite de la même manière lorsqu’elle m’a plaquée. Le lendemain, elle se jetait dans les bras d’un jeune capitaine, à sans cesse lui caresser le cul. — C’était quand ? demanda Sean. — Deux ou trois semaines avant qu’on parte. Dans ces eaux-là. — Mais... » Une fois de plus, les mots lui avaient manqué. « Sean ? » Terry. Toujours lui. « Ouais. — Ça va mon pote ? T’as l’air bizarre. » Sean lança une œillade à Violette, qui lui sourit. « Ouais. Ouais, ça va. Impec ». Je suis fatigué, c’est tout. » Terry lui décrocha un grand sourire, la main posée sur la cuisse de Violette. Celle-ci mangeait une tartine de confiture sans avoir l’air d’y toucher, et surtout sans prêter la moindre attention à leur échange. « Tu peux me passer la poudre de beurre s’il te plaît ? — Voilà, mon amour. » Elle versa quelques gouttes d’eau dans la petite coupelle de plastique et mélangea jusqu’à obtenir une matière proche du beurre, mais avec un affreux goût de margarine. Violette se confectionna une deuxième tartine. Elle ne prêtait pas la moindre attention à quoi que ce soit d’autre. Terry lui déposa un baiser dans le cou, juste derrière l’oreille. Écœuré, Sean préféra quitter le réfectoire pour le poste de pilotage. James et Léna lisaient, qui un roman libertin, qui les dernières nouvelles de la Terre ©®™, sur leurs holopads. « Tout va bien ? demanda Léna sans lever le nez. T’as l’air tout chose. Encore une histoire avec Violette ? — Tu dois oublier cette fille, déclara James, le pilote, en coupant la projection de son holopad. C’est rien que des mauvaises nouvelles et des ennuis. — J’aimerais t’y voir, grogna Sean. C’est pas toi qui as signé pour cinq ans à sa demande pour te faire plaquer après quelques jours ! On peut parler d’autre chose ? — Quelqu’un a vu le capitaine ? interrogea Léna. — Il ne quitte pas ses quartiers, répondit James. Il est en discussion commerciale totale avec nos sponsors. — Comment je suis trop contente que ce ne soient pas ces connards de l’holovision réalité qui aient remporté le contrat ! » Huit mois avant leur départ, une boîte de production d’émissions d’holoréalité avait décroché un contrat de sponsoring sur un vol d’exploration et de découverte similaire. Des techniciens avaient truffé le vaisseau de capteurs, de caméras et de micros. Les deux premiers mois de transmission (en direct, 24/7) du voyage de l’USS Ariane E/D 113 se révélèrent un succès. Le troisième, l’audience s’écroula et la maison de production avait demandé à l’équipage de pimenter un peu les choses. La capitaine avait dit non, mais le contrat de bord stipulait qu’ils devaient se plier aux exigences commerciales. Des couples s’étaient formés et défaits, ce qui avait créé des tensions inimaginables pour quiconque n’a jamais passé un temps certain dans un espace aussi confiné qu’une frégate spatiale de classe 3. Encore deux mois, et l’intérêt des disputes s’était également estompé. L’audience chuta encore une fois. On demanda à la capitaine — qui jouissait d’un charme évident et donc d’une popularité certaine — de se masturber matin, midi et soir devant les caméras. Puis devant l’équipage. Un feu de paille. Gênée, elle n’arrivait à rien et surtout pas à l’orgasme. Et comme elle simulait comme le pied qu’elle aurait dû prendre trois fois par jour, le public se désintéressa finalement totalement de l’émission.
Les responsables financiers coupèrent les vannes pour ne pas trop entamer leurs bénéfices, et par la même occasion les systèmes de survie du vaisseau. L’équipe de liaison au sol fut licenciée et depuis plus personne n’avait de nouvelle de l’expédition. L’USS Ariane E/D 113 passa en pertes et profits. « Nous sommes sponsorisés par du beurre lyophilisé dégueulasse, remarqua Sean. — On nous la met toujours profond, intervint James, mais au moins ça glisse. »
3
Soixante et unième jour. Les orgasmes bruyants de Violette retentissaient dans tout le vaisseau. « Quelle salope ! » déclara Terry renfrogné, les bras croisés sur la poitrine. Assis à ses côtés dans la même position, Sean hocha le chef. Le capitaine avait quitté ses quartiers pour la première fois quatre jours auparavant. Depuis, Violette avait plaqué Terry pour se faire lustrer par l’officier supérieur. « Et je continue de la voir toutes les semaines pour ses putains de photos de cul ! Tu le vis, ça ? — Je te rappelle que lorsque nous avons embarqué, nous étions en couple. Et qu’elle m’a quitté pour toi. — Oui, mais toi, ce n’était pas pareil. Elle ne parvenait pas à s’épanouir avec toi. Tu la bridais. Tu la frustrais. — Ben tiens. Parce qu’elle a fait vachement mieux avec toi ? — Moi, je l’ai aidée à s’exprimer. À s’accomplir ! — Tu la prenais en photo le cul à l’air ! Bravo l’accomplissement ! » Terry haussa les épaules. « Tu n’y comprends rien. C’est pour ça aussi qu’elle t’a quitté. — Ouais, ça doit être ça. Du coup elle t’a largué pour le capitaine. Bel épanouissement. Non non, rien à dire, toi, tu as tout compris. » Les gueulantes furent remplacées par un étrange bruit idiot, comparable à un cancanement. « Oh ! Je me souviens quand elle me faisait ça… gémit Terry. Putain ce que c’était chouette ! » Sean, qui avait toujours du mal à accepter qu’un autre touche et prenne Violette, s’assombrit un peu plus. Terry éprouvait de l’aigreur d’avoir perdu un bon coup ; lui, il l’aimait et le comportement de la jeune femme le faisait souffrir. « Attends ! Je veux que tu jouisses entre mes seins ! » Sean leva les yeux au ciel, exaspéré. Des séquences rapides de leurs ébats assaillaient son esprit. Son cœur se serrait, son ventre se nouait. Il crut qu’il allait pleurer. Ce qui aurait certainement été le cas si Terry n’avait pas lâché une nouvelle remarque stupide : « Tu penses qu’elle et moi, c’est encore possible ? — T’as toujours rien compris, hein ? Je ne sais pas si elle a quelque chose à foutre ou pas de nos gueules, mais ça n’a aucune importance. Violette ne sait pas attendre, elle ne tolère pas la contrariété et elle change d’avis comme… » Il allait direchemise,mais plus personne n’en portait. « Comme de culotte. » Bon, elle n’en mettait pas non plus. « Elle est égoïste, elle ne se rend pas compte de ce qu’elle fait aux autres et surtout elle s’en fout. Seul son intérêt immédiat importe. Point à la ligne. — Putain, je me vois pas passer cinq ans à me pignoler… Il y a bien Léna, remarque. Elle est pas trop mal maintenant que ses cheveux ont un peu repoussé. — Léna est lesbienne. — Ouais, mais je peux lui montrer ce que c’est un vrai mec. Elle changera d’avis. — C’est pas une question d’avis… putain, t’es trop con. » À vrai dire, Léna et James étaient les seuls avec qui Sean s’entendait réellement. Il mettait ça sur leur rôle à bord qui les confinait la plupart du temps dans la cabine de pilotage et les isolait du reste de l’équipage. Aussi Sean y passait-il le plus clair de son
temps libre.
4
Soixante-quatrième jour. « Doc ! lança Léna. On allait se mettre à table ! » Sean referma le sas qui séparait la cabine du couloir desservant les quartiers de l’équipage. « À cette heure ? — Vous n’avez rien remarqué parce que nous sommes des pilotes de talent, dit James, mais nous avons traversé de sévères turbulences magnétiques et cosmiques pendant que vous étiez tous en train de vous empiffrer. — Des turbulences ? — Une singularité gravitationnelle qui ne figurait pas sur nos cartes, commenta Léna. — Un trou noir ? Qu’est-ce qu’il foutait là ? — James pense qu’une erreur de précalcule de trajectoire a été commise sur Terre ©®™et que nous avons dévié de notre course initiale. — C’est la seule explication satisfaisante, poursuivit James. Ou alors quelque chose a faussé le calibrage de nos instruments. — On peut refaire le calibrage ? s’enquit Sean. — Pas en vol. — Et nous sommes où, exactement ? » Léna désigna une galaxie à un unique bras spiral. « Je pense que c’est la LMC. » Sean avala sa salive de travers. « Le Grand Nuage de Magellan n’est pas du tout sur notre route ! — Non. À sa place, nous devrions voir la galaxie du Grand Chien. Nous ne comprenons pas ce qui a pu se passer. »
Quarantième jour. Terry avait presque arraché la combinaison de Violette. Il enfouissait maintenant son visage entre ses seins tandis qu’elle enserrait sa taille entre ses cuisses. Sa peau douce le rendait fou. Il adorait de quelle manière ses mamelons se durcissaient et comment le téton se fripait. Ils s’étaient croisés devant le poste de pilotage désert (à cette heure indue, tout le monde dormait) et la passion les avait submergés. Terry la porta plus en avant dans le couloir, jusqu’à ce que les capteurs saisissent leur présence et que la porte de la cabine s’ouvre. Violette se débarrassa de sa combinaison, passa un doigt entre ses lèvres et, satisfaite de leur humidité, elle posa les fesses sur la console de pilotage, cuisses grandes ouvertes, pour que Terry la prenne sauvagement. Ce qu’il ne manqua pas d’accomplir. Bestialement. Brutalement. Chaque coup de reins secouant les chairs de la jeune femme. Il ne parvenait pas à détacher son regard de ses seins qui tremblaient. Lorsqu’il sentit qu’elle allait jouir, il plaqua sa grosse main puissante sur sa bouche pour étouffer tout son promettant d’en sortir. De l’autre, il lui écrasait la poitrine. Leur affaire terminée, ils se rhabillèrent en vitesse et disparurent dans leurs quartiers.
Soixante-quatrième jour. « Personne ne touche à la console à part nous, reprit Léna. — Voilà pourquoi je pense que l’erreur est imputable aux équipes sur Terre ©®™, conclut James. J’ai demandé qu’ils tiennent compte de notre position et qu’ils recalculent notre trajectoire pour nous l’envoyer. — Et ? interrogea Sean. — La singularité gravitationnelle semble perturber nos communications.
— C’est grave ? — Non. Je recommencerai dans quelques jours, le temps que nous nous éloignions. Ça aurait pu être pire. Si l’antenne avait été endommagée, Terry aurait dû faire une sortie. — Et c’est un problème ? — Terry est un incapable, dit Léna en constatant que James n’osait pas critiquer son camarade trop ouvertement. Alors oui, ça aurait été un problème. »
5
Soixante-neuvième jour. La sonnerie stridente de l’alarme réveilla Sean en sursaut. Il demanda que les lumières s’allument et regarda l’heure. Dans leur cycle horaire, il était trois heures et vingt-six minutes du matin. La voix du capitaine retentit : « Tout le monde sur le pont dans deux minutes. » Sean enfila sa combinaison et quitta le confort relatif de ses quartiers. Sur le pont principal, Léna et James faisaient le pied de grue, l’air sévère et les bras croisés. « Les gars, lança Sean. — Doc, répondit Léna. On attend les autres. » Violette et le capitaine arrivèrent en retard ensemble, bons derniers. « Tout le monde connaît le but de notre mission. — Explorer l’univers à la recherche de planètes habitables afin d’établir une colonie pour faire face à la surpopulation terrestre, récita Terry d’une voix mécanique. — Nos radars ont sans doute repéré un monde qui pourrait être la Terre II ©®™ que nous recherchons depuis bientôt vingt ans, affirma James. Une planète tellurique à la masse, à la gravité et à la révolution similaires à la Terre ©®™. Nos premiers relevés indiquent une atmosphère respirable ainsi que des températures et de vastes étendues aquatiques très semblables à ce que nous connaissons. Comme nous ne possédons pas de carte de ces régions, nous en ignorons tout pour le moment. — Des signes de vie végétale ou animale ? — Trop tôt pour le dire. Les analyses ne sont pas encore complètes. — Nécessités de terraformation ? — Minimales, si jamais. Les pôles ont l’air particulièrement froids et l’équateur est victime d’orages impressionnants, mais tout le reste est, à première vue, habitable par l’Homme sans trop de travail. — Faites partir des sondes pour analyser la composition des sols. » Léna alluma son holopad, effectua quelques gestes rapides et précis, puis la frégate fut secouée dans un bruit sourd. « Les sondes sont lancées. ETA seize heures et trente-huit minutes. — Bien. Doc, je veux que vous examiniez tout le monde en vue d’une sortie. » Sean acquiesça. « Terry, préparez le scout. Léna, je veux une communication avec la base avant que les sondes atteignent leur destination. Les autres, reposez-vous. Les prochains jours vont être bien remplis. Violette, dans ma cabine. — Tu pourras rétablir le contact d’ici là ? demanda Sean à Léna. — C’est peu probable. Mais je vais essayer. — La présence de ce trou noir est, à mon avis, le principal problème, expliqua James. — Il représente un danger ? s’enquit Sean. — Pas le moins du monde. » James marqua une pause tandis que les cancanements reprenaient de plus belle dans la cabine du capitaine. « Mais il perturbe les communications avec la Terre ©®™. Si nous voulons établir une colonie, il faudra auparavant déployer un réseau de satellites. » Sean retourna dans ses quartiers, songeur. Une nouvelle planète habitable. Voilà qui résoudrait nombre de problèmes sur Terre ©®™. En toute franchise, il ne pensait pas voir cela de son vivant. Il s’agissait d’une chance inespérée. Leurs noms resteraient à jamais gravés dans la mémoire de l’humanité.
Soudain, il se surprit à songer à Violette et cette perspective l’attrista au lieu de le réjouir.
6
Soixante et onzième jour. L’USS Anthémis E/R/D embarquait un capitaine, deux pilotes, un mécanicien, deux cambusiers, un docteur en médecine, douze rangers et Violette. Il fallut quinze heures à Sean pour établir le bilan de santé de tout le monde. Ses résultats tombèrent en même temps que ceux des sondes : la planète offrait des caractéristiques très similaires à la Terre ©®™. L’air était respirable, le sol fertile, bref toutes les conditions étaient réunies pour que la vie s’y développe. Sauf que cette dernière manquait à l’appel. « Ou alors elle est présente sous une forme qui échappe à nos capteurs, expliqua James. — C’est possible ? » demanda le capitaine. James haussa les épaules. « Ce n’est pas impossible. — Dans ce cas, nous allons effectuer une sortie. Terry, le scout est opérationnel ? — Chargé et paré, capitaine. — Rangers, le reste des opérations est entre vos mains. — La prudence est de mise, reprit James. Ce que nous savons de ce monde est théorique. Ça veut dire aucune exposition prolongée, et combinaisons de survie et armes chargées en permanence. Votre principale mission est de repérer un endroit pour établir un avant-poste et déployer le matériel nécessaire à des analyses plus approfondies et plus poussées. Les drones s’occuperont de l’entretien. Une fois votre mission accomplie, vous revenez immédiatement. — Quarantaine obligatoire ! précisa Sean. Prévoyez de la lecture. » Les douze soldats, raides comme des piquets, hochèrent du chef à l’unisson avant de rompre les rangs.
Léna, James et Sean observaient les opérations depuis le poste de pilotage tandis que le capitaine se faisait essorer dans ses quartiers. À en croire les claquements secs et les braillements qui leur parvenaient, Violette et lui se livraient à une partie de BDSM. Sean se dit que Violette n’avait jamais voulu se laisser attacher. Mais peut-être que c’était le capitaine qui était ligoté. Difficile de placer un sexe sur les cris. En tout cas, ça gueulait. « Essaim à faucon, l’oiseau s’est bien posé. Over. — Reçu, essaim. Faucon over, répondit Léna. Ils sont bien arrivés. » James changea l’image de l’holovision pour suivre en direct ce que transmettaient les divers capteurs des Rangers. « Incroyable ! Vraiment incroyable ! On dirait des relevés effectués sur Terre ©®™. — La pollution en moins, nota Sean. — Il y a bien une vie bactérienne. La même que chez nous. En tout point similaire ! — C’est possible que des formes de vies plus évoluées se soient développées sous la surface des océans, dans ce cas. — Possible, en effet. Après tout, la vie chez nous vient aussi de là. Il doit s’agir d’une planète encore jeune. — D’après son soleil, cinq cent millions d’années plus jeune, analysa Léna. À la louche. — C’est fascinant ! » Sean s’accorda quelques heures de sommeil avant de revenir au poste. James dormait, recroquevillé dans son fauteuil. « Quoi de neuf ? chuchota Sean. — Les rapports ne cessent de tomber, répondit Léna. Cette planète est un miracle. — Tout se passe bien en bas ? — Les rangers ont presque terminé l’installation de l’avant-poste. Ils ont eu quelques
soucis avec les panneaux solaires, mais c’est résolu. Encore une dizaine d’heures et ils pourront rentrer. » Sean se pencha sur leurs signes vitaux. La gravité, très légèrement supérieure à celle de la Terre ©®™, ne se traduisait même pas par des manifestations de fatigue supplémentaire. « Nous avons des images ? » Léna navigua dans les différents menus de l’holovision jusqu’à ce qu’une série de photographies d’un sol gris et triste bien que vallonné apparaissent. Sean fut un peu déçu. Le paysage était monotone et manquait de grandiose. « Je ne vois pas de montagne. — La plus proche est à six cents kilomètres à l’est. Cent cinquante dans l’autre sens, et c’est la mer. — Nous devrions donner des noms à tout ça. — C’est le boulot des commerciaux, ça. — N’empêche. La baie de Léna, c’est classe. » La jeune femme sourit. « Essaim à faucon, essaim à faucon, vous me recevez ? Over. — Ici faucon, cinq sur cinq, essaim. Je vous écoute. Over. — Nous allons vous envoyer un ping depuis le serveur. Over. — Reçu essaim. J’attends. Over. » Quelques secondes plus tard, l’holovision affichait une fenêtre noire où une série de numéros incompréhensibles défilèrent. « La liaison est parfaite, essaim. Over. — Reçu, faucon. Accordez-vous quelques heures de sommeil, puis préparez-vous pour notre retour. Over. — Entendu, essaim. Bon courage à vous. Faucon over. »
7
Avertissement : la scène suivante est un plagiat éhonté de la plupart des livres pour jeunes filles à peine pubères, ménagères délaissées, femmes esseulées, amatrices de BDSM sage et garçons curieux de savoir comment les gonzesses fonctionnent.
Violette déboutonna sa chemise, découvrant le torse sublime sculpté dans le marbre du capitaine. Il la laissait faire, tout en la caressant du regard. Elle adorait ses pectoraux, se magnifiques abdominaux taillés en V. Leurs bouches avides unies, langues emmêlées, scellaient leur étreinte, les mains parcourant les corps. Sans cesser de l’embrasser, il fit glisser sa combinaison sur ses hanches, plaquant sa virilité contre son ventre. Les reins de Violette étaient en feu. Elle se cambra aussitôt, sa culotte désormais trempée. Ses doigts s’immiscèrent doucement sous sa lingerie pour la caresser tout en la maintenant contre lui. Elle haletait, gémissait. Ses doigts effleurèrent ses cuisses, incroyablement doux et chauds. Lorsqu’elle baissa les yeux, elle découvrit une érection impressionnante. Violette sentit sa vulve pulser entre ses cuisses. Le capitaine prit ses fesses dans ses mains, la souleva et la posa sur la console de pilotage. Il en profita pour dégrafer son soutien-gorge et faire glisser les bretelles sur ses épaules avant de parcourir ses seins de ses lèvres et du bout de la langue. Violette gémit doucement, des décharges de plaisir lui parcourant le bassin chaque fois qu’il passait sa langue sur ses tétons durcis. La main de Violette descendit jusqu’à son sexe vibrant, palpitant, et le caressa doucement. Soudain, elle le saisit à pleine main pour y imprimer un va-et-vient irrégulier. La respiration du capitaine se fit plus rapide, plus saccadée. « Tu vas me faire jouir… »
Il saisit sa main pour la dégager de sa verge et recommença à lui embrasser les seins, puis le ventre, avant de descendre entre ses jambes pour la porter aux limites de l’orgasme d’une langue habile et inquisitrice. Alors, il se redressa pour caresser l’intérieur de ses cuisses avec son sexe dressé. Son bassin se souleva pour aller à sa rencontre et, d’un souple coup de reins, il plongea en elle. Il bougeait entre ses cuisses ouvertes, allumant un incendie dans son ventre, un feu qui se répandit bientôt dans tout son corps. Violette sentit son liquide, son propre liquide, une partie d’elle, couler contre ses cuisses et entre ses fesses. Un premier orgasme la secoua. Violent. Brutal. Elle hurla de plaisir alors qu’un jet puissant arrosait le ventre du capitaine. Lui affirmait sa présence en elle, de plus en plus profondément. Les veines de son cou ressortaient, palpitant de plus en plus fort à mesure que son pouls s’accélérait. Cette fois, ils jouirent ensemble. Violette se déversa, un liquide brûlant lui coulait entre les fesses pour s’infiltrer entre les espaces de la console de pilotage. Une première étincelle lui titilla l’anus et lui arracha un cri de surprise. Puis ce fut un arc électrique puissant qui lui contracta la rondelle et le vagin. Toujours en elle, le capitaine partagea la douleur de la décharge ainsi que la pression de sa vulve autour de son sexe. Ils hurlèrent de concert. Le capitaine souleva Violette ; ils tombèrent à la renverse, cul par-dessus tête. « Mon Dieu, gémit Violette pantelante, c’était quoi, ça ? — Je crois que nous venons de lancer Scout II. » Il se pencha sur la console et activa la caméra embarquée. L’holovision projeta une image bleutée. Scout II traversait une masse nuageuse cotonneuse. Lorsqu’il en émergea, ce fut pour s’approcher du sol à grande vitesse. « Oh merde... » L’image de la base des rangers grossissait à une vitesse impressionnante, jusqu’à ce que l’holovision annonce la fin de la transmission. « Oh merde... », répéta le capitaine. À la surface de la planète, un champignon nucléaire dispersa la masse nuageuse. Aussitôt, l’alarme retentit à bord de l’USS Anthémis E/R/D.
Avertissement : fin du plagiat. L’auteur s’excuse comme une merde pour cet effet facile alors que la plupart de ses références passent totalement inaperçues… [NDLC : Euh, je sens une pointe d’aigreur là ou quoi ?]
7 bis
Pendant ce temps, dans quelques (nombreuses) décennies, à bord de l’USS Anthémis E/R/D, soixante-treizième jour. « Okay, dit Terry. La Télétransportation ©®n’est pas exactement au point. — Mais ça fonctionne ? s’inquiéta Violette. — Sur les cochons, oui. — Je peux garantir que Violette est une cochonne, plaisanta le capitaine. — Toujours est-il, insista Terry avec agacement, il y a un protocole à respecter lorsqu’on utilise la Télétransportation ©®™. Rester immobile, c’est la règle la plus importante. » Il tendit à Violette une télécommande grise qui ressemblait à un jouet fabriqué en Chine avant l’accident de l’usine de produits bios de Chongqing qui transforma un tiers du pays en un désert vitrifié et un autre tiers en un no man’s land essentiellement peuplé de lapins géants carnivores et sodomites particulièrement agressifs. « Comment ça marche ? — Tout est préprogrammé pour que la Télétransportation ©®™ te ramène directement ici. Il te suffit de presser le bouton. Ça fait aussi communicateur avec le vaisseau. — J’appuie sur le bouton et je reviens au vaisseau ?
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